Droit Au Cancer au Québec

Notre gouvernement, aliéné et soumis au pouvoir de l'argent, est généreux, au Québec. Il donne droit au cancer à tous les résidents habitant autour de la fonderie Horne, pour les 5 prochaines années, dans le secteur de Rouyn-Noranda. La limite d'arsenic maximum acceptable d'être d'émanations des usines et entreprises, au Québec, est de 3 g. Mais pour l'usine de la fonderie Horne de Rouyn, tôt dans la semaine, on s'est entendu pour les laisser dégager 15 g d'arsenic pour les 5 prochaines années. 

Au nom de quoi ? Au nom de la pia$$e, bien entendu. La pia$$e tue, c'est connu. 

C'est tout de même ahurissant. Stupéfiant. Horrifiant. Dégueulasse. 

Et comme une écoeuranterie ne se présente pas toujours seule, on apprend peu de temps après que des ententes du genre, il y en a 89 au Québec. Entre entreprises pollueuses et gouvernement. 89 ententes pour contourner les règles de base du civisme et de la survie écologique. Ce ne sont pas uniquement les Caquistes, au pouvoir depuis 4 ans, qui ont exclusivement ratifié ces ententes, mais les Libéraux et surement quelques Péquistes avant eux ont aussi fermé les yeux sur les ententes de pollution secrètes. 

Secrètes, parce que sans les journalistes d'investigations, non pas Rebel News ou autre prétendus journaleux, sans les vrais reporteurs de terrain professionnels, on aurait pas su qu'on est seulement à 11 ententes d'atteindre les 100 entreprises avec des ententes sournoisement mortelles, en ce qui concerne la qualité de l'air qu'on respire. 

On dira ce qu'on voudra, on s'en calisse assez profondément de l'air qu'on respire. Sinon pourquoi aurions nous pratiquement une voiture par tête de pipe, au Québec ? C'est l'une des raisons pour laquelle je me magasine un nouvel emploi. Afin de ranger mes clés et prendre la voiture beaucoup moins souvent. Elle vient de me coûter 3 ridicules points et me soulagera de 228$ pour avoir accéléré près d'un trouffion qui roulait à 111 dans une zone de 80, ce qui m'a monté à 114 km/h. 

Je dois me trouver 228$ à voler ailleurs d'ici 30 jours. 

On savait depuis 2004, donc sous Charest, Marois, Couillard et Legault, que cette fonderie émettait 5 fois plus d'arsenic dans les poumon des citoyens et travailleurs de Rouyn. Les gens de Rouyn disent depuis 1979, on sait aussi tout ça. Mais que le lobby graisse bien pour qu'on regarde ailleurs. Émilise Lessard-Therrien est député de la région, sous la bannière de Québec Solidaire. Écoutons-là, la tête hors de l'eau:

"À Rouyn-Noranda, on va voir un spectacle au théâtre du cuivre, om magasine aux promenades du cuivre, on voit le médecin à la clinique médicale du cuivre et on prend un permis de chasse chez Moto Sport du Cuivre. À un pas du lieu de naissance de Richard Desjardins*, la dernière fonderie de cuivre du Canada, domine la ville. Elle a aussi la vilaine habitude de rejeter "légalement" jusqu'à 67 fois plus d'arsenic que la norme québécoise l'exige. Depuis au moins 2004, le ministère de l'environnement et le ministère de la santé publique de la région permettent à la fonderie Horne d'empoisonner les enfants de ma circonscription et ce, en toute connaissance de cause. L'arsenic c'est le roi des poisons. Toute exposition prolongée à l'arsenic contient un risque de contraction du cancer du poumon. Plus les victimes sont jeunes, plus elles sont vulnérables. l'empoisonnement n'est jamais banal, mais dans ce cas-ci, il est légal (et protégé). La fonderie de cuivre a donné naissance à Rouyn-Noranda. Aujourd'hui, avec la complicité du gouvernement, elle empoisonne ses enfants. à 900 kilomètres de la colline parlementaire, la crise dont personne ne veut parler suit son cours dans un silence assourdissant. Ça, c'est une lettre que j'ai publiée dans les journaux il y a exactement 3 ans, jour pour jour. (le 16 août dernier)."

Richard Desjardins, véritable trésor national, a aussi eu des mots amers envers son coin de vie, sur scène, dans les années 90. 

Il est tout à fait impensable de la part de nos gouvernements de se comporter de la sorte. Le milieu de la santé étant déjà archi gangréné, on y rajoute 15 couches de rouille et on ne pense qu'à l'argent qu'on touchera là, pas dans 10 ans. 

Plusieurs disent que Québec Solidaire, Libéraux ou Caquiste, chaque député aura toujours le bras dans le tordeur, maintiendra en apparence une forme de lutte contre les entreprises pollueuses, mais aura la main dans le dos pour encaisser les chèques de son autre main. Que ceux et celles qui se plaignent de se faire empoisonner, sont dans le champs. 

Si le champs est plein de trèfles, y en a peut-être un rare à 4 feuilles dans le lot. 

Je n'hésiterais pas à le brouter. 

Si on ne peut ni compter sur les leaders, ni sur la loi, il faudra maintenant miser sur la chance. 

Aussi petite soit-elle, qu'on ne fasse pas passer l'argent avant la vie humaine.  

Y a de la naïveté dans ce que je dis. Mais encore plus de désolation. 

Et entendre le ministre de la piasse dire "personne ne va mourir" en parlant de ces ententes...

Calisse.

J'oubliais qu'on ne meurt plus du cancer. 

*Véritable bijou originaire du coin.