samedi 25 juillet 2020

Maison Blanche: Nid de Coucou?

Il y a quelques jours, le chanteur rap Kanye West faisait état publiquement de son envie de soumettre sa candidature pour le poste de président des États-Unis

C'était très très inconfortable. 

Quand, en octobre 2018, le chanteur devenu aussi spécialiste du milieu de la mode, s'était rendu à la Maison Blanche, au Bureau Oval, pour y rencontrer Donald Trump, c'était aussi un gong show. Il s'y rendait théoriquement pour parler d'une réforme du système de justice aux États-Unis. Mais ça a été le bordel très rapidement et tout le monde a vu à quel point la dérive peut tous simplement devenir déluge de délire. 

West passé régulièrement d'un sujet à un autre dans un flux de pensées très agitées. Il le faisaient aussi en compagnie du président Trump. Le président avait lui-même l'air plutôt inconfortable voyant bien qu'on s'éloignait du sujet qui l'intéressait lui, la glorification du nom Trump et rien d'autre. Les gens avaient trouvés la rencontre amusante, servie par deux artistes en mal de publicité. Deux narcissiques bien au fait de tels gestes plein de complaisance immature. 

Mais les plus allumés se sont senti troublé par cette rencontre de 2018. Voilà un président qui était volontaire à exploiter la fragilité mentale d'un humain à la peau noire dans le seul but de laisser croire qu'il était du côté des humains à la peau noire. Même si ce noir disait tout simplement n'importe quoi. Il avait des millions de fans, les chiffres y étaient. Trump n'est que chiffre. 

West a été très transparent sur sa santé mentale fragile. Il a révélé être bipolaire. Il a confessé avoir abusé de médicaments pour freiner ses pulsions. Quand sa Femme, Kim Kardashian a été volée en France, en 2016, il a nourri une chicane virtuelle avec son (ancien?) ami Jay-Z qui l'ont mené à l'hôpital. C'est tout à son honneur, mais il a été ouvert à tout moment sur sa santé mentale. Il est fragile et le sait. Et le dit. Plusieurs ont dû s'en inspirer pour faire face à leur propre situation mentale. 

Mais sachant tout ça, sa dernière sortie pour parler de candidature présidentielle a été plus qu'inconfortable. Plusieurs se sont entendus pour dire que ce n'était qu'une campagne de publicité pour son dernier album considérant que la préparation de sa prétendue campagne d'investiture présidentielle était...bref...inexistante. 

D'autres ont déduit que ce ne pouvait qu'être une forme de prosélytisme inspirée de sa "coach de vie biblique" Michelle Tidball, qui habite tout près de la famille West-Kardashian, au Wyoming. 

La plupart ont tout simplement dit avoir écouté la chose pour rigoler, qu'ils ont eût leur dû, et qu'ils sont rassasié sur le plan de l'humour. Entertainment, that's all. The guy is just so crazy

Mais cette fois, c'est vrai. Sa tête ne va pas bien. Il n'a pas besoin d'une campagne d'investiture présidentielle, il a besoin d'aide. 

En faisant sa sortie présidentielle, il a dérivé sur sa vie privée. Il a pleuré sur une question d'avortement très privée que Kim aurait très certainement souhaité garder dans le garde-robe. La santé mentale doit avoir de sain garde-robe. West était dans une sale cuisine. Sur un "high" bipolaire. Il a dit des âneries comme "tout ceux qui ont un enfant devraient avoir un million du gouvernement ou quelque chose comme ça". Il s'est mis beaucoup de monde à dos, les femmes, les noirs, il a même été accusé de "misogynoir". 
Après l'effondrement public, West est allé pondre sur le fil de l'intolérance et l'anti-frein de toute pulsion, Twitter, et a continué à dire des choses toujours plus étranges, critiquant son épouse, suggérant un divorce, critquant la famille Jenner-Kardashian, comme un prisonnier textant de sa cellule. Il a même dit que le film d'horreur Get Out était un film sur sa vie. 

Sa paranoia, très, trop publique, son manque de retenue, son incapacité à filtrer l'important du non important fait penser aux même problèmes que parfois, Donald Trump, doit faire face. C'est à se demander si la Maison Blanche n'attire maintenant plus que des santés mentales fragiles. 

Ça nous rappelle aussi que les Tweets rageurs de Donald, les idées conspirationistes idiotes, les faits erronés, les rallies de la haine, sont le film d'horreur dans lequel nous jouons aussi tous en ce moment. Malgré nous.

Plus grave est le fait que D.Trump est en fait le président des États-Unis. Il ne fait pas que jouer à vouloir le devenir.

Comme un accident d'auto, on ne peut pas retirer nos yeux de leurs folies communes, West & Trump. 

Ce sont des cris du coeur, des cris à l'aide ses gestes de derniers jours. L'aide possible serair de refuser d'être un spectateur, un participant à ses délires. 

C'est un mari, un père, un être humain qui ne fait pas campagne pour devenir président ( on lui a fait comprendre il a depuis changé d'idée).

C'est un être humain en total mode survie droit devant nous. 

Kanye West a besoin d'aide privée. Pas de plateforme publique.


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