mercredi 31 août 2016

Burkonneries & Foulardises

Alors la France a reculé sur l'interdiction de porter le burkini sur les plages publiques.

Et ici, la CAQ de Legault parle de placer le sujet du burkini au "test des valeurs" de son prochain programme.

Dites-moi sérieusement, pour une femme déjà soumise au code vestimentaire imposé par des hommes qui les réduisent à presque rien, c'est quoi les options pour ces pauvres femmes quand il fait chaud à en mourir?

L'autre option, c'est de se baigner toute habillée ou de ne pas se baigner du tout. Toute habillée, elles deviendraient lourdes et de toute manière, on leur interdirait de le faire comme on le fait avec tout ceux et celles qui se baignent avec un tissu qui serait autre que le tissu de maillot de bain, expressément conçu pour que le chlore travaille efficacement là où il le devrait.

D'ailleurs, le burkini est conçu de ce tissu, voilà pourquoi il serait interdit, ici, de l'interdire. À moins d'en faire un maillot dont les seins et le sexe ne seraient plus cachés, ce qui relèverait maintenant de la grossière indécence, (et encore là, probablement pas partout).

Vouloir interdire le burkini? Pourquoi? Les opprimer davantage? C'est la seule option pour ses femmes terriblement tenues en laisse! Au nom de la provocation visuelle qu'offre le costume, somme toute, assez grotesque, si vous n'êtes pas un homme-grenouille sans ses tubes et ses palmes? Mais il s'agit de la plus mauvaise bataille choisie, mes amis. Si le manque de peau le burkini vous agresse, pourquoi ne pas attaquer d'abord le foulard? Elle est là la première micro-agression.

Elle est là la vraie bataille.

Et que fait la GRC dans la même semaine?
Elle accepte le port du foulard islamique pour ses policières .

(...)

Après s'être commis auprès des sikh et de leurs turbans favorablement en 1990, maintenant , ils acceptent le foulard islamique.

La police de Toronto l'a aussi fait. Celle d'Edmonton aussi. Celle de Londres aussi. De St-Paul au Minnesota, de la Norvège, l'Écosse et la Suède.

Aaaaaah! ces parfaits Suèdois blonds...

Et capsule vide  Justin Trudeau de sauter sur la coquille de la multidiversité et de devenir le poster-boy des islamistes radicaux du monde entier.

Il fallait donc absolument suivre l'exemple des forces de l'ordre dans tous ces endroits?
Embrasser leur absence de neutralité affichée?

Entre vous et moi, ça ne fait pas de sens.

La religion devrait être la chose la plus privée sur terre. Je ne le dirais jamais assez. C'est quelque chose que l'on vit entre soi et son Dieu. C'est tout. C'est une voie spirituelle personnelle qui ne devrait avoir AUCUNE tentacules.

La religion n'est pas une plante grimpante. C'est même une mauvaise herbe.

Le burkini est condamné par les salafistes parce que trop provocateur

La France interdisait le burkini parce qu'aussi trop provocateur.

Trop provocateur pour les salafistes car il démontre une certaine volonté féminine de se dévêtir ou de se vêtir autrement que les salafistes le voudraient et moule les formes féminines, ce qui est jugé trop suggestif; Trop provocateur pour les occidentaux, parce qu'un autre rappel que ces femmes n'ont pratiquement aucun droit commun. Incluant le droit d'exister comme elles l'entendent en public.

C'est dire à quel point nous sommes loin des mêmes lectures avec ces gens.

Le foulard est une laisse pour les femmes prisonnières de l'Islam.
Le burkini est une bouée de sauvetage pour les mêmes femmes.
Temporaire, probablement. Mais une bouée quand même quand il fait autour de 36 degrés avec le facteur humidex.

Vous ne vous attendriez quand même pas à ce qu'elles fassent du monokini et portent un thong?

C'est un débat sur la place que doit occuper la religion en société que l'on doit faire, dont le port du burkini devrait être le tremplin.

Ce débat, on l'a fait. La religion doit rester dans le placard. Partout. Dans les mausolées, les mosquées et les églises. L'État est neutre.

Sauf dans la police, apparemment.

Le foulard est un peu comme le fusil aux États-Unis. On le sait partout, mais promenez vous en ville avec votre fusil et tout le monde changera de comportement.

Le burkini exacerbe cette sensation que ces pauvres femmes sont muselées comme des chiens.

Visez le foulard, le voile, le niqab, la burqa.
On trouvera le burkini sur le chemin.
Mais pour le moment, laissez-les se baigner!

Si ces femmes le veulent bien.

L'idée c'est qu'ici, elles soient libres. Là-bas, ils décideront bien comme ils l'entendent.

"Ils" n'incluant pas nécessairement les hommes, mais ça, chez eux, on a peu de portée là-dessus.

Mais ici, vous êtes libres.

C'est le message que l'on se doit de leur envoyer.

Ne sommes nous pas nettement plus nombreux à leur montrer des yeux que nous ne sommes pas comme eux?
Et on pourra toujours les plaindre à nos enfants quand ceux-ci nous demanderont pourquoi la madame est comme ça?

On pourra leur parler d'injustice et d'éducation.

Content de voir que l'ONU y est vu sensiblement la même chose que moi.
Déçu de nous lire parfois.

mardi 30 août 2016

Mulholland Drive

Le film avait désorienté les spectateurs mais tellement plu aux critiques.

Le Cinema, à l'aurée du 21ème siècle, vivait quelque chose comme une crise existentielle. La télévision des Sopranos, Sex in the City, Six Feet Under et autres fameuses séries télés venait sérieusement le concurrencer. Aujourd'hui, les Don Draper, Jon Snow, Rick Grimes et autres Walter White ont bel et bien gagné la bataille et les films sont laissés aux amateurs de super héros ou de reprises.

Si la télévision n'est plus une forme d'art mineure, qu'en est-il vraiment maintenant du Cinéma?

Voilà pourquoi ce n'est peut-être pas une coïncidence que d'y retrouver un produit croisé entre la télé et le cinéma comme Mulholland Drive, voté comme meilleur film des 16 dernières années, par le BBC Critics' Poll. Le meilleur film du siècle jusqu'à maintenant. Le film avait pris racine dans un pilote pour une série télé qui avait été refusé, avant d'être retravaillé en long métrage.

Les problèmes avec la télé de Lynch, exposé à mêmes les images de Mulholland Drive, sont même un commentaire des machinations hollywoodiennes auquel Lynch a dû faire face,

Le film a pris naissance pendant le tournage de la série télé Twin Peaks. Lynch avait fait un pitch à ABC pour une série télé dès 1998, et la station lui avait donné le feu vert pour un pilote qui referait le coup du succès surprise de Twin Peaks. Mais la station est restée sur sa faim. À la livraison, Lynch offrait un épisode 37 minutes trop long, à la narration jugée confuse et contenant un gros plan d'excréments de chien. Le rejet d'ABC est alors devenu le projet du film au budget alors doublé.

L'une des multiples pistes narratives nous présente un homme difforme (acteur que l'on sait de petite taille) à la drôle de tête en chaise roulante, contrôlant Holywood de son bureau sombre et lugubre. Une autre piste nous montre un réalisateur à qui on impose une actrice dont il ne veut pas.

Infusant à la fois des commentaires pessimistes sur le milieu, tout en tournant des images séduisantes, Lynch créait un paquet cadeau fort séduisant pour les critiques. Ils pouvaient alors se tremper dans une sorte de rêve ambient tout en s'engageant dans un effort critique intellectuel sur les réalités hollywoodiennes.

Le derrière d'une carte de la St-Valentin pour Tinsel Town.

Le plus près que le film nous offre d'un personnage principal est celui de Betty (joué par la blonde Naomi Watts), une optimiste actrice, un brin naïve, se cherchant du travail à L.A. Elle fait toutefois la rencontre de la brune "Rita" (Incarnée par Laura Harring), une femme se relevant d'un accident de limousine sur Mulholland Drive et qui en restera amnésique. Rita n'est pas son vrai nom, mais comme elle ne s'en rappelle pas, en voyant une affiche du film Gilda mettant en vedette Rita Haywort en 1946, elle lui subtilise son prénom quand Betty le lui demande. La quête de Betty pour un rôle à Hollywood se déroule au travers de plusieurs vignettes, dont certaines ne durent que deux ou trois scènes.

Si Citizen Kane a été voté à maintes reprises comme le meilleur film du 20ème siècle (et de tous les temps), c'est parce que le film d'Orson Welles est un cours de cinéma pour les années à venir. Une leçon d'innovation sur les prises de vue, la mise en scène, le cadrage, le travelling, l'éclairage, la narration et les possibilités techniques. Le film de Lynch nous montre pour sa part toutes les possibilités conceptuelles et thématique et nous fait aussi la démonstration que les possibilités sont infinies.

Les thèmes de Lynch sont éclatés et tout ce qu'il y a de moins conventionnel. Une oreille dans le gazon d'une banlieue. Un homme au bar qui parle avec une voix de gazou et à l'envers, sans explication. Une femme au visage bouffi sortant du calorifère. Les rêves se matérialisent chez Lynch. Les bulles de pensées, un peu folles, prennent vie. Là où le film d'Orson Welles offrait indice de surréalisme avant d'y aller avec un peu de narration traditionnelle, Lynch maintient l'atmosphère surréaliste à un tel point que comme spectateur, on se sent sur un fil pendant deux heures.

Excitant.

C'est aussi ce qui a confondu la plupart des gens en 2001. Un célèbre critique disait du film "Il ne s'y trouve aucune explication et peut-être pas même un mystère".

On y trouve un clin d'oeil aux enregistrements de chansons des années 60, qui est à la fois kitch et sinistre. Le film est sans aucun doute exigeant pour l'amateur de film moyen. Des débuts de scène (2 hommes dans un bureau, dont l'un est un tueur à gage, 2 hommes dans un Diner: un patient et son psy, la femme d'un réalisateur, agressive et trompeuse) nous promettent beaucoup, mais sont aussitôt avortées comme si c'était des tumeurs cancéreuses. Vers la moitié du film, Betty semble se réveiller d'un rêve et devient sans explication, la taciturne actrice ratée Diane. Même traits, différent personnage. Elle s'est réinventée? Nous sommes projeté dans le futur? La ligne du temps est cubiste.

De petites scènes se plaquent dans notre mémoire de manière formidable. Donnant au film texture de mosaïque. La scène du club Silencio est fantastique.

Un exercice des sens autoréflexif soulevant le chapeau du film pour nous y montrer la mécanique du film que nous sommes en train de regarder.
Dans la scène, un maître de cérémonie nous dit en espagnol (il parle même toutes les langues) qu'il n'y a pas de band (musical) mais qu'on l'entendra. Il nous présente même un joueur de trompette faisant semblant de jouer. Voulant ainsi annoncer que tous les sons entendus sur la chanson qui sera chantée, seront préenregistrés, Ils semblent vrais, mais il s'agit d'une illusion. Nous sommes ensuite servie d'une très sentie interprétation de Crying de Roy Orbison en espagnol par Rebekah Del Rio, qui s'effondrera d'intensité et en mourra en fin de chanson, puis trainée hors de vue.  L'effet est troublant pour les personnages qui sont dans la même position que nous, spectateurs. Une trompette apparaît en suspension ("il n'y a pas de band") mais nous ne l'entendons pas.

La magie des rêves, la magie des films côte à côte. Le rappel de la manipulation des sens. L'illusion.

Mulholland Drive a repris, là où Citizen Kane avait laissé.

Dans la neige de la boule magique qui tombait au sol sur les mots "rosebud".
Dans les flammes qui brûlaient le morceau de bois sur lequel était inscrit "rosebud".

Dans la magie des films.

Le film a été dédié en 2001 à l'actrice et assistante personnelle Jennyfer Syme qui venait tout juste de se tuer, intoxiquée au volant, en revenant d'un party chez Marilyn Manson sur Cahuenga Boulevard en Californie. Syme avait été actrice pour Lynch dans Lost Highway, son film précédent.

Étrangement, la première scène de Laura Harring évoque presque ce même moment...

Mais Lynch et l'étrange ont toujours fait bonne paire.

Ce film est toujours un de mes plus intéressant voyage,

 



lundi 29 août 2016

Homards à Ahuntsic (en Fugues)

Par le biais d'amis, on a obtenu mercredi dernier des billets pour aller assister à un concert de musique classique dans une église.

Je suis assez peu connaisseur en musique classique, mais déjà plus que l'amoureuse. Je connais quelques noms. Je peux dire que j'ai un (faible) penchant pour le baroque et les Allemands. Wagner, Bach (la famille élargie), Beethoven. J'allais être servi ce soir-là, sur trois auteurs on allait me présenter deux Allemands: Brahms et Bach.

"PFF! De quoi tu parles, Pa?"
Mais nous y allions moins pour la musique que pour le changement d'air. Au sens propre comme au sens figuré. Je ne sais pas si c'est la vie qui s'est accélérée ou si j'étais tout simplement surhumain il y a trois semaines, mais je n'ai jamais été aussi occupé que depuis que je ne travaille plus de nuit. Avec les doubles rentrées scolaires, au CEGEP pour Monkee et en secondaire II pour Punkee, j'ai beaucoup fait de taxi. En brûlant du pétrole ainsi j'ai aussi brûlé beaucoup de temps. Et je ne me rappelais plus comment on était plus ou moins organisé à 13 et 17 ans. Mes enfants me l'ont rappelé et j'en ai beaucoup fait les frais. Un exemple? retourner sur le lieu scolaire deux heures plus tard afin de récupérer le linge sportif de Monkee qui ne savait pas où se trouvait sa case et qui n'arrivait pas à joindre son partenaire de case, un jour trop tard.

Bref, le soir du spectacle, l'amoureuse et moi nous sommes rendus dans un coin de Montréal assez joli parce que caché du chaos associé au secteur. L'église était vieille de 280 ans, ce qui lui donnait inévitablement un cachet particulier. Nous sommes arrivés assez tard, mais la nuit était si chaude et belle, la marche, que le stationnement éloigné a obligé, n'en était que plus agréable. Dans l'église, nous nous sommes étonnés de trouver deux places sur la rive gauche juste assez bien placées derrière deux têtes de petites dames pour que l'on voit bien. On a aussi compris que de toute l'église, cet endroit était le seul dont les fenêtres ne s'ouvraient pas et il n'y avait aucun système d'aération. De là, probablement, la disponibilité des places.

L'endroit était majoritairement peuplé de têtes grises. Très majoritairement. Sur le boulevard où se tient cette église, existe facilement une dizaine de foyer de personnes âgées. Des gens qui, souvent, portent un véritable amour pour la musique classique. Nous étions prêts à être séduits. Les deux dames (âgées) devant en était aussi à leur premier concert classique, je l'ai compris en les entendant parler entre elles.

Dès le départ, j'ai été conquis. un organiste, (Marc-André Doran)travaillant avec Alain Lefèvre, entre autre chose, nous as joué les préludes de chorales Opus 122, après nous avoir habilement servi la petite histoire autour du morceau et de l'auteur (Brahms).

Toutefois, il faisait une chaleur tout ce qu'il y a des plus grotesques. Un vrai four. j'étais content d'avoir pris un programme pour chacun de nous deux afin que l'on puisse tous les deux s'en faire des auvents improvisés. C'était tout simplement suffocant.

Quand est apparu le quintette pour interpréter encore Brahms, mais cette fois pour clarinette et cordes Opus 115, j'étais maintenant perdu. L'eau me perlait sur les temps comme si je fondais sur place. J'étais en chemise et j'ai dû rouler mes manches car je mouillais de partout. Je me ventilais absolument sans arrêt en déplaçant lentement ma tête vis à vis l'auvent que je me faisais du programme, lentement comme l'aurait fait la tête d'un ventilateur balayant de gauche à droite. Mes deux oreilles étaient chaudes comme si le soleil plombait dessus et il glissait de longues gouttes dans mon dos. J'étais si déconcentré par des frayeurs d'évanouissements, (trois aînés ont d'ailleurs dû quitter), que j'envoyais à mes enfants par texto l'ordre de se baigner dans la piscine pendant que l'on carbonisait ici. J'ai jeté un oeil vitreux à l'amoureuse qui était rouge comme un homard. En revanche, elle était en petite robe d'été et les épaules dégagées. Elle souffrait moins que moi et se moquait bien de ma condition.

À la pause, la marche dehors était nettement nécessaire, ne serais-ce que pour éponger nos visages et essorer nos chemises.

Au retour Bach à l'orgue de Doran m'a reconquis. L'amoureuse a préféré le quintette à cordes. Pendant Bach, interprété par Doran, j'en oubliais presque que je cuisais dans une marmite à homard. Sans m'en rendre compte j'avais complètement déboutonné ma chemise. L'amoureuse m'a dit: "on dirait que tu sors d'un match de hockey que tu aurais joué..."

Doran (et Bach) me réconciliaient avec le moment.

Le programme se terminait par Schubert en quintette. On y avait lu un seul titre, Nous étions relativement contents de deviner que le concert se terminerait vers 22h10. Pas parce que la musique ne nous plaisait pas, mais cette fuyante gouttière qui se déversait de mon crâne à mon nez, de ma temps à mon oreille, de mon torse à mon pubis...Non, c'était trop, nous aurions été dans un sauna qu'il n'aurait pas fait plus chaud. Après le premier mouvement, les gens ont applaudi, mais il y avait un second mouvement...suivi d'un troisième, dans lequel, plusieurs personnes en ont profité pour se pousser le plus discrètement possible afin d'éviter de s'évanouir d'un coup de chaleur. Quelqu'un a même applaudi trop vite dans un silence du mouvement, entraînant tout le monde dans les applaudissements, ce qui a créé un certain inconfort. Il y a eu un 4ème mouvement. Une femme s'est évanoui et on l'a traînée dehors pour la ranimer. Il y a eu une légère commotion derrière, mais le quintette a été inébranlable et a tenu la note parfaite. La dame était hors de danger. Puis au cinquième mouvement, un cri...tout juste devant moi, une des deux dames me regardait en criant comme si j'étais soudainement nu.

CHRIST J'ÉTAIS  BIEN NU!!!!!!!!!!!!
Je m'étais entièrement déshabillé par réflexe vital.

Il faisait si chaud que je n'en pouvais plus, j'étais en mode survie et je n'ai que 44 ans. Comment faisaient toutes ses vieilles gens? Étaient-ils tous morts?

On a fugué par la force des choses, de peur d'être accusés de grossière indécence.

Je n'ai pas osé dire à la dame qui criait :
"Vous n'étiez pas prête à être séduite vous aussi pourtant?".

J'ai eu le temps de mettre mes souliers mais pas le reste. L'amoureuse a tenté de me couvrir, mais ce faisant, c'était elle qui était maintenant nue et quelques hommes ont trouvé tout ça intéressant. Le ciel nous as écouté, une fine pluie est venu nous rafraîchir les sens.

Nous avons quitté au début du 5ème mouvement, en insultant pas nos amis, nous le souhaitons.

On les appelle pour s'excuser depuis, mais une voix de fausset nous dit que nous faisons erreur de numéro.

...pourtant dans mon carnet de # de téléphone, il me semble bien que..

dimanche 28 août 2016

Petits Pathétismes

En 3 boomers saveurs.

J'ai passé 17 ans à Québec. De mes 2 à 19 ans. Vers mes 12 ans, je savais que je n'y logerais pas, adulte. Cette ville était bâtie, opérée, pensée pour la génération de mes parents. Et Québec était trop "petit". Dans sa tête surtout. Fallait entendre l'intérêt accordé aux arbitres quand les clubs de la LNH s'arrêtaient au Colisée pour y affronter les Nordiques. Et Marcel Aubut...ben vous savez maintenant pour Marcel Aubut.
Fallait aussi voir cette crainte démesurée de la langue anglaise. Que l'on soit d'accord ou non, l'esprit de clocher y est présent. Québec est en guerre contre Montréal qui ne le sait même pas.

Petit, petit, je vous dis.

Encore aujourd'hui, quand on fait le trajet Montréal-Québec, on ne peut pas se tromper en syntonisant la radio. On sait que nous sommes dans le 418 simplement par le ton de l'animateur/animatrice. Un brin d'amateurisme s'immisce dans nos oreilles.

Regis Labeaume incarne à lui seul pas mal tout ce que je n'aime pas de Québec.

Le maire disait qu'il voulait faire de la ville un endroit que les jeunes, comme moi en 1991, comme les enfants mêmes de Labeaume beaucoup plus tard, ne fuiraient pas en se disant justement: "cette ville n'est pas faite pour moi".

Regis a revitalisé beaucoup la ville de Québec. Dans son architecture, entre autre choses. Il a aussi affiché et s'est entouré de beaucoup de ridicule. Sa personnalité, en soit, est bien souvent affreusement risible.  

Quand il a engagé Clotaire Rapaille afin qu'il trace la personnalité de la ville de Québec, et que celui-ci a déterminé que la ville était doté d'un complexe d'infériorité (petitesse, encore), Labeaume, n'a pas aimé les conclusions et a désavoué l'ensemble de l'expérience. Il s'est révélé que M. Rapaille était finalement une canaille, qui trichait son CV, un imposteur, un "con artist" dirait les "méchants" anglais.

Mais en somme, Rapaille, un Français d'origine, confirmait des choses que Labeaume ne voulait pas entendre.

La semaine dernière, Celine Dion donnait un spectacle à Québec. Les habitants de Québec sont une clientèle idéale pour Celine. Si le spectacle a été grandement apprécié, l'après spectacle a été un véritable gong show. Les taxis ont manqué. Il fallait attendre jusqu'à 45 minutes pour en avoir un. Les taxis se défendent en disant que des voies réservées leur sont attribuées, mais que celles-ci étaient elles-même bouchées par des voitures de police. Que ça leur prenait eux-mêmes jusqu'à 30 minutes pour sortir du stationnement du Colisée parce que les artères réservées étaient bloquées. Il devenait nettement plus payant pour eux, une fois sortis, d'aller en ville se chercher de meilleures runs.

Petit, petit, petit.

Je ne sais trop si c'est mon imagination qui me joue des tours, mais il me semble avoir vu à la télé Regis jouant au coordanateur de route, fort agité, entre les voitures, le soir même. Si ce ne s'est pas passé, dites-vous que ça aurait pu. Il en est le genre. À se planter au coeur de la tempêtes pour tenter d'en contrôler les vents.

Ça peut parfois être une qualité. Ça peut aussi être grotesque.

Mais ça confirme encore qu'une foule de plus de 20 000 personnes pour aller y avoir de nouveaux Nordiques serait peut-être aussi trop gros pour la ville de Québec. Et c'est ça qui choque Regis.
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J'ai eu comme enseignant Serge Losique. Si vous ne supportez pas sa fille Anne-Marie, vous ne supporteriez pas plus son père.

Homme de petite taille, il semble toujours en train de vouloir se faire pousser le menton. Il incarne assez bien le mépris. Oh! il est passionné de cinéma, il n'en fait aucun doute, mais est-ce un joueur d'équipe? Assez peu. Il entrait en classe, nous offrait un monologue sur le film qu'il allait nous présenter, nous le présentait en quittant la classe, revenait deux heures plus tard, nous donnait ses impressions sur le film et n'échangeait jamais avec les élèves, Il retombait en monologue et quittait. Méprisant jusqu'au bout des doigts.
J'ai aussi été journaliste accrédité au Festival des Films du Monde. Chaque fois, Losique y était plus méprisant que l'année d'avant. Se plaçant au même niveau que toutes les stars qui osaient se présenter au FFM. Il était toujours difficile de l'aimer. D'une patience nulle comme si tout le monde autour brisait le monde idéal qu'il avait en tête en tout temps.

Losique a été formidable pour le cinéma du Monde, à Montréal. Mais comme homme, c'est une véritable ordure à la maturité extrêmement douteuse. Dans les films caricaturaux où on y dépeint des petits dictateurs, on y trouve beaucoup des traits de personnalité de Serge Losique.

Plusieurs de mes amis ont travaillé au FFM et je dirais que 8 sur 10 n'ont jamais été payé.
Ou ont été payé moins que ce qui avait été promis.
Mardi dernier, 90% des employés du FFM ont choisi, deux jours avant la première du FFM, de quitter leur job en guise de révolte contre le petit dictateur. Le lendemain, Daniel Seguin (un ancien de mes patrons aussi) de Cineplex Odeon a confirmé que sa compagnie ne ferait pas affaire avec le FFM, privant ainsi celui-ci de la plupart de ses écrans de diffusion.

Losique a eu la bonne idée d'acheter le Cinéma Impérial il y a quelques années, et comme l'endroit est à lui, il y a présenté sa première jeudi. Le vieil homme attendant la limousine au coin de la rue pour arriver avec un panache qu'il n'a plus du tout sur le tapis rouge qu'il allait fouler plus loin.

Il a présenté au micro son jury qui ne comprenait que Claude Gagnon. Un ami du FFM. Tous les autres, des pointures internationales comme Lee Tamahori de la Nouvelle-Zélande, brillaient par leur absence. La désorganisation semble totale. Les horaires de projection sont improvisés au jour le jour et plusieurs ont été tout simplement annulées.

Le FFM est un vaisseau fantôme et Serge Losique est le colonel Walter Kurtz qui le pilote.
(le bâteau coule peut-être encore,étant à l'extérieur, ceci est écrit vendredi matin, le 26)
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Gaetant Barrette a commis l'irréparable la semaine dernière. Il a, en somme, utilisé le discours du "Si la fille a été violée, c'est parce qu'elle l'avait cherché".

En disant "C'est la société, quand on brasse trop les choses, des fois, des choses comme ça peuvent se produire. De plusieurs manières, nous devons nous assurer que nos arguments et nos discours sont mesurés" en parlant de la tentative de carnage et du meurtre de M.Blanchette le soir de la victoire de la première femme Première Ministre au Québec, il a aussitôt suggéré que Madame Marois avait cherché à se faire tirer dessus.

Que tous ceux qui parlent d'indépendance, sont dangereux avec leur rêve.

Il s'est excusé (d'être un idiot?) le lendemain ou le jour même, mais je ne crois pas qu'il l'ai fait en anglais. Là où les déclarations ont été faites.

D'ailleurs aucune vague chez les Canado-anglo. Bouffe-séparatiss as usual.

Barrette devrait se recycler à faire de la radio à Québec.
Avec Normandeau, Arthur et Drainville.

Une fiente morale comme Barrette, c'est rare.
Il est indigne d'un quelconque ministère.
Sinon d'être le Ministre de l'abrutissement sévère.