lundi 18 mai 2015

Quand Kim Capote

Le 30 avril dernier, l'impitoyable Kim Jong-Un a fait exécuter son ministre de la défense, Hyon Yong-chol.

On dit qu'un vétéran militaire a aussi été tué. Cette nouvelle fait suite aux 15 militaires, tous des vétérans, qui avaient aussi été éliminés par Jong-Un, il y a quelques semaines.

Kim fait le ménage.

Quand je dis "a fait exécuter" je veux dire il a exterminé, anéanti, PULVÉRISÉ, le pauvre Hyon Yong-chol qui avait commis le crime de s'assoupir pendant un rassemblement récent de déploiement militaire. Il avait aussi oublié de relayer certaines directives et Kim a jugé que ça démontrait un signe de faiblesse suffisant pour faire exploser le vieil homme.

Car il n'a pas été fusillé ou forcé à boire un poison. Il a été tué d'un coup de canon anti-aérien.
Je répète: Tué d'un coup de canon anti-aérien.

Vous savez à quoi ça sert des canons anti-aérien, n'est-ce pas?
À FAIRE TOMBER LES AVIONS!

On en sait peu sur Hyon Yong-chol car la Corée du Nord contrôle généralement à peu près tout sur son propre peuple, mais d'après ce que l'on sait, il n'était ministre de la défense que depuis 5 ans. On sait aussi, d'après les photos de l'homme sacrifié, qu'il devait avoir près de 70 ans, peut-être plus.

Vous imaginez une machine équipée pour faire exploser des bolides de plusieurs tonnes viser cette fois un homme de moins de 200 livres à la peau molle?

Ça devait être exactement comme quand on fait fumer une grenouille. PWAFF! 
On dit qu'il y avait une centaine de spectateurs à cette compote d'humain, mais on ne précise pas si ces spectateurs ont reçu des entrailles du défunt dans les premières rangées.

On sait aussi que les autres militaires délestés de leur vie avaient remis en question des décisions du potiron leader. Si en plus de tomber de fatigue, le pauvre Yong-chol avait aussi montré un semblant de désaccord face à une décision du patibulaire Jong-Un, il vivait sur du temps emprunté, c'est certain.
Yong-chol est aussi aperçu sur des images de 2011 comme le leader des funérailles du père de Jong-Un. Son influence devait donc être assez grande. Trop grande pour le #1 Nord-Coréen.

Ces démonstrations vindicatives publiques veulent démontrer de la puissance et de l'autorité, mais démontrent au contraire tout à fait le contraire: de la paranoïa, de l'insécurité et trahissent un certain désarroi.

Kim Jong-Un n'en est pas à une purge près. En décembre 2013, son oncle, qui avait déjà été le deuxième homme le plus puissant (après le père de Kim Jong-Un, Kim Jong-Ill), a été arrêté et aussitôt effacé du monde des vivants.

Accusé de corruption et de haute trahison par Kim Jong-Un.

Tuer brutalement en public comme ça symbolise l'idée de la collectivité jugée plus importante que l'individualité en Corée du Nord. Il s'agit de contrôle des idées autant que de gestion caractérielle.

Il faut bon vivre en Amérique.  





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