Le titre de la chronique est tirée de 4 albums que j'ai tant écoutés dans ma vie que j'en connais toutes les notes, toutes les paroles, tous les accords, toutes les nuances, tous les sons, Enfin cette musique est désormais composante de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan.
The Idiot d'Iggy Pop.
Low de David Bowie.
The Unforgettable Fire de U2.
Musique, je t'aime.
JOHNNY CASH AT FOLSOM PRISON
Johnny Cash s'intéresse à la prison de Folsom pour la première fois en 1953, quand il est dans l'United States Air Force Security Services et que son bataillon visionne le film de fiction Inside The Walls of Folsom Prison, inspiré des vrais prisonniers de la prison Californienne. Ça inspire Cash à aussitôt écrire une chanson. Ce qui se trouvait alors à n'être que son second single lancé sur Sun Records. La chanson est devenue si populaire parmi les prisonniers que plusieurs se mettent à lui écrire et à réclamer qu'il viennent la jouer dans leur prison. En 1957, Cash se produira bien dans une prison, mais à Huntsville, au Texas. Il avait été plutôt satisfait du déroulement et de la réception des spectateurs, s'était promis d'un jour peut-être le faire.
Après avoir connu de giga succès avec I Walk The Line, Understand Your Man et surtout Ring of Fire, la popularité, au fur et à mesure que les années 60 progressent, la carrière de Cash décroisse suivant les abus de drogues et d'alcool qu'il consomme. Il passe un bonne partie de 1967 à se désintoxiquer. Fin 67, il a la ferme intention de donner un bon coup de barre positif dans sa carrière. Chez Columbia Records, les patrons changent aussi. Au lieu des traditionnels Don Law et Frank Jones qui avaient travaillés avec Cash sur ses derniers efforts, on lui colle Bob Johnston à la production, un têtu qui tient souvent tête aux bonzes des compagnie de disques, et favorise davantage les artistes et leurs créations. Il a travaillé avec Dylan depuis Highway 61 Revisited, Marty Robbins et Simon & Garfunkel.
Cash s'entend sur-le-champs avec lui et lui lance son projet de faire un spectacle dans une prison. Johnston appelle San Quentin State Prison et Folsom et c'est cette dernière qui leur répond en premier. On choisit début janvier 1968 pour deux spectacles le même jour. Cash & June Carter arrivent trois jours avant le grand jour et viennent les rejoindre son band, The Tennessee Three, Carl Perkins, The Slaters Brothers et le père de Johnny Cash. On pratiquera pendant 2 jours, ce qui n'était pas familier de leur part. On doit entre autre apprendre une chanson d'un des prisonniers, qui sera la dernière chanson jouée du spectacle, les deux fois. Le gouverneur de la Californie d'alors, Ronald Reagan, leur rend visite le 12 janvier.
Le 13, à 9h40, le premier spectacle aura lieu. On en livre un autre trois heures plus tard, des fois que les prises de sons et les performances soient meilleures. Ce ne sera pas le cas. On ne garde que deux morceaux de la deuxième représentation. Il ouvre avec la chanson que la plupart attendent parlant de leur prison et fait suivre par au moins trois autres chansons faisant référence aux prisons. Il chante le désespoir, les trains, quelques ballades, fait des duos avec June, ajoute trois nouveaux morceaux, fait une version de 7 minutes de The Legend of John Henry's Hammer. Terminant avec la chanson du prisonnier de Folsom Prison, Glen Sherley. Qui sera si inspiré qu'à sa sortie de prison, il deviendra chanteur country lui-même. On entend Cash le saluer dans la foule tout juste avant Orange Blossom Special.
L'album, sur lequel Columbia Pictures n'avait pas investi grand chose, préférant miser sur des artistes pop ou rock et non country, deviendra culte. Gagnera même deux Grammys en 1969.
Le film de 2005 de James Mangold, sur la vie de Johnny Cash, I Walk The Line, débute sur les moments précédents son entrée en scène à Folsom, c'est dire à quel point il s'agit d'un moment pivot dans la carrière de Cash.
Le succès sera tel qu'il refera la même chose à San Quentin, un an plus tard. Mais Folsom, un album que j'ai entendu toute ma jeunesse car mon père en était grand fan, reste un mythique moment pour Johnny Cash. La chanson Jackson m'est définitivement restée en tête toute ma vie grâce à mon père qui la faisait jouer tout le temps.
Dad qui est décédé aujourd'hui, il y a 14 ans.
Pour amateurs de musique country, folk, de country gospel, country-pop, cowboy, rockabilly, chansons de raconteurs.
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