jeudi 18 décembre 2025

Les 9 Guerres Démarrées par le Président des É-U

Non, il n'a arrêté AUCUNE guerre. 

Ils les démarrent. Les fait naître. Le comble de l'absurde se trouve dans son envie de réclamer un Prix Nobel de la Paix alors qu'il compte laisser tomber l'Europe, après le Canada et le Mexique. Et pense s'allier à la Chine et aux Russes dans un nouvel axe du mal un nouveau groupe de coopérants internationaux. Dis-moi que tu es hostile aux démocraties sans me dire que tu es hostile aux démocraties.  

Il est division monumentale avec forte insistance sur les trois dernières syllabes. 

Mentales. 

Dans Catch-22, de Joseph Heller, fiction publiée en 1961, il y a ce passage disant : "...He saw to turn vice into virtue and slander into truth, impotence into abstinence, arrogance into humility, plunder into philanthropy, thievery into honor, blasphemy into wisdom, brutality into patriotism and sadism into justice. Anybody could do it. It required no brains at all. It merely required charachter."

Peut-on plus y être en ce moment  ? 

Fin 2025 ?  64 ans plus tard ? 

Le président fait de la démence et le prouve tous les jours à l'écrit comme à l'oreille. Il n'a jamais fait arrêter une seule guerre.    

Mais il en démarré facilement 9

Tous les jours on voudrait qu'il ferme sa gueule pour toujours. 

1-Il a déclaré la guerre aux Femmes bien avant sa présidence.  Il ne les respecte que comme objets de désirs. Il ne faut pas qu'elles soient intelligentes et aient du caractère, encore moins qu'elles arrivent à le faire mal paraître en déjouant ses mensonges car il jappe comme le chien bâtard qu'il est et les insultera. Les commentaires misogynes sont innombrables de sa part. De grab'em by the pussy, qui aurait dû éteindre sa carrière, à Shut up, Piggy ou Are you intelligent ?,  encore récemment. Il n'est jamais plus agressif contre un journaliste que lorsqu'il s'agit d'UNE journaliste qui se montre toujour 10 fois l'Homme qu'il ne sera jamais. La misogynie n'a jamais été aussi claire avec cette adminstration qui a reculé de plus de 50 en faisant interdire le droit à l'avortement dans plusieurs États des États-Ennemis. 

2-Il a de multiples manière déclaré la guerre à l'Ukraine en traitant la Russie sainement comme le pays raisonnable du conflit actuel alors que la Russie est un pays terroriste qui agresse criminellement le souveraine Ukraine depuis 2014 et qui le fait de manière plus vicieuse depuis 2022. La fin de cette guerre vient avec la mort de Vladimir Putin. Mais il tient le président des États-Unis par les couilles. Et lui fait faire ce qu'il veut. L'Ukraine est traité salement par les États-Unis alors qu'ils ont besoin de toute l'aide du monde. Un monde qu'on commence à calculer SANS les États-Unis actuels.

3-Il a les mains ensanglantées comme son pays depuis 1947, en ce qui concerne le génocide qui a eu lieu sous nos yeux de la Palestine. Samedi dernier, la Cyberpresse titrait qu'on avait assassiné un des architectes du massacre du 7 octobre dernier. Massacre qui n'est que réponde au mensonge du Deux peuples, deux États perpétré depuis toujours par Israël et les États-Unis. Gaza n'existe presque plus. Et comme le conflit est plus gros que ce que le minus président ne sera jamais, tous ce qu'il a trouvé à mettre comme grain de sel public a été de proposer un projet touristiques sur les cendres d'une nation à éliminer. L'histoire les fera payer. On rêve du jour où la Cyberpresse titrera "les architectes du génocide Palestinien sont assassinés". En commençant par Benny, le boucher.    

4- Il a déclaré la guerre aux Immigrants. Raciste de père en fils, le racisme décomplexé ne se cache même plus. Encore la semaine dernière, une jeune conne, caissière d'un comptoir alimentaire, affrontait fièrement une cliente en condamnant son voile sur la tête, avec un racisme qui lui rendait les yeux fous. Elle a perdu son emploi, mais l'internet, raciste et lâche, lui a donné plus de 150 000 $. Rien de plus beau ne peut lui arriver. Jamais le racisme, de mon vivant, n'aura été aussi clair de la part d'une administration gouvernementale. L'industrie du tourisme se meurt comme jamais aux États-Unis et nous sommes des millions dans le monde à les souhaiter imploser en tentant de s'auto-fellationner.  Son groupe terroriste ICE doit un jour être reconnu ainsi. On ne compte plus les gens filmés menaçant d'appeler ICE contre des gens de couleur pour des moindres riens. 

5-La guerre à la communauté LGBTQ+ a trouvé ses racines principalement dans le premier mandat avec des fomenteurs de haine comme Marjorie Taylor Green qui tente désormais de se réinventer en sainte mais qui reste une telle ordure du passé, entre autre contre cette communauté, que le mal persiste. On censure, on masque, on ferme les yeux, on ment à outrance sur les drag-queens, les transgenres, les Gays et les Lesbiennes. La communauté homosexuelle a à nouveau un affront social hostile dans plusieurs États des États-Unis qui se tordent en 4 pour créer des lois interdisant leur...existence. Largement appuyé par le vieux monsieur à la présidence.

6- Sa guerre contre la vérité est permanente. La vérité ne peut pas être issue du journalisme. Qu'il déclare "ennemi du pays". C'est connu et répété depuis toujours, et souvent avant même qu'elle ne commence, la première victime d'une guerre est toujours la vérité. Cette guerre existe au micro du président, au micro de KKKaroline Leavitt, au micros de tous les lèches-bottes de son administration de minions.  

7- On aime son peuple ignorant pour pouvoir mieux le manipuler. On a donc éliminé, et je n'invente rien, le ministère de l'éducation. On a déclaré la guerre à l'éducation qui créerait des générations éveillées aux problèmes sociaux "woke", mot valise pour les gens déconnectés de leurs époque. Équivalent de "punk" dans les années 80. Peur irrationnelle de ce qu'on n'arrive pas à comprendre. Ou qu'on ne veut pas comprendre. Les enseignants, aux États-Unis, ne sont pas bien payés car l'éducation n'est pas valorisée. Plus on va vers le Sud, plus c'est vrai. La Floride, qui restait encore l'État le plus  idiot des États-Unis, qui a tenté de faire bannir le mot Gay et dont la plupart des ministres sous Trump sont issus, a été surprenante la semaine passée en se votant non seulement une Femme comme mairesse, mais une Démocrate. 

Espoir.  

8- Les États-Unis nous ont déclaré la guerre en parlant à répétition et en s'amusant de parler du viol potentiel du Canada. Nous ne serons jamais membres des États-Ennemis, mais peut-être qu'un jour les États-Unis pourraient être notre 11e province, qu'on appellerait "Garbageland". L'escroquerie tariffaire contre le Mexique et nous est injustifiée et heureusement, ce sont les États-Unis eux-mêmes qui se noient, économiquement. 

9- Finalement  la guerre pour le pétrole du Venezuela est désormais claire. On a jamais expliqué qu'est-ce qui était illégal sur le pétrolier qu'on a envahi la semaine dernière, on a simplement envahi et volé le pétrole. Mais ?... mais ne parlait-on pas de guerre contre la drogue en ce qui concerne le Venezuela ? Non. Ça n'a jamais été à propos de la drogue. Il n'y avait pas de drogue sur le pétrolier. L'intervention est injustifiée. Sinon pour pirater. On parle, depuis vendredi, d'invasions terrestres...au Venezuela... What the flying fuck ?

Agressés assez clairement comme Israël le fait contre la Palestine depuis 1947, comme la Russie le fait depuis 2014 contre l'Ukraine, comme les prédateurs États-Unis voulant s'abreuver du pétrole Venezuelien. États-Unis confirmés du mauvais côte de l'histoire mondiale.

Et ça voudrait le Prix Nobel de la Paix?...

Les États-Unis n'ont jamais été plus ennemis mondiaux d'autant de pays de leur existence. Au moment d'écrire ceci, il annonce sans rire que Venezuela stole our land!. Rien n'a jamais été plus faux. Le roi est sénile. 

On se magasine des attentats mérités au pays d'en bas. 

En théorie, demain est le 30e jour où était promis la divulgation du dossier Epstein. Comprenant le nom du dément président actuel. Si il n'y est pas. Guerre civile, svp. 

mercredi 17 décembre 2025

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable********************Tu M'aimes Tu? de Richard Desjardins

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parle de l'une de mes 3 immenses passions: la musique!

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté que j'en connais toutes les notes, tous les sons, toutes les nuance, tous les tons, toutes les paroles, bref, je vous parles d'une musique que j'ai tant écoutée qu'elle est désormais composante de mon ADN. 

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi voulant dire en langue arabe Je t'aime.

Musique, je t'aime. 

TU M'AIMES TU ? de RICHARD DESJARDINS

En 1989, Richard Desjardins a déjà un album solo. Les Derniers Humains, sur lequel dort mon morceau préféré de lui. Mais il a aussi un album vieux de 8 ans, avec son band Abbittibbi. Les deux ne jouent pas vraiment à la radio. Mais l'étiquette de disque Fukinic ne lâchera pas le morceau. Avec l'aide de 1000 admirateurs du chanteur, on finance des heures de studio pour qu'il lance un nouvel album. Toujours croisé de folk, de récit et de poésie. Son album sera fait sans pression car les attentes sont inexistantes, et une fois lancé, les radios d'ici ne le feront pas jouer quand l'Ontario francophone commence à le faire aussi. Ils le feront seulement quand CBC anglophone  commence à le diffuser. Et qu'on prend la peine de tourner un vidéo pour le morceau titre. Il gagnera trois Félix, prix Québécois aux meilleur(e)s de la musique du pays-qui-a-chois-de-ne-pas-être-deux-fois. Meilleur auteur-compositeur, meilleur album, meilleure réalisation d'album. 

L'album et l'artiste se distingue par sa poésie (on a tous appris qui était Néfertiti) intense et imagée. Richard explore le désir, l'amour, la solitude,  les relations humaines, mais aussi explore des récits plus crus ou sociaux. La chanson titre couvre presque tous ces thèmes. Une déclaration d'amour simple en surface, mais traversée de doutes d'images fortes et d'une vulnérabilité presque brute. Les thèmes dominant oscillent entre l'intime et le collectif. Il y parle d'amour et de désir avec humour et lucidité sans détour, il y raconte aussi des histoires de personnages ou de situations sociales diverses. Une cohésion émotive en nait. 

L'album, acoustique et piano, reste dépouillé mais riche en émotions. Dylanesque dans la voix, Desjardins s'appuie sur des arrangements simples. Piano, guitare, quelques fois des instruments folk donnant au son quelque chose de confessionnel à l'écoute. La sobriété musicale adoptée permet au texte d'être au devant de la scène tout en révélant sa capacité à transmettre des sentiments complexes  avec une relative économie de moyens. Sa voix est loin d'être parfaite, on la trouvera nasillarde, mais elle reste forte. Par le poids des mots. On sent une authenticité et une fragilité presqu'en connexion intime avec l'auditeur. 

Sans artifices, l'album qu'on hésitait à faire jouer à la radio est devenu un classique de la musique d'ici. Fin, sobre, 7 à 77 ans, pouvant même se jouer en chansonnier dans les bars, l'album est enraciné dans la culture Québécoise. Il sera rééditié jusqu'en 2024 car la demande est constante. Les chansons conservent une chaleur dans tous les coeurs Québécois ou d'ailleurs. Qu'on soit un bon gars, pas d'alcool, pas de tabac, ou encore, un gars qui couche dans son char qui a aimé une fois, mais pour toujours

Richard, l'homme, est aussi une perle. S'opposant à la déforestation dans son coin de vie et ailleurs au Québec. Mais chez lui, en Abbittibbi, il a tout ça, en pleine face. La barbarie forestière au nom des grandes papeteries. Il a aussi fait un documentaire sur le sujet, un autre sur la gestion douteuse des mines et un autre sur son Abbittibbi natale. Et de ses autochtones. Film récompensé de prix du Cinéma Québécois. 

Desjardins lancera 4 autres albums solos entre 1998 et 2011. J'ai tout ces CD solos. Il lance aussi deux autres albums avec Abbittibbi et un album en spectacle, au Club Soda

L'album a cette année 35 ans. 

Pour amateurs de chansonniers, de poésie, de raconteurs, de folk, de piano, de personnages, guitare acoustique, le country et le chant à textes.      

Ne nous quitte jamais Richard, t'es un de nos trésors nationaux. De toute manière, t'es immortel. 

mardi 16 décembre 2025

Robert Norman Reiner (1947-2025)

Carl Reiner était un trésor national. Acteur, auteur, humoriste, réalisateur, scénariste, sa carrière s'est étendue sur plus de 7 décennies, le temps de voir la télévision naitre et d'en être parmi les premières splendeurs. Extrêmement drôle il était avec ses complices Mel Brooks, Woody Allen, Dick Van Dyke, Neil Simon. Il a remporté 11 Emmy, prix remise aux héros de la télévision, un Grammy Award, qui reconnait l'industrie du disque, Le 3e Prix Mark Twain de l'humour, et a été introduit au temple de la renommée de la télévision. aux États=Unis, en 1999.

Il est décédé à 98 ans, il y a 5 ans. De l'avis général, il n'était pas qu'extrêmement drôle, il était aussi un incroyable être humain.

On dit la même chose de son fils, Rob, premier fils qu'il a eu avec Estelle Lebost, la femme qui dit la ligne culte dans le film de Rob Reiner, I'll have what she's havingdans When Harry Met Sally, en 1989. Rob épouse Michelle Singer cette année-là aussi. Inspiré. 

Né la même année que mon père, en 1947, enfant de deux acteurs, les trois enfants de la famille seront naturellement portés vers les arts, d'abord à New York, où ils grandissent. Sa soeur est auteure de théâtre et de livre et son frère Lucas est acteur, peintre et réalisateur aussi. Il parfait ses études en cinéma dans les années 60, à UCLA, en Californie. Il souhaite d'abord devenir acteur. Et jouera un peu à la télé. Joue dans des films des petits rôles où y joue aussi son père Carl. Il écrira dans l'humour avec son ami Steve Martin pour l'émission de télé The Smothers Brothers Comedy Hour. Dans les jeunes années 70, la télévision des États-Unis commence à adapter des brillantes séries de la BBC Britannique. Il jouera un sympathique personnage dans All in the Family, si aimé, qu'il en gagne deux Emmys pour son rôle. et sera nommé les 3 autres fois, dans les 5 saisons dans lesquelles il joue. 

Il se tourne vers la réalisation de films avec le mockumentaire This is Spinal Tap. Déjà un premier film culte. Il en tournera, selon moi, car c'est très personnel ce qui est culte et ce qui ne l'est pas, quatre, tout à fait cultes.  Il tourne avec un jeune John Cusack puis adapte une nouvelle de Stephen King dans ce que je considère, son second film culte, un incontournable pour la génération X. Stand By Me, film dans lequel, pas mal tous les garçons se reconnaitront. On a alors 13-14 ans. Son film suivant a tout à fait ses défenseurs et je le considère aussi culte, bien que je ne l'ai jamais vu, il s'agit du conte The Princess Bride. Dont j'entends assez souvent parler. En 1989, When Harry Met Sally. Un chef d'oeuvre de simplicité romantique, comique. Culte. On a 17 ans. Nora Ephron lui signe quelque chose de très plaisant comme scénario. Il réadapte Stephen King, son actrice gagne l'Oscar de la meilleure actrice, il est une valeur sure pour tourner du succès. Avec un autre valeur sûre, Tom Cruise, il tourne A Few Good Men. Adapte Alan Zweibel, tourne un scénario présidentiel d'Aaron Sorkin, tourne sur le racisme du Mississippi de 1963, tourne un couple amoureux depuis 15 ans. Tourne des couples qui bâtissent ensemble. Joue le père de Bob dans la série télé New Girl, pendant 6 ans. Son épouse, dans la série est Jamie Lee Curtis, épouse dans la vraie vie de Christopher Guest, grand ami de Reiner, avec lequel ils ont commencé leurs carrière artistiques au cinéma. Jamie Lee est aussi enfant de la balle et aussi une adoraaaaable personnalité.  

Le fils de Rob & Estelle tente à son tour de se faire un prénom en étant scénariste, mais s'y prendra moins bien. Il est entre autre très soumis aux drogues dures. Et deviendra fatalement instable. 

Rob est encore occasionnellement comédien. Il a tant d'amis à Hollywood et dans le milieu qu'on l'appelle amicalement "Le maire d'Hollywood".  Il reste très vocal publiquement contre l'atroce présidence dont sont victimes les États-Unis depuis le 20 janvier dernier. Le pays n'a jamais été plus vil. Son président, la pire des ordures. Et il le fait savoir. Si bien que quand leur fils, dans un élan psychotique intoxiqué, dimanche dernier, choisi de poignarder à mort sa mère et son père, avant de mettre le feu à la maison afin de couvrir ses traces de folies, le narcissique président ne trouve pas mieux à dire sur les réseaux sociaux que Rob Reiner avait attiré la haine qui l'a supprimé de la planète et suggère qu'il l'avait un peu cherché à le détester comme il le détestait. Le président ne sait alors pas que c'est son fils qui les as assassinés et suggère donc aussi que ce serait un "MAGA" qui l'aurait fait. Et ne le condamne absolument pas. Dur d'être plus ignoble. 

Psychopathie inquiétante.

De l'avis de tous, Rob Reiner et son épouse étaient des gens d'une gentillesse rare et de grande qualité. Tous leurs proches sont dévastés. Les proches de leur fils malade de 32 ans, aussi.

Ron en avait 78, Michelle, 68. Ils ont connue un fin atroce. 

Soutenue par la pire présidence de l'histoire du pays, dont un jour on étudiera la triste chute. 

Rob et sa femme étaient des joyaux, à Hollywood. 

Ce qui reste affligeant est que ce qu'à écrit le purin présidentiel sur les réseaux sociaux sur la mort du couple ne mette pas un terme immédiat à sa présidence.

Le nouveau normal me répugne. 

Merci Rob de nous avoir été culte.

Comme le sous-titre du dernier film que tu auras tourné, une boucle par rapport à ton tout premier, la fin continue. 

Aux États-Unis, la fin continue.        

lundi 15 décembre 2025

Le Sifflement de la Neige Tourbillonnée Dans les Rues


Je vous ai dit que je ne m'étendrai pas sur ma passion de l'hiver. Aujourd'hui, je ferai un peu le contraire. Mais croisé avec une autre passion. Une musique. Un album.1h36 de marche samedi dans la petite neige de Noël.

Une chanson, une chronique, une image, un sourire, un moment, ça peut vous placer dans une zone qui, pendant un certain temps, vous accepte en pleine flottaison mentale avec menace de vous faire atterrir en zeitgest de plaisir. 

La neige qui danse dans les rues en tourbillons a parfois cet effet sur moi. 

L'album de Joni Mitchell The Hissing of Summer Lawns a aussi cet effet sur moi. Le matin. Étrangement, je trouve que c'est un album à écouter entre 5h30 et 7h30 le matin. Ça démarre bien une journée pour moi. La fille de Winnipeg qu'est Joni connait la luxe estival qui fait suite à nos hivers.

Cet album n'est pas un album qu'on écoute tout simplement, il s'agit d'un album dans lequel on entre. Il créé un climat psychologique tout en musique. C'est un chat qui se frotte à votre jambe. C'est une zone mentale où la domesticité, le désir, l'ennui, et une humide révolte silencieuse cohabitent. Une rivière sur laquelle on peut s'enfuir et patiner. L'album est un murmure matinal plus qu'une annonce, les chansons épongent nos peaux comme l'eau d'une douche, douces menaces en sons suggérant qu'un vent siffleur est sur le point de s'animer dans la brand new day, en surface manicurée.   

L'album capture un moment dans la carrière de de Joni où elle tentait de s'éloigner de la clarté de son folk confessionnel habituel, vers quelque chose de plus elliptique, quelque chose de socialement observateur, et sonorement aventureux. Avec des effluves jazz et avant-gardistes. Des percussions africaines du Burundi. Une impression de faire un tour du monde dans son cubicule, au bureau. Des personnages de femmes qui s'emprisonnent elles-mêmes, se menacent entre elles-mêmes. Encagées entre elles. Sacrifiées pour peu. Joni était alors une rare auteure-compositrice interprète dans un monde mâle. Elle avait fait sa place. Avec une belle aisance mais non pas sans avoir à se battre. Le confort atteint pouvant aussi être une forme de captivité. L'herbe est verte, la maison bien tenue en banlieue, mais quelque chose ne tient pas en équilibre. La lumière et l'ombre côte à côte. Non fusionnée. 

L'année d'avant, Diamond Dogs, 8e album studio de David Bowie, premier sans ses Spiders From Mars, sans Ziggy Stardust dans la peau, tournant The Man Who Fell To Earth cette année-là, tout en enregistrant son 9e album, travaillant son plastic soul, dans un brouillard surcocaïné, était lancé. L'album met le pied en territoire dystopique, dans la décadence et la dislocation théâtrale. Joni l'évoque dans sa chanson titre. Son futur urbain rôde autour de la banlieue suggérée par la pochette. Différents terrains, mais même appétit existentiel. Les deux artistes questionnant en même temps l'identité et l'aliénation. Au travers de différentes lentilles. 

Le sifflement des herbes d'été, le sifflements tourbilllonnés des neiges d'hiver dans les rues.

Entre menace et confort. Audace et traditionnel. Une beauté nichée. Ce qui fait durer une oeuvre artistique, c'est l'endroit où il vous place mentalement et physiquement à chaque apparition. Le catharsis entre le jour au bureau, l'hiver qui fonce, la tension qui monte avant la folie du temps des fêtes fait effet La fracture du jour, opère. J'ai écouté très souvent cet album le matin, avant de travailler, au bureau, les matins de 2025. Au point que ce fût le 3e album le plus écouté de ma part cette année. Après Delaware de Drop Nineteens que je découvrais cette année, je ne sais trop comment, et mon album fétiche, Low, de David Bowie. Qu'il tricotera 2 ans après celui-là, de la grande Joni. Ici, relativement affranchie. 

Low, un autre album qui place dans un état de pleine conscience d'univers parallèles libérateurs. 

Dans un monde qui cherche souvent à nous encager. 

Immersion psychologique qui ne vous change pas autant qu'il vous réarrange. 

Et vous réenligne sur ce qui compte vraiment: se libérer

Flotter sur l'eau. Même en hiver.

Graham Nash, David Crosby & James Taylor sont aussi de l'album. Anciennes amours. Nouveaux sons. L'album avait été mal reçu. Comme souvent ce qui est en avance sur son époque. Comme Low

L'écouter l'été reste encore plus pertinent, car le sifflement des hautes herbes dans le vent, on l'entend. 

The Hissing of Summer Lawns a eu 50 ans, cette année. 

Devinez quel album j'ai écouté ce matin, après avoir traversé le sifflement des neiges, dans le rues, tourbillonnées ?  

dimanche 14 décembre 2025

Woody & Moi

J'adore l'hiver. Je ne m'étendrai pas là-dessus car je me sais minoritaire,  mais l'hiver je crois que je suis encore plus souvent dehors que l'été. Allergies m'y obligeant. Le décor, le froid suivi de l'incomparable réchaud à la maison. Peut-être parce que je suis un bébé d'hiver. À son plus froid. Le 4 février 1972, c'était un an après la tempête du siècle, et il semblerait que le Québec était atteint d'à peu près tout autant au moment où j'ai choisi de m'extirper de maman. La tempête était telle, que mon père n'a pas eu accès à l'hôpital d'Arthabaska et un jumeau cosmique de la ville de Québec, avec lequel j'ai grandi, me disait que son père avait aussi été refoulé parce que la tempête sévissait trop, 120 kilomètres plus loin.

  (je sais toutefois que c'était parce qu'il était saoul de célébrations).

L'hiver, on ne te reproche pas de rester dans la maison non plus. Et mon "garage de gars" à moi, ce sont mes dvds. Mes visionnements. J'écoutes/réécoutes en moyenne 3 films par semaine. Parfois le même jour/soir, la même nuit. Comme vendredi. 

Parmi mes auteurs de films préférés, Woody Allen. Je sais qu'il n'a pas la cote avec ses 90 ans. Et son couple controversé. je ne l'appuie pas.  Certains trouvent qu'il ne surprend plus avec ses plus de 50 films, dont plusieurs disent qu'il a tourné plus d'une vingtaine de fois le même personnage de névrosé(e)s au masculin comme au féminin. 

Moi, il m'a surpris la semaine dernière, au privé, car son anniversaire, on a toujours cru que c'était le 1er décembre.  Cette année, on a appris que ce serait plutôt le 30 novembre. J'ai pas moins de 31 de ses films en DVD. J'ai tout vu ce qu'il a tourné. Même les films dans lesquels il n'est qu'acteur invité. Je l'ai aussi vu en spectacle à la Place Des Arts, à la clarinette, avec deux de mes amis de la colonie artistique Québécoise. 

Je pensais les avoir tous vus. Mais j'ai réalisé récemment qu'il y en a trois qui m'ont échappé. 

You Will Meet a Tall Dark Stranger (2010)

C'est l'histoire de gens de Londres intereliés navigant dans les amours contrariées, la désillusion et les crises existentielles (bien entendu). Alfie (Anthony Hopkins) quitte Helena (Gemma Jones) pendant que leur fille Sally (Naomi Watts) fait face à ses propre problèmes maritaux avec son mari (Josh Brolin). Ça me semble si au coeur des plusieurs de ses films que je croyais l'avoir vu, mais non, je l'ai donc réservé à la Vievliothèque, oui, je dis Vievliothèque et non bibliothèque car elle me garde en vie.  

A Rainy Day in New York (2019)

J'ai beaucoup essayé de voir ce film sur plusieurs supports pendant au moins 3 ans. Faudrait que je réessaie sur les multiples applications auxquelles j'ai désormais accès. Prime, Apple TV, Crave, Netflix. D'autant plus que Timothée Chalamet ne m'a pas souvent déçu jusqu'à maintenant et que Selena Gomez, je ne l'ai vu actrice que dans Spring Breakers, mais elle y était parfaite. Elle Fanning et Liev Schreiber ne sont jamais désagréables non plus. J'aime la pluie, j'aime New York aussi. Ça me charme d'emblée. Amours et trahisons chez les jeunes. À NY. 

Coup de Chance (2023)

Celui-là je viens de le découvrir par hasard.  Film tourné en français, là-bas, en France, il met en vedette Lou de Laâge, Valérie Lemercier, Melvil Poupaud et notre Niels Schneider de Montréal. Une jeune femme tombe sur son amour de jeunesse du lycée, ce qui vient bouleverser son mariage et pourrait mener au crime. C'est très bien critiqué. Ça sent la fausse comédie romantique comme Match Point qu'il a tourné avec Scarlett Johansson et Jonathan Rhys Meyers. Que j'ai revisité vendredi avec passion. Suivi de Scoop. Et de Vicky Cristina Barcelona

J'étais seul de vendredi PM à samedi PM. Ça m'a fait un bien immense de cuver la mélancolie de la semaine qui venait de passer et de me retrouver avec moi-même.

 Vraiment.

J'aime son univers introspectif, nerveux, capable de se moquer de lui-même, se moquant intelligemment des autres, ses dialogues, ses cabotinages à la Chaplin, ses sujets, ses choix d'interprètes, ses directeurs photos, ses choix de mises en scène, ses musiques choisies, ses influences, ses crises existentielles, ses clins d'oeil, ses dilemmes moraux.  

Il m'a arraché le coeur, vendredi. 

Il est apparu sur au moins 3 photos en compagnie de Jeffrey Epstein. Ça ne prouve rien, mais par association, ça confirme qu'ils étaient copains/copains. Woody a de l'historique dans le beaucoup plus jeune.

Je crains que ce soit pas mal fini entre Woody et moi. 

I loved your films. 

Il serait maintenant temps de tourner la page.  

C'est tellement, tellement dommage. 

samedi 13 décembre 2025

Pirates & Rouge Dignité

Les États-Unis sont officiellement un pays du tiers-monde. Nous sommes samedi, et ils n'ont pas encore justifié leur intervention aérienne sur le pétrolier qu'ils ont envahi et dont ils comptent saisir le pétrole. Outre quelque chose de très très vague du président sénile, Ubu roi, qui a roté que c'était du "pétrole illégal d'Iran". Ce qui aurait dû être accompagné d'une salve de rires spontanés de la part des journalistes mais qui ne semble pas stupéfier ceux-ci par l'absurdité de la chose. C'est quoi du pétrole illégal ? Ce peut être du pétrole extrait du sol illégalement. Peu de chances que ce soit le cas, si c'est pour être payant au bout du compte, ce ne sont pas les États-Unis et leur agenda cryptofinancier qui vont s'arrêter. Ce peut aussi être parce que c'est du pétrole volé de pipelines...de l'Iran ? Les États-Unis voleraient au secours de l'Iran ? Impossible. Ce pourrait aussi être du pétrole qui évite de passer les contrôles douaniers...Si tel est le cas, ne faites que le préciser. Ne donner pas l'impression de simplement voler leur pétrole. On sait déjà que c'est ce qui intéresse les É-U à ce pays. Que le prétexte de la drogue est justement, un simple prétexte, afin de négocier l'or noir de là-bas. A coups de morts en mer. 

La peur a déjà été un signe d'avertissement en politique, que quelque chose n'allait pas. Mais c'est désormais la météo de tous les jours, aux États-Ennemis. La droite agite la peur afin de garder les gens obéissants comme l'église le faisait si bien auparavant, avec sa fiction biblique. D'ailleurs qui est derrière la droite à charger les batteries ? La puante religion. On distille de la peur afin de garder ses riches donateurs au parti. Et la prétendue gauche est accusée de vouloir faire peur chaque fois qu'elle dit simplement la vérité. 

Mais dans tout ça, personne ne semble en mesure de faire une chose qui ne serait que normale: gouverner avec courage. La politique par la peur c'est la dernière étape de quelque chose qui s'écroule. La tête qui lâche avant de donner le coup de poing à l'autre dans une argumentation perdue. C'est ce qui est offert, la peur, quand il n'y a plus d'espoir, de progrès, de chance de victoire. C'est la panique. En nait de l'ennemi. Offrir la peur, c'est offrir de la fumée pour masquer la machinerie qui rouille d'un gouvernement qui ne fonctionne plus. C'est ainsi qu'une nation au complet en devient épuisée. 

Les gens oublient que la démocratie devrait nourrir leurs vies. Non pas la drainer. La peur est facile et bon marché. La peur fait du bruit. C'est un grondement de lion. Les citoyens n'analysent pas quand ils ont peur, ils s'accrochent en suspension. Craignent. Fatiguent. Le prix à payer en ce moment est un pays où on ne peut plus croire aux chiffres, plus croire aux propos, plus croire personne. "Non, nous n'avons pas déportés des vétérans de l'armée". "J'ai ici avec moi, un vétéran déporté en Corée. Qui s'est battu pour nous en 1989. Qui habitait aux États-Unis depuis ses 8 ans. Qui en a 57 maintenant.". Plus personne n'imagine un futur passé le dernier outrage. La peur en politique, le coup de poing au visage, c'est le contraire de la force. C'est l'ultime faiblesse. Mentale. 

La force ce n'est pas sortir quelqu'un de la "faiblesse" c'est le guider vers quelque chose à construire ensemble. C'est rester digne sans trembler face à la colère des multimillionaires et des extrémistes nourris au chaos pour profiter de tout ce qu'ils peuvent. Avec excès. Une nation nourrie par la peur ne meurt pas tout de suite, elle se décompose comme maintenant, tout juste en bas.

Il y a cet endroit, tout juste en haut, où l'hiver arrive comme un invité innatendu, et y reste assez longtemps pour qu'on fasse leur vaisselle ensuite. Un endroit où les gens endurent la nature et ses caprices avec du linge chaud, des tuques, du foulard, des gants et des bottes. Un endroit où la décence est toujours préservée. À une Danielle, Pierre, Maxime ou Andrew près.Un endroit où on se serre encore la main, où on se respecte entre voisins, où on s'excuse quand on s'accroche ou quand on coupe la parole. Un endroit qui ne se sent pas le besoin d'exister à coups de conquêtes et d'arrogance. Cet endroit, c'est ici, au Canada. 

Si il existe encore un refuge en Amérique du Nord pour la civilisation moderne, c'est bien ici. Pendant qu'au sous-sol adolescent on cherche à devenir "à nouveaux fameux", le Canada est resté excellent. Sans avoir eu besoin de parade ou de messie. Nous sommes un pays non pas bâti sur l'affront, mais sur la négociation. On essaie pas de suivre des idéologies aveugles, on sait qu'on doit affronter des hivers qui menacent de vous tuer chaque année, et le font encore, aussi bien s'entendre comme il faut avec nos voisins. 

On cette idée si "bizarre" qu'on doit bien se traiter entre nous. Avec une assurance santé collective. Ce n'est pas un débat, c'est un acquis. L'idée de faire faillite parce qu'on doit payer ses médicaments et ses traitements à l'hôpital est aussi absurde que de demander de faire payer son oxygène. Les travailleurs et les Femmes, les étrangers, souvent des gens qui sont les trois à la fois, ont des droits. La dignité ici c'est reconnaitre ses enseignants. Ne pas être forcé d'un second emploi quand on est enseignant. On a pas besoin de se taper le torse comme un singe. La force n'est pas dans la voix, mais dans le caractère. Que nos Femmes ont en belles manières. Au Canada, on mesure toutes les météos. La démocratie ici n'est pas un choix alternatif, mais un devoir. 

On pousse les voitures des autres pour se sortir de la neige. Sans s'être présentés, ni connus. Momentanément. JAMAIS on ne sera PAS Antifa. On est le doux éclairage de nuit au dessus de la patinoire extérieure. 

Une patinoire où les États-Unis ne savent plus comment y patiner.

Dans la dignité. 

vendredi 12 décembre 2025

Mine De Rien (& Chères Paupières)

Mine de rien, ma chandelle est presque morte. Je la brûle mentalement des deux bouts.

Lundi, mardi, mercredi, hier, aujourd'hui, chriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiist que la semaine a été lourde. 

Ça a paru dans mes écrits, je vous ai parlé constamment de stagnation sociale. 

C'est que la semaine a horriblement débuté. Ça n'aide en rien. C'est comme si j'avais pris 919, 80$ et y avait mis le feu. J'ai regretté ma vie jusqu'à aujourd'hui et je cherche encore comment le voler ailleurs.  

Pensant bien faire, l'amoureuse m'a donné son rendez-vous à un centre d'esthétique dont je tairai le nom, et m'a dit "D'aller faire corriger mes "taches de vieux"". Taches que je ne vois pas complètement moi-même. Et de faire bruler mes acrochordons, j'en avais 2. Un très près de l'oeil droit et un autre sur l'épaule. Sous ce même oeil droit, j'avais aussi une sorte de je-ne-sais quoi qui pouvait contenir des cellules cancérigènes, et qui n'existait pas dans mon visage avant il y a 5 ans. Je n'ai que 53 ans, christ!

J'ai fait part à l'amoureuse que je ne saurais pas quoi lui dire, outre 2 clairs acrochordons, et ce genre de (bouton ?) sous l'oeil droit. L'amoureuse m'a répondu de ne pas m'en faire, que la dermatologue était l'experte et saurait exactement quoi faire. Même si près de l'oeil ? Oui, oui, t'inquiètes pas.

Tout ce qui m'inquiétait était légitime. Et sera validé.  

Après m'avoir fait attendre 49 minutes de plus que l'heure de mon rendez-vous, de m'avoir appelé dans la salle de réception afin de savoir si j'y étais ("Oui! depuis longtemps! on ne vous l'as pas dit ?" "Oui, oui! (surement pas) vous passerez bientôt!") la dermatologue m'a sympathiquement demandé qu'est-ce qu'elle pouvait faire pour moi...

Non.

C'est toi l'experte. YOU tell me. J'ai parlé des mes 2 acrochordons et de cette chose sous mon oeil. Elle a confirmé: besoin. (pas tant). Elle a vite brandi une carte dont les prix étaient exorbitants. Bon. Je pensais d'emblée que tout ça serait couvert par nos assurances, à tort, c'est bien une clinique d'esthétique, je n'avais pas le droit de penser ça. Mais je pensais aussi que bruler à l'azote c'était quelques 10-12 $ chaque fois. J'oubliais beaucoup de zéro. La carte qu'elle a vite glissé sous mes yeux soulignait que pour des "paupières", c'est 350$. Juste ça, demandait à ma tête beaucoup de compréhension rapide. Mes paupières n'avaient rien d'anormal. Mais leur concept de la "paupière" c'était l'acrochordon dans le coin de mon oeil droit et l'affaire SOUS mon oeil. Je ne portes pas ma paupière droite sous mon oeil, non...

J'avalais de travers les 2 x 350$ quand elle m'a fait les deux "tu vas voir ça va être rapide

Oui, oui, le temps que je ne vois pas sa main dans ma poche cherchant mon portefeuille. Elle a ensuite fait mon épaule. J'ai eu le temps, dans un moment de réelle panique, de texter très rapidement à l'amoureuse "Hey ! jusqu'òù on se rend ? je défonce le 500$ !"  J'aurais aussi écrit "et elle ne fait presque rien pour ce prix là!" mais je n'avais pas une fortune de temps pour écrire avant qu'elle ne s'applique sur ma face de "vieux". L'amoureuse était occupée, recevant ses clients à la banque, (elle est planificatrice financière de gros portefeuilles -ce que nous ne sommes pas). Ne m'a répondu qu'une fois que c'était payé. 

La dermato m'a dit, après de trop courtes minutes, "Qu'est-ce que je pourrais faire de plus ?". Ce n'était donc pas si évident...Je lui ai parlé de petites taches près de tempes. Qui ont aussi l'air de "grains de beauté". Elle m'a alors montré des photos (libres de diffusion) de client(e)s passé(e)s et l'effet avant/après. Cette fois, je lui ai carrément demandé le prix. 1340$ le traitement et 10 jours de rémission. Et quelque chose qu'on ne ferait pas maintenant car c'est beaucoup plus long et...je n'ai pas entendu la suite car j'ai dû avoir une réaction de nausée puisqu'elle a tout de suite enchainé en disant..."on pourrait aussi faire à l'azote...." avec un air dédaigneux, car 1- ce n'est pas payant pour elle, c'est justement 10-12$ la brulure, mais surtout, 2- ça ne guérit pas, ça peut cicatriser, c'est pas du succès garanti. Ça je ne sais pas si j'ai envie de le croire. Ma médecin de famille déteste brûler des acrochordons et m'avait dit la même chose, mais je crois deviner que c'est une excuse pour ne pas faire cette tâche, qu'elle a en horreur. C'est vrai que c'est pas pire dans la laideur. Je vous épargne les photos. 

Je lui ai dit que ce n'était pas moi qui voulait de ce rendez-vous, c'était madame. Elle a ri et m'a dit qu'effectivement, je n'avais pas l'air d'avoir envie d'être là. Quand je suis passé la caisse, ébranlé comme un boxeur fraichement punché, c'était 919.80$ qu'on me faisait payer (oui, je voulais disparaitre). En me donnant une crème pour la guérison du petit bleu sous l'oeil droit. Mais aux 2 autres endroits, parfait, plus rien. 

Comme si ma carte de crédit avait aussi une violente réaction de dégoût, elle a refusé de fonctionner. J'ai dû payer en 4 versements de 200$ et un de 119,80$. Absolument rien de couvert par nos assurances. L'horreur. 

J'étais si assommé que j'en ai eu le vertige et eu l'air d'un ivrogne en faisant un faux pas prenant la facture et tombant un peu en déséquilibre contre le mur. J'étais sincèrement sous le choc. Le suis resté pendant plus de 48H. Digères encore mal. Je me dois de retrouver ce 919.80$ ailleurs. D'autant plus que nous sommes en train de tenter de réserver des chambres à Rome pour 2026, et que c'est autour de 800$ canadiens. Alors le 919, 80 de moins...saint tabarnak du christ ! je le revole où ?

J'ai écouté Tidal de Fiona Apple, album qui aura 30 ans l'an prochain, un album léger, pianoté, apaisant. Mais non. Je ne pourrai plus jamais l'écouter. Cette musique est désormais associée à un tel désarroi mental personnel...j'aurais pu pleurer sur commande. 

J'ai écouté 2h27 d'un film en mode zombie. Presqu'avec la tête du personnage principal. Un neurodivergent qui a déjà tué. En est guéri, mais pourrait être une bombe à retardement lorsque réintégré en société.

On travaille si fort présentement au boulot que ma vraie paupière droite en tremble quelques fois. Fatigue, manque de sommeil, stress, anxiété, sécheresse oculaire, fatigue visuelle. Le tremblement dure depuis plusieurs semaines d'affilée, à récurrence d'une ou deux fois aux 3 jours. 

Je coche toute les cases dernièrement. 

Vivement "le calme" de Noël...