Oscar Petersen.
Notre Oscar Petersen, né et élevé dans la Petite Bourgogne, au Nord du Canal Lachine, voisin de Saint-Henri à l'Ouest et de Pointe Saint-Charles, au Sud.
Dans les heures suivant sa mort, les bons mots à son égard de la part du monde entier se sont succédés. Et pas simplement issus de l'univers musical. Nicolas Sarkozy, alors Président français, Stevie Wonder, Bill Clinton, alors président des États-Unis, et ainsi de suite.
Petersen avait commencé le piano à l'âge de 6 ans avec une formation classique. C'est adolescent qu'il développe des pulsion jazz et qu'on l'engage pour faire de la musique à la radio, en direct. Il prétendait avoir appris le jazz en écoutant les airs qui traînaient à Montréal dans les années 30-40-50. Son éducation musicale s'est faite par les jukebox et la radio. Tatum. Wilson, Garner. Il n'existant aucune formation nulle part en jazz dans les années 30, 40. Il fallait faire avec ce qu'on entendait ailleurs. Et s'en inspirer.
Petersen avait joué pendant 4 ans avec le Johnny Holmes Orchestra avant de faire son fameux spectacle du Carnegie Hall de 1949, alors qu'il n'avait que 24 ans. Son trio, composé de Ray Brown à la basse et de Herb Ellis à la guitare allait être dominant à travers le monde dans le monde du jazz pendant longtemps (Ellis étant remplacé par Thigpen à la batterie).
Petersen enregistra en solo à partir des années 60, et gagnera son premier Grammy en 1974. Le trio original se réunit en 1990 et ajoute Bobby Durham à la batterie et ça lui fera gagner un autre grammy, l'inscrivant dans la durée.
Prolifique compositeur, son répertoire comprenait aussi de nombreuses variations sur les compositions des autres. Cole Porter, Jerome Kern, Duke Elliington, Richard Rodgers.
En 2002, il publiait son autobiographie à l'âge de 77 ans. Trois ans plus tard, il faisait l'histoire en devenant le premier canadien honoré d'un timbre à son effigie de son vivant.
Lionel Groulx a été un prêtre catholique de Vaudreuil fort important pour le Québec. Professeur, historien, intellectuel d'envergure, nationaliste, écrivain, conférencier, c'était un homme complexe et controversé par un anti-sémitisme évident. Décédé en 1967, il a toutefois été un vrai précurseur de la Révolution Tranquille au Québec.
Tous s'entendent pour dire, qu'avec Henri Bourassa et René Lévesque, il serait la figure intellectuelle la plus marquante du nationalisme Canadien-Français.
Il ne fait aucun doute qu'il a été un majeur vulgarisateur du nationalisme Québécois.
Des monts, un Cégep, un théâtre, des rues à St-Leonard, Saint-Augustin-de-Desmaures, Sainte-Julie et Boucherville, un pavillon de l'Université de Montréal, un pavillon de l'école secondaire de la Cité-Des-Jeunes, à Vaudreuil et une station de métro charnière faisant rejoindre les lignes orange et verte portent son nom.
À peu rien ne porte le nom d'Oscar Peterson, sinon son baptistère. Une salle de concert de l'Université Concordia et un modeste parc tout près de la station Lionel-Groulx.
On projetait de renommer la station de métro Lionel-Groulx du nom du grand virtuose de jazz.
En 2008, on avait essayé la même chose, mais sans succès. Trois ans plus tard, une superbe murale a été dévoilée au coin des rues Saint-Jacques et Des Seigneurs, en face d'une entrée du métro.
Le changement ne se fera pas. Franchement trop compliqué. Je peux comprendre. On voudra l'honorer autrement.
Ce que je comprends moins ce sont eux qui se sont plaints, des historiens entre autre, de cet effort "d'oubli collectif".
À la lumière de ce qui rend hommage à l'un et à l'autre, c'est pas Lionel-Groulx qui est tellement lésé.
La prêtre a des montagnes!
Ça, c'est en Ontario... |
On promet de faire quelque chose en l'honneur d'Oscar Petersen à la hauteur de son envergure prochainement.
Faudra faire mieux dans vos défenses de "l'oubli", messieurs les historiens.
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