mercredi 10 décembre 2025

Dante Alighieri

Né à Florence, il était issu des anciens Romains, son arrière arrière grand père ayant été explorateur par le passé. 

Son père est hommes d'affaires et prêteur sur gages, et sa mère est issue de la noblesse Florentine. Il a 5 ou 6 ans quand elle meurt précocement. Papa se remarie presqu'aussitôt car à cette époque, les hommes ne s'occupent presque pas des jeunes enfants.  Enfin, il n'est pas clair si il s'est remarié, car à cette époque, les droits des veufs ne le permettent pas, mais elle lui donnera 2 autres enfants. 
Un demi-frère et une demie-soeur pour Dante.

 

Au 13e siècle, le Nord de l'Italie est divisée en deux factions. Ceux et celles qui soutiennent la papauté et ceux et celles qui soutiennent le saint empire romain. La famille de Dante soutient la papauté. Il a 12 ans quand il tombe amoureux de Béatrice Portinari, fille de Folco Poltinari, influent banquier. Béatrice a 9 ans. Mais adolescent, Dante sera promis à Gemma di Manetto Donati, fille d'une famille riche, les mariages arrangés entre familles étant alors courants. Passé les 18 ans de Béatrice, il ne l'a jamais oubliée. Sans bien se connaître. Il écrira sur l'idée fantasmée qu'il se fait d'elle. Il n'écrira jamais sur sa femme Gemma, mais sur toute sa famille, quelque fois. Il est poète. A 24 ans, il est forcé au combat militaire. Il étudie en Toscane et joint des groupes d'artistes, en Sicile. Il y découvre la poésie provençale, les troubadours et les écrivains Latins comme Cicéron, Ovide et Virgile. Il écrit des poèmes de courtisaneries amoureuses, inspirées des Français, pour une certaine Béatrice. Mais celle-ci meurt précocement à 24 ans. Lui crevant le coeur. Les femmes qui accouchent alors, au 13e siècle, ne survivent pas toutes. Elle semble être de celles-là. Désorienté, il écrit des chroniques qui ne seront jamais complétées et s'investit dans la religion.  

 Il laisse son empreinte sur la Dolce Stil Nuovo, le beau nouveau style. Il est largement impliqué dans les conflits militaires afin de protéger la Toscane de l'intérieur. Il écrit en faveur d'une monarchie sous Henry VII. Il s'exile de Florence et n'y reviendra jamais plus. Il passera tour èa tour des villes de Vérone, Bologne, Lunigiana, Lucca, Ravenna. 

De ses traumatismes politiques, de ses exils, il développe une construction poétique sur 10 ans afin de pondre La Divine Comédie, une histoire de passage dans l'après-vie, où on se réveille dans la forêt noire, égaré spirituellement et passant ensuite par les 9 cercles de l'enfer. Les limbes, la luxure, la gourmandise, l'avarice, la colère, l'hérésie, la violence, la fraude et la tricherie. On passe ensuite au purgatoire d'où naitront les 7 pêchés capitaux duquel il faudra se purifier guidé par la muse...Béatrice. 

Au final, Dieu est la lumière pure.

Le concept de l'enfer biblique sera beaucoup calqué de cette prose historique de 1472 pour l'Italie et le monde religieux chrétien international. Sa poésie a croisé la théologie chrétienne, la mythologie classique et l'imagination médiévale afin de rendre visuel l'enfer tel qu'il est conçu de nos jours, avec des lacs de feu et un diable à sa tête. La bible chrétienne en avait esquissé un angle, Dante en a peint le décor pour la chrétienneté à venir.

Sa conception de l'enfer et du paradis inspirera directement la conception qu'on s'en fait de nos jours. Une rivière de lumière, une trinité des Dieux, des anges qui encerclent, de chorales structurées, des saints qui vous accueillent et des rangs, Rien de chaotique, tout symphonique. Une place d'unité et de communité. Une beauté se développant à l'infini. Il a donné au paradis, symbole vague et dissipé dans la Bible chrétienne, une forme, une structure ordonnée, une beauté propre à nos concepts contemporains.

Dante revient d'une mission diplomatique à Venise, atteint de la malaria. Il a 56 ans. Il en meurt à Ravenna, auprès de ses 3 enfants et de sa femme. Le 14 septembre 1321, il passe dans l'autre monde. son paradis rêvé. Son chef d'oeuvre qui sera accessoire à faire connaitre une littérature Italienne au 15e siècle, ne sera publié en entier que plus de 150 ans plus tard. 

Dante aurait eu 760 ans en mai dernier.

J'ai eu envie de vous parler de lui car je ne crois pas en l'enfer ailleurs que sur terre. Comme dans ses files de gens aux États-Unis qui demandent à manger, incapables de se payer l'épicerie, comme ces femmes qui ont moins de droit qu'un enfant à naître, comme ces gens d'origine étrangère qui sont kidnappés pour la couleur de leur peau, comme ce record qu'on approche de battre, de mise à pieds par contrainte économique aux États-Unis, un record qui tient depuis la krash boursier de 1929, à Wall Street, comme ses gens fièrement racistes sur les réseaux sociaux, qui sont exposés et perdent leurs emplois, mais sont sauvés par plus racistes encore qui leur donne 150 fois leur paye en dons sur internet, par soutien. L'enfer c'est Gaza, c'est l'Ukraine, c'est le Darfour, ce sont les Rohingya musulmans du Myanmar, ce sont les Ouïghours de la Chine. 

Et ce qui se couve en République Démocratique du Congo, au Tchad et en Éthiopie. 

Nous somme les chanceux nés au bon endroit au bon moment. Nous venons, la belle et moi, de nous booker un voyage de 13 jours au printemps prochain en Italie. Où on foulera Florence. Et la Toscane. Et Rome. Et Venise. Vous comprendrez quand nous irons quand je vous parlerai de l'Italie pendant 13 jours en 2026.     

mardi 9 décembre 2025

Blues Vénézuelien

Ça n'a jamais été à propos de la drogue.

Le Venezuela est une dictature assise sur une fortune en pétrole. Le Canada aussi est garni de pétrole. Le 51e État, c'est juste ça. RIEN D'AUTRE. C'est l'avarice, l'appât du gain, qui se sont glissé jusqu'au président des États-Unis et les vautours autour, et on cherchait un prétexte pour avoir à négocier, davec le Canada, qui n'a jamais mordu à son 51e État. Et maintenant, on fait brutalement la même chose au Venezuela. En terrorisant.

Le Canada n'a pas mordu sauf le poisson Danielle Smith, Première Minus de l'Alberta, province JUSTEMENT, assise sur l'or noir, sur laquelle le faucon Étatsunien voudrait mettre sa griffe. Chaque fois qu'elle se trouve dans l'entourage du prédateur Trump, c'est la poule gloussant autour du loup.  

Comme l'absurde concept du 51e État s'est éteint tout seul, (parce que disparait vieux calisse! sinon non met le feu) on s'est tourné vers ailleurs. Après tout, il faut distraire du dossier Epstein qu'ils sont obligés de rendre public, mais qui ne l'est toujours pas après 21 jours. On bombarde les bateaux de pêcheurs Vénézuéliens sans passer par le Congrès, et surtout sans valider si le bateau bombardé contient réellement la drogue prétendue ou les trafic humains ou les immigrés anticipés. Mais rien, rien, rien de vraiment vérifié. 

Ces bombardements ont plusieurs tiroirs. Dans le premier, on veut passer le message raciste qu'on ne vient pas vivre aux États-Unis si on y est pas né. C'est le tiroir le plus important. Le maitre raciste Stephen Miller vit son rêve en ce moment, avec ICE. On kidnappe tout ce qui n'est pas blanc et on se dépêche à le faire avant juin 2026, car à cette date commence le tournoi de la FIFA, en Amérique du Nord, au Canada, États-Ennemis et au Mexique. Et jamais il n'y aura plus d'étrangers au pays (dont le gouvernement les déteste ouvertement). Comment alors déterminer qui est un athlète, un membre de l'organisation, un représentant de la FIFA, un parent/fan, d'un réel immigré illégal ? La confusion sera encore plus grande qu'actuellement, il faudra lever le pied.

73% des gens de différentes ethnies arrêtés, ont été libérés fautes de preuves contre leur potentielle "illégalité". 

On bombarde donc par racisme primaire. Ne venez pas aux États-Unis pour vous y faire une vie. Un second tiroir est pour intimider et ainsi avoir une voie de négociation intense avec un dictateur comme soi, Nicolas Maduro, qui ne négocie jamais rien, pour l'avoir oui, à sa merci. "Tu veux qu'on cesse d'intimider tes bateaux ? donnes-nous une partie de ton pétrole."

Et symboliquement, dans le 3e tiroir, on laisse croire, comme Ronald Reagan dans sa chasse aux Noirs dans les années 80, qu'on fait la guerre à la drogue. Mais ce n'est pas du tout le souci premier. Mais alors pas du tout. On dit qu'on sauve des vies aux États-Unis, en empêchant de mourir de surconsommation de la drogue en provenance du Venezuela,  mais aux États-Unis c'est du Fentanyl qu'on meurt. Qui ne vient pas du tout de là. C'est la cocaïne qui en arrive. Et si on était si inquiet de la cocaïne, on ne pardonnerait pas l'ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, qui en avait pour 45 ans en prison tellement il était coupable d'avoir favorisé le trafic de cocaïne, à hauteur de plus de 400 tonnes de cette drogue. Aux États-Unis, entre 2004 et 2022. On vient de la pardonner au moment même où on prétend qu'on fait la guerre à...la cocaïne...

Hernandez se trouve à être un proche du filou professionnel Roger Stone, qui a fait beaucoup de lobby pour le faire libérer. Hernandez est aussi lié à la richesse cryptomonénaire, alors quand le président fait semblant qu'il ne sait pas de qui il s'agit, non seulement il confirme qu'il est irresponsable dans son rôle, car ce sont des pardons PRÉSIDENTIELS, alors le président doit y mettre son nom et son accord, mais en plus il ment. C'est toujours toujours toujours, une question d'argent. Pour protéger et faire du bien à ses amis riches et fortunés. Son objectif premier. 

Hernandez est ce qu'il y a de plus ri-poux. Entre ri-poux, on se tape dans le dos.

Les Idiots utiles de la Floride, avec un I majuscule, comme Marco RubIo, qui semble vivre dans une dimension parallèle, vous feront croire à toutes sortes d'autres choses, mais l'épreuve de force avec les pêcheurs Venezueliens est d'abord et avant tout, une technique de négociation qui a retranché plus de 80 vies jusqu'à maintenant, pas du tout toutes prouvées criminelles. Parmi ces vies perdues, 11 qui sont sous projecteurs depuis une semaine, où dans une première salve, on en tuait 9, et quand on a vu qu'il y avait 2 survivants qui tentaient de s'en sortir, du mieux qu'ils le pouvaient, on a fait un second bombardement pour les achever. 

C'est là que la bât blesse. Ça c'est militairement illégal.  Le général Bradley semble avoir été ciblé comme coupable de l'exécution, par l'incompétent Secrétaire de la défense Pete Hegseth, mais on se questionne encore sur la chose.

Au travail, il y a eu cette situation où mon patron, appelons-le Kevin Bécile, m'a demandé d'importer les requêtesde réparations des villes pour un service le lendemain, même si l'heure de tombée était passée. Les villes qui connaissent leurs heures de tombée, savent que ce qu'ils entrent passé celle-ci, sont alors prévus pour la semaine suivante sur leur territoire. J'ai spécifié la chose à Kevin. Il faudrait aviser la ville que c'est ce qu'on fait, sinon ils n'avertirons pas leurs citoyens qu'on va passer. Vont leur annoncer la semaine d'après. Kevin a dit "Il faut avancer, on a pa$ le temp$ de niai$er avec ça, fai$ le tout de $uite, je le prend$ $ur moi". 

"Et si la ville s'en plaint ?"

"Fais je te dis"

J'ai fait. La ville s'est plainte, n'avait pas avisé ses citoyens, on s'est déplacé à des endroits où rien n'était visible/accessible. On va les charger des déplacements 2x. J'ai avisé Kev. On a fait de pieds et des mains pour retracer les commandes passées dates, avons mis les déplacements sans frais, on savait ce qu'on avait fait. Mais il ne m'a pas blâmé moi, je lui avais dit qu'il ne fallait pas. Il savait qu'il avait merdé, lui.

Hegseth fait le contraire. Il pointe Bradley. C'est EXACTEMENT de ça que parlaient 6 élus Démocrates quand ils ont fait un vidéo disant aux militaires "Ne respectez pas les ordres illégaux".  Frapper des gens en détresse était illégal. Bradley l'a-t-il souligné à Hegseth ? Il lui en parlé car Hegseth lui a donné sa pleine confiance. Mais à quoi sert-il si il n'est pas celui qui peut justement dire, attends, ceci n'est pas légal, laissons tomber ?

Il aurait été lâche et inacceptable pour mon patron de me blâmer pour les impairs de réparations/livraisons, au travail. Il est horriblement lâche d'Hegseth de rediriger le blâme.

Les élus Démocrates disaient ce message afin de protéger les militaires contre les lâches comme Hegseth qui les trahirons. 

Il avait refusé toutes les questions quand il a envoyé sur SIGNAL (plus d'une fois) des infos d'opérations d'interventions secrètes aux mauvaises personnes, en absolu irresponsable. 

Il continue de l'être avec splendeur. Où la loi n'a aucune réelle valeur.

Dans une négociation d'or noir raciste, déguisée en lutte contre une drogue accessoire comme la religion est un paravent de moralité infecte pour commettre le pire de l'homme avec le plus petit des h.

lundi 8 décembre 2025

Cinema Paradiso*******************Heat de Micheal Mann

Chaque mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 20 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une de mes 3 immenses passions: le cinéma !

Je l'ai surconsommé, le surconsomme encore, l'ai étudié longtemps, en ai été gradué/diplômé, y ai travaillé, ai été récompensé, en suis sorti, mais le cinéma ne sortira jamais de moi. 

Je vous parles d'un film que j'ai souvent dans ma collection privée de DVD, un film que j'ai aimé pour son histoire, par sa distribution, sa réalisation, son sujet, son univers, sa cinématographie, son audace, souvent tout ça à la fois. 

Bref je vous parles cinéma !

HEAT de Micheal Mann.

Film inspiré du criminel Neil McCauley, ancien prisonnier d'Alcatraz, qui était pourchassé par le coloré détective Chuck Adamson, en 1964. on recréé même un de ses vols dans le film, deux ans après sa sortie de prison. Adamson, sans pouvoir prouver un nouveau crime de McCauley, s'était fait accosté par lui, alors qu'Adamson le prenait en filature, et ce dernier l'avait invité à prendre un café. Ils avaient été discuter ensemble. La conversation est presque verbatim,  Sachant tout à fait qui était l'un pour l'autre. C'est le point de départ de qui a donné envie à Michael Mann de tourner ce film. En fait, le vrai point de départ était un projet de série de 1979 que Mann avait déposé pour la télé, qui avait été refusé, et dont il avait pris des éléments pour en faire son premier film. 

Vous pouvez donc deviner que ce film de 2h50, est riche et complexe. 38 rôles parlants et importants, beaucoup de profondeur chez la plupart des personnages. Multiples niveaux de scénarios. Il y a le jeu du chat et de la souris. Il y a l'histoire de ce dernier coup à faire ensemble. même si on en a pas besoin. Il y a ces femmes qui voudraient leurs hommes soient davantage dans leurs vies avec quelques pensées pour elles. Il y a ce vieux loup qui reste touché par la misère des gens inutilement endeuillés. Il y a l'histoire de cette ado trouble déchirée entre parents séparés. Il y a cette histoire de détective qui n'existe pas si il n'a pas quelqu'un à enquêter et de criminel qui doit toujours resté bien organisé et dans l'absolue habileté, parce qu'il se sait traqué. Il y a ce criminel qui fait croire à une nouvelle flamme qu'il est vendeur sur la route. 

Al Pacino et Robert DeNiro, dans les années 70, étaient les deux acteurs italo-américains les plus populaires. The Godfather I & II. Serpico, Dog Day Aternoon, pour le premier, Mean Streets, The Godfather Part II, Taxi Driver, The Deer Hunter pour le second. D'immenses succès. Ils n'avaient pourtant jamais joués ensemble dans un même film. Mais JoNeS !?! ils sont tous deux de The Godfather Part II !!! 

Oui, Pacino jouant Micheal Corleone, fils de Vito, en 1959-1960. DeNiro jouant Vito, père de Micheal, jeune, en retours en arrière multiples, entre 1901 et 1925. Jamais, ils ne partagent pas une seule scène dans la narration visuelle, forcément.

Et entre depuis 1974, jamais ailleurs non plus. Parce que ça n'a jamais été pensé/adonné. Cette fois, Mann en faisait ces deux premiers choix pour incarner McCauley et le détective qui sera renommé Vincent Hannah. L'action se passe à Los Angeles, et majoritairement la nuit. Ce qui me plait toujours. t offre la chance à Dante Spinotti de présenter de fameux éclairages dans sa cinématographie. 

Le rôle incarné par Val Kilmer est inspiré du criminel Miklos Polesti, toujours vivant. Ce rôle avait été offert à Keanu Reaves qui a préféré jouer au théâtre au Canada, et Jon Bon Jovi avait aussi auditionné pour ce même rôle. On fait gardé les cheveux longs à Klimer. Le rôle de John Voight, père d'Angelina Jolie, est inspiré d'Edward Bunker, ancien criminel devenu auteur. Il a agit comme consultant pour le film. On a fait un travail de moine afin de trouver 10 endroits où on avait jamais tourné en extérieur dans le fantastik L.A

On tournera 107 jours durant l'été. Moby jouant Joy Division, Moby tout seul, U2 et Brian Eno déguisés sous le nom de Passengers, Einstürzende Neubauten et Lisa Gerrard sont de la trame sonore. Henri Rollins n'y fera pas de musique, Tone Loc non plus, mais les deux tiennent des rôles dans le film.  Qu'on a voulu le plus réaliste et authentique possible. La copie DVD comprend le 10 minutes coupées de la version originale de 3h00.

Mann, mais principalement les nom de Pacino, DeNiro, Ashley Judd, ont fait faire plus de 150 millions au film. Mann est l'habile réalisateur derrière les films The Last of the Mohicans, The Insider, Ali, Collateral, Miami Vice (le film de 2006), Public Ennemies et dernièrement, Ferrari

Heat était son son 5e film, un thriller policier qui met aussi en vedette Amy Brenneman, Tom Sizemore, Hank Azaria, Diane Verona, Nathalie Portman, Danny Trejo et Jeremy Piven . Une parade de gens morts qui ont besoin de l'ombre de l'autre pour exister. L'ombre jouant un rôle de catarsie salvatrice dans ce film.

Film qui a eu 30 ans, cette année. 

dimanche 7 décembre 2025

10X Nicolas

Nicolas Kim Coppola a 61 ans. 

What ?

J'ai pris un coup de vieux en lisant ça. Le temps passe si vite. Je le savais quelque 7-8 ans plus vieux que moi, puis, en comptant comme un adulte, je me suis rendu compte que oui, voilà, il a exactement 8 ans de plus que moi. 

Je me suis rappelé ce moment peu glorieux de ma jeunesse passée quand un ami me disait que Nicolas Cage (le nom sous lequel il est connu afin d'éviter les accusations de népotisme) était l'acteur que, peu importe le film, il allait aller le voir, car ces films étaient toujours de bons choix. Ce devait être autour de 2000, 2001, quand il était partout dans des films qui ne m'intérressaient en rien. Il venait de faire coup sur coup, Gone in 60 Seconds, The Family Man, Captain Corelli's Mandolin,  une voix dans Christmas Carol : The Movie, Windtalkers et Sonny, ce dernier film, qu'il avait aussi tourné. Je me rappelle lui avoir répondu qu'au contraire, quand je voyais son nom sur l'affiche, je comprenais que ce n'étais pas pour moi. J'étais papa depuis 1999, j'étais probablement fatigué mentalement, ça manquait de jugement de ma part. Ce n'était pas utile ni très gentil. Je me rappelle que ma réponse l'avait affecté.

Cage a fait de très nombreux films. Autour de 150 films depuis 1981, depuis ses 20 ans. Le neveu de Françis Ford Coppola a gagné un Oscar mérité et a pris part à de nombreux navets, mais à beaucoup de films fort intéressants. J'en ai glané 10. J'en possède même 5*. 10 x Nic.

Rumble Fish* (1983)

Inspiré de sa relation avec son propre frère, August, à qui il dédie le film, Françis Ford Coppola co-scénarise ce film d'un jeune homme des années 50, Motorcycle Boy, dont le jeune tient comme idole, Rusty James. Il écrit ceci avec S.E.Hinton dans les pauses du tournage de The Outsiders, film aussi adapté d'un livre d'Hinton tiré du même univers, et réutilise Matt Dillon et Diane Lane. Cage y tient un rôle secondaire, Smokey. Mais sa présence est marquée. Seulement son 3e film à vie. Son premier avec son oncle.

Birdy (1984)

Rôle secondaire à nouveau, avec Matthew Modine, il est la part comique du tandem. Deux vétérans de la Guerre du Vietnam ont des moyens originaux de lutter contre leurs traumatismes de guerre. L'un d'eux se prend pour un oiseau. Le personnage de Cage le seconde dans ses démarches. Trame sonore du film importante signée Peter Gabriel. Photographie formidable de Micheal Seresin, habile réalisation d'Alan Parker, Cage y tient un rôle important et se faite remarquer quand le film gagne Grand Prix Spécial du Jury, à Cannes, en 1985. 

Raising Arizona* (1987)

Les frères Coen, ensemble, n'ennuient jamais. Leur premier film était un film noir, plutôt sérieux. Ils voulaient faire de leur second quelque chose de plus drôle. Cage y joue un ancien prisonnier, maintenant en couple avec une policière qui, ensemble, n'arrivent pas à avoir d'enfant. Il faudra donc, le voler. Le passé rattrape le petit criminel qu'il était. Très drôle. Cage y est découvert très physique.  

Moonstruck (1987)

Cher gagnera l'Oscar de la meilleure actrice pour ce film de Norman Jewison racontant une veuve italo-américaine tombant peu à peu amoureuse du jeune frère de son fiancé, (Cage). Effectivement, Cage est charmant dans ce film. Et Cher, autant que Cage, pourraient passer pour Italiens. Excellent jeu de la part des deux. 

Vampire's Kiss (1989)

Agent littéraire yuppie narcissique tombant amoureux d'une femme qui a eu un contact avec une chauve-souris et qui se vampirise. Plusieurs réalisateurs se sont succédés en cours de projet, ce qui, au final, a donné le champs libre au jeu de Nicolas Cage qui a largement improvisé de longs bouts, en plus de manger pour vrai, une coquerelle. Film préféré de Cage dans lequel il a joué. Car il a eu l'impression de toujours créer de scène en scène. Échec commercial, mais culte. Christian Bale s'est inspiré de sa performance pour le film American Psycho. Excessif. 

Wild at Heart* (1990)

Là aussi, son film gagne la Palme d'Or de Cannes et sous la direction de David Lynch, son personnage de Sailor ne peut pas être normal. Le jeune couple qu'il forme avec Lula Fortune, fuient la mère hargneuse de Sailor qui engage des gens pour tuer son fils. Road movie où Cage est un croisé d'Elvis et d'un personnage du Wizard of Oz. C'est la voix de Cage qu'on entend chanter dans le film.    

Leaving Las Vegas* (1995)

Son Oscar, c'est pour ce film qu'il l'obtient. Incarnant l'auteur Johnny O'Brien (sous un autre nom dans le film) qui avait signé le livre qui était semi-auto-biographique, racontant un homme récemment limogé se rendant à Vegas pour aller boire jusqu'à en mourir et tombant amoureux d'une prostituée. O'Brien s'est suicidé après avoir vendu les droits d'adaptation en film. N'a pas vu le produit fini. Cage en personnage en chute libre, Elizabeth Shue, touchante. Excellent film de Mike Figgis.   

Bringing Out The Dead (1999)

Paul Schrader, qui avait signé Taxi Driver, a aussi scénarisé ce film qu'on a rebaptisé, parmi les cinéphiles, Ambulance Driver. Dépression, insomnie, épuisement professionnel, je cherche à acheter ce film depuis si longtemps, notre fils, étant paramédic. J'avais beaucoup aimé ce film. 48H dans la vie d'un paramédic de New York. De nuit. majoritairement. 

Adaptation* (2002)

Formidable film où Cage incarne deux rôles, les jumeaux Kaufman, Charlie et Donald, inspiré du vrai Charlie Kaufman, qui n'a pas de frère jumeau, un axé sur l'aspect commercial des films, l'autre concentré sur les films d'auteur. Film meta, où Cage brille de tous ses feux. Il me regagne avec ce film que j'ai acheté. 

Longlegs (2024)

 J'avais beaucoup aimé. J'y découvrais Maïka Monroe. Et le réalisateur Osgood Perkins. J'avais beaucoup aimé le "mood". C'est la compagnie de films de Cage, Saturn Films qui a produit le film et si je ne vous disais pas qu'il est aussi dans le film, vous ne le sauriez peut-être pas, on ne lui voit pas souvent le visage clairement. Il est surmaquillé en plus. Mais j'ai beaucoup aimé ce ton de film qu'en anglais on appellerait "creepy". Un tueur en série sévit dans un petit village.

Mentions honorables: Honeymoon in Vegas, Red Rock West, Snake Eyes, Dog Eat Dog

Dans la vraie vie vraie, je ne suis pas creepy. Alors bien entendu, ça me fascine, ailleurs.   

Cage aura 62 ans dans exactement un mois, jour pour jour. 

Whaaaaaaaaaaaaaaaaaat?

Vieux on est. Seulement sur papier. 

samedi 6 décembre 2025

Candy Jones

Née Jessica Arline Wilcox, elle est si jolie, enfant, qu'elle sera abusée sexuellement. Elle s'invente une amie imaginaire portant son second prénom, Arline. Adolescente, atteignant 6'4,  elle est si belle qu'elle fera du mannequinat. Changeant son nom pour Candy Jones. Pendant la guerre, elle est immensément populaire faisant des tournées de mannequinat pour les soldats en Europe. En 1943, elle fait la Une de pas moins de 11 magazines de mode pendant le même mois. Elle sera finaliste de Miss New Jersey, pour le concours de Miss America. Tombant malade aux Phillipines, dans sa carrière de mannequin, elle est traitée par un docteur, "le Dr.Jensen ".

À 21 ans, sans jamais avoir fait l'amour comme l'époque le commandait, elle épouse un des premiers propriétaires d'agence de modèles, Harry Conover. Mais ils ne se connaissent pas tant que ça. Il est bisexuel. Et ne prend des initiatives sexuelles avec elle que lorsqu'intoxiqué.  En 1958, il disparait même et sa disparition est publicisée. Sans s'expliquer, il revient en 1959, et Jones le divorce. Il l'a vidée de l'argent qu'elle avait gagné, elle n'a plus que 36$ et des dettes. Elle ouvre un bureau de mode personnel pour gagner des sous, écrit des livres sur la mode et est chroniqueuse à la radio de NBC. Elle y fera la rencontre de l'animateur de nuit le plus populaire de l'époque, Long John Nebel. Qu'elle épouse en 1972. Ils co-animeront ensemble la nuit une émission qui parle de sujets paranormaux, de choses inexpliquées, de dossiers mystères. Ils ne se connaissent que depuis un mois quand ils s'épousent. L'horaire de nuit chamboule Candy, qui la nuit, fait de l'insomnie. Même que parfois, selon Nebel, elle semble emprunter une drôle de personnalité à la voix plus grave et qui est plus agressive. Pour l'aider à mieux dormir, il la soumet à l'hypnose. Ce qui l'aide, oui. Mais qui lui fait révéler des confidence aussi. Dans les années 60, elle aurait travaillé pour le FBI. Comme courrier. Une lettre à son avocat parlant "d'en cas de mort ou de disparition inexpliquée, elle n'est pas en complète liberté pour davantage en parler, voici les conditions à suivre..." semble confirmer qu'elle se savait dans des missions secrètes où on pourrait choisir de la faire taire à jamais. 

La nuit, sous hypnose, dans la peau d'une "Arline" qui lui parle comme le ferait une enfant, elle confesse à Nebel qu'elle était entrainée par la CIA, à une époque où, oui il a été très prouvé que l'on expérimentait sur le contrôle de la pensée, et qu'elle était aussi sous hypnose ou parfois droguée afin de faire ses missions qui lui resteront toujours inexpliquées. Une seule semble lui revenir en tête, une mission en pleine guerre du Vietnam qui avait pour but final de faire libérer des prisonniers politiques, qui ne sera pas un succès. C'est un certain Docteur Jensen, le même qui l'avait soignée aux Philippines, à qui elle livrait quelque chose, qui s'occupe de la traiter. Et de l'hypnose de la CIA.  Nebel confirme qu'il reçoit des drôles d'appels à la maison. Des messages qui semblent cryptés.

1975 est annoncée année internationale des services secrets (year of intelligence) et un an plus tard, un livre de Donald Bain révèle de multiples secrets du FBI et de la CIA. C'est là qu'il est rendu public qu'on a beaucoup expérimenté avec le contrôle de la pensée. Et on expose le projet MK-Ultra

Toutefois, Nebel travaille avec les théories de conspirations dans ses émissions. Et, toujours dans son émission où elle collabore, il lui demande, dans les années 70, quel métier aurais tu souhaité faire si ce n'était pas celui que tu fais aujourd'hui ?  Elle avait spontanément répondu "espionne internationale". Calculé canular ?

Plusieurs croient à l'arnaque de bout en bout. D'autres disent que justement, les missions étaient sans impact, elle ne transportait généralement rien d'important, on voulait juste voir jusqu'où pouvait-on diriger la pensée d'autrui. Le Dr. Herbert Spiegel confirmera dans le livre de Bain, The Control of Candy Jones, que le nom du Docteur Jensen était un pseudonyme utilisé par Bain car le vrai docteur était alors vivant et pouvait choisir de le poursuivre. Bain confirmait aussi dans son livre que ça pourrait être une supercherie du couple Nebel/Jones, tout comme de nombreux indices dirigent vers des missions de sa part, dans les années 60 surtout, documentées et validées. 

Elle a soit berné, ou a été elle-même bernée.

Seuls les service secrets connaissent le fond de la vérité. 

Elle est décédée du cancer en janvier il y a 35 ans. 

À 64 ans seulement. 

Le 31 décembre prochain, elle aurait eu 100 ans.

Il y a 50 ans, l'année était déclarée celle des services secrets. 

vendredi 5 décembre 2025

Tennessee, Kentucky, Calisse !

Quelque chose se passe aux États-Unis. Quelque chose que la vieille garde ne voit pas venir complètement. Ni ne peut nommer. Ils la déguisent dans le nouveau punk apeurant, le "woke".  Ils regardent les sondages et ils frissonnent face à l'inexplicable pour eux. Ils contemplent les feuilles de dons comme si ces chiffres pouvaient expliquer la douleur dans le coeur de la classe ouvrière. Ils ne sentent pas, ni ne voient le sol bouger sous leurs pieds. Ce n'est plus la gauche contre la droite. Ce n'est pas le fatigué théâtre des rouges face aux bleus. 

C'est la majorité oubliée depuis si longtemps, depuis des siècles, contre les institutions qui les ont nourris depuis autant de siècle. Une institution gouvernementale auquel on ne croit plus. Les gens sont fatigués de se faire dire que l'os qu'on leur lance est un trésor à chérir. On remet même en doute le simple concept "d'accessibilité". Ce serait une invention et un privilège. Sans rire, la marionette KKKaroline Leavitt a dit que venir aux États-Unis n'était pas un droit, mais un privilège. Que l'arrogance la suffoque. Les gens sont fatigués d'entendre que les soins de santé sont trop chers pour penser s'en payer. Et que l'éducation est trop couteuse pour la financer. Et que la nation la prétendue plus riche sur terre, voire dans l'histoire de l'humanité, n'a pas les moyens de se payer les rêves de leurs enfants. 

La classe ouvrière se lève. Parce qu'elle n'accepte pas de mourir en silence dans le but de faire vivre les entreprises bruyamment. Ce qui terrorise l'administration politique ce n'est pas l'idéologie, c'est le bris dans les donneurs de fonds aux partis. C'est le rappel qu'Adam Smith croyait en l'esprit de compétition et dans l'honnêteté. Une honnêteté qui, lorsque lancé au sénile en chef, fait sortir en lui le pire de l'être humain. L'insulte adolescente ou l'abandon mental pour répondre convenablement. C'est aussi le rappel que Roosevelt croyait à un gouvernement assez fort pour défendre le faible face au puissant. Le même qui présentement tente d'écraser son propre peuple à coup de tarifs, de privation des droits et de racisme aigu. C'est la réalisation que le mouvement de colère populaire n'est pas marginale ou passagère. C'est une réclamation des gens qui se rappellent qu'ils ont toujours le droit d'exiger mieux. Pour reprendre leur ignorance, the right to be best

Et ont le devoir de refuser les miettes qu'on leur réserve. Ce n'est pas une révolution théorique qui se trame pour les élections spéciales à venir au New Jersey ou en Ohio en 2026. Ce sera une révolution mémorielle. Un rappel de ce que les États-Unis devraient être. Avant que l'argent n'eut remplacé complètement le bon sens. Avant que la politique ne devienne un marché d'affaires cyptomaniaques réservées à celui ou celle qui fera la plus grosse mise. 

La classe ouvrière devait se lever mardi, au Tennessee, château fort rouge depuis toujours. L'État, à tout ça, est resté sourd. C'est resté rouge.

Ca pays appartient à ceux et celles qui l'ont construit. En majorité, des étrangers des États-Unis, qu'on tente désormais de chasser dans des costumes racistes décomplexés.  

Certains soirs suggèrent  que le vent ait quitté la pièce avant même qu'on ait rattrapé son souffle. Que la lumière s'ouvre trop vite après la chanson finale. Et vous restez là, sans mots, à vous demander ce qui n'a pas marché. C'était un soir comme ça, mardi soir, pour la représentante Démocrate Aftyn Behn et tous ceux et celles d'éduqués qui croient en un monde sain. Elle méritait mieux. Le peuple des États-Unis méritait mieux. Le futur est si proche, on peut presque le goûter. Mais la saveur reste autrement choisi. Et on a choisi d'attendre les restes encore, à la grande table de l'échelle sociale. C'est une défaite Démocrate à saveur de victoire parce qu'après avoir gagné la dernière fois par +22 points, les républicains ont gagné mardi seulement par +9. Mais ça reste coït interrompu. Un écart de 13 pts au rouge Tennessee, c'est faire bouger des plaques tectoniques quand même. C'est ce qui se produit quand on s'écoeure de se faire dire qu'on ne compte pas. Ou que son représentant écoute le peuple pas les donateurs du parti. 

Calisse que mardi, au Tennessee fait mal. Mais si un arbre si rouge peut plier comme ça au gré d'un vent pourpre, il faudra repenser ses mathématiques à Washington. Ce qui est désormais sur les épaules des citoyens surtaxés ce n'est pas qu'un nouveau poids, mais quelque chose qui menace de bouger. Qu'on pourrait appeler espoir. Aftyn Behn n'est pas un échec, c'est une craque dans leur pyramide cryptofuck. 

On a pas seulement colmaté une brèche, on a construit par dessus. Tout en fendant ailleurs. Les mouvements ne se construisent pas en une nuit, mais dans la fluidité des gestes et des moments créés qui paraissent vrais aux citoyens. Plus vrai qu'un Marco Rubio qui parle de souveraineté prochaine de lUkraine. Alors que le pays est souverain depuis 1991. Plus vrai que n'importe quel point de presse de KKKaroline Leavitt ou Mike Johnson. Plus vrai que TOUS LES CHIFFRES et la plupart des dires avancés par Sleepy Don. 

L'espoir n'est pas un slogan, l'espoir se mesure. Le sommeil, en revanche n'est pas un lieu sur. 

Calisse que la planète entière, dictateurs en moins, a été déçue de toi mardi, Kentucky. 

Mais contrairement à ce qui a fait la célébrité de ton État, rien n'est frit. 

La fierté est têtue. Mardi était merdique. Calisse que t'as pué, Kentucky. Mais ce n'était pas une défaite complète. C'était tester la météo. Faire un test de son au micro. 

C'était une nouvelle craque dans le mur du régime.