Mais on est capable d'immensités. Comme le miracle francophone encerclé d'anglos que nous sommes.
Un 1-2 punch, dans les dernières années a beaucoup fait changer nos sociétés nord-américaines. Beaucoup beaucoup. Grandement. Issus des réseaux que je qualifiais de "prétendus" sociaux mais que je suis forcé d'admettre, le sont.
En 2011, Twitter n'avait que 2 ans. Personnellement, j'avais quitté Facebook depuis 3 ans. J'aimais très peu. Le seul avantage que j'y trouvais était d'y mettre des photos de voyages afin de ne pas raconter le même voyage 32 fois, mais encore. Je ne l'aurais pas raconté à mes centaines d'ami(e)s. Ça révélait trop et pouvait rendre jaloux, agacer. Je ne tenais pas à être si public. Quand Twitter est né, j'était le premier à y lever le nez, trouvant que c'était un faible concurrent à Facebook et chaque fois que j'en entendais parler, de Twitter, c'était pour les mauvaises raisons. Celles qui m'avaient faites quitter Facebook. Des gens s'était révélés trop eux-mêmes, donc parfois, spontanés et non réfléchis, révélaient une vraie nature ou avaient une bulle au cerveau et perdaient tout ce qu'ils avaient pour un gazouillis.En 2011, l'acteur Charlie Sheen faisait une psychose très publique contre ses producteurs de la série télé Two & Half Men qui mettaient fin à son émission télé. Sheen les traitait de Nazis, de fabricant de festival du vomi et, en adulte, il les invitait à se battre dans une cage devant public. Il multipliait les présences publiques et, bien qu'il disait qu'il était sobre et non intoxiqué, il montrait tous les signes du contraire dans ses interventions. Il faisait pitié à voir. C'était un train qui déraillait sur plusieurs jours.Quand il a commencé une tournée narcissique où il était assis dans un fauteuil et improvisait du rien sur scène, les billets se sont vendus en 18 minutes. Ce sera ce que ça sera. Du narcicisme pur jus. Il réussira, grâce à Twitter qui commentait massivement l'effondrement mental très public de Sheen et séparait les pour et les contre, à se gagner plus de 7 millions en commanditaires sur le fil. Il faisait moins pitié.
Twitter, vieux de 2 ans, je le répète avait trouvé son ton: La polarisation. Constante. Le coup d'éclat. L'existence par le coup de gong. Exposer un peu plus des accidents duquel on arrivait pas à retirer nos yeux, jour après jour. Fondant mentalement sous nos yeux ahuris, Sheen avait tout de même son lot de partisans sur les réseaux sociaux. Les anti-juifs, anti-homosexuels, les amateurs de pornographie (Charlie a eu au moins 2 amoureuses issues du milieu,). Les trolls gonflaient leurs ego. Se décomplexait un peu de laideur.
Twitter deviendrait l'outil principal de communication de plus vulgaire encore:l'homme d'affaires Donald Trump.L'olibrius Trump, 4 ans plus tard. se présentait comme candidat Républicain. Réseaux sociaux aidant. Facebook autant que Twitter, sa popularité sera gonflée. Par simple partisanerie, même si il allait réinventer l'acceptable du grossier, il serait choisi comme candidat présidentiel Républicain. En trois doses: Misogynie, envie de protéger les riches et les armes à feu et ignorance, il sera élu président contre Hillary Clinton.
4 années surréalistes. Contre tout attente, le parti que Goyette et moi inventions par absurdité au CEGEP allait avoir une sérieuse voix. Toujours très active.
Je suis rendu aux États-Unis en commencant par le Québec, mais quand les États-Unis toussent, le Canada attrape le rhume.Nos politiciens d'ici se sont tristement inspirés du populisme Trumpien et le parti Conservateur, qui menace gravement de prendre le pouvoir au pays, y communie pieusement. La partisanerie fait tache et le prénom de Justin Trudeau, dans plusieurs villes canadiennes est devenu Fuck. Dont ici, au Québec. La polarisation est aussi bien vivante.
Finalement, localement, notre parti au pouvoir a été voté par 4 Québécois sur 10. Mais avec la multiplication des partis, ils ont gagné quand même et assez facilement leurs dernières élections avec l'impression que tout le monde les voulait. 4/10, c'est pas tant. C'est donc assez normal qu'une majorité de la province ne soit pas souvent d'accord avec le gouvernement Legault. Il n'en a jamais voulu.Mais depuis quelques temps, la déconnexion avec le peuple semble plus large. En santé, on a perdu toute confiance avec les Libéraux et les ponts d'or de Gaetan Barrette avant la CAQ actuelle. On y pense plus tellement. Le cynisme a gagné. En éducation, Bernard Drainville y a été planté et comme le chien barbette qu'il est, ça s'agite dans le salon. Il ne fait pas beaucoup de bon, mais il n'a pas tout faux en souhaitant confronter les méthodes et surtout les sclérosant regroupements scolaires.
Là où le gouvernement promet errance est avec son "comité de sages" qu'il veut créer afin de débattre sur le niveau d'exposition de la divertisité sexuelle à l'école. Il a dit ne pas souhaiter de "polarisation".
Ouf! Et si elle y était déjà? Je ne crois pas que ce ce gouvernement comprend quoi que ce soit à la diversité sexuelle de 2023.
À la lumière des choix qu'a fait ce gouvernement depuis son accession au pouvoir, on a toutes les raisons de s'inquiéter de la "sagesse" promise. Ce parti a fait les choix du 40% des gens qui les voulaient.
Ce qui me rassure est qu'on entend beaucoup le 60% depuis quelques semaines. Particulièrement autour des transgenres. La grogne marmite avec intelligence. Devient visible et audible.Le 6/10. La moyenne. La probable vraie classe moyenne.
Mais avec la multiplication des partis je ne sais pas comment ça peut se traduire dans les votes.
On est peut-être pris longtemps avec ces gens d'affaires...Camouflées par les préjugés et l'ignorance, la peur nous porte à rejeter la possibilité d'acquérir de meilleures connaissances et nous empêche de mener des réflexions de manière rationnelle*.
Seuls ceux qui écoutent le bruit du présent peuvent prendre la décision juste.
J'espère qu'on parlera vraiment possiblités parmi les "sages".
* La sage Natasha Kanapé Fontaine, sera-t-elle du comité ?