vendredi 12 août 2022

L'Effort

J'ai comme instinct que lorsque quelque chose est bon, bien, la publicité autour de cette chose se fera toute seule et si c'est effectivement si bon et admirable, ça se rendra à nos yeux, oreilles, sens, à notre attention. 

Mais un peu comme ceux et celles qui ont un quotient intellectuel au-dessus de 120, ces gens là ne s'en vantent jamais et on le découvre, parfois sur le très tard, au travers de leur extraordinaire personnalité. La publicité là-dessus ne se fait jamais rapidement.

Beyonce Knowles, pour moi, n'était pas grand chose, musicalement. Je comprends et salue le modèle de la Femme noire qui sait s'organiser dans la vie, qui s'épanouit, même dans le ménage amoureux moins-que-parfait, et qui ose des lancements de produits de manière non traditionnelle. Je la trouve aussi extrêmement séduisante pour l'oeil. Elle accepte son corps comme il l'est (fawking sexy) et l'expose à souhait. Son dernier album, lancé la semaine dernière, le montre d'ailleurs très dénudée sur la pochette, à dos de cheval. Je me suis sérieusement demandé si, inconsciemment, je ne téléchargeait pas son dernier disque sur mon téléphone afin de garder un oeil distrait sur cette pochette afrodisiaque. Ce qui restait assez réducteur, de ma part, envers elle. 

J'ai toujours eu un regard réducteur envers Beyonce, je le regrette. 

Beyonce a toujours été ma "Stéphane Rousseau" pour les tites-madames. "est-il drôle?" oooooooh pas du tout, mais les tites madames s'en moquent, il est si adorable pour l'oeil. Beyonce m'a toujours été adorable pour le ti-monsieur que je suis. Rien de plus. Sa musique est elle bonne ? oooooooooooooh pas du tout, mais je m'en moque, je la savoure des yeux. Ré-duc-teur. La musique de Beyonce ne se rendait pas vraiment dans nos radios, et très certainement pas à moi. Sa musique ne s'est jamais inscrite dans la durée comme I Will Survive de Gloria Gaynor ou I Feel Love de Donna Summer. Ce qui ne l'a jamais empêchée de faire fortune avec ce qu'elle offre. 

Sa musique ne se rendait pas beaucoup à mes oreilles, mais faisais-je l'effort d'explorer ses oeuvres ? Pas vraiment, non plus. Halo, j'aime beaucoup.  J'ai même téléchargé dans mon téléphone. Mais j'ai découvert par la bande. Par l'absurde. Par Les Appendices. Qui avait rendu "hommage" à un groupe de jeunes étudiants qui avaient comme tâche scolaire de faire un vidéo sur une musique de leur choix. Et qu'ils avaient fait plutôt maladroitement. Le vidéo orignal contient sa part d'humour involontaire, mais la musique me plaisait. En cherchant, j'ai trouvé que c'était la belle Beyonce. J'ai téléchargé Halo

La seule autre qui s'est rendue à mes oreilles est All The Single Ladies (Put a Ring on It) Dont le seul titre est une menace et une promesse à tenir de fiançailles, des choses plutôt rebutantes pour tout homme. Pour vous dire à quel point ceci est loin de moi, la même année qu'elle lançait ce titre, j'étais fou amoureux de Sam Phillips qui nous chantait "I love you when you don't do anything". Aimer ne devrait jamais être un utlimatum. Encore moins, un contrat.

Mais voilà, Beyonce, dont j'avais beaucoup aimé les voix arrières avec Coldplay (réducteur, encore, je sais), je ne l'ai pas exploré sérieusement en faisant l'effort de l'écouter comme il se doit.

Ce que des plateformes comme Spotify ou Itunes, peuvent nous offrir amplement. 

Et effort que j'ai fait. J'ai en premier, pas du tout aimé. Puis, à la seconde écoute, j'ai aimé davantage. À la troisième, encore plus. J'ai cet album toujours sur mon téléphone. Je réécouterai, c'est certain. Y a un parfum dance, qui m'éloigne de ce que j'aime en général, mais qui me rapproche aussi des années 90. Son album a bien trempé dans le son des années 90. Le travail de prod. impressionne l'oreille et le cerveau. Les sens. 

Mais j'aime aussi la guitare. Largement absente de l'album. Et ironiquement, c'est un double album de Steve Howe que j'ai téléchargé tout de suite après. On dirait que j'ai téléchargé pour rééquilibrer tout ça. 

Puis, j'ai réalisé que nous serions le 12 aujourd'hui. Que le vrai effort, fallait le mettre sur l'achat d'un livre écrit par une auteure ou un auteur Québécois. Pas d'un album de musique (qui ne coûte rien et repaie si peu). 

J'irai m'acheter Ma Fin Du Monde de Simon Roy.  

Dont l'auteur est aujourd'hui forcé de faire face à un inévitable drame. Un drame vraiment épouvantable.     

Achetez un livre de chez nous aujourd'hui. 

Faites l'effort.

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