dimanche 28 août 2016

Petits Pathétismes

En 3 boomers saveurs.

J'ai passé 17 ans à Québec. De mes 2 à 19 ans. Vers mes 12 ans, je savais que je n'y logerais pas, adulte. Cette ville était bâtie, opérée, pensée pour la génération de mes parents. Et Québec était trop "petit". Dans sa tête surtout. Fallait entendre l'intérêt accordé aux arbitres quand les clubs de la LNH s'arrêtaient au Colisée pour y affronter les Nordiques. Et Marcel Aubut...ben vous savez maintenant pour Marcel Aubut.
Fallait aussi voir cette crainte démesurée de la langue anglaise. Que l'on soit d'accord ou non, l'esprit de clocher y est présent. Québec est en guerre contre Montréal qui ne le sait même pas.

Petit, petit, je vous dis.

Encore aujourd'hui, quand on fait le trajet Montréal-Québec, on ne peut pas se tromper en syntonisant la radio. On sait que nous sommes dans le 418 simplement par le ton de l'animateur/animatrice. Un brin d'amateurisme s'immisce dans nos oreilles.

Regis Labeaume incarne à lui seul pas mal tout ce que je n'aime pas de Québec.

Le maire disait qu'il voulait faire de la ville un endroit que les jeunes, comme moi en 1991, comme les enfants mêmes de Labeaume beaucoup plus tard, ne fuiraient pas en se disant justement: "cette ville n'est pas faite pour moi".

Regis a revitalisé beaucoup la ville de Québec. Dans son architecture, entre autre choses. Il a aussi affiché et s'est entouré de beaucoup de ridicule. Sa personnalité, en soit, est bien souvent affreusement risible.  

Quand il a engagé Clotaire Rapaille afin qu'il trace la personnalité de la ville de Québec, et que celui-ci a déterminé que la ville était doté d'un complexe d'infériorité (petitesse, encore), Labeaume, n'a pas aimé les conclusions et a désavoué l'ensemble de l'expérience. Il s'est révélé que M. Rapaille était finalement une canaille, qui trichait son CV, un imposteur, un "con artist" dirait les "méchants" anglais.

Mais en somme, Rapaille, un Français d'origine, confirmait des choses que Labeaume ne voulait pas entendre.

La semaine dernière, Celine Dion donnait un spectacle à Québec. Les habitants de Québec sont une clientèle idéale pour Celine. Si le spectacle a été grandement apprécié, l'après spectacle a été un véritable gong show. Les taxis ont manqué. Il fallait attendre jusqu'à 45 minutes pour en avoir un. Les taxis se défendent en disant que des voies réservées leur sont attribuées, mais que celles-ci étaient elles-même bouchées par des voitures de police. Que ça leur prenait eux-mêmes jusqu'à 30 minutes pour sortir du stationnement du Colisée parce que les artères réservées étaient bloquées. Il devenait nettement plus payant pour eux, une fois sortis, d'aller en ville se chercher de meilleures runs.

Petit, petit, petit.

Je ne sais trop si c'est mon imagination qui me joue des tours, mais il me semble avoir vu à la télé Regis jouant au coordanateur de route, fort agité, entre les voitures, le soir même. Si ce ne s'est pas passé, dites-vous que ça aurait pu. Il en est le genre. À se planter au coeur de la tempêtes pour tenter d'en contrôler les vents.

Ça peut parfois être une qualité. Ça peut aussi être grotesque.

Mais ça confirme encore qu'une foule de plus de 20 000 personnes pour aller y avoir de nouveaux Nordiques serait peut-être aussi trop gros pour la ville de Québec. Et c'est ça qui choque Regis.
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J'ai eu comme enseignant Serge Losique. Si vous ne supportez pas sa fille Anne-Marie, vous ne supporteriez pas plus son père.

Homme de petite taille, il semble toujours en train de vouloir se faire pousser le menton. Il incarne assez bien le mépris. Oh! il est passionné de cinéma, il n'en fait aucun doute, mais est-ce un joueur d'équipe? Assez peu. Il entrait en classe, nous offrait un monologue sur le film qu'il allait nous présenter, nous le présentait en quittant la classe, revenait deux heures plus tard, nous donnait ses impressions sur le film et n'échangeait jamais avec les élèves, Il retombait en monologue et quittait. Méprisant jusqu'au bout des doigts.
J'ai aussi été journaliste accrédité au Festival des Films du Monde. Chaque fois, Losique y était plus méprisant que l'année d'avant. Se plaçant au même niveau que toutes les stars qui osaient se présenter au FFM. Il était toujours difficile de l'aimer. D'une patience nulle comme si tout le monde autour brisait le monde idéal qu'il avait en tête en tout temps.

Losique a été formidable pour le cinéma du Monde, à Montréal. Mais comme homme, c'est une véritable ordure à la maturité extrêmement douteuse. Dans les films caricaturaux où on y dépeint des petits dictateurs, on y trouve beaucoup des traits de personnalité de Serge Losique.

Plusieurs de mes amis ont travaillé au FFM et je dirais que 8 sur 10 n'ont jamais été payé.
Ou ont été payé moins que ce qui avait été promis.
Mardi dernier, 90% des employés du FFM ont choisi, deux jours avant la première du FFM, de quitter leur job en guise de révolte contre le petit dictateur. Le lendemain, Daniel Seguin (un ancien de mes patrons aussi) de Cineplex Odeon a confirmé que sa compagnie ne ferait pas affaire avec le FFM, privant ainsi celui-ci de la plupart de ses écrans de diffusion.

Losique a eu la bonne idée d'acheter le Cinéma Impérial il y a quelques années, et comme l'endroit est à lui, il y a présenté sa première jeudi. Le vieil homme attendant la limousine au coin de la rue pour arriver avec un panache qu'il n'a plus du tout sur le tapis rouge qu'il allait fouler plus loin.

Il a présenté au micro son jury qui ne comprenait que Claude Gagnon. Un ami du FFM. Tous les autres, des pointures internationales comme Lee Tamahori de la Nouvelle-Zélande, brillaient par leur absence. La désorganisation semble totale. Les horaires de projection sont improvisés au jour le jour et plusieurs ont été tout simplement annulées.

Le FFM est un vaisseau fantôme et Serge Losique est le colonel Walter Kurtz qui le pilote.
(le bâteau coule peut-être encore,étant à l'extérieur, ceci est écrit vendredi matin, le 26)
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Gaetant Barrette a commis l'irréparable la semaine dernière. Il a, en somme, utilisé le discours du "Si la fille a été violée, c'est parce qu'elle l'avait cherché".

En disant "C'est la société, quand on brasse trop les choses, des fois, des choses comme ça peuvent se produire. De plusieurs manières, nous devons nous assurer que nos arguments et nos discours sont mesurés" en parlant de la tentative de carnage et du meurtre de M.Blanchette le soir de la victoire de la première femme Première Ministre au Québec, il a aussitôt suggéré que Madame Marois avait cherché à se faire tirer dessus.

Que tous ceux qui parlent d'indépendance, sont dangereux avec leur rêve.

Il s'est excusé (d'être un idiot?) le lendemain ou le jour même, mais je ne crois pas qu'il l'ai fait en anglais. Là où les déclarations ont été faites.

D'ailleurs aucune vague chez les Canado-anglo. Bouffe-séparatiss as usual.

Barrette devrait se recycler à faire de la radio à Québec.
Avec Normandeau, Arthur et Drainville.

Une fiente morale comme Barrette, c'est rare.
Il est indigne d'un quelconque ministère.
Sinon d'être le Ministre de l'abrutissement sévère.

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