Nous nageons en solides contradtictions. Le jeu n'est pas toujours maladif. Mais il peut facilement l'être. Je pense très sérieusement qu'un jour, les annonces de paris sportifs, qui sont tout simplement PARTOUT, dans les évènements sportifs de nos jours et dominent le marché des annonceurs avec les concessionnaires autos, seront bannis comme le sont les publicités sur la cigarette et la bière.
C'est d'ailleurs un parallèle assez identique à faire. La consommation de bière n'est pas toujours malsaine. Elle l'est si excessive. Et pourtant, on s'interdit de nos jours de faire toute forme de publicité télé sur la bière. Après des années à, justement, dominer les annonceurs commerciaux de matchs sportifs. La famille Molson est propriétaire des Canadiens de Montréal dans la LNH. Les Rockies du Colorado, au baseball de la MLB, jouent au Coors Field Stadium de Denver leurs matchs locaux. Après avoir été longtemps le Miller Park Stadium de Milwaukee, toujours dans la MLB, on a changé le nom pour l'American Family Field. Mais le club s'appelle bien les Brewers, c'est à dire, les brasseurs, de bières, de toutes sortes. Ce que la ville de Milwaukee est reconnue de pouvoir livrer aux intéressés et touristes. Avant un match de football de la NFL, c'est une tradition de faire un "tailgate" où on cuit des hots dogs et autres aliments sur des BBQ maisons dans les stationnements de stades ou ailleurs et de prendre de la bière parfois dès 11h le matin.La bière, même si non annoncée à la télé, est PARTOUT en sports. (et inabordable).Comment expliquer que les annonces de bières sont interdites au pays sous risque de stimuler les excès mais que les publicités de sites de paris sportifs, de jeux de hasard, Loto-Québec, ne soient pas dans la même catégorie ? Et aussi interdites ?
L'arrivée des nouvelles technologies de jeu comme le poker en ligne et les paris sportifs a fait ressortir l'importance d'une surveillance accrue des possibilités de déraisonnabilités.Lundi, avec la plus grande des ironies, on annonçait la "tempête parfaite" pour faire construire un hôtel tout près du Casino de Montréal, sur le site, même, et ainsi donner la chance aux malades d'être plus près du poison. J'y vais fort un peu ? Pas vraiment. Des hôtels, il y en a des tonnes à Montréal et sur la rive-sud. Ce n'est vraiment pas ça qui manque. Le porte parole de Loto-Québec disait qu'ailleurs, à Charlevoix entre autre, et Gatineau, des hôtels sont sur le site et ce n'était qu'une question de temps pour que Montréal ne fasse de même.
Vrai, mais l'offre hotelière n'est pas aussi vibrante et massive à Gatineau ou Charlevoix comme elle l'est à Montréal. On choisit de garder ses potentiels malades, en laboratoire accessible. Il est certain que dans la formation des employés du futur hôtel, il y aura un suivi sur les clients voulant crédit, ce que les employés du Casino ont déjà dans leur formation avant d'y travailler. Comment faire face à ceux et celles qui n'ont plus les moyens de payer et tentent de négocier crédit. C'est dans la formation des employés du Casino.Une tempête s'annonce, oui. À 200 millions.
Cet hôtel, qui sera bâti à ce coût (ce que Loto-Québec pourrait payer tout seul en prenant l'argent dans sa poche de Jeans arrière) aura la même vocation qu'une piquerie contrôlée. Il y a des appartements au dessus de certaines succursales de la SAQ. Ça ne fait pour autant des alcooliques en puissance.Mais j'ai quand même l'impression qu'un peu comme les compagnies de construction qui font nos routes de manière assez peu appliquée afin de s'assurer à avoir à le refaire l'an prochain ou l'autre année d'après dans une subtile obsolescence programmée, pour se garder occupées en affaire (non ils ne seront pas limogés, ils sont Italiens), Loto-Québec est le loup offrant un gite au poulailler.
En fait, j'ai pas l'impression, je le vois.
Tout comme je vois les pushers de drogue qui tentent de stimuler le joueur en nous lors des diffusions de matchs sportifs.
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