Le premier imite en tout point, sans le cacher, le second.
Au point que le Brésil a désormais rattrapé les États-Unis dans les pires pays au monde étant, au moment d'écrire ceci, le second pays dans le monde, après les États-Unis, ayant le plus de cas de Covid-19, soit 2 227 514 cas (les États-Unis 3 938 094). Second chez les médiocres.
Le 7 juillet dernier, celui qui disait que "les Brésiliens n'attrapaient jamais rien" et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, a été testé, lui-même, atteint du coronavirus. Il est en prétendue quarantaine à l'Alvorada Palace à Brazilia. Mais le crétin de 65 ans fait des fugues. En mobylette. Casqué mais non masqué. Il a annulé tous ses voyages étant à nouveau testé positif le 22 juillet dernier.
Dans un video sur Facebook, il a dit se sentir prisonnier et misérable.Contraint. Il n'a pas dit le mot "brimé" mais le pense, c'est certain. On passe tous par là, mais la raison nous gagne pour la plupart.
On l'a vu s'arrêter près de travailleurs de la rue et échanger avec eux. Tout le monde sans masque. Au Brésil c'est devenu complètement politique de porter le masque ou non. L'hostilité est ouverte. Ceux qui le portent sont anti-Bolsonaro, ceux qui ne le portent pas pro-débile. Et on s'invective publiquement. Une division comme les Républicains de Trump travaillent fort à le faire de leur propre peuple.
Le Trump tropical a régulièrement défié les mesures de distanciation sociale, a multiplié les rassemblements publics et les rallyes politiques. Comme un enfant continuerait de dessiner d'un crayon indélébile sur un mur même si on lui dit que ça ne partira pas.
Ce sont plus de 84 000 morts qui ont été victimes de la Covid-19 au Brésil. Je ne sais pas combien d'entre eux n'y croyait pas avant d'en mourir. La semaine dernière le Brésil a eu le pire dossier de cas de nouvelles infections au monde deux fois, mercredi et jeudi, avec 67 860 nouveaux cas le premier jour et 59 961 le second.
Bolsonono, assassin de son peuple, a 65 ans. Il continue de marteler qu'il ne s'agit que d'une petite grippe. Il condamne l'impact économique d'un confinement. Il dit qu'il se sent merveilleusement bien. Ça pourrait d'ailleurs être complètement faux qu'il soit atteint de la Covid-19. Qu'il le fasse croire simplement pour faire valoir ses arguments. "voyez? ce n'est pas si grave".
On continue de voir Bolsonaro fuguer en ville, nourrissant les oiseaux sud-américains rappelant l'ému, qui eux, au nom du reste du monde, le morde de temps à autre.
Merci, émus.
À défaut d'émouvoir celui qui ne s'en émeut pas assez, vous exorcisez un fantasme mondial.
C'est avec fierté que le fanfaron a annoncé hier qu'il était maintenant "guéri".
Peut-être d'une maladie imaginaire...
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