dimanche 7 septembre 2025

Giorgio Armani (1934-2025)

Né à Piacenza, en Italie, d'un comptable dans une compagnie de transports et d'une mère au foyer, il a un grand frère et une petite soeur. Ils vivent dans la pauvreté, devenue extrême pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il se brûle gravement, enfant, en jouant dans les terrains vagues et lorsqu'une mine explose près de lui raflant la vie d'un de ses jeunes amis. À l'école secondaire, il lit La Citadelle d'A.J. Cronin, et se convainc de devenir médecin. Ce en quoi il étudiera, la médecine, à l'Université de Milan. Après trois ans d'études, il joint l'armée. Puisqu'il a des connaissances médicales, il est affecté à ce secteur d'intervention dans l'armée. À l'amphithéâtre de l'arène de Rome, il assiste à toute sorte de spectacles, et ça lui donne envie de faire autre chose.

Après deux ans encore dans l'armée, il devient habilleur de mannequins dans les vitrines pour les magasins La Rinascente, à Milan. il expose les derniers cris de textiles finlandais. Et se spécialise aussi dans les meubles de la Finlande assez recherchés en 1957. Il apprend la vente de linge pour hommes, le marketing, les designs. les structures de manufactures. Il devient vendeur et très habile à l'être. Pour Nino Cerruti, il design ses idées de vêtements. Avec succès. Pendant dix ans, de la fin des années 60 à la fin des années 70, il est très en demande et peut travailler avec 10 manufacture en même temps tellement il a compris la dynamique. Le flair qui l'inspire est peut être issu de sa relation avec l'architecte Sergio Galeotti, avec lequel il devient intime, mais aussi qui l'aide énormément à développer son sens des affaires.

Armani prend confiance en lui et travaille avec prestige pour Allegri, HiltonSicons, Gibò, Montedoro et les accessoires Tendresse. Lors d'un gala de mode à la Sala Bianca de Pitti Palace, à Florence, son nom devient encore plus internationalement reconnu tellement on aime ce qu'il présente. Élégance, simplicité, coutures fluides palette de couleurs neutre et feutrée, raffinement, chic et sophistiqué sans être tape-à-l'oeil. Aussi relax que sexy.  

Dans les années 80, il devient pionnier des habits d'affaires pour Femmes qui commencent alors à avoir des postes de direction. Armani a du flair. Il pousse même au tenues de soirée pour femmes, sensuelles sans être vulgaires, ce dont les Italiens sont souvent critiqués, à tort ou à raison. Son prêt-à-porter pour hommes comme pour femmes, dans les années 70 est un immense succès international. Sacoches, cosmétiques et accessoires. 

Dans les années 90, au MoMa de Manhattan, lors d'un exposition sur le cinéaste Pier Paolo Pasolini, il investi dans le projet et donne sa copie du film Accatone, de Pasolini, pour l'exposition. Armani est souvent impliqué dans la culture au delà de la mode. 

Il développe sa marque portant son nom, créant des accessoires, des sous-vêtements et des maillots de bain. Avec l'Oréal, on s'entend, dans les années 80 pour créer ensemble des parfums. On créé des cosmétiques et de jeans. Des boutiques d'accessoires dont on rend les prix abordables pour tous. On sent qu'on a besoin de se vendre par le cinéma et on s'y associe en habillant Richard Gere pour le film American Gigolo, de Paul Schrader. On fera des ententes du genre avec des centaines de films dont The Untouchables, costumes d'une autre époque, les années 30, en 1987. Galeotti décède du SIDA en 1985, mais Giorgio continue de prendre l'expansion, développant au Japon, dans les lunettes et les bas. Il devient très ami avec Eric Clapton qu'il engage pour toute sorte d'occasions. Il développe en Chine, à partir de 1998.

    En 2007, il devient le premier grand designer à bannir les mannequins anorexiques et les mineures après que la mannequin brésilienne Ana Carolina Reston n'en meurt. À 21 ans. Il sera aussi le premier à diffuser une collection dans un défilé sur l'internet, en direct, la même année. Il dessine un costume de toréador qui sera porté par le torero Cayetano Rivera Ordonez

En 2011, il accepte de produire un défilé écologique fait principalement de matières et de fabriques recyclées. Il reste constamment raffiné, dans tout ce qu'il entreprend. Issu de la pauvreté, il est au sommet d'entreprises qui font circuler 1.6 milliards d'argent et sa fortune personnelle est estimée à 8,1 milliards.

Il lance sa collection de bijoux en 2018, qui sera portée par les stars Sophia Loren, Brie Larson, Brooke Shields. Il design plusieurs costumes de Lady Gaga. Pour au moins 2 de ses tournées. Pour les Grammys et les MTV Awards.  En 2021, il lance une collection inspirée de racines arméniennes qu'il se découvre. 

Il avait aussi une ligne d'hôtel portant son nom. Des cafés axés sur la musique. Était président d'un club de basketball italien, et grand fan de l'Inter de Milan. Il a designé le gilet de l'équipe nationale d'Angleterre, deux fois. Et les costumes d'entrainements du club de Chelsea. Il a designé les costumes de porteurs de drapeaux italiens aux Olympiques. Et les uniformes de Italiens aux Olympiques de Londres, en 2012. Il fait la même chose pour les équipes paralympiques. En 2021, une entente de plusieurs années est signée pour habiller les équipes de la Scuderia Ferrari, en formule 1.  

Extrêmement privé, il avait des relations avec les hommes, mais aussi, avec les femmes. Il passait énormément de temps sur son yacht privé, loin des regards. Adorait passer du temps en mer. Symbole de liberté. 

Jeudi dernier, à 91 ans, il pousse son dernier souffle, chez lui, à Milan, sa fortune étant estimée à 12,1 milliards. 

Il aura révolutionné la mode de ses signatures.  

samedi 6 septembre 2025

Honest Jack Sheppard

Né dans une famille assez pauvre au niveau de la santé, il est aussitôt baptisé du nom de son frère, précédemment décédé à la naissance, à White's Row, en 1702, en banlieue de Londres. Il sera toujours de petite taille, et a un jeune frère, Thomas, et brièvement une soeur, Mary. Papa, un charpentier, décède quand il est encore très enfant, autour de ses 5 ans, et sa soeur meurt aussi, deux ans plus tard. Incapable d'arriver, sa mère envoie les enfants travailler avant leurs 10 ans. Jack a 6 ans quand il est apprenti (et maltraité) comme berger. Il travaille aussi pour un charpentier qui fait des cannes et des chaises. Toujours comme apprenti. Il est encore, assez maltraité. Mais son employeur/tourmenteur décède, et Jack travaillera pour un drapier. Avec lequel sa mère travaille déjà Il y apprend à lire et à écrire (car il n'a jamais vraiment été à l'école, son petit frère encore moins), et y apprend à être charpentier comme son père. À 15 ans, il signe un contrat de 7 ans, sous la tutelle de son mentor charpentier. 
Wild

À 20 ans, outre un léger bégaiement, il a sa taille d'adulte qui sera 5'4. Ça lui servira toujours. Il est petit, mais fort. Et il sait charmer facilement. La taverne du Blue Lion le découvre assez vite, alors qu'il y est assez populaire auprès des dames faciles, et parmi la jungle de l'endroit.  Un endroit fréquenté par des bandits locaux, Joseph "Blueskin" Blake et Jonathan Wild, secrètement patron d'un gang criminel. Il sera bientôt l'ennemi juré de Sheppard. 

À la taverne, Elisabeth Lyon et lui deviennent un couple plus intime. Edgeworth Bess, son nom de fille de joie (elle vient d'Edgworth), lui donne peu à peu confiance en ses moyens et il devient plus assuré de ses moyens. Alors qu'il montrait de beaux progrès comme charpentier, il commence à se rebeller. Il commence à voler des petites choses ici et là, vers ses 20 ans. Ne se fait jamais prendre. Progresse là aussi, volant des choses de manières plus substantielles. Il attirera l'attention de Wild qui le prend sous son aile, dans son gang. Il volera pour lui. Quand son amoureuse Lyon se fait emprisonner pour solicitation, on lui refuse le droit de visite, en prison. Il choisit donc de s'y introduire la nuit et de la faire s'échapper avec lui.  

1724 sera une année mouvementée pour Jack. 

En février, il se fait arrêter après un vol tenté avec Elisabeth et le frère de Jack, Tom et sa maitresse. Ils ont une courte peine de prison, mais Tom se fait reprendre pour raté en avril et cette fois, apeuré d'être pendu pour ce vol, il est forcé de confesser que son frère lui a tout montré. Un mandat d'arrestation est placé contre Jack. Jonathan Wild le trahit en étant payé par les autorité pour le coincer dans un guet-apens. Il est emprisonné une nuit, mais s'évade la même nuit en se faufilant, grâce à sa petite taille, dans le plafond et se glissant dehors avec des draps noués ensemble comme corde pour atteindre le sol.  

En mai, il est aussitôt réarrêté. En train de voler au Leicester Fields, aujourd'hui le Leicester Square. Elisabeth Lyon, considérée complice, est aussi coffrée avec lui. Mais 6 jours plus tard, ils réussissent encore à s'évader utilisant sensiblement le même stratagème, ce qui excite l'opinion publique. Il est si petit, et elle a un si gros...cul ! Comment ont-ils pu ?

Wild veut alors le ravoir dans ses rangs de petits brigands mais il refuse, joignant plutôt le gang de Blueskin Blake, et volant l'ancien son ancien patron et celui de sa mère. Wild ne supporte pas ses succès dont il ne touche aucun bénéfices. Une taupe de Wild joint le gang et saôule Lyon afin de savoir où se terre Sheppard. Il sera à nouveau trahi et ramené en prison une 3e fois. Cette fois, on lui vote la peine de mort. Le jour où cette garantie arrive en prison, Elisabeth Lyon et une complice distraient les gardes, ce qui donne le temps à Jack de tasser le barreau de sa "fenêtre" grillagée, qu'il avait auparavant fragilisé, et passer son petit corps au travers pour à nouveau fuir. Il est aussitôt repéré par des gardes dehors, mais avait du linge de femmes amené par Lyon et sa complice. Les gardes entendent le mot "évasion!". Il pointe vers le toit comme pour dire "les évadés sont là!" et tout le monde mord à l'hameçon. Il fuit les lieux prendra un bateau et se rendra jusqu'à Westminster.

3 évasions, il devient légende. Et héros. Il est plus fin que les gens de la justice. Il n'est pas violent, habile quand on le prend, il plait à une partie de la population. On le qualifie même "d'honnête et brave jeune homme". Wild, jaloux, travaille alors en communion avec la justice pour le faire recapturer avec sa gang de truands. Il est coincé à nouveau en septembre et sera cette fois enchainé au milieu d'une cellule, loin des possibilité de vue sur l'extérieur. 2 fois on trouve des outils dans sa cellule qui l'aurait aidé à on s'évader. Les contrôles de sécurité sont terribles au 18e siècle. 

Début octobre, Jonathan Wild réussit à faire arrêter Blueskin Blake et le frère de Jack, Tom. Quand Blueskin est condamné en cour grâce à un témoignage de Wild, il lui saute au cou et réussit à lui trancher une partie de la gorge. La band à Wild est toutefois affaiblit pendant qu'il récupèrera car il survit. 

Pendant ce temps, profitant d'une cohue, dans la prison où il est tenu, Jack Sheppard réussit réussit à s'évader une 4e fois, mais cette fois, avec ses chaines. Il réussit à trouver quelqu'un qui lui enlèvera tout ça, mais pas avant de rencontrer le journaliste Daniel Defoe, auteur de Robinson Crusoë et Moll Flanders, qui écrira toute son histoire. Qui le rendront encore plus mythique. Mais sa liberté ne durera que 2 semaines. Il réussit quelques vols, déguisé en quêteux et avec une perruque. Et saoul, se fait arrêter à nouveau, 3 jours plus tard, le 1er novembre 1724.   

Il est alors placé dans une cellule au centre d'une prison où tout le monde peut avoir les yeux sur lui. En tout temps. On lui met aux pieds des poids de 300 livres. Mais il est une superstar et même une bête foire. La prison fait payer 4 shillings pour visiter la prison et venir le voir, comme au zoo. Le 10 novembre, on confirme sa peine de mort. Le lendemain, Blueskin Blake est pendu. On découvre un crayon qui aurait pu scier des cordes juste avant d'être pendu publiquement, le 16 novembre 1724. 

Dans une atmosphère de carnaval et une festivité rappelant les saluts faits aux héros. Certain(e) pleurent sa mort très publiquement. Les écrits de Defoe sur lui sont vendus sur place et ajoutent à la légende. 

On a trouvé le dernier projet du regretté David Bowie dans ses tiroirs. Un projet musical tournant autour de cette vie folle.

Parce que la vie, on le sait plus que jamais, est folle. 

Et que la folie semblent ne toucher que ceux qui s'en défendent. 

vendredi 5 septembre 2025

Croire (ou changer la conversation sur les prédateurs)

Difficile de se comporter davantage en coupable comme le fait l'agresseur dément président. 

J.D.Vance, Pam Bondi, Kash Patel, son assistant Dan Bongino ont tous, par le passé demandé la diffusion de la liste de noms de client de Jeffrey Epstein. Vice-président, secrétaire générale légale, directeur du FBI & #2 du FBI, ils se sont fait dire de fermer leur gueule. 

Aucune des victimes de Jeffrey Epstein n'ont, ne serais-ce qu'une seule fois, été contactée depuis le suicide qu'on lui a plus ou moins préparé.

Le 11 avril dernier, Virginia Giuffre, vue bordée, ado, du Prince Andrew, et dont le visage était communément passé aux écrans télé et aux micros afin de raconter son drame, devant l'absence de solutions, d'appuis et sous le poids des menaces personnelles,  a été s'est aussi suicidée. 

Anita Hill devait être cru en 1991. 

Elle avait été collègue du très détestable Clarence Thomas. Qui allait être assermenté pour devenir juge et devait passer devant des membres du Sénat, dont Joe Biden alors, afin de démystifier la rumeur qu'il parlait de pénis géant, de pornographie et harcelait l'introvertie Anita qui ne demandait pas ça. Il en était le superviseur, assoyeait donc un rapport d'autorité qui lui gonflait le pantalon. Le Sénat auquel elle a fait face, il y a 34 ans, était composé ENTIÈREMENT, de mâles blancs. Quel type d'équilibre essayait-on de garder alors ? Son témoignage d'alors avait été reçu avec beaucoup de scepticisme, d'hostilité, et le public était critique à son égard. 

Même si de nombreux témoins avaient confirmé que Thomas était largement déplacé dans ses propos et gestes et rendait beaucoup de gens mal à l'aise régulièrement, malgré la constance et la pertinence de ses témoignages et les contradictions du vicieux sanglier, il a été confirmé dans sa position de tricheur partisan juge. Protégé. 

On ne l'a pas assez cru. Et si on l'a fait, bah! peu importe, entre hommes, c'était des affaires de vestiaires sportifs, n'est-ce pas ?

Au moins l'affaire avait ouvert la communication sur les femmes à la peau noire, les prédateurs autour, les relations de pouvoir entre tuteur et apprenti(e), entre hommes et Femmes. Des réformes ont dressé la route à ce qui deviendrait #MeToo, des années plus tard.

Le processus d'entrevue au Sénat a aussi été revu. 

Clarence Thomas est un modèle pour les porcs dans "balance ton porc". Mais il est protégé. Par d'autres prédateurs. 

Christine Blasey Ford devait être cru en 2018. 

La docteure, enseignante en psychologie ne voulait pas témoigner à l'investiture du rate Brett Kavanaugh, aussi dans la position de juge au jugement teinté Républicon (sic). Quand les deux étaient à l'école secondaire, ensemble, lors d'une soirée arrosée entre (prétendu(e)s) ami(e)s, dans les années 80, Brett l'a piégée dans une chambre pour la toucher comme son instinct animal lui commandait, sans tenter de chercher une quelconque réciprocité de sa part à elle. Christine ne voulait pas témoigner car elle disait avoir tout à perdre et absolument rien à gagner. 

En effet, témoignant de son traumatisme et de ses effets à longs terme depuis ce soir d'agression, elle subi des menaces de mort courageusement anonymes, a dû changer son # de téléphone, son adresse, déménager, se choisir une plus grande anonymité, oui, en quelque sorte, elle a beaucoup perdu. Et rien, mais rien du tout gagné. Sinon un peu d'estime de gens sains d'esprit. L'enquête du FBI sur ses accusations a été vite faite et assez peu sérieusement. La justice était déjà du côté de l'agresseur.  Chef d'oeuvre de losers. Elle témoignait alors qu'hors de portes, dans les lieux publics, et sur d'autres causes multipliées par centaines, rageait le mouvement #MeToo.  Qui ne l'a aucunement aidée puisque l'opinion publique commençait à trouver que le mouvement ratissait trop large. Incels et misogynes ont la voix forte. AND THEY LIKE BEER !

Les survivantes de l'île du viol de Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell DOIVENT être cru. 

Personne ne leur accordait d'attention. Les puissants protégeant les puissants. C'était avant cette semaine où elles ont pris le micro, avec dignité, maintenant adultes, mais brisées depuis longtemps, certaines acceptant encore de voter pour le criminel (et agresseur certifié) marié à une immigrante nous disant que ce qui cloche au pays sont les criminels et les immigré(e)s. Ce qui est vrai, mais pas là où il sévit. Elles ont pressé de rendre publique la liste de noms d'agresseurs de l'île du viol. Elles ont menacé de diffuser leur propre liste. Ce qui, légalement, si ce n'est pas suivi d'une poursuite de leur part aussitôt, ruinera celles qui nommeront les puissants, qui les amèneront en cour et les étoufferont de leur pognon. Les poursuivant à leur tour pour diffamation. 

Ce qu'elles ont surtout fait a été de mettre des visages sur les survivantes de traumatismes. Ce que Virginia n'est plus depuis Avril. L'une d'elle a demandé qu'on les humanise. Je le souhaite fortement. Je ne sais pas si on y arrivera. Personne n'a les mains plus ensanglantées que le Prince Andrew qui ne semble pas même un tantinet, de quoi que ce soit, inquiété. C'est lui qui est en compagnie de Virginia sur les photos. 

Exploitées avant leurs vingt ans, où étaient leurs calisses de parents ? C'est le premier sacre que j'ai eu  quand j'en ai entendu parler pour la première fois, il  y a longtemps. Leurs voix ont toujours été tues. En 2008, Epstein a reçu une sentence bonbon pour les avoir exploité, abusé, déshumanisé, violé. Il n'y avait aucune accusation au fédéral, et n'a purgé que 13 mois, sous très légère surveillance, pouvant quitter quand il voulait pour aller "travailler". Presque tous les jours. En août 2019, cerné à nouveau par ses crimes sexuels dont il menaçait d'exposer les multiples allié(e)s, il a été suicidé. Pendant qu'il était seul dans sa cellule, ce qui était contre le protocole, et que les caméras, convenablement, ne fonctionnaient pas.

Dans cette ère d'Eric exonéré et de sans-aucun-doute-vulgaire Gilbert, la conversation sur les prédateurs doit changer de ton. Les visages masquant de verres fumés les regards où quelque chose y était depuis trop longtemps mort de ces Femmes, était un certain vent de fraicheur quand même cette semaine.

Une impression qu'on comprend quelque fois que dans une tempête, on choisit parfois d'attendre que ça passe. 

D'autres fois, on apprend à danser dans la pluie.

Les États-Unis ne savent pas respecter leurs Femmes. Au niveau du vaccin, ton corps, ton choix, au niveau de l'avortement, ton corps, mon choix.   

Vous remarquerez que les non crues, sont dans les exemples cités, majoritairement les Femmes.  

Les États-Unis ne méritent pas leurs Femmes. 

Ils sont trop infâmes. 

Pour la xème fois, qu'il implosent.  

jeudi 4 septembre 2025

Indices du Fascisme

"Je ne suis pas un dictateur" a dit le président PedosHitler, aux États-Unis avant de disparaître quelques jours qui ont créé de faux espoirs partout dans le monde. 

Vous sauriez reconnaitre le fascisme ?

Voici quelques indices qui sont sans contredit dans la palette du genre:

-Utiliser des méthodes de suppressions du vote. Comme les États-Unis viennent de le faire pour les immigrants, comme ils trichent le Gerrymandering en redessinant les frontières de votes dans certains États afin d'avoir le pouvoir à vie, comme les É-U veulent le forcer si vous êtes femme et ne porter pas le nom de votre mari sur votre bulletin de vote. 

-Accuser les autres des crimes que vous avez commis. On essaie tant bien que mal de limoger Lisa Cook, gouverneure de la Réserve Fédérale des États-Unis depuis 2022, mais surtout, pas du tout encline à favoriser le président actuel ou son administration. Elle aurait, avant ses postes importants actuels, acheté deux résidences, les déclarant toutes les deux, résidences principales. Sur ce simple fait, elle perdrait sa cause. Mais on ne limoge pas quelqu'un qui n'a fait que ça. Si elle était clairement républicaine, on n'ouvrirait aucun dossier là-dessus. Et les crimes de cette administration sont si multiples, en faire une liste serait fastidieux. En commençant par le clown en chef. 

-Nommer à des postes importants d'incompétents loyalistes. Ai-je besoin d'en dire plus ? Près de 4 heures de genuflexions et de lèche-cul la semaine dernière pour les caméras avant un seul mot d'intérêt. Ce crétin veut des coeurs de chiens autour de lui, on lui lèche la face devant tout le monde avec la plus grande servilité comme les pires béni-oui-oui des Républiques de bananes. 

-Illégalement détenir des gens sans suivre un processus légal. Tous les jours. Plus souvent qu'autrement à l'égard des racisé(e)s. 

-Réécrire l'histoire. Comme mentir tous les jours sur ses propres accomplissements, effacer toutes traces de guérison par les vaccins entourant le Covid19 sur les réseaux de la santé virtuels, inventer des chiffres au gré de ce qu'on veut faire croire, bannir des livres intelligents qui ouvrent les sens, tenter de faire croire que l'esclavagisme avait du bon pour les esclaves, prétendre avec fermeté que les élections de 2020 ont été volées ou encore dire que tout ce qui entoure une présence du président pédophile actuelle sur l'île d'Epstein & Maxwell est une arnaque démocrate.  

-Faire mousser la peur afin d'assoir son pouvoir davantage. Comme envoyer la garde nationale ou le groupe terroriste ICE, chasser n'importe qui (idéalement à la peau foncée) et ainsi forcer la frousse à simplement fréquenter les rues quotidiennement. 

-Pardonner les loyalistes. Comme l'impardonnable criminelle Ghislaine Maxwell, ou les envahisseurs de la tentative de Coup d'État du 6 janvier 2021, ou les embaucher dans ICE, ou payer les funérailles d'une tête brûlée qui était armée et menaçait de tuer à son tour en envahissant le Capitol, et donner à sa famille près de 5 milllion, injustifiable. 

-Profilage racial contre les minorités. Ai-je besoin de préciser que les États-Unis sont devenus champions olympiques sans scrupules à ce niveau ? Que ce soit une femme questionnant un homme noir attendant un ami dans sa voiture trop longtemps à son goût, ou encore un agent ICE arrêtant un immigrant à sa sortie de la cour où un(e) juge venait de lui accorder le droit de séjour. Indéfendable racisme.

-Militariser les rues contre les individus. Comme en ce moment avec la Garde Nationale ou le groupe terroriste ICE, mouvements parallèles aux polices locales.

-Menacer les opposants politiques de la prison. Ce gouvernement ne ferait jamais ça, ce ne sont pas les États-Russie...   

-Croiser religion et gouvernement. J.D.Vance en étant le trait d'union. La religion devrait être aussi privée que ce qui se passe au lit ou à la salle de bain autour d'un bol de toilette. D'ailleurs la religion rapelle beaucoup le contenu d'un bol de toilette après avoir digéré quelque chose d'indigeste. 

-Effacer et/ou truquer les données gouvernementales. Afin de réécrire l'histoire, ficher la population entière du pays, prêter vie à ses fausses vérités. On travaillerait très fort en ce moment chez RFK Jr afin de tenter d'associer une fois pour toute autisme et vaccin. Pour tenter d'associer la débilité que les vaccins seraient épouvantables pour l'Homme. Et on cherche encore un angle crédible, ce qui est peu possible, pour évacuer l'omniprésent nom du criminel en chef autour des victimes de Jeffrey Epstein.

-Réprimer toute notion de LGBTQ+. Parce que la différence est le contraire du conservatisme. 

-Remplacer la science par l'idéologie. Ou argumenter avec les faits en donnant son opinion.

-Démoniser les médias. Ou réprimer la réflexion réfléchie. Nooooooooon, l'administration ne ferait pas ça. 

Nos grands-parents et arrières grands parents ont combattu le fascisme avec succès par le passé.

Vous sentez un dictateur aux États-Désunis ?

Vous sentez le fascisme croître ?

 Vous vous battrez encore contre le fascisme, en 2025 ?    

Vous devriez. 

Car il commence à s'y visser aux USA. 

Le seul moyen que ce président pourrait gagner le Prix Nobel de la Paix serait qu'il pousse son dernier souffle. 

Partir en martyr, c'est aussi dans le spectre du fascisme nationaliste héroïque. 

mercredi 3 septembre 2025

20 Meilleurs Films du 21e siècle

 ...à mon humble avis...

C'est toujours, mais TOUJOURS, débattable (comme les Oscars, la musique, la littérature, la vie...).

Et c'est très personnel. (et faut que j'ai vu !)

The Lord of The Rings (2001à 2003) de Peter Jackson. Nouvelle-Zélande/É-U..

Je mets les trois films en un car j'ai vu la trilogie en un seul jour marathon, à la maison, en regardant les trois parties comme un seul long roman de fantaisie. Et les effets spéciaux au service du scénario, c'est toujours comme ça qu'on m'épate. Jackson a créé un monde magique et sera l'unique réalisateur à se retrouver plus d'un fois ici. 

Et Maintenant, On Va Où ? (2011) de Nadine Labaki. Liban/France/Egypte/Italie

À l'Ouest de Pluton (2009) d'Henry Bernadet et Myiam Verreault. Québec.

4 Months, 3 Weeks, 2 Days (2007) de Cristian Mungiu. Roumanie. 

Ghost World (2001) de Terry Zwigoff. É-U

Up in the Air (2009) de Jason Reitman. É-U.

Vicky Cristina Barcelona (2008) de Woody Allen. Espagne/É-U.

L'auteur est inconfortable à jaser. Mais je dois l'admettre, avant de savoir l'union actuelle de Woody et de s'imaginer le potentiel reste, car c'est absolument tout ce qu'on a réussi à faire, ne prouvant même que par 2 fois, Mia Farrow avait dit à ses enfants quoi "se rappeler" ; avant 1992, il n'y avait pas d'inconfort pour moi avec Woody Allen, et si l'homme de la ville ne serait un couple que je fréquenterais, je respecte encore grandement l'auteur. Qui me fait rire, réfléchir, et qui se moque intelligemment souvent de choses dont je me moquerais. Woody est cultivé. Et est amateur de François Truffaut. En 2008, il peine à faire financer ses films aux États-Unis donc, il tourne (depuis 1994-1995) majoritairement à l'étranger. Ici, il est en Espagne, et nous présente une sorte de Jules & Jim à sexes inversés. Chez Truffaut, ce sont deux hommes attirés par la même femme, Jeanne Moreau. Et une dynamique sentimentalement ludique se dessine entre deux touristes des États-Unis et Javier Bardem. Taureau Espagnol. J'étire sur certains films, car je réalise que j'ai jasé auparavant plus en détail sur plusieurs des 20 titres.  

Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004) de Michel Gondry. É-U.

Inoubliable film sur la mémoire, le deuil et la maturité amoureuse. Avec la maladie d'Alzheimer qui prend de l'ampleur sans grande guérison, depuis quelques années, et qui maintenant frappe chez les proches de la famille de l'amoureuse, ce film reste encore d'une grande pertinence avec sa poésie visuelle, musicale et sentimentale. En cette ère de demies-vérités dures parfois à déchiffrer, la ligne reste souvent brouillée entre réalité et souvenirs dans ce scénario signé Charlie Kauffman. Film kaladeiscopique ouvrant sur une souris dans un labyrinthe, il se ferme aussi sur cette même souris qui doit se rappeler sa route. Nous rappelant que nous sommes tous des petites bêtes sur lesquelles la vie fera toujours des tests. Distribution, direction artistique frôlant la science-fiction, photographie remarquables. Murs et corridors de toutes sortes, montables/démontables. Agréable. Possible spleen, selon ce que vous avez vécu.   

The Social Network (2010) de David Fincher. É-U.

Sur papier cette histoire de la naissance du l'application sociale Facebook (jamais nommée clairement dans le film), ne pouvait pas être surexcitante. Mais le montage serré, les dialogues d'Aaron Sorkin, la direction artistique et la musique oscarisée d'Atticus Ross et Trent Reznor font en sorte que c'est un film extrêmement dynamique qui se consomme comme un presque suspense. Encore ici, les effets spéciaux sont au service du scénario et sont tout simplement formidables.  Je ne pensais pas que l'histoire du site qui m'a volé mon anniversaire, en 2004, pouvait être aussi intéressant, mise entre les bonnes mains. Ironiquement, un des hommes les moins fiables à travers le monde, en ce moment, est le patron de (désormais) Meta. Excellent film qui est presque une autopsie de la malice inconsciente. 

La Vie d'Adèle (2013) d'Abdellatif Kechiche. France/Belgique/Espagne

Je vous ai parlé souvent de ce film qui m'a beaucoup touché. L'amour est inconditionnel. Et la passion racontée, on la sent presque réelle. Cette histoire adaptée de la BD de Jul Maroh a été une torture à produire. mais le résultat final nous plonge littéralement dans des passions qui restaient secrètes il n'y a pas si longtemps, et qui expose une partie de l'intolérance Française, chez les jeunes apeurée par la différence amoureuse. On a aussi l'impression de tremper au coeur d'une France tendue et sur la corde raide. Sensuel et bien que 3 heures, on en aurait pris une heure de plus qu'on ne se s'en serait peut-être pas rendu compte. Fabuleuses Léa & Adèle.  

The Lovely Bones (2009) de Peter Jackson. N-Zélande, É-U. Angleterre.  

Y Tu Mama Tambien (2001) d'Alfonso Cuàron. Mexique

Cavale sur la côte du Pacifique, road movie de 2 ados masculins prenant sur le pouce une femme dans la vingtaine avec laquelle une dynamique à trois s'installe, qui sont autant de refuges que d'évasions. Alfonso Cuàron a signé ce scénario avec son frère, Carlos, et nous a révélé Gabriel Garcia Bernal. Les frères Cuàron se sont méritées une nomination pour l'Oscar du meilleur scénario original et le film a été nommé pour le Golden Globe du meilleur film étranger. Sous l'étiquette bohème et beat de l'escapade se cache un côté plus sombre et sérieux. Une belle audace dans des habits de jeunesse éperdue. 

All Quiet on The Western Front (2022) d'Edward Berger. Allemagne

Inside Llewyn Davis (2013) de Joel & Etan Coen. É-U/ France/Angleterre

Tu Dors Nicole (2014) de Stéphane Lafleur. Québec

The Lives of Others (2006) de Florian Heckell von Donnersmarck. Allemagne.  

City of God (2002) de Fernando Meirelles & Kàtia Lund. Brésil/France/Allemagne/É-U

Lost in Translation/Her (2003/2013) de respectivement Sofia Copolla et Spike Jonze. É-U

In The Mood For Love (2000) de Wong Kar-Wai. Taiwan

Tiens j'avais, au dernier jour de 2009, placé mes #1, #2 et #3 des 10 années d'avant au cinéma parmi les mentions honorables et non parmi mes préférés. Le temps fait drôlement les choses. Les artistes qui s'inscrivent dans la durée et qui nous accrochent encore le coeur sont les vrais pertinents pour nous. La passage d'une dame en apparence inaccessible, créant les occasions et les larrons, est d'une sensualité admirable. Le meilleur des souvenirs, le pire de l'amour. La répétition est un leitmotiv chez le réalisateur de Taiwan. California Dreaming dans Chunking Express, les chutes dans Happy Together, le style de marche de la mystérieuse Maggie Cheung ici. La musique a toujours été un élément constant aussi. Et les nombreux effets de ralenti et de couleurs ont très très certainement influencé un Xavier Dolan et plusieurs autres réalisateurs et réalisatrices dans le monde. La signature visuelle Kar-Wai est extraordinairement belle. Et ce film ne fait pas exception. La passion cocue filmée est rendue belle dans la laideur de la tromperie. 

Mullholland Drive (2001) de David Lynch. É-U.

Puzzle psychologique entre rêve et réalité, entre accomplissement personnel et craintes multiples, entre identité et projection de soi-mème, Lynch nous parlait de l'humain qu'on explorait peu en nous. Frayeurs, intimités incertaines, souvenirs diffus, inconscient baignant parfois dans le surréalisme et même gags slapstick, David fait de nombreux clins d'oeil à un Hollywood dont il respecte peu les codes. Les dualités ont toujours été constantes dans ses films. Le mystère aussi. Que ce soit un cowboy, une équipe de production aux teintes de prédateurs, aux démons intérieurs, une boite bleue avec une clé, une trompette qui joue toute seule, une chanteuse qui perd conscience sur scène, David ne se sent jamais le besoin de tout nous expliquer et ne nous prends pas pour des idiots. Nous laissant naviguer avec les eaux mentales dans lesquelles il nous a mouillé.

Il va beaucoup nous manquer.  

mardi 2 septembre 2025

Cinema Paradiso*********************************Underground d'Emir Kusturica

Chaque mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une de mes 3 immenses passions: bioskop !

J'ai surconsommé le cinéma, le surconsomme encore, j'en ai 6 en ce moment emprunté à la bibliothèque qui n'attendent qu'à être vus, je l'ai étudié à l'Université et dans des écoles privées, en fût diplômé, y ai travaillé, ai été primé, puis en suis sorti. Mais le cinéma ne m'a jamais quitté.

Je vous parles d'un film que j'ai aimé pour sa réalisation, son histoire, son décor, ses thèmes, ses interprètes, sa direction photo, sa musique, son audace, bref, je vous parles d'un film que j'ai bien souvent dans ma collection privée, un film dont j'ai aimé la plupart des choix.

UNDERGROUND d'EMIR KUSTURICA.

C'était au Festival des Films du Monde de 1995. Je travaillais dans le milieu, j'avais donc un accès facile aux films. C'est une petite famille, au Québec, le cinéma. Je n'y suis plus mais ai gardé de nombreux amis. Quand on avait vu ce film, on avait été renversé. La folie pouvait être belle. La guerre, on pouvait s'en moquer. 

Marko et Blacky sont des acteurs du marché noir Serbes, employés de manufacture. Ils vendent des armes au mouvement de résistance de Belgrade, un mouvement communiste, dans la Seconde Guerre Mondiale. On fait beaucoup d'argent avec la guerre et on goûte le succès. Mais la duplicité de Marko lui fait monter les échelons politiques dans le parti communiste Serbe. Non seulement son amitié avec Black se fractionne, mais sa (splendide) partenaire amoureuse devient la sienne. Après une longue planque sous terraine qui aurait dû ne durer que le temps de la Seconde Guerre Mondiale, Marko leur fait croire à la guerre éternelle sur terre, afin de mieux les contrôler, les fait en sortir dans les années 90. C'est alors la guerre civile Serbo Croate. Marko réalise que la situation est tout à fait mûre à nouvelle exploitation.

Ce sont 50 ans d'histoire de feu, la Yougoslavie, que nous raconte Emir Kusturica avec sa folie habituelle. Musique, excès, danse, couleurs, chants, presque caricature par moments, absurdités, tragédies, situations comiques, grotesques, folklorique, politique, satirique, Emir met le paquet. Emir met toujours le paquet. Et c'est ce qui est agréable avec lui. C'est un peu comme un Tarantino où la violence serait remplacée par le Felliniesque. Grand fan de Fellini moi-même, et propriétaires de tous les films de Quentin 9sauf les deux derniers)  même si souvent, il m'irrite, je ne pouvais que facilement trouver mon compte dans son cinéma. Bioskop, ça veut dire cinéma en Serbe. Le film est tourné en Serbe. Et comme dans les films de QT ou Fellini, on s'y amuse dans ses oeuvres. 

J'avais 13 ans la première fois que j'ai entendu parler de lui. Son film était une phrase. Ça m'avait impressionné. Ça ne pouvait qu'être étranger. Papa est Parti en Voyage d'Affaires. Puis, à 16 ans, quand j'avais ma passe du cinéma du Clap, à Ste-Foy, on y jouait Le Temps des Gitans, avec Claudia Cardinale.  Je mentirais de dire que j'ai alors vu un de ces deux films, mais quand j'ai vu Arizona Dream, avec Johnny Depp, tourné aux États-Unis, alors que j'avais 22 ans, j'avais trouvé inégal mais j'avais reconnu le nom. Et l'originalité. (Une morte réincarnée en tortue ?) Et avait rétropédalé dans son oeuvre, Verrais tout ce qu'il ferait par après. Underground allait être pour moi, un personnel sommet de sa part. 

Nous raconter la grande histoire par le burlesque, le grotesque, par les petits humains qui les compose et leurs hommeries. Surréalisme, réalisme magique au rendez-vous. Une énergie anarchique serait une belle manière de décrire son style. Visuellement dense, il est aussi extrêmement symboliste. Les Balkans et l'ex-Yougoslavie sont souvent dans ses thèmes préférés. Ici, c'est le coeur du film. Le personnage principal du film, c'est le pays qui s'efface. Et pourtant s'affirme aussi.  La famille, la communauté, la folie, la résistance sont tous des thèmes qui me sont chers et qui peuplent son oeuvre. Et j'était très amoureux de la très désirable Mirjina Jokovic qui n'a que 4 ans de plus que moi.

 Pour une vraie évasion, qui serait aussi, une sorte d'invasion en univers Yougoslave, ce film est un incontournable. Un cirque féérique.

Un film qui fait taper du pied par son rythme et qui donne envie d'en savoir plus sur le pays qui n'est plus, et sur le réalisateur punk fou.