jeudi 16 juillet 2020

Parfaits Bandits

"Nous devons nous débarrasser des pratiques politiques douteuses du passé" disait Donald Trump en campagane électorale.

C'est la scène d'ouverture du documentaire Get Me Roger Stone, (disponible sur Netflix)qui par son seul titre, tiré de la bouche de Donald Trump, confirmera absolument le contraire.

Aucune profession du genre n'a de réelle formation légale, mais Roger Stone se décrit lui-même, très justement, comme un agent provocateur. 

Et si on en lit la définition, c'est un parfait criminel.

La meilleure définition de Roger Stone serait la suivante, " a state of the art sleazeball", un petit rat, un acteur aimant poser, (ce à quoi il répond "je crois en gagner et à faire tout ce qui est nécessaire pour gagner, dans les limites de la loi"), il est la force sinistre de l'histoire politique des États-Unis, se glissant auprès du pouvoir (républicain) à des moments clés dans les présidences de Nixon, Reagan, Bush Père et maintenant Trump. Un simple d'esprit aussi.

Là où il se raconte (et en raconte aux autres) des histoires c'est quand il parle des limites de la loi, qu'il enfourche quand bien lui semble.

Le plus malhonnêtement possible il raconte, dans le documentaire, que plus jeune, bien que républicain, ses propres parents aimaient davantage Kennedy que Nixon sous le grandiose argument d'intelligence notoire, que les cheveux de JFK étaient nettement mieux que ceux de Nixon. Afin de faire gagner JFK dans une élection scolaire qui ne comptait pas, il avait fait répandre la menterie que Nixon voulait fermement imposer l'école le samedi. JFK a gagné la fausse élection scolaire, et Stone a tout de suite compris la force de la désinformation.

Qu'il a réutilisé en tout temps le reste de sa vie.

Les campagnes électorales avec messages négatifs contre le camp adverse n'existaient pas tellement avant Stone. La désinformation allait bien payer.

Roger Stone est issu de la nature sombre de l'humanité. Gagner à tout prix, comme les Chinois, peu importe les moyens.

Avec leurs manières de contourner les lois et la vérité en général, leur manière de manipuler l'opinion publique comme des marionnettistes, l'équipe autour de Roger Stone se disait convaincue qu'on parviendrait à élire même Mickey Mouse à la Maison-Blanche.

Ce qui est arrivé avec l'élection du clown Donald J. Trump.

Stone est celui qui a lié les aveugles religieux aux républicains, dans la campagne de Ronald Reagan entre autre. Voteurs, qui sont aussi, souvent, les plus ignares des citoyens d'Amérique du Nord. C'est d'ailleurs en revisionnant des vieux clips de la première campagne électorale de Reagan que Trump lui a volé le "We're gonna make America(sic) great again". Y voyant une belle occasion aussi d'y glisser son racisme, puisque sous Obama, "America" était déjà "great".

Stone est assez unique en son genre puisque qu'il embrasse l'infamie. Il se moque qu'on le trouve risible, menteur, escroc, filou,. grand chef bandit. C'est un tel perdant qu'il préfère être traité de tous les noms et qu'on parle de lui, contre l'idée qu'on ne parle jamais de lui.

C'est l'un des plus grands contre-exemples à suivre en Amérique du Nord. "Lock her up" ça vient de sa folie partisane.

La corruption a été largement associée à la firme de lobbyistes que Roger Stone a lancé avec Charles Black et Paul Manafort (ce dernier, très justement, en prison).

Ce qui est considéré comme moral ou bien, Roger Stone le considère comme une faiblesse à exploiter.

Difficile de trouver un homme caractérisant davantage le mal.
Il incarne à lui seul la plupart des plus vils défauts de la race humaine.

Quand Donald Trump a été trouvé coupable de multiples gestions frauduleuses avec ses casinos de Las Vegas, c'est la firme de Stone qui a payé les pénalités et Stone lui-même qui le défendait partout.
Roger Aisle, ex-patron de Fox, Paul Manafort et Roger Stone ont été les trois plus près alliées de Donald Trump. Le premier a dû démissionner suite à des allégations de viol et est décédé juste avant qu'on puisse lui coincer le zizi, le second a écopé de 47 et 43 mois de prison pour de multiples escroqueries, Stone avait écopé de 40. Il aura fait 0.

Quand Al Gore et George Bush fils étaient tous deux à 49%, c'est Roger Stone qui était le leader de l'équipe de corruption qui a fait cesser le recomptage quand Bush a commencé a mener. Et qui a réussi, élisant Bush illégalement, la première fois.

W. n'aurait jamais été président des États-Unis sans Roger Stone.

Il a comme plus importante philosophie que la haine est nettement plus forte que l'amour.

Roger Stone est la lie de la lie.

Il carbure en trois temps: tricher, mentir, voler.
La criminalité à l'état pur.

C'est ce que Trump a gracié de 40 mois de prison la semaine passée.

Pendant que personne ne regardait.

Un geste de corruption présidentielle historique.
Ce sont les cancres de l'école qui ont le contrôle de l'école.

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