Je viens de passer une semaine assez métaphysique.
Avec deux amis qui ont vibré très fort comme moi sur la formation Duran Duran quand nous avions entre 12 et 28 ans, l'un d'eux nous as lancé le défi de faire le suivi de leur production sur disque, dans l'ordre de parution, et de classer les chansons dans l'ordre de préférence de chacun. Plus le projet a avancé, plus nous avons expliqué nos choix. C'est la partie intéressante. Car chez chacun de nous, on sent encore la passion d'antan. Relativisée avec le temps. Voire intellectualisée. L'émotion rationalisée avec une certaine sagesse, mais aussi la simple passion juvénile. Qu'on sent 100% sincère chez chacun. Ça m'a replongé dans mes pulsions adolescentes.
De plus, en parallèle avec la lecture d'un penseur qui me plait beaucoup, j'ai lu Rob Sheffield me parlant de David Bowie. Duquel je n'ai vraiment plus rien à apprendre. Sinon comment les autres le reçoivent. Et c'est exactement ce que j'ai lu de Sheffield. Comment il a "encaissé" l'oeuvre de Bowie avec le temps. Les 31 premières pages parlent de la mort de Bowie. Si imprévue. Et de l'impact personnel et sociétaire que l'homme aux deux yeux de couleurs différentes, le man who felt to earth, a eu sur notre planète.
Étant moi-même atterri d'une autre planète, n'était-il pas tout simplement normal que je succombe à l'oeuvre de
En télétravaillant, j'ai réécouté les 7h27 de musique que je me garde de Bowie, dans les oreilles.
Et je vous ai dit que j'étais maintenant sur Twitter. J'en suis à mes premiers balbutiements là dessus.
Le matin même où j'écoutais Badlands, le premier film de Terence Malick, de 1973, je découvrais sur Twitter, par Marc-André Lussier, le critique cinéma du journal La Presse, que ce même soir, à minuit, passait sur les ondes de Télé-Québec, Les Moissons du Ciel, le second film de Malick, de 1978. C'était la version française de Days of Heaven, un film extrêmement indisponible partout. Comme je ne le l'avais jamais vu au complet, j'ai été incapable de me coucher rendu minuit. J'ai écouté. Mais c'était quoi les chances que j'écoute ce rare film le même jour que j'en écoutais le premier du même réalisateur? Deux films d'il y a presque 50 ans!
Toujours sur Twitter, je constate que David Bowie is alive and well. Il se trouve de très nombreuses personnes qui ont lancé des comptes en son honneur et je me suis abonné à quelques uns d'entre eux. Les artistes musicaux sont un peu décevants sur Twitter car ils semblent n'offrir que de la pub. Et vous savez comme j'en suis allergique. Ils font ce qu'ils peuvent vous me direz bien en période pandémique, sans la possibilité de se donner en spectacle nulle part, mais bon. Quand The Pirouettes me dit pendant trois semaines et rien d'autre que son disque s'en vient, le jour où il arrive, si ce n'est pas majeur comme coup de foudre dès la première écoute, je bande mou. Ça fait trois semaines que tu me titilles, je m'attends à du bon stock.
Mais Bowie est décédé en 2016. Donc son oeuvre ne progressera pas de la même manière. Et sur Twitter, on va dans toutes les directions. J'ai vu une photo de Bowie à la fête de sa fille. En simple papa. Le compte David Bowie Glamour est particulièrement intéressant nous lançant des questions qu'il est plaisant de répondre. Ce que j'ai fait.
Donnant l'exemple, le compte nommait 10 chansons de Bowie comme étant celles qui avaient eu le plus d'impact sur la personne qui gère ce site. Sans plus d'explications. Nous invitant à énumérer nos 10 nôtres.
Candidate (demo), Right, Loving the Alien (j'ai fait une faute en écrivant "Ailien") Modern Love, Time Will Crawl, Five Years, Wild is the Wind, Always Crashing in the Same Car, I'm Deranged, Cygnet Commitee...We want to live, I want to live, LIVE! est devenu mon tweet de réponse.
1974, 1975, 1984, 1983, 1987, 1972, 1976, 1977, 1995, 1969. J'étais sincère puisque je l'écoutais plus de 7 heures ce jour-là et vraiment, vraiment, celles-là me placent ailleurs, dans un différent cosmos.
En apesanteur.Et les étoiles m'ont parues très différentes ce jour là.
Puis, alors que je vivais une journée très intense et était peut-être sur une autoroute mentale perdue, mon téléphone m'a fait chanter le gazoullis de Twitter.
Je n'ai d'abord lu que "David Bowie ai aimé votre tweet"...
C'était plutôt David Bowie Glamour (le nom du compte) a aimé votre tweet.
C'était tout de même flatteur pour ma sélection de chansons. Il n'a pas "aimé" toutes les réponses. Mais, distrait par une surcharge de travail, j'étais alors so far away, so far away.
Bowie me fait voyager. Un fantastique voyage.
And I think my spaceship knows which way to go.
Le livre de Sheffield était un vrai cadeau que je me suis fait. Et que je relirai surement. C'était lire et vivre un prolongement de ce que j'ai toujours, moi aussi ressenti face à l'oeuvre, visions maintenant adultes d'impressions antérieures.de cet artiste majeur dans ma vie.
Et qui le reste. Même passé outre.
Semaine aérienne.
Hier marquait le 44ème anniversaire de la sortie du single Sound & Vision tiré de l'album Low de Bowie. Mon album de musique préféré de votre planète.
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