vendredi 12 mars 2010
An Education
Je verse dans la musique classique par les temps qui courent.
Je verse dans l'alcool depuis toujours.
Je deviens Bukowski/Chinaski peu à peu.
Beethoven, Bach et sa descendance, Crown Royale, Boréale de toutes les couleurs.
J'ai donc mis l'oeil sur le film An Education qui met en vedette une jeune étudiante, joueuse de violoncelle, dans le Londres de 1961.
À 1:32 secondes j'étais conquis. Comme dans un roman les premières lignes doivent nous intriguer sur-le-champs, un film doit nous captiver dès les premiers instants. Inspiré des mémoires de Lynn Barber, le film de Lone Sherfig est un fort intéressant divertissement de fin d'après-midi.
Comme un Thé tchai.
Zavez déjà goûté à un thé tchai?
Goûtez le thé tchai.
Nick Hornby, agréable scénariste de High Fidelity, signe ici un scénario tout en candeur et en contrechats. Carey Mulligan (22 ans) joue une jeune fille de 16ans fort crédible et lumineuse. Le trop rare Alfred Molina a la chance de resplendir dans le rôle de son père. Peter Sarsgaard joue le nébuleux gentlemen adulte trop intéressé par la jeune vierge. Un vendredi matin hors des bancs d'écoles avec son ainé admirateur ouvrira tout un monde à la jeune fille dont la vie passera du classique au bebop du jazz en multipliant les imprudences. "I always think that I am going to my own funeral when I listen to classical music" dit l'un des membres de son nouvel entourage. Entourage qui à son tour découvre Juliette Greco.
Moi qui suit séduit par les accents, voilà que la pétillante Mulligan récite au moins une dizaine de lignes en français. Dont une chanson de Greco qu'elle chante par-dessus le magnétophone.
Frissons.
Passant de l'émancipation encore nouvelle chez jeune femme Londonienne en général à des gestes légèrement hors-la-loi, l'adolescente découvre que l'école de la vie est beaucoup plus passionnante que l'école classique. Avant de virer Beatles ou Rolling Stones, elle découvrira que sa révolution intime n'a pas que du bon.
" I feel old but I don't feel wise" dira-t-elle en fin de parcours à quelqu'un qui l'accusait des deux.
Et pourtant on voudrait serrer sa petite bouille dans nos mains.
Cet agréable 95 minutes n'annonce que du bon pour Mulligan, la réalisatrice Lone Sherfig (qui commence fort mais qui semble manquer de vision dans la dernière demie-heure) et pour les films à petits budgets en général.
Du bon thé tchai at tea time.
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