"Fake it 'til you make it" est le petit jeu auquel se livre encore le gendre de Donald Trump, l'époux d'Ivanka, Jared Kuschner.
Outre l'entraineur chef de champions de la dernière Coupe Stanley, dans la LNH, le prénom Jared se joint facilement à de cuisants costauds cons. Jared Fogle était le porte parole, ancien obèse, de la chaine de sandwich de type sous-marin, Subway jusqu'à ce qu'on découvre qu'il faisait de cochonneries avec des mineur(e)s et consultait tout en transigeant de la pornographie juvénile. Après 15 ans de commerciaux pour Subway, il a pris 15 en prison et est incarcéré à Englewood, au Colorado.
Kushner vient de publier Breaking History, une tentative de réinvention de sa personne que personne ne croira, sur ses 4 années auprès de l'administration du beau-père. Un torchon, bien entendu.
Ils avaient un surnom pour Jared et ses semblables au sein du cabinet. On les appelait "the interns". Les stagiaires. Surtout lui et Ivanka. Kushner avait une fâcheuse tendance à fourrez son nez partout, créant presque toujours le chaos dans des dossiers où il n'avait aucune expertise et sachant protégé de toutes conséquences simplement par le fait qu'il était le gendre du président. "Javanka" était aussi surnommé malicieusement le couple dans son dos. Ils étaient considérés comme "nauséabonds petits frais chiés qui pensent tout savoir" et qui ne recherchait qu'une part de rayonnement dans les occasions de cérémonies, même quand le protocole les excluait d'emblée. Comme cette visite de la Reine Elisabeth II, dont ils avaient été exclus, mais qu'un habile photographe avait réussi à les photographier, amers, regardant l'action de loin, au Palais de Buckingham, par la fenêtre, jaloux. Hantés comme dans un roman de Patrick Sénécal. Rejetés comme le barde d'Astérix.Le livre de Kuschner se présente comme un long CV voulant réinventer la petite merde qu'il est depuis toujours. Tout est à douter. Il avait cette habileté à toujours réussir à esquiver sa part de responsabilité dans le chaos qu'il créait, et ce talent pour embellir, comme dans bien des autobio, ces réels accomplissements ou à prendre le crédit, là où il ne le méritait pas du tout. Il tient à rappeler qu'il a mis sur pied, pendant la campagne électorale, son heure de gloire, les ventes des casquettes rouges Make America Great Again, en introduisant, entre autres, des vidéos Facebook, recevant un budget de 400 000$ n'en dépensant...que 160 000$...(faisant quoi avec le reste?). Bien entendu, il ne s'accorde que très peu de reproches, écorchant des cibles déjà qui s'écroulent comme Bannon, Tillerson ou Kelly, et son style d'écriture, comme sa tenure politique, n'a aucun flair pour l'humour ou pour la construction de moments intéressants ou croustillants. La traditionnelle boulette de steak sans sauce, sans épices. Quand les pires moments de la présidence Trump sont survenus, souvent, il était toujours occupé "à quelque chose d'important" de jamais précisé, mais ce qu'il précise ce sont ces voyages à Dubaï, frayant avec Mohammed Bin Salman, ordure princière arabe qui a fait assassiner et découper en morceau le journaliste Jamal Khasoggi. L'assassin Salman a investi plus de 2 milliards dans le firme privée de la famille Kushner, un don qui est sous enquête en ce moment.Le dilemme de Kuschner est le même que celui de Trump. Les deux sont fils de pères très riches. qui se font croire qu'ils se sont fait un succès tout seul, mais qui eux-mêmes, avaient été grandement aidés par leur propre famille auparavant. Ils sont tous les deux désespérés de prouver qu'ils sont capables tout seul d'obtenir de grands succès sans l'aide de personne. La mariage de Jared à Ivanka a compliqué le problème. De toute évidence, il n'aurait jamais un poste dans le ministère des affaires étrangères si son beau-père n'avait pas été aux commandes. Il était entièrement non qualifié pour le poste. Mais le but de son livre est de démontré qu'il était l'homme de toutes les situations pour la nation. Comme Trump, Kuschner est un homme d'affaires. bénéficiant de l'argent de leur papa pour se partir, et gouvernant comme une entreprise, là il était plutôt nécessaire d'avoir de nouvelles normes de vie et de nouveaux objectifs mieux orientés. Est-ce vraiment surprenant d'apprendre que Kuschner se sentent plus à l'aise avec les couronnes du monde Arabe, des hommes qui aiment dominer leur peuple et se pense indispensable au bien être social sans opposition ? Dans un chapitre, parlant des malsaines négociations du Nouveau Traité de Libre-Échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, traité auquel on a jamais trouvé de nom, hésitant entre Fourrer le Canada et le Mexique ou CUMT, très près de cunt. Jared nous présente une esquisse de diagramme d'entente (Il n'y en jamais eu, les États-Unis ont tout obligé) signé de sa main qu'il semble vouloir présenter comme un talisman sacré, comme les esquisses du garage de Steve Jobs et Steve Wozniak quand ils ont démarré Apple.Si tout ça vous parait pathétique, vous comprenez déjà le livre de menteries. Ce sont les mots de celui qui n'arrive jamais à vous convaincre qu'il a cette confiance, que vous pourriez gagner de cette personne, et qui confirme la stratégie du Fake-it-'til-you-make-it. Une leçon qu'il a pris à coeur. Kuschner reste malhonnête par omission. Jamais il n'évoque les pires moments de la présidence, comme cette imitation d'un journaliste handicapé, Trump minimisant la Covid avant de l'attraper, Trump inventant un drame en Suède, Trump brandissant une bible qu'il ne lit pas, Trump parlant aux Russes ou aux Ukrainiens, Trump qui commande l'invasion du Capitol. Il n'était pas dans les alentours. S'occupaient toujours à des choses importantes.Cette stratégie a plus ou moins fonctionné alors qu'on l'a impliqué dans les témoignages et les pourparlers de l'insurrection du 6 janvier, minimisant l'attitude des avocats de Trump qui voulaient abandonner le navire, et que Kuschner traitait de plaignards.
Voilà un autre angle mort de la morale qu'on en commun Trump & Kuschner. Incapables tous deux de faire la distinction entre la valeur d'une entreprise et la valeur de la gouvernance démocratique. Il ne s'intéresse aucunement aux multiples appels avec le Premier Ministre Ukrainien, Zelenski, disant simplement que Trump était Trump. Il ajoute seulement aussi, que ce fût un désastre de communication parce que les Démocrates ne cessaient pas de l'attaquer à un moment où la communication devait être la plus unie qui soit. Ne précisant jamais, ou ne comprenant tout simplement pas, que ce que faisait Trump avec l'Ukraine était fondamentalement sur le territoire de la corruption.
Malgré ses efforts pour se faire passer pour un homme d'État, il n'aura jamais été, comme son beau-père, qu'un homme d'affaires égaré au ministère des affaires étrangères. Comme tout homme d'affaires, il voit la loi comme un obstacle, pas un lien de confiance sacré. Ce qu'il comprend comme devoir social, comme tout riche, c'est la philanthropie. Il a fait de très minimes sacrifices afin d'aider les désavantagé s'intéressant davantage à ceux et celle qui le ferait avancer, socialement. Et qui reconnaîtrait sa "grande valeur", qui lui offrirait gratitude et opportunités. remerciements et gloire. Vanité, invites-toi, en moi. De bonnes relations publiques ne semblent jamais lui avoir traversé l'esprit. Tout le monde ne fait que se plaindre, il n'est là que pour sauver toute situations.Bien entendu, Kuschner ne peut pas mordre la main qui a nourri ses désillusions de grandeur. On apprend que Jared a suivi un cours en ligne d'écriture de l'écrivain James Patterson. Sans avoir pris le cours moi-même, je l'ai lu plusieurs fois, et dans chacun de ses livres, opposé à la noblesse et au vaillant héros qui travaillait fort, se trouvait toujours l'arrogant dangereux sociopathe qui incarnait le mal. Le candidat qui correspondait parfaitement à cette description aurait dû se trouver au centre de son livre, mais c'est un casting en or que Jared n'a pas pu offrir à DJT dans ses écrits. Le faire passer sous l'autobus est une opportunité qu'il ne prendra jamais.
Il ne peut pas se le permettre. Comme fils à papa riche. Comme gendre à autre papa riche.
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