Enfin pas tous, mais ceux qui présentent toujours le même narratif de la big city girl qui revient dans son village et qui tombe pour un veuf (jamais divorcé) qui lui fait découvrir l'amour et les vraies valeurs et qui la ramènera dans son village pour toujours. Là où au moins elle aura l'amour, mais l'ambition, l'indépendance, seront traitées comme des caprices à dompter.
Dans les films de Noël, elles ne le voient pas toutes, le souhaitent peut-être inconsciemment, les femmes sont parfaitement domptées. Leurs rêves de carriériste rabroués et on leur demande de revenir à laJe ne trouve rien de plus rétrograde pour la dignité féminine. Mais encore, je ne suis pas une femme. Et ça plait beaucoup (trop) aux femmes. Alors, bon. C'est un peu dans le vide mon coup de klaxon.
Un vrai film réaliste du genre nous montrerait une big city girl with the big city job and the big city boss, peut-être étant la boss elle-même, habillée en tailleur dans la neige poétique tombant sur le village avec ses valises, fraichement arrivée, brisant son talon aiguille et s'en plaignant. Arriverait sur le coup un homme viril, avec une tuque stylée ou une chevelure sexuelle, un manteau fashion, peut-être même un foulard, un veuf monoparental d'une fillette et propriétaire d'un chien qui le borde quand il fend du bois pour la caméra et qu'il tient en laisse avant de la tenir en laisse, elle; lui proposerait de l'aider peu importe ce dont elle aurait besoin. Elle serait charmée par cette simple attention. Lui donnerait son soulier de big city girl, au talon brisé. Il le regarderait quelques secondes avant de lever ses yeux de loups sur elle et de lui porter le coup fatal du talon brisé qu'il tient en main.On ne verrait rien mais on trouverait le corps de le jeune femme dans un boisé anciennement rustique devenu glauque quelques jours plus tard et on découvrirait aussi qu'il n'en serait pas à son premier coup du genre.J'exagère. Mais encore, bon. Tant qu'à être niais.
De plus, ces films sont une xième variation de la demoiselle en détresse qu'il faille sauver. Je ne doutes pas que plusieurs femmes sur terre soient en détresse mentale et sentimentale, le sentant peut-être plus fort durant le temps des fêtes, je ne veux pas minimiser leur désarroi. Mais on offre une autre variation du prince venant sauver sa princesse.
Le prince là... C'est le musicien mort. Y en a pas d'autres. Sinon William de Windsor, qui est pire encore. J'y reviendrai.
Je vous ai déjà parlé de ma vision des écoles unisexe ? Pendant 5 ans, souvent l'école secondaire, donc à l'âge formidable de toutes les découvertes sur le monde, sur les autres et sur soi, entre 12 et 17 ans, la fille qui ne fréquente que des filles au quotidien rêve son prince charmant. Et l'invente et l'imagine année après année à force de ne pas le fréquenter. Jusqu'à ce qu'elle découvre les imperfections de la vie adulte au CEGEP, à l'Université ou au travail, 5 ans d'interactions sociales avec les garçons trop tard sur tout ceux et celles qui ne sont pas allés dans des écoles unisexe et on entre alors dans le 89% du futur couple séparé. Désenchantée trop tard que le prince "n'existe pas". C'est un crime sociétaire bien semé. Une école strictement de garçons ? Pire encore car la violence physique pourrait s'y mêler dans le futur si madame ne respecte pas le fantasme adolescent. Les ajustements, ça se fait à deux. De l'enfance à nos jours où hommes et femmes se cotoient absolument partout. Le prince William et toutes celles qui en rêvent, par sa principauté fera de la femme une simple décoration et une porteuse de bébé. Une femme déconnectée du monde réel aussi. "privilégiée" diront certain(e)s, parlez en au fantôme de Lady Di. Et si vous ne connaissiez William qu'en photo...calisse...soyez honnêtes.Les films de Noël comme ceux narrés plus haut baignent dans cette même eau.
Le gars rural est fantasme, mais fantasme malsain. Penses toi pas grande fille capable de grandes choses, et reviens au village faire des bébés pour Johnny-le-veuf.
Ça reste rétrograde avec notre grande complicité.
Mais je sais aussi que les boyz, dans les tout aussi risibles films d'action, (Reacher anyone?) fantasment par 1000, les femmes qu'ils présentent sur grand écran.
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