jeudi 25 décembre 2025

Suicides Assistés Sans le Réaliser

Ouaaaaaaaaaaaaaaaah! t'es lourd le jour de Noël, Jones.

Mais noooooooooooon, je ne parlerai par de vrais suicides. Mais de suicides figurés. De maux infligés à soi-même, par soi-même. Je n'ai pas envie de vous parler de l'excellent acteur James Ransone qui puisait peut-être son talent dans une misère mentale qui a eu raison de lui. Non, j'ai comme envie de vous parler d'auto-sabotage. Oui, l'auto-sabotage est probablement le terme plus raisonnable à utiliser. Plus que suicide.

3 cas m'ont sauté aux yeux en presqu'autant de jours. Entre vendredi et mardi dernier. Tout d'abord localement.

Guillaume Lemay-Thivierge.

Wach !

Vous l'avez vu se rendre au micro du journaliste et animateur radio Patrick Lagacé ? Un mot m'est venu à l'esprit. Pathétique. Il n'a rien compris. Manque de jugement. C'est comme ça qu'on le connait désormais. De manque de jugement en manque de jugement. Rappelons les faits. D'abord qui est Guillaume ? C'est un acteur qu'on a connu enfant par le film Le Matou, en 1982. Il avait tant épaté de par son naturel qu'il avait lâché l'école et s'était investi dans le métier de comédien avec l'aide de sa famille. Avec son frère, il a aussi lancé sa propre compagnie de saut en parachute. Jusque là, rien à redire. Je n'étais pas un fan de sa personnalité ni de son tempérament, mais je sais que je peux être ce même irritant pour les autres, je ne passais pas beaucoup de temps à penser à lui. Il a fait de la musique, de la télé, du cinéma. Avait un contrat payant de publicité avec une compagnie de voitures. Il a perdu ce contrat. Parce que pendant la pandémie, il a pris de la place. Une place inadéquate. Qu'il appelle "penser différemment". Ce que les négationnistes du vaccin ou du virus confondent c'est faits et opinions.  Le Coronavirus tuait. Mais Guillaume était du côte de ceux et celles qui étaient contre les mesures préventives gouvernementales et contre le vaccin. Il avait ses habitudes dans un restaurant où il a voulu s'y rendre et voulait qu'on l'accommode malgré les interdictions et obligations vaccinales, le serveur a été responsable là où il ne l'était et lui a forcé le pick-up au restaurant pour qu'il aille manger ailleurs. Pas une grosse histoire. Mais Guillaume a voulu s'expliquer car il devenait connu qu'il était parmi les incrédules de la pandémie. Il a fait un vidéo au volant de sa voiture où il justifiait extraordinairement maladroitement "Qu'il attendait le vaccin Québécois...". Ce que personne n'a gobé comme excuse. 

Il a perdu de nombreux engagements. Dont la payante compagnie de voitures. Il devenait un peu risée. Et dans le but de faire changer la direction des vents, Guillaume est monté sur scène sans y être invité, lors d'un gala, afin de détourner le micro de l'animatrice Véronique Cloutier, et d'y faire une intervention lunaire, alors que le Québec était en campagne, qui semblait vouloir diriger le vote vers...Eric Duhaime, la risée des partis politiques. C'était non seulement déplacé, mais inexplicable. Était-il intoxiqué ? 

Peu importe, Ça relevait du mauvais Kanye West. Un cheveu dans une soupe. Puis, il s'est achevé avec une vidéo sur les réseaux sociaux où il a tenté de faire de l'humour en utilisant le mot en N...écrit sur un arbre. Et jurant ensuite qu'il ne savait pas que...whatever Guillaume, t'es mal calibré dans ta tête. 

Ce qu'il a confirmé avec Lagacé, n'ayant jamais compris le cheminement qu'il aurait pu faire, depuis. Pensant que ses malheurs sont issus des médias. Et non de lui. Le narcissisme de GLT l'a fait filmer un "live" de son entretien avec Patrick. Que je défends rarement. Mais il aurait pu être plus dur avec lui.  Quelqu'un de public a des responsabilités publiques. Le mot "responsabilité" n'a pas tant été prononcé dans le 17 minutes de l'hyperlien plus haut.  

Jake Paul n'est pas quelqu'un dont j'ai souvent envie de parler. C'est un autre enfant des écrans. Il a débuté sa vie publique face aux caméras, adolescent, en a gardé le tempérament, avec son grand frère, Logan. Les deux gars se sont improvisés boxeurs. Ce qui est déjà une insulte pour la profession. Boxer n'est pas un hobby, KSI, Logan Paul, ils sont plusieurs youtubeurs qui se sont improvisé boxeurs et si ils se battent entre eux, fair enough, entre clowns, péter vous la gueule. Mais ils sont aussi décidé de boxer contre des anciens boxeurs en s'enregistrant comme professionnels.. Et ça, selon moi, c'est du suicide assisté. Anthony Joshua a double fracturé la pauvre mâchoire de Jake la semaine dernière et ce n'était pas beau à voir. Un youtubeur pourrait éventuellement trouvé la mort en direct. Ils n'ont rien à prouver. Leur ridicule peut tuer. 5 ans d'expérience comme boxeur, ce n'est pas assez face à ceux qui en ont fait un métier.  

Mais tout aussi ridicule, la photo de son grand frère qui a suivi le combat. Et qu'il a publié sur les réseaux sociaux. Il a l'air fâché, regardant le match en direct de la foule, et écrivant sous on visage "Me, seeing red and thinking of a vengence for my brother".  

Wach ! Wach! Tant de niveaux d'inconfort. 

Ces gens (de fiers Trumpistes d'ailleurs) se pensent dans un film scénarisé par le peuple ? Veulent se présenter comme des super héros ? Cette menace, c'est pour le ring ou au civil ? Joshua n'a fait que ce qui était demandé. Corriger celui qui manquait de jugement. Comme Lagacé et Dumas avec leur article sur Guillaume, jadis, naguère. 

Ce qui reste bien est qu'Andrew Tate, qui ne mérite même pas la virgule qui est la taille probable de son appareil sexuel, a aussi confondu combat ultime, monde duquel il est issu, et boxe. Il s'est battu contre un ancien joueur de football, qui s'est aussi improvisé boxeur depuis, et qui n'est pas très bon. Mais Chase DeMoor, "efféminé" boxeur aux gants roses, youtubeur et avec un chignon sur la tête a été meilleur selon les juges. Envoyant Tate sur les genoux.  

Nicki Minaj

Le 21 décembre dernier, la chanteuse Nicki Minaj est apparu sur scène dans le culte Turning Point, et a montré son soutien publiquement au président prédateur dément actuel, JD Vance et Charlie Kirk. L'effet sur ses abonné(e) sur l'application Instagram a été immédiat, elle a perdu plus de 10 millions d'entre eux/elles entre dimanche (jour de son intervention) et lundi. Elle s'est sentie obligée de supprimer son compte pour ne plus sentir la désaveu public. L'hypocrisie de Turning Point est si lourde. La même Nicki Minaj était décrite comme "pire exemple pour les femmes" par Charlie Kirk. Comme elle est très sexuelle, ils accepterons n'importe lesquelles, les incels. 

Wach ! Wach ! Wach ! 

Puisque je vous parle d'auto sabotage, je pourrais vous parlez aussi de Pablo Rodriguez du parti Libéral, qui a dû démissionner parce qu'il n'arrivait pas à s'expliquer sur ce que tout les partis font, mais son parti, probablement plus que les autres. Le silence de son assistante lui aura été accessoirement fatale.  On a annoncé que les mises en candidatures se termineront le 12 janvier prochain et la course à la chefferie couronnera son nouveau chef, le 14 mars.

Un suicide politique ? 

Sur ces mots lourds, Noyeux Joël à nouveau tout le monde. Que l'amour vous submerge. 

mercredi 24 décembre 2025

Chien Noir, Nuit Silencieuse

C'est très bientôt Noël. 

C'est pas tout le monde qui fête.

Il y a beaucoup de gens seuls. J'aime être seul. Je pense à vous gens seuls. 

C'est un luxe de choisir d'être seul. Mais c'est pas toujours choisi. 

Y en a qui broient du noir. Qui voudraient être en amour, en couple, en famille, entre amis et qui n'ont rien de tout ça. Je viens de terminer une BD pour adulte de Derf Backderf. L'angle est intéressant. Triste à mourir, mais fait réfléchir. Backderf était un collègue de classe du tueur en série, à l'école secondaire. Avant qu'il ne devienne tueur en séries. Mais il y avait des signes. Backderf gravitait autour. Il le raconte en dessins. Avec humour autant soit-il, mais aussi en tentant de cadrer ce qui l'a mené à ses affreux crimes. Dahmer avait une mère atteinte de maladie mentale. Qui vivait des crises fréquentes. Si bien que le mariage a été fracturé. L'isolement mental et physique de Dahmer, une hérédité certaine dans la maladie mentale, une société qui n'acceptait pas l'homosexualité, tout ça bien additionné, ont fait un cocktail empoisonné dans la tête de l'assassin. Backderf ne plonge pas dans la psycho pop, mais expose, assez justement selon moi, avec une certaine intelligence, avec ses souvenirs de Dahmer, les conditions qui ont mené l'ignoble à commettre l'irréparable. 

Parmi celles-ci, l'abandon familial. L'isolement malsain. Les introvertis ne trouvent pas toujours l'isolement malsain. Le recherche, même. Mais dans son cas, la déconnexion était lourde. 

Et c'est quoi Noël pour la majorité ? Se rassembler avec ses amis, sa famille. Se regrouper. Certains, certaines, ont peu d'ami(e)s. Peu de famille. Assez rien quand ils/elles voudraient tellement plus. C'est la majorité qui fait du bruit. Ceux et celles qui vivent des Noël seul(e)s sans l'avoir nécessairement souhaité ne le diront pas tout le temps. Dans l'anonymat du net peut-être.  Ne voudront pas être parmi les plaintifs lamentards. Et pourtant, dans leur dedans, ils seront troué(e)s de partout. Pas si heureux. Contents que les congés de Noël n'en soient plus. Haïssent Mariah Carey plus que nous. Aiment Love, Actually. Film très lourd dans la suspension de crédibilité. Nooooooooooooooon un Premier Ministre ne craquera pas pour sa nouvelle employée.

Il trempera dans le trafic sexuel, on le sait désormais. 

Sans rire (jaune), plusieurs auront des Noëls tranquilles involontaires (beiges). Pour toutes sortes de raisons. Pas toujours choisies. Quand un couple se sépare, on ne choisit pas tout le temps de quel côté tombent les ami(e)s. On devine que le partage des enfants ne fait pas toujours des heureux. Le silence de certains soirs du temps des fêtes peut être aussi agréable qu'hanté pour certain(e)s. 

 Bing, Frank, des hommes comme des femmes, des enfants, des chorales, chantent la nuit silencieuse qu'on souhaite floconneuse. Avec le feu près du bord de la cheminée. Et si ce n'est pas quelqu'un pour nous coller ou nous réchauffer, des pensées qui ont le même effet sur soi, à propos de la dernière année qui s'apprête à se terminer. 

J'invite ceux et celles qui voient la voie de la tristesse à détourner la tête. JE SAIS. Plus facile à écrire qu'à faire. Et à se la garder froide. Tout en ayant le coeur chaud.

Donnez vous, de l'intérieur, du beau. 

La flemme, avec l'année, on s'en débarrasse.

Le chien noir se chasse.

Il faut trouver la manière. 

Tout reste passager. Le temps des fêtes aussi. Pour ceux et celles qui en font des cauchemars. 

Dans un monde de démons, pour y survivre, il faut savoir les garder à distance.  

Et toujours, toujours, dans ce monde, se trouver une pertinence.   

Même parmi les absences.

mardi 23 décembre 2025

La Transparence, C'est l'Absolu Contraire de la Noirceur

(À Adèle B.)
"Certified pedophiles (...) They' not like us, they' not like us"
-K.L.  

Je vous ai beaucoup parlé d'arts ou des États-Unis ces derniers temps. Rien d'autre. Deux manières de fuir la réalité. Les arts pour se dissocier du chaos quotidien, ce dernier, trempé dans les multiples mensonges. Il reste toujours important d'être en mesure de pouvoir s'évader, fuir nos préoccupations quotidiennes, je ne vous apprend rien là-dessus. Mais quitter la réalité peu rester pernicieux.

Avec 2025 qui s'apprête à se terminer, on a parfois le réflexe de regarder derrière les empreintes que sont restées de l'année qui vient de passer. 

Et faut se le dire, le pays de l'Oncle Sam a bouffé notre air. 

S'est pompé le sien aussi. Vous avez vu Mitch McConnell, 83 ans, "tomber en panne mentale", au moins deux fois, cette année? Avec tout le respect qu'on doit accorder aux personnes âgées, ÉTAIS-CE SI DÉRAISONNABLE D'EXIGER MIEUX DE CES ÉLUS en 2025 ? C'est l'équivalent de rouler à 10 Km/h sur une autoroute qui a une limite de 100 Km/h. Dangereux pour tous.

Si il y a un mot qui m'est constamment revenu à l'esprit cette année, c'est bien dangereux. Ce serait mon mot de l'année.

Ça a passé pas mal sous le radar, mais Danielle Smith, sensationnelle idiote Première Minus de l'Alberta, a fait passer le "bill 14", le 5 décembre dernier, permettant d'outrepasser les systèmes de cour et de lois, exactement comme les États-Unis se le permettent en outrepassant tout ordre des cours de justice. Et c'est sans parler de ne considérer en rien les droits des autochtones de la province, car on parle d'avoir (le premier ministre, pas la justice) le dernier mot en cas de référendum. Il ne faut pas oublier que Smith est favorable à une séparation de l'Alberta, à une "annexion association" avec les États-Unis, et qu'elle copie ce que font les criminels des États-Unis. 

Car jamais plus clairement, depuis vendredi dernier, même un peu avant avec les révélations sur un Venezuela dont les terres n'ont jamais appartenues aux États-Unis, qui justifiait des possibles attaques au sol, sur "cette terre volée"; jamais n'ont ils été plus criminels que depuis qu'ils ont rendus publiques une portion des dossiers Epstein et non son entièreté, comme ordonné par les tribunaux, qui leur avait donné 30 jours pour le faire. Pam Bondi, ne l'a pas fait. Le département ne l'a fait que partiellement, n'importe comment. Caviardant presque 100% des documents, et faisant l'absolu contraire de la transparence. 

Sous éduqué(e)s, ignorant(e)s par choix ou involontaire, gens de Turning Point, égaré(e)s, idiot(e)s utiles, jeunes, la transparence est l'absolu contraire de la noirceur. Notez-le. C'est pas une opinion. C'est une simple réalité. On nous a très très très souvent, cette année demandé de quitter la réalité, de la nier. C'est ce qu'on fait dans la parade de gens Ils tentent de défendre la diffusion partielle du dossier Epstein. Ils disent sans rire qu'on essaie de protéger les victimes. La photo ici, montre clairement qu'on continue de très mal tricher. Sur celle-ci, la jeune fille abusée est clairement identifiée et le/les prédateur(s), protégé(s). Ça met fin a toute crédibilité de leur part. Ce gouvernement protège l'influent et le puissant, mais si c'est aussi un prédateur sexuel, ça ne sera qu'un trait de caractère. Et si il menace d'exposer le boy's club, on va le faire pendre dans sa cellule.

Nous ne sommes pas tous des imbéciles. Caviarder aussi lourdement sur quelque chose qui serait prétendument "une arnaque Démocrate", négliger de voir que Trump apparait sur une photo dans un cadre couché sur un bureau, alors que d'autres photos sont plus exposées encore, avoir le culot de faire répondre dans les fichiers " Qu'aucune correspondance n'a été trouvée" en tapant le mot "Trump" dans le moteur de recherche des dossiers publics, NE PAS rendre public TOUS les dossiers, et même en supprimer 16 sans explications, c'est impossible de pas trouver plus coupable de maquillage de la vérité. On laisse ENCORE tomber les victimes, on fait passer le message que d'abuser des femmes, des femmes en devenir, n'est jamais une chose terriblement grave, si on est riche et influent. 

Si il n'avait rien à craindre ce pédophile président, il aurait rendu public au jour 1. Il a fait prendre les 30 jours et n'a rien réussi à faire sortir, alors qu'on sait assurément que ET le président ET l'ex- Prince Andrew, MINIMUM,  sont partout sur les photos, donc Qu'aucune correspondance n'ait été trouvée pour les deux noms est mathématiquement impossible. On est pas si sot. Cest de la corruption à l'état brut.

La semaine dernière, le président des États-Unis a violé la loi, minimum 4 fois, très publiquement.  Il a continué de bombarder de bateaux venezueliens,  sans se questionner sur ceux qu'ils assassinaient, ils ont aussi piraté un pétrolier et volé leur pétrole, ils ont cochonné le nom du Kennedy Center en y ajoutant le vulgaire nom du président actuel, sans consulter le Congrès, ce qui aurait été obligatoire, comme pour les tarifs douaniers et les bombardements, mais ils ne prennent même pas le temps de consulter le Congrès. S'en sacrent.  Et finalement, ils ont violé le projet de diffusion entière et transparente, du dossier Epstein, qui était ordonnés dans les 30 prochains jours par la cour, le 19 novembre dernier.

Sinon on s'exposait à être trainé en justice. On sait sans l'ombre d'un doute que cette administration a tout tenté pour renverser les résultats d'une élection, que des secrets d'États ont été vendus à l'étranger, et qu'il était dominant dans un réseau de trafic sexuel avec ses amis Jeffrey & Ghislaine. Comment tant de gens choisissent l'aveuglement volontaire face à temps de vilainie ? Pourquoi ne sont-ils pas inquiétés par la justice ces hors-la-loi ? On ne peut pas faire plus hors-la-loi, non ? C'est un cour de corruption qui se dessine sous nos yeux depuis janvier 2025. 

2025, j'ai regardé avec ahurissement la chute d'un pays qui a déjà été une grande nation. On a tous été témoins de la dégénérescence mentale du président des États-Unis qui a montré à de maintes reprises des signes de démence et d'égarement verbaux et mentaux. En plus de s'endormir absolument partout. On a vu, senti, continue d'appréhender, le danger qu'il représente. Pour le monde entier.

Un monde où on nous demande sans arrêt de quitter la réalité. Ce qu'on ne devrait peut-être pas tout le temps faire.

Dégénérescence. Quitter la réalité. Ça me fait penser à Adèle. Pour qui, 2025, l'a éteinte progressivement. Il s'agit de la conjointe de mon beau-père.
De Janvier à juillet, c'est une septuagénaire tout à fait normale. Elle est toutefois plus sourde, et des deux oreilles, que le beau-père, octogénaire, qui l'est aussi depuis toujours. Donc dans les soirées très peuplées de gens, dans les temps des fêtes surtout, elle quittait subtilement les lieux. Parce qu'abandonnée par ses oreilles. Ses appareils amplifiant tous les bruits de conversations autour, la musique, ça finissait par l'étourdir et c'était trop pour elle. Ou bien elle finissait par enlever ses appareils et pratiquement ne rien comprendre des conversations, ce qui faisait que quand on l'intégrait dans nos discussions, ça donnait des dialogues surnaturels où on s'égarait beaucoup verbalement.  Elle avait donc le réflexe naturel de rester à l'écart, et nous, le réflexe de faire le strict minimum de gentillesse avec elle, et tenter d'éviter de nager en chaos verbaux multiples.

Mais 2025 l'a plongée dans l'absolue confusion. En juillet, elle déménageait afin de se rapprocher de son amoureux, mon beau-père, le père de ma conjointe. Ses fragiles repères tombaient. Sans que quiconque ne l'ai vu venir, elle était atteinte d'Alzheimer. Rapide dérive mentale qui l'a précipitée dans l'oubli profond. Stage 4. Il y en a 7. 

Inutile de vous dire à quel point le 6 derniers mois lui ont été difficiles, ayant quitté pas mal toutes les réalités, dans un monde qui commande la même chose. Pour le beau-père, aussi. Elle a deux fils à elle, où, comme dans les pires scénarios de cruautés, il y a un bon fils et un fils qui tente de précipiter sa mort et qui est le pire des prédateurs.

Homme de son époque. 

Époque de prédateurs.

Reconfirmé vendredi dernier. 

On a dit au monde entier qu'aux États-Unis, violer des jeunes femmes, en abuser sexuellement, ce ne sera jamais quelque chose d'aussi grave que d'être exposé à l'avoir fait. 

Jamais un président n'a été plus coupable de tout ce dont on l'accuse. Et il ne semble inquiété par rien.

C'est si dangereux. 

On vit une nouvelle noirceur. 

lundi 22 décembre 2025

Frank Capra

Né à Bisacquino, près de Palerme, en Sicile, il est le dernier enfant d'une famille de 7. Capra est un dérivé du mot bouc en italien, animal qui détient deux qualités qu'on pouvait attribuer à Francesco Rosario, émotif et têtu. En 1903, il n'a que 5 ans quand la famille émigre pour les États-Unis en 13 jours de bateau. Une des pires expériences de sa vie, jusqu'à sa mort.  Il détestera être considéré comme "immigrant". Il sera vite Frank. Son père cueille des fruits à Los Angeles, Frank vendra des journaux. Le fera enfant, pendant 10 ans. Quand il termine son école secondaire, ses parents veulent qu'il travaille, mais il choisit encore les études. Il joue du banjo dans les clubs de nuits, étudie la chimie et la technologie. De tous la famille, il sera l'unique diplômé. Pendant la Première Guerre Mondiale, déployé comme Second Lieutenant, mais contracte la grippe espagnole et est rapatrié aux États-Unis. Il erre dans la jeune vingtaine à San Francisco et en gagnant de l'argent à jouer au poker. Tourne quand même un documentaire de 32 minutes sur le passage d'un navire italien dans la Baie de San Françisco. Il déteste être identifié au ghetto duquel il est issu.

À coup de quelques mensonges baveux sur son expérience, il se déniche un emploi dans l'industrie du film, et scénarise pour Hal Roach ou Mack Sennett. Il sera engagé par la Columbia Pictures pour faire des films à petits budgets. Quand il entend le son sortir de la bouche d'Al Jolson, la magie le gagne. Son éducation d'ingénieur lui permet de comprendre les mécaniques et lui ouvrent des portes. Il tournera une douzaine de films muets avant de tourner son premier, semi-muet. Il s'associe au scénariste Robert Riskin assez souvent, devenant un tandem chéri d'Hollywood dans les années 30. 

Riskin, comme Capra, sont portés sur l'humain qui part de rien, le héros ordinaire qui se sort de tout. Le narratif inconscient du nouvel arrivant qui se débrouille honnêtement, parfois suite à des hasards comiques, avec une morale optimiste. La Grande Dépression sévit dans les années 30, et le film d'amour, d'indépendance et de classe sociale que sera It Happenned One Night, du tandem Capra/Riskin charmera tant qu'il gagnera 5 Oscars, les 5 plus importants, sera le premier film à le faire. Film, réalisation, scénario, acteur, actrice. Pendant presque 10 ans, il sera la coqueluche de son époque gagnant pas moins de 3 fois en 5 ans l'Oscar du meilleur réalisateur, en plus d'être nommé, au final 3 autres fois, entre 1933 et 1946. Et aussi d'animer lui-même, la 8e soirée des Oscars, en 1936. 

Son film de 1939 serait un peu l'histoire de notre Marwa Risqy d'ici. Un honnête et nouveau sénateur se bat contre le gouvernement, tricheur. Il ne gagnera pas l'Oscar du meilleur film car c'est l'année de Gone With The Wind et de The Wizard of Oz

Ce film de 1939 enracine toutefois le style Capra. 

Les années 30, c'est un peu ce qu'on revit, L'éveil de l'intolérance internationale, le racisme normalisé et élu au pouvoir, les envahissements de territoires injustes et l'économie qui s'effondre. Ça a mené à la Seconde Guerre Mondiale. Où l'acteur James Stewart, qui a travaillé avec Capra auparavant, est appelé au front. Parmi les chanceux qui en reviennent, Stewart sera très inquiété de savoir si il a encore sa place dans le monde du cinéma, en 1945. Il fera appel à son ami Frank, qui lui, après des années 30 tout à son avantage, commence à sentir qu'on le tasse à son retour de la guerre aussi. Même si il a tourné pour la Guerre, et gagné un Oscar pour le meilleur documentaire, en 1943, racontant la guerre. 

Riskin, pendant le même conflit mondial, a travaillé pour le bureau de la Guerre aussi, et s'est associé à Samuel Goldwyn, après 10 ans d'écriture avec et pour Capra. Leurs chemins se séparent. Frank a donc besoin d'un projet, et on lui propose It's a Wonderful Life, avec James Stewart, projet qui n'est d'abord pas du tout sa tasse de thé.  Le titre en est originalement The Greatest Gift et raconte l'histoire d'un homme sauvé du suicide et convaincu par un ange du cadeau de la vie. À la réécriture, on change le titre et l'ultime cadeau de la vie sera l'amitié. L'entourage aimant. Il y aura 9 paires de mains sur l'écriture du film, dont des scénaristes avec lesquels il a déjà tourné. Le film de Noël sera une catastrophe commerciale rapportant 50% de ce qu'il a coûté à tourner. Mais il sera tout de même nommé 5 fois aux Oscars l'année suivante. N'en gagnera pas. Capra pense avoir perdu la touche et bien qu'il tourne (5 fois) jusqu'en 1964, il s'investira beaucoup comme président de l'Académie of Motion Picture Arts and Sciences, travaillant pour la guilde des écrivains des États-Unis et sera Directeur en chef de la guilde des réalisateurs des États-Unis.

Il décède d'une crise cardiaque le 3 septembre 1991, à l'âge vénérable de 94 ans. 

Innocent messie inspiré de la chrétienneté italienne, il présentait l'avarice comme l'ennemi dans les années 30, avant qu'elle ne devienne valorisée dans les années 80, et revalorisée de nos jours. Salement.

Les frères Coen en seront de très publics fans. Robert Altman, Ron Howard, Masaki Kaboyashi, Akira Kurosawa, John Lasseter, David Lynch, John Millius, Martin Scorsese, Steven Spielberg, Oliver Stone et François Truffaut se réclameront tous du même humanisme qu'il leur aura enseigné.     

3 de ses films, dont It's a Wonderful Life, sont considérés souvent comme parmi les meilleurs jamais faits aux États-Unis. 7 de ceux-ci, son préservés dans le registre national des films de la Libraire du Congrès. Impopulaire à sa sortie, en 1946,  les droits de diffusion, pour It's a Wonderful Life, ne sont pas renouvelés en 1974, par négligence, et le film est alors constamment diffusé à la télévision, précisément pendant le mois de Noël. Et devient peu à peu, incontournable classique. 

Il serait tout à fait naturel que vous le voyez à la télé depuis quelques semaines. 

Et les 24-25 décembre assurément quelque part. 

Il était fier italien, mais encore plus fier Étatsunien, depuis 1920.

Peut-être moins, de nos jours. 

dimanche 21 décembre 2025

La Lapine Face aux Lumières Rouges

Suzie Wiles.

Personne ne connaissait ce nom avant mardi dernier. Elle se trouve parmi les idiots utiles autour du président dément des États-Unis. La magazine Vanity Fair a fait un coup de maitre la semaine dernière en publiant un long article lui faisant révéler l'épicentre du monstre en poste. Elle écorche facilement un trio de ses proches. Pam Bondi, le bandit en chef et JD Vance. Depuis 2021, elle est engagée pour être au commandes du financement de son premier mandat. Elle le fait si bien qu'elle sera promue aux gestions des dépenses du président lui-même. Puis, dans son mandat d'horreur dernier, comme patronne des employé(e)s. On lui a demandé si elle était responsable de le laisser faire ses illégalités. 

Vous avez vu ce vidéo qui circule sur le net de l'enseignant qui, au premier cours en classe, cible une élève au hasard, lui demande son prénom avant de lui demande de quitter son cours pour ne plus jamais y revenir ? Il ne veut plus voir son visage dans sa classe. Elle hésite, ne comprenant pas...il affirme plus fermement, "je ne le répèterai pas 2 fois, vos clics, vos clacs, tu débarques!."

Elle quitte, sans comprendre. Effarouchée. L'enseignant demande ensuite aux autres élèves pourquoi y a t il des lois ?. Un premier élève dit pour qu'il existe un ordre social. Le prof ne dit pas oui, ne dis pas non. Une seconde dit que c'est pour protéger les droits humains. Il ne dit pas oui, ni non. Une 3e dit "pour qu'on puisse compter sur le gouvernement ?". Ni oui, ni non. Un dernier dit "par justice ?". Là il a la réponse qu'il voulait entendre. Il leur demande alors si il avait été juste envers la camarade de classe. Tout le monde dit non. Faiblement. Il demande ensuite pourquoi vous personne d'entre vous n'a réagi ? 

Cet exemple est le parti Républicain actuel, les juges de la Cour Suprême et son Congrès. Suzie est reine de ce domaine. Qu'elle n'assume pas. Quand on lui demande si elle laisse faire le président des choses qu'il ne devrait pas faire. Elle répond non. Tout en disant aussi qu'il a un jour crié après elle comme l'animal qu'il est, et qu'elle lui a répondu "Je ne serai jamais la femme contre laquelle on parlera comme ça, mais qu'elle sera assurément celle qui fera tout ce qu'il voudra qu'elle fasse....

Loyauté qu'il a aussitôt aimé. Et une des raisons pour laquelle elle est constamment promue.

Si ce n'est pas la définition même de "facilitatrice...". C'est quoi? Ce qui étonne c'est qu'elle est généralement terriblement discrète et qu'elle se soit donné 11 fois en entrevue avec les gens de Vanity Fair. Elle n'était pas seule, de la bande d'essuyeurs de fesses autour du président, il y avait aussi en entrevue et en photos, Stephen Miller, Marco Rubio et JD Vance. Elle a confirmé qu'il y avait un agenda d'harcèlement judiciaire de calculer contre les ennemis du dément homme orange blanc. Ce qu'on avait compris déjà.  

Ce n'était pas une bonne idée de sa part de confesser des choses comme si c'était "off the record". Brillante job de la part des journalistes. Elle a dévoilé des secrets d'illégalités outrancière dans les déportations d'immigrants. Elle a aussi exposé une grande ignorance, souvent choisie, parfois réelle. Elle a décrit Stephen Miller comme un fanatique de l'extrème-droite, elle a décrit JD Vance comme un conspirateur qui invente et improvise à peu près toutes ses interventions. Elle n'est pas que la lapine face aux lumières rouges qui lui indiquent que le train va lui passer dessus et qui ne réagit pas, elle est aussi le canari dans la mine de la très sombre maison (trop) blanche.  

Elle ne survivra peut-être pas à cette entrevue. Elle a confirmé que toute la stratégie des escroqueries douanières n'avaient pas été pensées très longtemps, ce n'était que des gens qui essayaient de satisfaire, celui qui s'était inventé des idées sur les taxes douanières, et que tout ce que ça avait l'air, et bien oui, c'est du n'importe quoi. On improvise et on se croise les doigts. Elle confirme aussi que les agressions contre le Venezuela n'ont rien à voir avec la drogue, mais que c'est à propos d'un changement de régime. Pour négocier leur pétrole à l'avantage des É-U. 

Suzy Wiles est incroyablement naïve et le titre d'idiote utile, lui convient passablement bien. La lapine qui aura le loup à ses côtés et qui fera les yeux ronds, mais ne pensera jamais à se sauver. Car si le loup lui demande à manger, elle pourrait se livrer. Elle semble manquer de beaucoup de jugement. 

Autour de Trump ? Rien d'étonnant. Les lumières rouges, elle ne les voit même pas rouges-alerte !

Elle avale ses mensonges comme il les livre. Dans son adresse de mercredi dernier, c'était un mensonge aux 6 mots. J'ai dû fermer la télévision, c'était trop grotesque. Mais elle n'y a peut-être vu que du feu.

Sans jamais réaliser que le gibier qu'on fera rôtir au dessus de ce feu, bientôt, peut-être plus vite qu'elle ne le croit, ce sera elle.  

 La lapine face aux lumières d'alertes qui ne réagit pas.

Suite aux incohérences de l'allocution de mercredi, ça sent le roussi...

samedi 20 décembre 2025

La Jungle de John

John Waters, pape du trash, roi du flamboyant, est un réalisateur niché, scatologique, transgressif, qui a poussé l'avant-gardisme jusqu'au mauvais goût pour certain(e)s. Il ne fait aucun doute qu'il est unique en son genre. De Baltimore, le coeur de ses créations, il s'est entouré d'ami(e)s et de collaborateurs fidèles qui ont formé une certaine famille, qui se sont appelés entre eux The Dreamlanders. 

Sa troupe de rebelles, punks et d'inadaptés, n'a pas joué tellement ailleurs que sous sa direction. Contrairement à Johnny Depp, Melanie Griffith, Kathleen Turner, Stephen Dorff, Christina Ricci, Lili Taylor ou Maggie Gyllenhaall, qui sont aussi passés sou sa caméra. Caméra qu'il tient presque tout le temps, lui-même.  Les Dreamlanders sont/étaient co-conspirateurs et partenaires créatifs, et très certainement inspirations pour Waters qui, je le rappelle, aura toujours une grande valeur dans mon coeur de cinéphile car sans ses louanges dans l'industrie et recommandations, en appui à un jeune David Lynch qui tentait de vendre son premier film, Eraserhead, la carrière de ce dernier n'aurait peut-être jamais décollé. Et à 2 films près et deux séries, j'adore et possède tout David Lynch. 

11 Complices de John Waters. Capturé(e)s de la jungle de la vie jusque dans son exposé zoo.

Divine

Harris Glenn Milstead était connue comme drag queen sous le nom de Divine. Toute sa carrière publique, sur scène comme sur pellicule, elle sera toujours présenté dans des costumes de femmes.  Il ne joue que des femmes dans les premiers films expérimentaux de Waters. Il est celui qui mangera des selles de chien (pour vrai) sous la caméra de John. Elle devient plus mâle en musique. Il devient figure de proue des drags queens dans les années 80, alors que le mot "drag-queen" Glenn l'apprend en l'incarnant. Au moins deux documentaires lui seront consacré. Il avait auditionné pour Ridley Scott, pour un rôle dans Blade Runner. Rôle coupé à la réécriture. En 1988, à seulement 42 ans, il ne réveille pas et meurt d'une crise cardiaque dans son sommeil. 


 David Lochary 

Il était le meilleur ami de Milstead, avec lequel il allait voir les récitals de poésie des beatnik et fréquentait le milieu underground avec Glenn. C'est là qu'ils ont rencontré John Waters qui partageait le même goût qu'eux pour le non traditionnel. Il joue les pervers sophistiqués en plus de scénariser, co-scénariser certains films de Waters. Lochary avait rencontré Divine qui essayait des perruques à l'école de coiffure dans laquelle David étudiait. Quittant Baltimore pour New York dans le but de faire avancer sa carrière, ça ne fonctionnera pas vraiment et il sombrera dans la drogue, gravement, en mourrant d'une surdose de PCP, en 1977, à seulement 32 ans. 

Mink Stole 

Nancy Paine Stoll fait parti du trio de Dreamlander qui a joué dans TOUS les films de John Waters. Issue d'une famille de 9 enfants, dont la mère, veuve, a eu/accepté d'autres enfants de 2 autres relations, elle est issue d'un groupe pour ensuite passer à un autre. Les excentriques de Baltimore. Elle a longtemps écrit pour le Baltimore City Paper dans sa chronique Think Mink. Elle fait aussi de la musique au sein de Mink Stole & Her Wonderful Band. Elle a joué dans la parodie lesbienne But I'm a Cheerleader avec Natasha Lyonne et tourné dans un film noir hommage aux films de prison de femmes. Devenue amie de Lyonne, elle jouera encore avec elle,  pour Joshua Grannell. Elle n'est pas lesbienne, et officie même des mariage légaux, en ayant les titres nécessaires. Excentrique.  

Mary Vivian Pearce

Amie d'enfance de John Waters, elle est la seconde personnalité qui a joué dans tous les films de John Waters. Elle est aussi de ses tous premiers courts-métrages, la rendant unique a être VRAIMENT de tous ses projets. Elle incarne des personnages principaux autant que des rôles secondaires, entièrement dévouée à son ami John Waters. À 18 ans, elle se marie pour quitter le foyer familial, mais l'annule assez rapidement, et avec l'argent qu'elle réussit à faire de ce divorce, s'achète des disques et des livres. Sa famille ce sera celle des Dreamlanders. Ce qui horripile sa famille qui pense l'avoir perdue aux "méchants beatniks!". Dans Cecil B.Demented, elle joue une manifestante, tout juste 3 semaines après avoir eu une chirurgie, au cerveau. Elle est loyale comme ça. 

Edith Massey

Edith Y. Dornfield sera placé en orphelinat assez jeune car son père décède dès ses 5 mois et sa mère refait sa vie avec des hommes qui ne la considère pas. Intéressée par les films, elle quittera, adulte, pour la Californie, mais n'y sera que barmaid. C'est justement comme barmaid, mais relocalisée à Baltimore, qu'elle sera recrutée par Waters et compagnie. Après le premier films dans lequel elle joue pour lui, elle s'ouvre un magasin de sacoche à Baltimore, là où elle était barmaid. Elle joue la mère de Divine, sa tante ou encore la reine du mal pour Waters. Elle aura aussi le très joli nom de Cuddles Kovinsky dans Polyester, en 1981. Elle sera aussi chanteuse punk, de la pochette d'un album de John Cougar Mellencamp et d'un de ses vidéos. Elle décède du diabète à 66 ans, en 1984. 

Tab Hunter

Arthur Andrew Kelm était acteur, chanteur, producteur et auteur des années 50 à 2015. Issu d'une enfance difficile, il sera d'abord patineur artistique, il rencontrera l'agent de James Dean et de Burt Reynolds qui le recommandera à un autre agent. Hunter, sera acteur dans le style Rock Hudson ou Robert Wagner. C'est là qu'on lui trouve le nom plus commercial de Tab Hunter. Il fera des films, de la musique aussi, et de la télévision. Ayant même sa propre émission pendant un an. Gay confirmé seulement en 2005, dans les années 80, quand il a 50 ans, Waters le fait revivre à l'écran dans Polyester, en plus de jouer sous la direction de Paul Bartel dans Lust in the Dust, le dernier film de Divine. Il décède à quelques jours de ses 87 ans, d'une thrombose, en juillet 2018. 

Patricia Hearst

Le célèbre petite fille du magnat de la presse William Randolph Hearst, qui est passée d'otages à complice dans les années 70, Qui a été inspiration indirecte de l'opéra rock Starmania, sera de 4 films de John Waters.  

Traci Lords

Nora Louise Kuzma a quitté l'école à 15 ans et a triché son âge afin de travailler dans l'industrie du sexe, ce qui créera la controverse quand il sera prouvé qu'elle était mineure dans nombreux des films pornographiques dans lesquelles elle y prend place. Elle commence comme actrice dans une reprise de film de Roger Corman. Mais c'est Cry-Baby, avec Johnny Depp qui la rend grand public. Elle sera aussi chanteuse et actrice de films de séries B ou de films tournés pour la télévision, ou du direct-pour-vidéo ou dans des séries télé. Elle n'a que 4 ans de plus que moi. 

Ricky Lake

Ricky n'a aussi que 4 ans de plus que moi. Et avant d'être animatrice de talk-show à la télé, elle avait fait ses débuts au cinéma chez John Waters dans Hairspray. Elle sera aussi de Cry-Baby, de Cecil B. Demented et de Serial Mom. À 24 ans, elle est toujours la plus jeune à avoir eu un show télé à son nom de jour, aux États-Unis

Pat Moran

Amie d'enfance de John Waters, elle est la troisième personne qui a été de tous les projets du pape du trash. Actrice occasionnelle, mais surtout, femme à tout faire, elle trouve les locations, les acteurs et les actrices, les transports, elle est vraiment femme-à-tout-faire, ce qui est souvent, un pléonasme. Elle jouera un personnage Nazi baptisé Patty Hitler pour Waters. Comme directrice de distribution des rôles, elle gagnera trois Emmy, pour Homicide; Life on the Street, Game Change et Veep

Vincent Peranio

Puisqu'il était des premiers projets de films de Waters, le directeur de plateau, directeur artistique, occasionnel acteur, designer, Vincent Peranio. est diplômé en beaux arts, et a tenté toute sa vie de garder la barre un peu plus haute dans ce que faisaient les dreamlanders. A-t-il vraiment réussi ? ça reste à discuter. Il aura du succès dans les mêmes rôles à la télévision et ailleurs, au cinéma, mais sera très fréquent (12 fois) des projets de Waters. 

Loyauté avant le succès, partageant les mêmes goûts de sordide, d'absurde, de grotesque et de vulgaire. 

Réfractaires face aux moules conformistes. L'expression avant la célébrité, l'esthétique du cinéma underground aux États-Unis, qui ont ouvert les portes aux Tim Burton, Jim Jarmush et même Yorgos Lanthimos selon moi, ce dernier venant de lancer récemment Bugonia, en salle. 

John Waters fêtera peut-être ses 80 ans, en avril prochain.