Une amie me demandait récemment si il y avait un(e) athlète que j'allais suivre aux Olympiques.
Je lui ai répondu que non. Je les suivrais tous.
Puis elle m'a demandé si il y avait une discipline sur laquelle je me concentrerais davantage.
Non, toutes.
Elle a ri en me disant "peux tu être plus vague svp?".
Et pourtant c'est vrai.
J'ai un sentiment d'appartenance par procuration pour les athlètes canadiens, un sentiment nettement plus fort encore pour les athlètes Québécois, mais ce que j'aime d'abord et avant tout ce sont les sourires et les regards des gagnants.
Ce charme immense qui passe par les yeux quand on reçoit une médaille pour laquelle on a tant travaillé pendant des années. Ces cris, puisant leur force dans les abîmes de la tristesse pour culminer dans l'exaltation suprême.
Je savoure aussi les petites histoires immiscées dans la grande comme ces pays, soudés par le communisme, mais qui sont si différents, unis dans la gloire d'une finale, mais dont la plus petite soeur sortira gagnante sur la plus grande. Le pays de Nestor Kirchner qui mate le pays de l'Oncle Sam au basket en 2004. Ces inoubliables moments père/fils. Ces femmes trop souvent dans l'ombre.
Je me demande aussi, depuis quand la Hongrie est elle une sommité en natation? Gars comme filles ont triomphé en nage...Le cynisme nous laisse croire chaque jour qu'un rapport antidopage tombera sur une table quelque part...
Impossible de ne pas verser une larme sur certaines images. Des images qui mènent directement à la mort en certains endroits dans le monde.
Impossible non plus de ne pas sourire en coin chaque fois qu'un(e) Russe gagne l'Or. Perdra-t-il (elle) sa médaille d'ici quelques années?
Impossible de ne pas grincer des dents quand une judoka du Canada passe à une seconde de se qualifier pour les semi-finales.
Impossible de ne pas exploser de rire en voyant la couleur de l'eau de la piscine des plongeons olympiques...LEUR EAU EST AUSSI VARTE QUE LES NÔTRES QUAND ON LA NÉGLIGE!
Aussi facile de détester les multimillionnaires des États-Unis au basket, qu'il l'est pour les multimillionnaires du hockey l'hiver.
Le golf aux Olympiques...sérieusement? Bientôt la course de ponton?
District 31 à Radio-Canada cet automne, du jamais vu...
Qu'en pense le vrai District 31?
Inquiétant de savoir qu'une Sud-Coréene, dont les parents sont nés en Corée du Nord, se soit prise en selfie avec une athlète Nord-Coréene en souhaitant une réunification et que ceci devienne une menace pour sa sécurité.
Et que font les hommes Canadiens aux Olympiques cette année?
Heureusement qu'il y a les filles.
Je ne peux pas complètement dire "femmes" parce qu'à 16 ans...on est encore assez "fille" et Penny Oleksiak (16 ans) à elle seule, a plus 50% des médailles récoltées jusqu'à maintenant. 4 !!! un record au pays!
À ne pas négliger non plus, son exceptionnelle partenaire de nage Taylor Ruck, qui n'a aussi que 16 ans!
Justement, à ma fille, qui prend goût beaucoup aux Olympiques (normal, des modèles locaux presqu'exclusivement féminines!) et qui se plaignait que le Canada ne gagnait pas beaucoup de médailles je répondais que c'était tant mieux.
"19 médailles d'Or dans le même pays, tu ne seras qu'une médaille d'Or parmi tant d'autre, mais quand ton pays n'en gagne que deux ou trois ou quatre et que tu es l'une de celle-là, tu es unique! et on la savoure beaucoup plus!"
Y a les animateurs qui sont une petite souffrance (Alexandre Despatie interviewant Annie Pelletier? vraiment? un peu incestueux non?) puisque plusieurs d'entre eux sont d'anciens athlètes (des joueurnalistes) ou des spécialistes tout aussi peu formés en communication qui nous donnent du "si t'aurais..." ou du "Elle est plus légerte..."
Mais c'est une toute petite, toute petite souffrance entrecoupés de beaucoup de santé.
Les Olympiques, c'est beaucoup beaucoup de beauté.
Qui nous fait oublier ce monde parfois trop laid.
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