Je sais que la publicité est parfois nécessaire. Je le reconnais. Mais la publicité, c'est un miroir aux alouettes pour manipuler, exploiter et asservir en douceur son prochain. Afin de réveiller le consommateur endormi et en enclancher le moteur de dépense.
Je ne dépense pas beaucoup. Pour l'essentiel. L'alimentation, la scolarité de mes enfants, pour mon amour de conjointe, pour les arts, pour faire rouler ma voiture. Si je pouvais, je sacrifierais ce dernier point. Ma voiture, je n'y tiens vraiment pas beaucoup. Si je pouvais travailler de chez moi, en vélo, à pieds, je serais un homme extrêmement heureux. Mais le bonheur vous savez...c'est pas une carotte, c'est une route. Vous remarquerez que dans mes investissements, je ne place pas non plus "ma maison". Parce que chaque dépense sur la maison, pour moi, est ressentie comme une perte. De l'argent que j'aurais mis ailleurs. Je l'ai dit souvent, je suis un homme de condo. L'argent sur mon logis, zéro.
Je disgresse. Mais justement, la publicité, pour moi, TOUT genre de publicité, est pour moi disgression du naturel de la vie. Je reçois un cadeau d'une entreprise, disons une règle, un porte-crayon, quelque chose d'utile, si un logo y apparait, la première chose que je ferai sera d'effacer, de gratter, de cacher ce logo.
Vendredi soir, en prévision du Super Bowl d'aujourd'hui, un match de football, une station des États-Unis présentait une émission regroupant, selon eux, les x meilleures publicités jamais tricotées spécifiquement pour être diffusée le soir du Super Bowl, finale et match ultime du championnat de football de la LNF. Qui pour moi, rime davantage avec les ailes de poulet, les bons amis, la fête. Ce que n'est jamais une publicité. Il y en des très très bonnes. Certaines que je m'applique à revoir plusieurs fois pour revoir les mêmes scènes si bien jouées, écrites ou peu importe, qui m'ont séduit d'une quelconque manière. Comme celle de bière actuellement en ondes nous montrant deux gars écoutant le hockey et dont l'un des deux ne semble pas savoir comment réagir pendant un match.
En général, la publicité est reçue par moi comme une forme d'agression. Je sais que je ne suis pas le seul. De voir les clubs de la LNH maintenant porter des logos d'entreprise sur leur casque me pue au nez. Je guette le jour où on deviendra comme les tristes athlètes d'Europe, au soccer, au hocket, dont les gilets sont étouffés de publicités.
Dans cette émission de jeudi dernier, aux États-Unis, avec une animation discutable où un ancien quart-arrière baigne dans la complaisance et une plantureuse et sculpturale femme fait dans l'humour pépère, les "meilleures" publicités étaient fort discutables. Débattables. Comme tout classement personnel. Mais ce qui me fascinait le plus était cette fixation sur les chevaux. Ils étaient partout. Et bon..bof...c'était plein de bons sentiments. Et si loin du Football...Tout ça n'était que prétexte à donner du jus au marketing du week-end.
Puis, samedi matin, on jasait, ailleurs, en français, sur une station du Québec "les meilleures publicités du Super Bowl". Et Rebecca Makkonen demandait sur Twitter quels étaient les meilleurs spectacles de la mi-temps.
Non. Le spectacle c'est le match. Le reste c'est du bling bling.
Célébrer la publicité c'est un peu célébrer les agresseurs. Je n'assiste pas à cette parade.
Je la fuis.
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