vendredi 31 juillet 2020

Champions Mange Marde


"Gang d'ostie de mangeux de marde, enlève lé ton masque ostie de P.D.*"

Ce sont les mots exacts de l'homme tiré de la foule de guignols qui manifestaient CONTRE l'obligation de penser aux autres porter le masque du gouvernement. Probablement partout hors de chez vous, dès demain.

Quand ce sont des gens d'ailleurs, ailleurs, qui font des parades CONTRE le mariage gay, on se console et on méprise secrètement, inconsciemment peut-être le peuple en question, qu'on accusera (à tort) d'être attardé. Pour faire bonne mesure, on peux aussi avoir l'idée d'organiser une manifestation soi-même contre la mort de David Bowie, mais ce serait aussi ridicule que de manifester contre l'amour des autres.

Il serait injuste de condamner toute la France pour quelques lumières mentales éteintes. Il serait tout aussi injuste de faire la même chose ici, avec les fâcheuses personnes qui ont manifesté, d'abord à Montréal, puis le lendemain au parlement de Québec CONTRE l'obligation de porter le masque.

Même si le mot minus semble s'associer au mot mental quand on repense à eux.


Ça restait fascinant de les entendre. La journaliste (qui sera au final, agressée, mais l'agresseur a marché sur le rateau) tend son micro à un homme (mr.Science, ici à gauche) et celui-ci, sans rire, dit plusieurs fois que la pandémie est terminée. Pendant près de 3 minutes, il nous explique que la science a tort. Plus loin, on verra un homme porter un t-shirt "câlins gratuits". Offrant donc l'agression. Gratis. J'en ai voulu à la journaliste qui lui offrait une tribune sans intervenir face à ses fausses vérités graves. 

Les champions de la science et du "know how" connaissent la santé d'absolument tout le monde. TOUT LE MONDE.

Une femme de Laval, en validant des billets de lot, a été agressée physiquement par une impatiente qui voulait payer ses Cheetos. Elle l'a frappée, a pris ses billets pour les lancer dans les airs et l'a envoyer chier chez le diable.  Cette femme masquée, qui validait ses billets de loto a un époux leucémique. Si elle attrape quelque chose, elle tue son mari. Cette maladie créé des asymptômatiques.
asymptômatique ça veut dire qui est malade mais dont on en ressent aucun des symptômes. Donc "malade" sans le savoir, seulement porteur. Et par le fait même "redistributeur". On l'a peut-être tous eu sans le savoir et redonné sans le savoir. On est tous, TOUS des bambins du savoir autour de ce virus mais ça ne veut pas dire qu'il faille raisonner comme des enfants.

Un homme a dit au caméraman de TVA (la lumière brûlée de l'enguirlande plus haut, en ouverture) les lignes qui ouvrent ce billet.
Comme disent les chinois: totally uncalled for.  Il méritait qu'on lui monte la lèvre inférieure au dessus de la tête et qu'il avale profondément.

En quoi est-ce si dérangeant pour un autre de voir quelqu'un porter un masque? On apprend en plus que des dommages permanents sont faits au coeur une fois la Covid passée en vous? c'est pas assez?

Je peux comprendre la fatigue face aux hypnotiseurs qui nous font des points de presse. Je peux comprendre une aversion pour la vice-présidente Guilbault que je digère aussi, souvent de travers. Je la trouve coupable de condescendance. Quand elle a salué notre "obéissance", c'était très malhabile de sa part. Scolaire. Maternelle. On a tous senti avoir 4 ans. Elle a tenté de tourner en dérision la réaction que les gens ont eu sur ses propos, ce qui n'a fait que souligner davantage sa condescendance profonde. Elle a retrouvé son air de prof de maternelle cette semaine dans le dossier des pollueurs de la Gaspésie.

En effet, puisqu'on ne circule plus ailleurs que chez nous, les gens visitent le Québec. Et la Gaspésie est chouchoutée dans les destinations. Mon propre fils, à la fin de l'été y sera allé trois fois en 18 mois. Mais les gens ne réservent pas (mon fils a toute les fois réservé). Et improvisent. Et s'installent n'importe où. Sur les plages ou leurs environs. Et salissent beaucoup sans scrupules. La Gaspésie n'en peut plus. Ils veulent leur business mais pas leurs saloperies. Ils veulent aussi de l'aide de Guilbault. Qui a repris le ton chiant en disant qu'il fallait faire de nous-même "des champions de la distanciation, et qu'il ne fallait pas polluer!".

Duh! pour vrai?
Une chance qu'elle nous en a parlé.
J'y aurais pas pensé tout seul.
À quand les explications avec des marionnettes?

Je devrais d'ailleurs demander des conseils aux anti-masques. Ils semblent savoir plein de choses qu'on ne sait pas. "Vous ne comprenez pas" nous disent-ils. Vos délires? non. 

Mais moi je sais quelque chose qu'ils ne savent pas.
Manger de la marde, lorsque masqué, c'est pas mal plus difficile que pour ceux qui sourissent la gueule ouverte dans les manifs.
Ou nous expliquent leur inconscience, leur égoïsme et leur narcissisme.

Et agressent les journalistes comme des vulgaires Trumpistes.
'Sont une minorités, heureusement.

Une espèce qui refuse de se protéger du danger est une espèce en voie de disparition.

Laissons la nature faire son oeuvre...

*Prudent et Durable.;)

jeudi 30 juillet 2020

10 Trilogies Notables d'Albums de Musique

Pandémie, pandémie, supprime notre goût, notre odorat, mais ne nous coupe jamais de notre ouïe.

Je vous ai parlé de trilogies de films, de livres. je ne pouvais pas NE PAS faire la même chose avec la musique. 

En mythologie, dans la nature, dans l'Histoire, dans les superstitions, le chiffre 3 a souvent joué un rôle important. Au travers des années, les artistes musicaux ont lancé sur le marché d'intentionnel ou coïncidantes trilogies liées par le design ou les circonstances. Certaines étaient des reflets de leur époque. D'autres, un plan orchestré en trois opus réfléchis de la sorte, conceptuellement. 

Certaines trilogies sont liées par des collaborateurs, des studios, des étiquettes de disques ou des thèmes. Peu importe la connexion, chez les triptiques qui suivront, la magie sonore avait opérée. J'ai essayé de varier, mais le monde du jazz et du classique auraient toutes les raisons de vouloir me lapider.   

Nick Drake
Five Leaves Left
Bryter Lyter
Pink Moon
Le jeune Anglais n'avait que 26 ans quand on l'a retrouvé mort à côté de ses anti-dépresseurs. Ce sont ses trois seuls albums. Le premier avait été difficile à enregistrer en 1969 car il ne s'entendait pas avec le producteur. La publicité autour de cet album en avait ainsi souffert. Le second, en 1970, avait eu quelques bonnes critiques, un bon son pop, folk, jazz, mais les ventes n'ont pas suivi, moins de 3000 copies. La dernier album sera enregistré en 1972, dans l'isolement mental et physique. Il meurt, retourné vivre et mourir chez ses parents, à Tanworth-in-Arden, en Angleterre, deux ans plus tard.
La guitare sèche, le pop baroque, le british folk, la voix douce comme il semblait l'être aussi, ce n'est que posthume que ses albums commenceront à mieux se vendre. Ironiquement, si vous regardez dans les réseaux de diffusions musicales en ce moment, on suggère, par les algorithmes, autour de Drake des artistes similaires comme Jeff Buckley ou Elliot Smith. Le premier s'est noyé à 30 ans et le second s'est fait hara-kiri ou a été tué, rien n'est clair là-dessus, alors qu'il n'avait que 34 ans. Ils sont liés par son, style et par destin tragique et précoce, à N.Drake. 

Les trois albums sont de 2011, et sont tous trois des produits maisons, non distribués par les grandes compagnies de disques musicaux connus. Avant qu'Abel Tesfaye ne collabore avec Daft Punk ou ne partage les draps avec la délicieuse pour l'oeil Selena Gomez, il était ce sombre artiste R & B énigmatique découvert par la rappeur tout aussi canadien, Drake (non, pas Nick, il était mort, lui, restez concentrés). Tesfaye, sous le nom de The Weeknd, a lancé, entre mars et décembre 2011, trois mixtapes tous peuplés de chansons faisant référence à sa vie de party, de sexe et de consommation de drogue. Qui trouvaient leur chemins sur les réseaux de diffusion populaire. Sa manière de fredonner les airs, son sens de la pop, son pitch à la Micheal Jackson, étaient entourés de mystère. Ses compositions repiquaient des extraits d'autres morceaux fort habilement, chez les Cocteau Twins, entre autre. Drake y apparaissait aussi, et Juicy J. Arrive 2012, et Republic Records achète tout. Et lance ses trois premiers albums en un seul, appelé correctement, Trilogy. C'est le début d'une grande et belle aventure, dès l'album suivant, The Weeknd devient superstar, trois ans plus tard.

Metallica
Kill'em All
Ride The Lightning
Master Of Puppets
La trilogie des années Cliff Burton. Le premier bassiste du groupe aura perdu la vie en gagnant un match de cartes contre Kirk Hammett, guitariste du band. En gagnant le match de carte dans l'autobus, il gagnait aussi le lit que devait occuper Hammett. Mais quand l'autobus fait un accident, en Suède, Burton est expulsé du lit par la fenêtre et l'autobus l'écrase à mort. Des trois premiers albums, Metallica produirait le même nombre de vidéos que de singles: zéro. Pourtant, en tournée, les chansons de ses trois albums formeraient toujours une majeure partie du spectacle. Des fans de tous les genres, mêmes ceux nés dans les 30 dernières années, et partout dans le monde savoureront pleinement leur son de metal, et chanteraient les paroles comme un hymne en tournée. Les trois premiers albums forment l'essence du son que sera Metallica. La jeunesse, l'énergie, la guitare sale, le style de Burton s'y prêtait merveilleusement. Alliant innovation dans les riffs de sa base au son punk et metal qui allait devenir le trash, les trois albums seront ensuite recopiés dans leurs conceptions par les survivants du band pour travailler les albums suivants, eux qui les avaient, tant adorés dans la création autant que dans l'exécution.  

Nirvana
Bleach
Nevermind
In Utero
Le trio de Seattle n'aura enregistré que 3 albums studio. Si vous ne reconnaissez pas l'importance de leur son dans l'Histoire de la musique, vous êtes de mauvaise foi. Je ne suis pas personnellement très fan du groupe, pas du tout même, mais je sais reconnaître l'influence que Kirk Cobain, Krist Novoselic et Dave Grohl (pour le dernier album) sur la suite des sons qui ont peuplé nos oreilles. De la rage diffusée sur Bleach en 1989, aux riffs accrocheurs et harmonies sucrées du discipliné Nevermind en 1991, jusqu'au grinçant, perçant, marqué par les tapisseries sonores bruyantes de In Utero en 1993, le dynamisme et la qualité de l'écriture avaient un charme sans pareil à l'époque. Encore aujourd'hui, pour capturer les début des années 90, le son de Nirvana est obligatoire. Ils dictaient le ton de la musique à venir et ont presqu'à eux seuls inventé le grunge. Souvent réimitié, jamais totalement bien, la trilogie a encore son influence sur la musique de nos jours. 

The Cure
Pornography
Desintegration
Bloodflowers
La formation de Crawley, en Angleterre, a plus d'une trilogie. Les trois albums de 1980 à 1982 pourraient en former une première sous le vocable du post-punk et de l'établissement du son signature de The Cure. Mais je crois qu'il est plus intéressant de suivre la trilogie de l'homme angoissé et sombre qu'est Robert Smith. Pornography débute une tendance à explorer l'ambiant, l'intense, le gothique, le mélancolique, dans la jeunesse et la haine de soi-même. L'album de 1989 fait mal. Si Pornography était le portrait du jeune artiste, Desintegration nous présente le même homme, brisé de tous les excès, luttant toujours contre la dépression, vieilli, et faisant face à une crise existentielle. Plus de 10 ans plus tard, Bloodflowers lie les deux autres albums avec le journal de ce même homme contenant le côté sombre des deux autres, sans être tout aussi explicite dans son pessimisme. Mais les fleurs saignent. Les albums sont si liés par la mélancolie qu'en DVD, on baptisera un de leurs spectacle Trilogy, les présentant jouer ces trois albums. J'ai ça dans ma vidéothèque personnelle.   
Dans une parfaite trilogie, les trois éléments surviennent en succession rapide, lancé une fois par année sur trois années successives. C'est ce qui s'est produit pour la formation de Londres avec leurs trois premiers albums de leur existence. Le premier album était composé de chansons très courtes et donnait l'impression de tenter d'attraper la foudre avec le goulot d'une bouteille afin d'apprendre à manipuler les instruments et éventuellement structurer le sons dans une forme plus grande et élégante. Wire a facilement eu 4 périodes de créations très variées. Les trois premiers albums sont de l'époque Punk. Ils ont eu leur période plus raffinée dans les 80. Une résurgence dans les années 2000 et un vent de création qui ne cesse de livrer de nos jours, avec 7 albums en 10 ans, dont deux en 2020. Chacune de ses périodes à ses bons moments. Mais les trois premiers sont comme un train fonçant sur les rails. Des pulsions énergiques de Pink Flag,  en passant par l'art du post punk de Chairs Missing,  jusqu'à lavant-garde pop de 154, chaque album, lancé entre 1977 et 1979, est un fort argument contre le no future promis par les Sex Pistols


Bowie
Low  
Lodger
Couvrant l'exacte même période, 1977 à 1979, David Bowie, à Berlin, était littéralement en feu enregistrait pas moins de 5 albums ( si on compte aussi les 2 d'Iggy Pop) dont 4 la même année (1977). Il tentait de se débarrasser de sa dépendance à la cocaïne, mais au fond, en a probablement aussi largement profité dans sa résidence de deux ans et demi. Avec Carlos Alomar, Iggy Pop, Tony Visconti, Dennis Davis, George Murray, Ricky Gardiner et Brian Eno, il a livré fameusement sur une période créative incroyablement féconde. Offrant du matériel peu à peu, de plus en plus accessible au grand public. Low est un chef d'oeuvre d'avant-garde. Un de mes albums, sinon mon album préféré de tous les temps, tout artiste confondu. 50% instrumental, 50% chanté. Heroes offre aussi presqu'une moitié d'instrumentaux mais devient de plus en plus rock dont un monumental classique en pièce titre qu'il finit par crier parce qu'Eno joue trop fort. Ce qui est merveilleusement intégré au morceau. Un 6 minutes de magie pour toutes les générations. Lodger ne sera pas aimé autant que les 2 autres, au grand dam de Bowie & Eno. Le duo y fait ses muscles dans des moments à la fois artyhmique et loin des patrons de chansons traditionnelles, mais définitivement trempant dans la pop. Les trois albums sont liés dans le temps par la géographie et le personnel, mais aussi par quelque chose de plus intangible. Peu de ses albums sonnent aussi art-rock futuriste (ses derniers où son futur était condamné, Station to Station, peut-être). 

Peter Gabriel
I ("Car")
Ce qui avait débuté comme un homme soignant les santés fragiles de sa femme et de sa fille est vite devenu le développement d'une carrière de visionnaire s'éloignant de son ancien band, Genesis. Il en daignera même pas nommer ses trois premiers albums. Il aurait beaucoup d'aide de gens ayant les mêmes pulsions créatives, des membres de King Crimson, Alice Cooper, le producteur Bob Ezrin, dans des styles extrêmement variés entre 1977 et 1980. Il fera du quartet de barbier, du jazz de la Nouvelle Orleans, du folk immortel, faisant suivre, dès l'année suivante avec quelques chose de beaucoup plus sombre, plus près des Talking Heads ou de Bowie, Springsteen ou Patti Smith, rappelant même Prince par moments dont la musique allait tout juste commencer . Le dernier album rachetant complètement le malaise populaire du second, et installant quelques nouveaux inconforts en traitant de crime, de politique, de maladie mentale, une conscience sociale se développant dans l'écriture musicale. 3 albums en 4 ans l'ont tout simplement redéfini en tant qu'artiste.  

Tom Waits
Swordfishtrombones
Rain Dogs
Franks Wild Years
La trilogie de la dépossession urbaine. Le mariage a souvent corrompu profondément changé la trajectoire d'un artiste.  Quand Tom Waits, étiquetté comme un pianiste/guitariste jazz/folk des années 70, épouse sa Jersey Girl Kathleen Brennan, sa vie et son oeuvre en seront bouleversé. En travaillant sur les trames sonores de films de Françis Ford Coppola, chez Zoetrope, où Brennan travaille aussi, il fait sa rencontre. Celle-ci lui fait revivre Captain Beefheart qu'il connaissait pour avoir travaillé avec Zappa, mais sans plus. Son dramatique changement de ton sera non seulement un redesign sonore, mais plus qu'une fondation. Ce sera un building tout en aluminium aux percussions toujours plus excentriques. Les trois albums sont aussi liés par des refrains ("down down down" "time, time, time"), une facture sonore audacieuse et quelques personnages (Les "Philippinos" sont référencés sur les 2 premiers). Sur le premier disque, il y a des oiseaux de pluie sur le second, des chiens de pluie. La chanson tître du dernier se trouve même...sur le premier album. Et les percussions sont d'une originalité hors du commun.
Le premier album prenait les attentes d'orchestrations jazz et les déconstruisait en utilisant des percussions au rythmes brisés dans des arrangements hachurés. Principalement guidé par une guitare torturée (de Marc Ribot à partir du second album) qui allait placer le style "Carnaval de Fellini  vers la lune", les essais de Swordfishtrombones ne seraient que le préambule d'une nouvelle voie. Avec Rain Dogs, fin 1985, et l'aide aussi de Keith Richards, l'un des plus traditionnels rock'n roller qui soit, il serait encore plus confiant dans sa nouvelle direction. L'opéra en 2 actes de l'été 1987, troisième album, rappelant les années Zappa, sera. à mon humble avis, son meilleur album à vie. Il y introduit une multitude d'instruments rares, joue beaucoup avec sa voix (ce qu'il fera beaucoup le restant de sa carrière), tout en se moquant de son ancienne identité. Formidable album dont j'ai déjà largement causé.   

Bob Dylan
Bringing It All Back Home
Highway 61 Revisited
Blonde on Blonde
Bob Dylan a toujours été moins un leader qu'un vampire créatif. Qu'on l'aime ou non, qu'il le veuille ou non, il aura eu un impact majeur sur toutes les vies d'Amérique du Nord. Les trois disques, enregistrés sur 15 mois d'obsessives concoctions, causeront la scandale quand il troquera la guitare sèche pour la guitare électrique. Celle qui l'a toujours fait bander. Les albums changeraient la culture musicale à jamais. Peu de musiciens peuvent fuir leur ombre, peu l'on essayé. Bowie* et Dylan l'ont réussi avec leurs trilogies. Choisissant une chute en moto dans une courbe comme sabotage de carrière dont il n'aimait pas la direction, il livrera trois albums dont le premier indiquait, dès son titre, son envie de retourner à ce qui lui avait toujours donné le goût de faire de la musique. La pochette sera tirée du salon de son gérant, Albert Grossman, avec sa Femme. Le second album propose aussi quelqu'un derrière, comme un marionnettiste contrôlant toujours un peu notre artiste. Mais peut-être y a t il aussi une moto pour fuir sur cette Highway 61. La chanson d'ouverture est un moment de grâce épique. Un cri de délivrance. Le dernier album, double, offrira une photo brouillée, oui, le Bob que vous connaissiez se pousse ailleurs. Bye bye Grossman, je roule ma bosse ailleurs. Marié moi aussi. Signé d'un modernisme littéraire et de l'expertise musicale de musiciens de Nashville, Bob signait de ses trois disques l'histoire de la musique de langue anglophone, d'Amérique du Nord. 


mercredi 29 juillet 2020

À La Recherche Du Temps Perdu*********************10 Minutes et 38 Secondes Dans Ce Monde Étrange d'Elif Shafak

Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parle de l'une de mes trois grandes passions: la littérature. 

Depuis la Bible, la fiction a beaucoup progressé. Du cinéma, de la musique, la littérature est le plus ancien genre. Il m'est toujours difficile de vous parler de bons livres car il y en a nettement plus qu'il n'y a de films ou de disques. Et pour beaucoup d'entre eux, on a justement beaucoup écrit. Ce qui fait que je peux vous parler de l'immortel Voltaire mais aussi de la plus modeste Joanna Rakoff. 

La magie reste dans l'écrit et j'essaie de vous la communiquer. Lire, c'est s'ouvrir à un nouveau monde, sur de nouvelles idées, c'est apprendre sur les autres et sur soi-même. C'est un peu beaucoup mon travail (de traducteur) et je passe mon temps à le faire (payé ou non). 

:Lire c'est apprendre à respirer autrement et respirer, c'est vivre. 

10 MINUTES & 38 SECONDES DANS CE MONDE ÉTRANGE d'ELIF SHAFAK.

C'est à la radio que j'ai entendu parler de cette auteure d'origine turque vivant à Londres depuis 2013. 

Le livre est écrit en anglais et je l'ai lu dans la langue de Shakespeare. 

Le livre, son dernier, commence avec une prémisse explosive alors qu'on plonge dans la tête d'une travailleuse du sexe, Tequila Leila, en train de mourir dans un container de déchets en marge d'Istanbul. Alors que son cerveau la quitte. Le titre fait d'ailleurs référence au temps que peut prendre le cerveau avant de quitter le corps humain. La fin de l'âme.Leila est à la fois notre narratrice en perdition mentale et vitale et notre raconteuse biographe. Elle retourne dans le temps et revisite sa vie, de sa naissance, à la petite fille des provinces qu'elle a été, jusqu'à la fille qui finira dans les articles criminels dans le journal de la ville.  

Elle se rappelait des choses dont elle ne se savait pas en mesure de se rappeler, de choses qu'elle croyait perdues pour toujours. Le temps devint fluide, un flux fluide de souvenirs fondus les uns dans les autres, le passé, le présent, inséparables.   (traduction libre).

Commence ainsi l'histoire d'une femme extraordinairement courageuse, brutalisée, brisée, gardant tout de même toute son humanité malgré sa fin humaine mais aussi animale, prochaine. Malgré un monde qui l'avait écrasée de toutes les manières possible auparavant. On lit des vignettes d'une grande tendresse de sa jeunesse, élevée dans la maison de son père couturier époux bigame de 2 femmes. Leila découvrira que le monde dans lequel elle grandit lui est principalement interdit. Et ce qui lui arrive reste prédéterminé par l'époque, le pays, le patriarcat et les codes familiaux. 
Tôt dans le livre, alors qu'on a petit à petit saisi le minutie de la vie domestique Turque, et sa dynamique sociale dans la Province de l'Est de Van, Shafak raconte une effroyable scène des 6 ans de son personnage, pendant un pique-nique à l'hôtel près de la plage. C'est une scène hantée, qui changera le cours de sa vie. Un point de bascule pour Leila qui nous catapulte dans un univers de réalités brutales et à peine soutenables. Istanbul est une illusion dira Leila. Un truc de magicien qui a mal tourné.

Pendant plus de la moitié du livre nous sommes guidés par une mémoire qui s'éteint. Chaque souvenir allumé par le sens de l'odorat.  C'est un tour de force de nous faire passer du container à déchets à une enfance où son pieux père la bannit pour avoir joué au cerceau. Nous sommes aussi transportés à l'inauguration du pont Bosphorus où une Leila adulte est dans la foule, parmi les fiers habitants d'Istanbul, où elle fait la rencontre de son futur mari, activiste et artiste. L'amour de sa vie. 
La vie de sa triste mère est aussi évoquée. Après avoir fait 4 fausses couches, elle accouche d'une fille et son époux, clamant qu'elle est capable d'avoir d'autres bébés, ne sera pas la mère de cet enfant, mais maintenant une tante, offrant le bébé naissant à son autre femme, même si c'est la première qui l'a accouché. 

Dans son adolescence et sa jeune vie d'adulte, les cruautés sont multiples et dures à répéter. Shafak réussit quelque chose d'assez fameux en infusant une personnalité humaine et vive à une mourante et l'entourant d'au moins 5 indésirables dont le portrait restera beau en quelque sorte, mais aussi douloureux. En révélant couche par couche, petit à petit, de chapitre en chapitre, le roman déploie avec élégance un portrait nuancé et magnifique de sa protagoniste. La rêveuse de Van refuse de rester silencieuse et devient la conscience de la vieille ville folle. Le livre reste superbe tout en trempant dans la laideur. On y trouve quelque chose d'aérien. Comme une âme survolant un être.

C'est un regard perçant, tout à fait d'actualité, sur les traumatismes féminins et la dégénération mentale. C'est aussi une critique d'une société (turque) définie par des codes patriarcaux archaïques. C'est un livre dur et brutal. Un portrait anguleux de la violence sexuelle. L'ironie veut que la Turquie ait choisi d'enquêter sur l'auteure suite à la publication de son livre. Ce livre est paru l'an dernier. 

La fin est assez exaltante quand on sort le cadavre de la narratrice du container à déchets et que celui-ci est dirigé vers le cimetière des "sans partenaire".  

Malgré l'aspect sombre de tout ça, il y a une certaine poésie dans son écriture qui porte à réfléchir sur nos manières de regarder/penser les Femmes. 

Trop souvent outrageantes.  
Ce monde paraît moins étrange avec une auteure d'une telle intelligence. 

mardi 28 juillet 2020

La Vénalité ou La Vie

En Virginie, dans les années 1660, quand la grande peste a eu lieue, les immigrants en provenance d'Europe ont largement diminué par la force des choses. Le tabac n'arrivait donc plus d'Europe et il fallait le produire en Virginie. Des humains à la peau noire, des Africains d'origine, habitant l'Amérique du Nord depuis au moins 40 ans déjà, tombaient sous la première loi raciste des États-Unis, les qualifiant "d'esclaves" (en 1661). Ceux-ci ont merveilleusement travaillé les terres en plantations de tabac, rendant leur propriétaires extraordinairement riches. Les gens à la peau noire n'avaient comme droit que ceux de travailler, obéir aux ordres de leurs patrons, manger et dormir. Même si c'était eux qui les rendaient riches, ils travaillaient si durement, dans des conditions épouvantablement inhumaines, les humains à la peau noire n'étaient pas plus riche. Et, à bout de souffle, les travailleurs à la peau noire finissaient par tomber comme des mouches. Décédés d'épuisement, assassinés ou tout simplement crevé de fatigue, en fugue, ou retiré du marché du travail afin de retrouver ses sens. Bien vite, on a commencé à manquer de travailleurs.

Mais les propriétaires de terres n'avaient pas besoin de plantation de tabac pour être riches. Ils pouvaient l'être en produisant du maïs. Travailler le maïs exigeait moins des travailleurs des champs. Mais c'était moins profitable. Mais il n'était pas question pour les propriétaires de terres de se "punir" financièrement. On choisissait le tabac. Au risque des santés mentales et physiques des travailleurs. Money over lives.  

Ce type de vision est devenue la colonne vertébrale du capitalisme moderne. Je le vis moi-même 4 jours par semaine. On accepte des contrats payants avec les villes en y voyant que les gros sous qui entreront chez nous et on se demande comment on pourra humainement faire la chose. Et nous, au bas de l'échelle, on travaille les 14 heures par jour, prouvant pas 1000 qu'il n'y a rien d'humain dans l'entreprise. Juste du vénal.

Nous le vivons encore tous les jours. Dans un autobus de Montréal, un parfait crétin, déjà illégal avec sa bière en cannette en public, a refusé de porter le masque devenu obligatoire dans les transports en commun. Une bagarre a suivie dans l'autobus avec un citoyen qui lui reprochait son ridicule. 
Le lendemain, à Québec, face au parlement, des gens scandant "liberté" et nous expliquant, sans rire, que la pandémie était terminée depuis un mois.  

Le même jour où le journal titrait que les cas de Covid-19 étaient en hausse au Québec. 

Le gars y allait d'une longue explication nous disant que nous étions tous dans l'erreur avec nos masques. Que c'est fini tout ça. Il expliquait cela à la journaliste masquée. Hal-lu-ci-nant. 

Au Texas, un chauffeur s'est fait tabasser pour les même raisons. Le citoyen refusait de porter un masque. À Détroit, une femme a toussé volontairement sur un autre chauffeur d'autobus disant qu'elle n'avait pas besoin de cette merde. Le chauffeur est décédé de la Covid-19 peu de temps après

Aux États-Unis, Ding Dong Trump a dit que le remède ne doit pas être pire que la maladie et que les É-U. seront ouvert pour faire des affaires très très tôt. Un lieutenant gouverneur du Texas a même prolongé l'absurdité en disant que les personnes âgées sont prêtes à mourir si cela veut dire sauver l'économie pour les générations futures. Deux anciens dirigeants de Goldman & Sachs ont appuyé ses propos entre deux cognac très très forts. 
On l'inventerait qu'on se ferait traiter de total lunatique. 

3 jours plus tard, le 26 mars, les États-Unis devenaient le pays le pire au monde à freiner la pandémie, avec le plus grand nombre d'infections. 

On choisit là bas  de sauver l'économie bien avant les vies. On a injecté 3 milliards pour aider les travailleurs "en pause" mais les travailleurs essentiels, qui ne cessent pas de jouer aux héros, et qui resteront précaires comme avant la pandémie si celle-ci se résoud enfin, n'auront fait que s'épuiser pour revenir à leur même état de précarité pré-pandémie. 

Parce que comme avec les humains à la peau noire des champs de tabac, comme c'est le cas de mon entreprise de recyclage/vidanges/compost, c'est d'abord l'argent qu'on veut sauver. Pas la vie humaine.

C'est Donald Trump, oui, l'homme au jugement si douteux, qui a choisi les occupations jugées essentielles. 43% de ses jobs sont occupées par des gens de couleur. Alimentation, agriculture, industries, commerces, immobilier, service. Ce sont aussi les gens de couleurs, aux États-Unis, qui en meurent le plus. 

Mais l'économie roule. 

Le 4 mai dernier, Trump tentait d'accuser la Chine pour l'escalade de cas mortels tout en disant dans le même souffle que les États-Unis étaient prêts à réouvrir tranquillement. Même si 65 000 habitants des États-Unis en étaient alors morts.

En réponse à la pandémie, en manifestant au nom d'une "liberté" assassine et narcissique, en s'en prenant aux gens masqués, on choisit l'enveloppe. 

Pas la vie. 

lundi 27 juillet 2020

Peter Allen Grennbaum (1946-2020)

Les hommages ont plu sur le net pour le co-fondateur de Fleetwood Mac, ce week-end.

Peter Green est né à Bethal Green, en Angleterre, de père et mère Juifs. Le plus jeune de 4 enfants, c'est un de ses frères qui lui apprend la guitare avant qu'il ne le fasse par lui-même dès ses 11 ans. À 15 ans, il travaille pour une compagnie de livraison et joue professionnellement dans des petits groupes, principalement de la base, même si c'est de la guitare qu'il voulait principalement jouer, comme Hank Marvin.

C'est en jouant pour les Peter B's Looners de Peter Barden qu'il fait la rencontre du grand Mick Fleetwood (6'4) à la batterie. En octobre 1965, Peter a 18 ans. Il remplace Eric Clapton le temps de 4 prestations avec John Mayall, parmi les Bluesbreakers. Clapton quitte peu de temps après et Green devient un membre à part entière des Bluesbreakers. Il devient toujours meilleur chez Mayall.

En 1967, avec Mick Fleetwood à la batterie et Jeremy Spencer comme second guitariste et John McVie à la basse, il branche tous les noms dans ce qu'il appellera Peter Green's Fleetwood Mac featuring Jeremy Spencer. Ils attirent l'attention et leur album vend si bien qu'il atteint la 4ème position de palmarès britanniques. Mr Wonderful est lancé l'année suivante, mais ne reçoit pas le même accueil. Mais dès l'année suivante, Then Play On atteint le 6ème rang des palmarès britanniques.

Mais à la suite d'une dernière performance en spectacle, en 1970, Green choisit de quitter le groupe pour des raisons de santé mentale. "Afin de regagner ma liberté" dira-t-il, diplomatiquement. Mais il a eu le temps de léguer des bijoux mélodiques.

Il fera le reste en musique tout seul.

I
l sera diagnostiqué schizophrénique. Et suivra de nombreuses thérapies dans les années 70 afin de regagner sa tête. Il accusera plus tard trop d'expériences de LSD pour ses problèmes cérébraux. Dans les années 90, il revient à sa guitare, tout en travaillant dans un cimetière ou comme pompiste dans une station service d'essence.

Il sera des 8 noms introduits au Temple de la Renommée du Rock'n Roll, en 1998. Avec Danny Kirkwan, Jeremy Spencer, John McVie, Christine McVie, Stevie Nicks Mick Fleetwood et Lindsay Buckingham.
Plus tôt, en 2020, Christine & John McVie, Mick Fleetwood, ainsi que David Gilmour de Pink Floyd, Billy Gibbons de ZZ Top, John Mayall, Jonny Lang, Steven Tyler d'Aerosmith, Pete Townshend de The Who et Andy Fearweather Low se donnent en spectacle sur scène (pré-covid-19)  afin d'honorer le Fleetwood Mac de Peter Green.

Le grand B.B.King dira de lui qu'il avait le ton le plus doux qu'il n'avait jamais entendu et que Green était le seul à lui donner des sueurs froides. La magazine MOJO placera sa performance à la guitare au 3ème rang des meilleures de tous les temps pour The Supernatural. Le magazine Rolling Stone le placera 58ème meilleur guitariste de tous les temps.

David Coverdale de Whitesnake tweet que la toute première fois qu'il l'a entendu, il a tout de suite couru suivre tout ce que faisait son band au Redcar Jazz Club. Ça l'a poussé à se partir un band local. "Breathtaking singer, guitarist and composer...I know who I will be listening to today...RIP"conclu-t--il samedi dernier.

Peter Frampton, autre as de la guitare, dira "most sadly have lost one of the most tasteful guitar players ever I have been a huge admirer of the great Peter Green, may he rest in peace".

Winston Marshall, guitariste de Mumford & Sons dira samedi aussi: "RIP Peter Green. (greatest of all time)Man of the World, Oh Well. Albatross, Need Your Love So Bad. Some of my favourite songs and performances of all time. Thank you for the music."

Yusuf Islam/Cat Stevens dira pour sa part; "God bless the ineffable Peter Green, one of the unsung heroes of musical integrity, innovation, and spirit. When I heard he left Fleetwood Mac in 1970, to get a real life and donate his wealth to charit, he became something of a model for me".

Là où tu es maintenant, vole mon albatross, vole. Tu es libre.
Peter Green s'est éteint doucement, à l'âge de 73 ans, samedi dernier, dans son sommeil, à Canvey Island, Essex, Angleterre.

Nos oreilles sont pleines de nectar grâce à toi.

May you jam with Jimi & Chuck up there.

dimanche 26 juillet 2020

Le Boléro de la Mort

J'essaie de ne pas trop vous parler de Jair Bolsonaro, terrible président du Brésil. Tout comme j'essaie de me freiner sur Donald Trump (sans trop de succès), horreur présidentielle historique.

Le premier imite en tout point, sans le cacher, le second. 

Au point que le Brésil a désormais rattrapé les États-Unis dans les pires pays au monde étant, au moment d'écrire ceci, le second pays dans le monde, après les États-Unis, ayant le plus de cas de Covid-19, soit 2 227 514 cas (les États-Unis 3 938 094).  Second chez les médiocres. 

Le 7 juillet dernier, celui qui disait que "les Brésiliens n'attrapaient jamais rien" et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, a été testé, lui-même, atteint du coronavirus. Il est en prétendue quarantaine à l'Alvorada Palace à Brazilia. Mais le crétin de 65 ans fait des fugues. En mobylette. Casqué mais non masqué. Il a annulé tous ses voyages étant à nouveau testé positif le 22 juillet dernier.
Dans un video sur Facebook, il a dit se sentir prisonnier et misérable.Contraint. Il n'a pas dit le mot "brimé" mais le pense, c'est certain. On passe tous par là, mais la raison nous gagne pour la plupart. 

On l'a vu s'arrêter près de travailleurs de la rue et échanger avec eux. Tout le monde sans masque. Au Brésil c'est devenu complètement politique de porter le masque ou non. L'hostilité est ouverte. Ceux qui le portent sont anti-Bolsonaro, ceux qui ne le portent pas pro-débile. Et on s'invective publiquement. Une division comme les Républicains de Trump travaillent fort à le faire de leur propre peuple. 

Le Trump tropical a régulièrement défié les mesures de distanciation sociale, a multiplié les rassemblements publics et les rallyes politiques. Comme un enfant continuerait de dessiner d'un crayon indélébile sur un mur même si on lui dit que ça ne partira pas. 

Ce sont plus de 84 000 morts qui ont été victimes de la Covid-19 au Brésil. Je ne sais pas combien d'entre eux n'y croyait pas avant d'en mourir. La semaine dernière le Brésil a eu le pire dossier de cas de nouvelles infections au monde deux fois, mercredi et jeudi, avec 67 860 nouveaux cas le premier jour et 59 961 le second. 

Bolsonono, assassin de son peuple, a 65 ans. Il continue de marteler qu'il ne s'agit que d'une petite grippe. Il condamne l'impact économique d'un confinement. Il dit qu'il se sent merveilleusement bien. Ça pourrait d'ailleurs être complètement faux qu'il soit atteint de la Covid-19. Qu'il le fasse croire simplement pour faire valoir ses arguments. "voyez? ce n'est pas si grave".

On continue de voir Bolsonaro fuguer en ville, nourrissant les oiseaux sud-américains rappelant l'ému, qui eux, au nom du reste du monde, le morde de temps à autre. 

Merci, émus. 
À défaut d'émouvoir celui qui ne s'en émeut pas assez, vous exorcisez un fantasme mondial. 

C'est avec fierté que le fanfaron a annoncé hier qu'il était maintenant "guéri".
Peut-être d'une maladie imaginaire...