mardi 21 mai 2024

Boomer Prog

Ça m'a pris du temps à aimer la musique dite "progressive".

Mais voilà, je n'en suis pas encore complètement fan. J'ai écouté ma liste de lecture "Oui" la semaine dernière, vous l'aurez deviné, rendant hommage à la formation progressive britannique Yes, 1h20 seulement, 11 morceaux, exclusivement années 70, et je me suis tanné avant la fin. En revanche, la liste de lecture de Genesis, 1h58, parfaitement équilibrée, 20 morceaux, 10 chantés par Phil Collins, 10 chantées par Peter Gabriel, 1 instrumentale, j'y retournes plus souvent, et ce, jusqu'à la fin.

Peut-être est-ce aussi ma liste de lecture de Yes qui est mal dosée et travaillée trop rapidement. 

Reste que la musique progressive, comme l'indique le nom qui décrit le genre, progresse. Comme nous. en vieillissant, enfin la plupart, progressent. pas tous. Un jour, Yes, oui. Peut-être. Le jazz fusion, assez jamais. 

La semaine dernière, était particulière. Pas moins de 6 artistes, issus de la musique progressive, new wave, avant-gardiste ou claviéropop ont célébré leurs anniversaires. Tous de baby-boomers. Tous des mâles. Personne le même jour.

Dans l'ordre:

Dimanche le 12 mai: Steve Winwood.

Musicien Anglais pianiste/claviériste, guitariste, auteur-compositeur interprète, (ils le seront tous) créant dans le style blue-eyed soul, rhythm 'n blues, blues rock, sophistopop, pop, il est si intéressé par la musique qu'il était professionnel dès l'adolescence et a aussi appris la batterie, la mandoline, la base et le saxophone. Winwood a tour à tour été membre du Spencer Davis Group (de 1964 (16 ans!)à 1967), Traffic (de 1967 à 1974), Blind Faith (Pour un seul album de 1969, avec Ric Grech, Ginger Baker et Eric Clapton), avant de faire carrière solo et d'obtenir deux #1 dans les chansons, et un #1 dans les albums, et d'ainsi collectionner les Grammys. Winwood a eu 76 ans, dimanche le 12. Comme ma mère aura cet âge en août prochain. 

Mardi le 14 mai: David Byrne.

Étatsunien d'origine écossaise dans le spectre de l'autisme, chanteur, auteur-compositeur interprète, producteur, acteur, écrivain, théoriste musical, photographe, artiste visuel, cinéaste, il a été membre fondateur et principal auteur des chansons de la formation New Wave Talking Heads entre 1975 et 1988. Avant de faire carrière solo, mais encore souvent en équipe. Byrne, en raison de son spectre de l'autisme, est fascinant. Après les spectacles des Talking Heads, après la dernière chanson d'un spectacle, il ne trainait aucunement à l'arrière-scène, quittant aussitôt l'endroit. enfilant son vélo,  (il est important cycliste), et se rendant dans son salon d'appartement New Yorkais, ou à sa chambre d'hôtel pour y continuer un livre. C'était si fascinant pour tout le monde qu'on l'a filmé pour un des films des Talking Heads. Byrne a eu 72 ans, le 14 mai dernier. Aujourd'hui, la semaine passée.

Mercredi le 15 mai: Brian Eno.

Britannique ne se disant aucunement musicien lui-même (yeah, right) il rencontre Andy MacKay, saxophoniste, à une station de train et est invité à co-fonder Roxy Music. Avec lesquels il ne fera que deux albums. Habile travailleurs de synthés/claviers, on peut presque lui donner la naissance du genre de musique nouvel âge. Qu'il développera dans sa carrière solo entre 1974 et nos jours. Habile producteur, il sera l'homme derrière le son de U2 en 1984, 1987, 1991 et 2000, celui derrière le son de David Bowie, entre 1975 et 1979 et encore une fois en 1994. Derrière le son des Talking Heads entre 1978 et 1980, derrière des albums de John Cale, Grace Jones, Ultravox, Devo, Robert Fripp, Peter Gabriel, Daniel Lanois, Laurie Anderson, James, Damon Albarn ou Coldplay. Vous l'entendez depuis toujours, terriens. Il est auteur des 7 notes d'ouverture du programme Windows. Eno est unique. Il a eu 76 ans le 15 mai dernier.

Jeudi le 16 mai: Robert Fripp.

 

Ce britannique auteur compositeur interprète est le co-fondateur et unique membre de la formation King Crimson à encore en faire partie. Principalement guitariste, il a travaillé avec David Bowie, Peter Gabriel, Blondie, Brian Eno, Darryl Hall, The Roches, Talking Heads, David Sylvian, il a pour sa part composé les notes d'ouverture du programme Vista de Windows. Ses collaborations musicales dépassent les 700 fois. Inspiré de Charlie Parker et Charles Mingus, il a transposé un lyrisme avant-gardiste dans le cordé de ses guitares. Véritable nerd de la production musicale (comme Eno) il est à l'origine de ce qui est maintenant connu comme Frippertronics. Ou New Standard tuning. Art très cérébral. Robert a eu 78 ans, le 16 mai dernier.

Vendredi le 17 mai: Bill Bruford.

Batteur et percussioniste britannique, co-fondateur de la formation progressive Yes, il quitte la formation en 1972 pour joindre...King Crimson. Jusqu'en 1974. L'année suivante, il est batteur pour Roy Harper et l'année d'après pour la formation U.K. Quand Phil Collins prend le micro pour chanter dans la tournée de Genesis de 1976, c'est Bruford qui prend la batterie pour lui, alors membre temporaire de Genesis. De 1978, il forme son propre band appelé simplement Bruford jusqu'en 1980. Il retourne alors avec King Crimson jusqu'en 1984. Avant de créer son groupe jazz, Earthworks. Il redevient presque Yes dans Anderson, Bruford, Wakeman & Howe (Chris Squire les empêchant d'utiliser le nom Yes) et finalement Yes pour un second passage quand Squire rejoint les autres. De 1994 à 1997, il redevient batteur de King Crimson, puis reforme Earthworks. Bill a eu 75 ans, vendredi dernier.  

Samedi le 18 mai: Rick Wakeman.

Pianiste/claviériste britannique, celui qui a commencé à collaborer sur disque avec David Bowie, Elton John, avant de collaborer avec Marc Bolan, Cat Stevens et Lou Reed, a  5 fois été membre de la formation Yes, entre 1971 et nos jours. Chaque fois entrecoupé de projets solos, de trames sonore ou de collaborations diverses. Très inspiré par le médiéval, il a lancé trois albums entre 1973 et 1975 considérés comme essentiels à la compréhension de la musique progressive. Il est aussi presqu'à l'origine de "l'album concept". Avec des morceaux très longs ou des morceaux qui se fondent les uns dans les autres comme le Wish You Were Here de Pink Floyd.  Rick a aussi eu 75 ans, mais samedi dernier.¸

Drôle de voir qu'ils sont tous liés professionnellement comme par leurs naissances respectives. 

À part peut-être Steve Winwood.

Eno a travaillé avec Fripp et avec Byrne. Fripp a joué avec Bruford et Wakeman. 

 Ils ont tous marqué le monde de la musique et sont tous membres du temple de la renommée musicale de Cleveland.

Sauf Robert Fripp.

King Crimson ne s'y trouvant étrangement pas. 

lundi 20 mai 2024

Vrais Héros, SVP

La colonisation est elle un crime ?

La question est complexe. Elle dépend de la perspective historique, juridique et morale que l'on adopte.

Perspectives  historiques et morales

La colonisation a souvent impliqué l'exploitation , la violence, le travail forcé, et la destruction des cultures locales, qui sont considérées aujourd'hui comme des violations graves des droits de l'homme. Des évènements tels que les massacres, la confiscation des terres et l'asservissement des populations indigènes et autochtones illustrent ces abus.

Les abus contre l'Ukraine par la Russie, et contre la Palestine, par Israël illustrent aussi les violations graves des droits de l'homme, qui sont perpétrés et qui font naître, par désespoir, et esprit de survie, d'autres violations graves des droits de l'homme. Comme ce massacre du Hamas du 7 octobre et de la prise d'otage toujours en cours depuis. Qui génère d'autres massacres. Israël nazifiant la Palestine comme si celle-ci n'avait jamais existée et comme si elle ne devrait jamais exister. L'objectif ultime d'Israël. État génocidaire. 

Même merde en Ukraine où la Russie, aidée de la toute aussi communiste Corée du Nord, gagne du terrain contre une Ukraine insuffisamment aidée d'ailleurs. 

La destruction culturelle est largement souhaitée par Israël et par la Russie contre, respectivement la Palestine et l'Ukraine. La colonisation a souvent conduit à l'imposition des cultures indigènes ou autochtones, entraînant la perte de langues, de traditions et de modes de vie ancestraux. C'est exactement ce que souhaitent les Russes contre les Ukrainiens, et en ce qui concerne la Palestine, il s'agit de la même chose. On ne reconnait  à ce peuple aucunement le droit d'exister. Je me suis fait répondre que la Palestine n'existait pas, qu'elle n'avait ni histoire, ni héros. 

Ça fait autant de sens que de dire que les Ducks d'Anaheim n'existent pas dans la LNH car ils n'ont pas de joueurs vedettes. 

On parle souvent de la colonisation au passé, comme si elle n'existait plus, mais ce que fait Israël fait depuis toujours en Palestine est exactement ça. Israël est légitimement par la puissance des États-Unis qui les soutiennent, mais aussi par une version de l'histoire tronquée, qui place les territoires comme les siens il y a des millénaires. Il fût un temps où la colonisation était lâchement protégée par le droit international. Cependant, selon le droit international moderne, notamment après La Seconde Guerre Mondiale, on considère la colonisation comme un viol de droit à l'auto détermination des peuples. Ce que l'Ukraine a obtenu et que la Palestine pensaient avoir depuis toujours. La charte des Nation Unies et d'autres traités internationaux condamnent explicitement la colonisation. Voilà pourquoi on a accusé Israël de nombreux crimes de guerre depuis le 7 octobre, parce que peuple colonisateur depuis 1947. 

Certaines actions commises pendant la colonisation peuvent être qualifiées de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité selon ls critères actuels comme les actes de génocides ou les traitements inhumains des populations. 

Comme Israël contre les Palestiniens de Rafah. Et les Palestiniens contre les festivaliers Juifs du 7 octobre 2023.

Joe Biden a réitéré un appui aveugle au génocidaire Israël. Il s'agit d'un geste politique lâche afin de s'assurer l'appui des riches Juifs d'Amérique du Nord qui pourraient user de leur influence dans les futures élections. Toutefois, le vent semble tourner en direction de Trump de plus en plus, plaçant ce dernier en avance à 40% (Biden, 32%) dans les sondages. Les gens les plus riches des États-Unis ont manifesté l'envie de ravoir Trump au pouvoir si Biden  était si aveuglément pro-Israël, mais surtout parce que Trump au pouvoir permet aux riches, non seulement de les reter, mais aussi de tricher "légalement" avec un tricheur comme un des leurs. 

Le soutien de Biden ne devrait pas surprendre considérant le passé colonial des États-Unis.

Les Palestiniens, qui ne sont pas tous le Hamas, comme le FLQ n'était pas tout le Québec, sont déshumanisés. C'est de l'engrais à haine. 

Ironiquement, Trump serait beaucoup plus ouvertement fasciste envers la Palestine. 

Biden est tout simplement épouvantable à minimiser ce qui se passe contre les Palestiniens. 

Ce qui les condamnent complètement à bientôt disparaître comme peuple. 

Nous sommes sur la voie de voir revenir l'intolérable Trump au pouvoir et l'impossible Poilièvre au Canada. 

Quelle ère atroce semble certaine.

Ne venez plus me dire que l'argent n'avilit pas.

Encouragez-moi quelqu'un.  

On a besoin d'Héros.

Pas au cinéma, dans nos vies. Comme les Patriotes des années 1830. Où il y avait oui, des têtes brûlées, mais aussi des héros.  

Patriotes dont c'est le jour du souvenir aujourd'hui, au Québec. 

Bon congé à tous. Soyons fiers de qui nous sommes. 

dimanche 19 mai 2024

Mardi Gros/Mercredébile

Soyons légers.

Mais Lourds.

Mardi: 5H15 AM. CHRIST!

Mon réveil doit me faire lever à 5H. Tout est réglé au quart de tour. Douche, hygiène, pillules pour controler ma pression, déjeuner et diner dans une boite à lunch à faire, nourrir les deux chats pour qu'ils ne soient plus gestion dans mes jambes. Quitter idéalement entre 5h21 et 5h24. Arriver au boulot à 5h58. Commencer à travailler à 6. (pour quitter à 15h)

Mais là, 5h15, tout sera décalé. Et à Montréal, ça ne prend que ça pour avoir ensuite avoir à négocier avec un traffic nouveau et à moitié réveillé. Pas aussi préssé que toi, disons. 

Donc mardi matin, mon alarme ne part pas. Effectivement, je regarde je ne semble pas l'avoir réglée. Toute ma journée sera folle. FOLLE. Je vous ai dit. Je vous avait déjà dit que je remplaçais un de mes collègues, en plus de faire mon propre travail cette semaineJe vous avait déjà dit que je remplaçais un de mes collègues, en plus de faire mon propre travail cette semaine. Je ne pouvais systèmatiquement pas faire 100% de mon travail et 100% du sien. C'est pourtant ce qui s'est produit. Je l'ai compris dès lundi. Mon covidiot de patron est inutile. Donc après un lundi mongol, tard en soirée, j'ai fais ce que je fais souvent quand j'ai les blues, je me suis commandé de la culture. 

Quand on a déménagé, il y a 4 ans, j'ai constaté qu'en replaçant ma bibliothèque, j'avais 8 livres d'Alessandro Baricco mais que j'aurais dû en avoir 9. Mon préféré, tout auteur confondu, manquait à l'appel. Je m'étais dit que je le retrouverais, puisque que c'était mon préféré, il n'était pas anormal que je l'ai écarté des autres afin de peut-être le présenter à quelqu'un et lui offrir à lire, mais voilà, il n'y était plus. Je l'avais peut-être simplement égaré et le retrouverais après 4 ans, par hasard. 

Et ben non. Je l'ai donc cherché sur Marketplace où je l'ai trouvé pour 5 maigres dollars. Mais celle qui vendait habitait Boucherville. Je trouvais que ça me faisait loin à aller chercher. On s'est donc entendu pour mardi midi. J'aurais mes 2 deux piasses et mon dollar et elle me donnerait le livre. C'était un peu fou car, comme je disais, je travaillais à 200%. Mais justement, je m'appartiens et non à mon employeur et le point de rencontre était à Montréal, à 15 minutes d'où je bossais. J'ai donc quitté vers 11h20. Arrivant trop vite, me prenant donc un sous-marin dans une station service, une liqueur et une barre de chocolat. Wach! Je n'avais pas eu le temps de me faire aucun lunch, sans avoir déjeuné, j'ai avalé tout rond. Jusqu'à ce que j'ai un doute. Entre 11h50 et midi? J'ai revisité ce qu'on s'était écrit et...TABARNAK!

C'était entre 12h50 et 13h00. CHRIST!. Je suis revenu au boulot. Perdu une demie-heure. J'ai retravaillé un peu pour ensuite refaire la même route. Mais arrivant cette fois, trop juste. À 13h00 pile. Alors que madame avait commencé son rendez-vous d'esthétique et était dénudée. J'ai réussi à m'arranger avec l'esthéticienne et ai eu le livre. Mais bon. Le retour a été tout aussi long et j'ai donc perdu sur la route au total plus d'une heure. Alors que je croulais sous la job. Mais j'avais "mon précieux". Je me moquais du reste. 

Je réalisais aussi que je ne pouvais pas étirer passé 15h00 pour me reprendre, car c'était aussi le jour où mon convoquait pour un don de sang. À 16h00. À 45-50 minutes du travail. Mon sang est rare, pas le plus rare, mais le second ou le troisième. Assez pour qu'on m'appelle tout le temps. J'ai donc quitté le boulot, la langue au sol, en me rendant donner du A- en sac. Ensuite, j'avais deux films de Kurosawa qui m'attendaient à la Vievliothèque et c'était le dernier jour pour aller les chercher. Comme je voulais brûler mes 900 calories, j'ai marché le 45 minutes pour m'y rendre. 

J'étais claqué, n'en ai pas soupé parce que mâcher aurait été trop épuisant. 

Mercredi matin: 5h13 AM CHRIST !

Qu'est-ce qui s'est passé ? Encore déraillé ! Maudit hockey de fin de soirée. J'ai vraiment arrêté mon alarme ? Blackout si je l'ai fait. J'ai encore foncé dans la douche, pas fait de lunch (mangerai de la pure junk au diner), négocié avec les chats intrigués par la douche à ma sortie de celle-ci, constaté qu'il était maintenant 5h53, donc FUCK NO! il n'était pas 5h13 quand je me suis levé, mais plutôt 5h43, paniqué, j'ai sauté dans la voiture et suis parti faire ma journée folle devenue en retard. Où je je pouvais encore pas faire de surtemps, j'allais chercher mon fils à l'aéroport, de retour d'Europe, dans le pire des traffics vers 16h15. Puis j'ai couru un gilet pour la belle-mère, avec ma fille qui avait un rabais dans le commerce où elle travaille. On a fait deux magasins séparés de 88KM.

À la maison vers 8h23 pour souper. Écouté le maudit hockey. Trop tard me suis encore couché.

Demain sera moins intense. Demain sera moins intense.

Jeudi matin: 5h26 AM...CHRIST !

fin de semaine de 3 jours, fin de semaine de 3 jours...

samedi 18 mai 2024

Jack, Roman & la NBA

Le week-end sera sous le thème de la folie.

Heureuse.

Tordue.

Parce que la vie nous twiste de toute sortes de manières. 

22 avril 1973. 

Los Angeles.

Roman Polanski est en train de tourner son chef d'oeuvre Chinatown. Lui et Faye Dunaway se sont détestés de bout en bout. Elle lui tirera un verre d'urine au visage pendant le tournage. Les problèmes seront nombreux. Polanski et le scénariste Robert Towne ne s'entendent pas non plus. Towne aura l'impression qu'il se fait voler son témoignage d'amour pour le Los Angeles de sa jeunesse par un Polonais qui ne l'a pas connu. Ce Polonais a en fait connu pire au même âge. Une enfance orpheline parmi les Nazis qui lui avait supprimé du monde des vivants presque tous ses proches. Son père survivra mais il ne le fréquentera presque pas. Polanski se fait tout seul. Un peu n'importe comment. Ce qui en fera un drôle d'animal toute sa vie. 

De plus, il y a 4 ans seulement, sa femme enceinte est brutalement assassinée par le clan Manson. Et c'est un retour aux États-Unis depuis 1969. Roman sera tendu. Toute sa vie, Roman sera aussi tordu. Sur le plateau du film qui donnera un Oscar à Robert Towne pour son scénario (ce qu'il accepte en riant puisque Roman lui avait donné un livre sur l'art d'écrire un bon scénario après sa première lecture), Jack Nicholson est l'un des moins anormal. 

Ce qui rend la chose déjà amusante. 

Si Nicholson est la personne la plus normale sur votre tournage, c'est que la folie ailleurs y est grande. 

Mais Jack, c'est Jack. Et il y mettra quand même sa couleur. Comme il le fait pendant les matchs de ses Lakers préférés, club de basketball où il a toujours son banc près des lignes de jeu, et où il se permet parfois d'être si investi dans ce qui se passe sur le terrain qu'il crache son venin aux arbitres ou aux adversaires. Ses Lakers mènent 3-0 contre les Golden State Warriors et ont donc toutes les chances de se rendre en finale. Mais contre qui ? Les Celtics de Boston ou les Knicks de New York?. NY mène la série 2-1. Le 4ème match est important, 3-1 ou 2-2 ? grosse différence. Jack est très intéressé par le match et ne sort plus de sa loge. L'écoute sur une télé. 

Retarde aussi le tournage de Roman Polanski qui n'en a rien à foutre. 

"Laisses-moi voir le dernier 5 minutes" Polanski accepte. 

Mais bientôt n'acceptera plus. 

Le match termine à marques égales. On devra se rendre en supplémentaire. Jack regarde donc aussi la supplémentaire, c'est trop excitant. Roman n'est pas d'accord. On a un film à tourner. Phénomène assez rare, la supplémentaire se termine aussi à marques égales. Il y aura double supplémentaire. Roman est hors de lui, qu'est-ce que ce concept de double supplémentaire ? qu'est-ce que ce sport à la con qui brouille mon tournage ? 

Il se saisit d'une vadrouille, qui se trouve à être beaucoup trop longue pour vraiment faire des dégâts. Il entre dans la loge avec tant de difficulté avec sa vadrouille qu'il accroche tout sauf la télé.  Il tente de briser la télé avec. Sans succès. La vadrouille accroche toujours le plafond, il brise tout autour sauf la maudite télé. C'est grand guignolesque. Polanski voit rouge, prend la télévision et la tire par la fenêtre, la brisant en milles morceaux. 

Là, c'est Jack qui est hors de lui. 

Il lui tire tout ce qu'il a sous la main le traitant de parfait fou. Roman fait de même. Lui tire tout ce qu'il arrive à se mettre sous la main. Ceci inclus des choses dangereuses comme des coupes papiers et des petits couteaux. Jack enlève son gilet et lui tire. Roman fait la même chose. Jack enlève ses souliers, lui tire. Roman est petit, a des bottes avec des talons pour se tricher un peu plus grand. Il les enlève aussi et les tire en sa direction. Ça insulte Jack qui enlève son pantalon et lui balance à la tête. Roman déchire le sien avec un petit couteau et lance son pantalon en haillons vers Nicholson. Ce dernier a enlevé ses deux bas, et les as lancé presqu'en même temps vers Polanski qui fera la même chose. Jack fonce vers Roman qui se sauve jusqu'à sa voiture. Jack prend la sienne. les deux hommes sont dans deux voitures différentes et se pourchassent sur les routes.

 En bedaine, En caleçons. 

Arrivés en même temps à une lumière rouge. Côte à côte, ils se regardent tous les deux. Explosent de rire.

Le tournage pourra continuer.  

Jack et Roman ont tous deux été au bout de leur folie. 

Les Knicks ont gagné, après 2 surtemps. Gagneront la série contre les Lakers en finale. 

Jack en sera fâché. Mais en mai. Quand le tournage sera terminé.

Roman n'y est pas pour lui en parler. Le narguer. Ce qu'il n'aurait pas pu s'empêcher de faire.  

Avoir eu un frère, c'est peut-être la dynamique que j'aurais eu avec.  

Le film Chinatown fête ses 50 ans cette année. 

vendredi 17 mai 2024

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable**********In The Wee Small Hours of the Morning de Frank Sinatra

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parles de l'une de mes 3 immenses passions: la musique.

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais tous les sons, tous les tons, toutes les paroles, toutes les nuances et toutes les vibrations, bref, cette musique est désormais composante de mon ADN.

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi voulant dire en langue arabe Je t'aime

Musique, je t'aime.

IN THE WEE SMALL HOURS OF THE MORNING de Frank Sinatra.

Vers 1951, Frank Sinatra a perdu de son attrait populaire. Il a maintenant dans la fin trentaine et n'a plus la fraicheur d'antan, du jeune charmeur. Si bien que lorsqu'on offre un show télé le mettant en vedette, le résultat est si ordinaire, que l'étiquette Columbia laisse tout simplement tomber l'artiste musical. Frank tenterait "de se suicider" en avertissant tout le monde et en se maquillant pour les photos une fois mort. 

Fred Zinneman prépare le tournage de son chef d'oeuvre From Here To Eternity, et dans le rôle de Maggio, il a choisi Eli Wallach. Toutefois Sinatra milite très fort pour avoir le rôle de Maggio. Il écrit de longues lettres disant qu'IL EST Maggio. Il en a le fatalisme absolu. Quand la production le refuse poliment, ce sont ses amis de la Mafia qui s'imposent. Auprès de producteurs, l'influence passera peu. Toutefois, l'intimidation auprès de Wallach lui-même sera très efficace, il finit par laisser sa place. Et Ava Gardner y met son mot auprès de Harry Cohn, co-fondateur de la maison de production qui tourne le film. Non seulement Sinatra jouera le rôle, mais il gagne aussi l'Oscar du meilleur second rôle masculin. On ne sais pas si on a eu la main lourde en coulisses, là aussi. Tout le monde niera, mais qui tient à respirer aura toujours tendance à regarder ailleurs quand des marchands de la mort rôdent autour. Tout ça sera évoqué dans The Godfather.

Chose certaine Sinatra revient au goût du jour. Contre l'avis de ses collègues, le vice-président de la branche A&R de la maison de disques Capitol le signe pour 7 ans. La même année de la sortie de From Here To Eternity. Pari audacieux. Mais réussi. Songs for Young Lovers, mélancolique à souhait, fait écho à son rôle de Maggio. Swing Easy, lancé un an plus tard, atteint aussi le #3 des palmarès. Ol'Blue Eyes is back!.

Mais son mariage avec Ava Gardner est très houleux. Les deux se reprochent leurs fréquentations hors mariages qui deviennent des affaires. Encore marié à Nancy Barbato, il avait commencé sa liaison avec Ava, en 1950. Il se sépare à la St-Valentin de 1950. Divorcera Nancy en 1951. 10 jours plus tard, il marie Ava Gardner. Mais la jalousie les ronge. trois ans plus tard, la relation est très détériorée. Deux mois après la sortie de From Here To Eternity, Ava avait quitté Sinatra

En 1955, Sinatra joue dans The Man With The Golden Arm, ce qui lui vaut une nomination aux Oscars, mais cette fois dans la catégorie du meilleur acteur. Mais il vit toujours séparé de Gardner. Ils divorceront officiellement, deux ans plus tard. Entretemps, il vit de mélancolie. Il est alors largement compris que son assemblage de chansons d'amour virant mal, est directement lié à l'échec de sa relation amoureuse avec Gardner. Dans le milieu, on parle même des chansons de ce 9ème album de l'artiste comme de ses "Ava songs". 

Chantant avec une sorte de langueur émotive il se présente comme un artiste plus sérieux. Un oiseau blessé. Une boule de sentiments affectés. L'album est volontairement pensé comme un album concept. En enregistré en monophonic, une technologie alors avancée de production studio qui rendait le son chaleureux pour les oreilles modernes, on enregistre à Hollywood, à 20h, 5 soirs en février et au début d'avril, jusqu'à passé minuit, ne serais-ce que pour justifier les wee hours. Les incarner. Les 4 premiers morceaux sont pianotés de Bill Miller, les arrangements seront tous de Nelson Riddle. Frank aurait craqué en larmes à la fin d'un de ses morceaux. Frank est méticuleux sur cet album, refusant de chanter quand il sent que sa voix n'est pas à son meilleur. Il en parlera ouvertement comme de son Ava Album

Bien que déséquilibré émotivement, son album est plutôt livré très équilibré dans la performance de son artiste. Aussi intime qu'impressionniste, avec des morceaux jazzy cet album sera une grande influence sur un jeune Lester Young. 

Inspiré des films noirs, voulant évoquer les heures du matin, la pochette sera si séduisante qu'on lui rendra hommage, au moins une fois, presque 20 ans plus tard. 

Harmoniquement simple, vocalement délectable, entre la fumée du soir et la vapeur du matin.

Entre cicatrices et chagrin. Spleen et brumes d'écorché sentimental.

Pour amateurs de crooners, jazz vocal, pop traditionnel, mélancolie, voix basse, big band, d'ombres dans la nuit, de parfum alcoolisés dans la nuit, de blues intérieur, de matins ébouriffés.  

jeudi 16 mai 2024

13 Films Noir Jugés Parfaits

Par du monde qui aiment le ciné comme moé. Le site de cinéma Collider. De passionnant(e)s passionné(e)s.

Le film "noir" n'a jamais eu rapport à la couleur de la peau. Les cinéphiles "sachent". C'est un ton. Sombre. Anti-héros, faillibles détectives au passé trouble, narrateur en voix hors champs de temps à autres, fusils qui vont finir par tirer au moins une balle, femmes fatales, trahisons entre gens troubles, esthétique et exagération dans les ombres projetées sur les murs, narration compliquées, ou pas du tout, mort toujours au rendez-vous. 

Le film noir croise souvent d'autres genres comme le folk verse vers le country. Romance, espionnage, kidnappings, rançons, action, horreur, souvent avec de fameux effets visuels et de savoureux dialogues épicés. 

J'ai vu 10 des films mentionnés plus bas. En possède 6. Ce seront les titres bordés d'un astérisque. J'ai donc réservé les trois pas encore vus, à la bibliothèque. (Chuuuuuuuuuuut! c'est toujours gratuit là où je suis) Ce seront ceux bordés de (). 

13. The Night of The Hunter de Charles Laughton. 1955

Mélange de crime psychologique, de film de crime et de pure horreur gothique, l'unique film tourné par l'acteur Charles Laughton est classé comme l'un des meilleurs au monde, tous genres confondus. Presque toujours placé second derrière Citizen Kane. Des enfants y jouent ce qui donne une sorte de ton de conte en même temps. Conte horrifiant. Cauchemar animé par Robert Mitchum au meilleur de sa forme, dans le rôle d'un révérend se liant à une veuve dont les enfants ont hérité d'une fortune. La seule présence de l'actrice du muet Lilianne Gish suggère une part de silence hantée. James Agee a adapté l'histoire vraie de 1932 du sale Harry Powers. Beaucoup d'hommages ont été rendus par d'autres réalisateurs autour de ce film. Dont Spike Lee.  

12. L.A. Confidential* de Curtis Hanson. 1997

Adapté d'un roman de James Ellroy par Hanson et Brian Helgeland, on nous raconte deux détectives aux habitudes très différentes, le bouillant Russell Crowe et le plus "by the book" Guy Pearce devant faire équipe pour faire tomber une toile étanche de corruption, en se rendanr au sommet de la pyramide cirminelle dans le Los Angeles des années 50. Plusieurs films noirs jouent dans les ombres tandis que celui là expose le soleil de la Californie en surface avec la part obscure de l'homme tout en profondeur. Portrait d'immaturités malades, de violente corruption et de bel amour. Kim Basinger gagner l'Oscar de la meilleure actrice dans un rôle secondaire tellement elle crève l'écran. C'est aussi un brillant film sur la fraternité. Et avec tout ce qu'on sait maintenant sur Kevin Spacey...une couche de saleté s'installe toute seule. Fameux casting aussi.    

11. The Maltese Falcon de John Huston. 1941

C'était le premier film de John Huston et il l'avait entièrement adapté du roman de Dashiell Hammett. Le MacGuffin du titre réunit autour de lui Humphrey Bogart, Peter Lorre, Mary Astor, Gladys George dans une exposition d'avarice et de sa futilité. Ce film est presque une reprise d'un film de 1931 qui adaptait aussi la même histoire, mais qui avait été censurée parce que trop "racée" et ce, jusqu'en 1968. Cette version de 1941 est souvent considérée comme la meilleure histoire de détective du genre. Il a d'ailleurs été parmi les 25 premiers films acceptés à la Librairie du Congrès des États-Unis parce que reflétant adéquatement, esthétiquement et avec talent, des réalités Étatsunienne bien représentatives du peuple.  

10. Drive de Nicholas Winding Refn. () 2011

Ironiquement, pas plus tard que hier, je vous parlais de Jodorowski et des réalisateurs qu'il avait influencé. J'ai censuré Winding Refn que je ne connaissais en rien. Je ne connais pas plus son film. Mais comme j'aime bien Carey Mulligan, j'ai déjà la curiosité bien aiguisée. Ryan Gosling n'est jamais plus intéressant que lorsque muet. Poseur. Parce qu'aussi charmeur que menaçant. Avec une présence presque fantôme dans le rôle d'un chauffeur mêlé au milieu criminel en compagnie d'une veuve qu'il doit protéger. Avec des effluves de Pulp Fiction, le film aurait aussi des échos de David Lynch. Je suis vendu. Film a écouter passé minuit, sans contredit.  

9. Sunset Boulevard* de Billy Wilder. 1950

6 ans après avoir lancé l'ultime film noir, le d'abord scénariste, devenu réalisateur, tourne une satire Hollywoodienne avec Wiliam Holden qui a besoin d'un film pour le relancer, ce qui habite fameusement son personnage de scénariste plus ou moins raté. La vedette du muet Gloria Swanson y trouve un rôle historique d'artiste déconnectée. Von Stroheim est croisement de Dr Frank Einstein et de valet de grande classe. Ce chef d'oeuvre a une scène d'ouverture saisissante. Film sur la nature désillusionnée de l'Homme avec un grand H. Pathétisme et racontars envers soi-même. Film fétiche dans la confrérie des scénaristes dans laquelle j'ai été formé.                   

8. Laura d'Otto Preminger. () 1944

Style avant la substance ici, mais aussi triomphe du style sur la santé mentale. Dana Andrews, Vincent Price, Clifton Webb, Gene Tierney composent ce formidable carré d'As d'artistes qui rendent ce film si intéressant. Un détective tombe amoureux de la victime d'un meurtre sur laquelle il enquête. Histoire d'amour et de fantômes teintée d'un peu de la touche Hitchcock. Depuis 1999, c'est aussi dans la Librairie du Congrès des États-Unis. Truman Capote en avait écrit une adaptation pour la télévision en 1968. 

7. Blue Velvet* de David Lynch. 1986

Tant de gens ont tenté de copier le style Lynch. Quand je sortais de mes classes de cinéma, TOUT LE MONDE citait Lynch (ou les X-Files) pour parler du style qu'ils voulaient créer. Il n'y en aura jamais eux deux comme lui. Il est unique. Ce film noir présente un étudiant découvrant une oreille en banlieue ce qui le plonge dans un univers criminel déséquilibré où Dennis Hopper "s'oxygène" à même une bonbonne. Frank Booth est probablement un des vilains les plus déséquilibrés présenté sur pellicule filmée. Sombre et dérangeant comme Lynch est capable de nous déstabiliser. La musique de Roy Orbison n'a jamais paru aussi tordue. Autre fameux casting.

6. Notorious* d'Alfred Hitchcock. 1946

La plus élégante démonstration du style du maitre du suspense selon le mythique critique Rogert Ebert (qu'il repose en paix). Cary Grant, Ingrid Bergman, un fameux verre de lait, Claude Rains, sont à leur plus sombre, parfois cynique, profondément romantique dans une histoire d'espionnage dans la foulée de la fin immédiate de la Seconde Guerre Mondiale. Ce film est aussi dans la Librairie du Congrès comme culturellement, historiquement, esthétiquement  significatif dans l'histoire des États-Unis. Ben Hecht méritait sa nomination aux Oscars pour la meilleure histoire originale. Humaniste à souhait. Trait pas toujours présent dans les films noirs.

5. The Last Seduction de John Dahl. 1994

J'avais beaucoup aimé Red Rock West qui offrait probablement le meilleur rôle à Lara Flynn Boyle qu'elle n'aura jamais eu. Mais Linda Fiorentino dans cet autre bon film de John Dahl, est encore plus exceptionnelle. Mais comme le film avait été diffusé à la télévision en premier, il n'était pas candidat pour les Oscars. Où elle aurait au moins dû avoir une nomination. Ce thriller érotique des années 90 raconte l'histoire d'une femme fatale prenant la route avec l'argent sale de son homme, tentant de préparer son prochain coup. Excitant road movie, parfois assez drôle, mais tout à fait brutal. Un Coen & Coen style Blood Simple

4. Collateral de Micheal Mann.() 2004

Je n'ai jamais été impressionné par Tom Cruise. Même dans les trois films que j'ai avec lui dans ma vidéothèque, Born on The Fourth of July, Jerry Maguire et Magnolia, j'ai au moins une scène qui me revient en tête où je me dis "c'était vraiment la meilleure prise qu'ils avaient pour cette scène ?". Mais on dit que ce tueur à gages qu'il incarne, qui impose son style de vie à un pauvre chauffeur de taxi, serait sa meilleure performance à vie. Il serait animal, presque loup. Néon, grandes lumières et basses ombres, Mann tourne merveilleusement bien. C'est tout ce que j'avais retenu de lui pour son film Heat. Une scène de coyote dans les rues, une autre de fusillade dans un lieu clos seraient mythiques. Portrait d'une ville impersonnelle, L.A.

3. Vertigo* d'Alfred Hitchcock. 1958

Plusieurs placent ce film parmi les 3 meilleurs peu importe les genres. Plusieurs autres le placent premier dans le genre noir. Le vétéran militaire devenu détective privé devient obsessif autour d'une blonde sur laquelle il a été engagé pour enquêter. La cinématographie couleur relève du rêve. Salvador Dali a participé à une scène, justement tiré du sommeil du personnage de John "Scotty" Ferguson. Déboussolé dans un San Francisco superbement filmé par Robert Burks. La musique de Bernard Hermann est aussi une de des meilleures. Et le générique de Saul Bass est culte. Et annonce les multiples sortes de déséquilibres à venir dans le film. Cyclique et vertigineux.

2. Chinatown* de Roman Polanski. 1974

Un des me films préférés. Autre film culte entre scénariste. Comment faire d'un sujet plate sur papier, quelque chose d'intéressant. Film sur l'impuissance face èa la corruption. 

1. Double Indemnity de Billy Wilder. 1944

 Encore Billy Wilder, avec le film noir des films noirs. Après avoir vu ce thriller à suspense, Hitchcock aurait dit que les deux mots à retenir à Hollywood étaient Billy & Wilder. Quand le maître parle de vous comme ça, vous avez réussi. Ce film est comme le dernier mot sur le genre. Adapté de la courte, mais punchée nouvelle de James Cain, par Wilder & Raymond Chandler, on y voit Fred MacMurray incarner un vendeur d'assurance, sa provoquante femme Barbara Stanwyck incarner la femme fatale, et Edward G.Robinson jouer l'ajusteur des réclamations. La double indemnité double la prime d'assurance quand la mort survient d'une manière inusité. Vous pouvez donc imaginer que ce trio va magouiller. Ce film est reconnu pour avoir jeté les bases du film noir pour les années à venir. Un incontournable.  

J'ai même choisi de le réserver aussi à la Vievliothèque. Pour le revoir. 

Parce que oui, la bibliothèque c'est respirer autrement et respirer, c'est vivre. Donc vievliothèque

Je m'étais commandé deux versions d'adaptation de la nouvelle de 1927 The Killers d'Ernest Hemmingway sur un même DVD. 1946 tourné par Robert Siodmak avec Burt Lancaster et Ava Gardner et 1964, tourné par Don Siegel avec Lee Marvin, John Cassavettes, Angie Dickinson et Ronald Reagan. L'ai reçu. Ça m'a donné l'idée de la chronique.