Pour le patronat, c'est une pernicieuse avancée dans nos vies privées. Le droit à la déconnexion prend du lest.
Si moi je frustre plus que je ne m'inquiète, pour certains, aidé par la confusion gouvernementale, c'est tout simplement incohérent et insupportable.
Dans le "jeu de la vie" dont on réinvente les réglements tous les jours, on navigue en eaux inconnues sur un vaisseau fantôme. C'est de plus en plus confus. Bouillard sur les eaux. Dans le Bas St-Laurent, dans le plus pur esprit de clocher, on fait signer une pétition afin de forcer le barrage de la route aux "étranges".
Le masque est d'une confusion totale. Le docteur Aruda n'a jamais vraiment concédé que le masque était utile afin de lutter contre la pandémie. Le décret sur l'état d'urgence au Québec dit que les rassemblements sont interdits, sauf si la distance de 2 mètres est respectée, et il n'y a pas de problèmes pour les gens habitant la même adresse. Mais ma ville de Montréal dit que tout rassemblement est interdit et que les déplacements non essentiels sont fortement déconseillés. La cabinet du Premier Ministre dit, pour sa part, qu'il est mieux de ne pas se rassembler, même si ce n'est pas illégal. Le doux, le chaud, le froid.
Je peux travailler? |
Dans les retours à l'école, c'est une pure catastrophe. Mardi le Ministre Legault disait que les 60 ans et plus ne devraient pas se déconfiner et dès le lendemain, il envoyait sa vice première ministre dire qu'entre 60 et 69 ans, on pouvait déconfiner. Oui, les statistiques montrent que plus on vieillit, plus c'est dangereux d'attraper le virus et surtout d'en mourir, mais il était impossible de ne pas penser que c'était l'argent qui parlait, alors qu'on réalisait probablement que les retours en classe ne se faisaient pas bien depuis lundi, sans la tranche 60-69 des enseignants.
On peut se questionner sur l'idée qu'un gouvernement, dans un pays démocratique, empêche les gens de plus de 60 ans, de travailler. Sans les condamner à la retraite forcée (ce qu'on commence même à faire à certains endroits) le fantôme de Big Brother est à bord du bateau. Il y a ses limites à donner des ordres et à changer la vie des gens de la part du gouvernement. On navigue dans des eaux peu profondes. Si tel devenait le cas, le Premier Ministre Legault lui-même devrait plier bagages. Absurde. N'a -t-il pas besoin d'être protégé lui? Au simple nom de l'âge?
Le gouvernement est un vaisseau fantôme.
Revenons au retour aux écoles. Le ministre de l'éducation Lacombe avait dit qu'on ouvrirait les services de garde et les enfants qui ne souhaiteront pas y envoyer leurs enfants pourront garder leurs places jusqu'en septembre. Ensuite, il s'est corrigé en disant que oui, vous pouvez garder votre place jusqu'en septembre sans y envoyer votre enfant, mais il faudra lors quand même la payer. Mais là, on découvre que les parents qui choisissent cette option paieraient des places qui n'existent plus.
En effet, les services de gardes ne peuvent pas reprendre TOUS les enfants qu'ils avaient avant. Disons une garderie de 30 places reprendrait seulement 15 enfants pour mieux coordonner les dures méthodes de distanciation sociale dans ce groupe d'âge.
Alors non seulement les services de garde sont devant la situation de CHOISIR ses enfants repris, mais aussi on demanderait aux parents qui gardent leur enfant chez eux de payer pour une place jusqu'en septembre...qu'ils n'auraient peut-être même pas en mai...
Plus con encore, le ministre disait que si certains parents choisissaient cette option de garder les enfants à la maison, pour mieux retourner au travail, ou simplement travailler mieux à la maison, il suggérait que ceux-ci se trouvent un proche pouvant les garder de jour. Qui est disponible dans la journée pour ce type de choses chez nos proches? Un(e) aîné(e).
Et si vous trouvez un(e) ami(e) ou quelqu'un d'autre qui pourrait garder, et que vous payer cette personne pour le faire, que vous payer aussi votre place fictive en service de garde, qui ne garantie plus rien en septembre...
Eaux vaseuses.
La distanciation sociale, entre enfants, ça n'existe pas ailleurs que dans la tête d'un ministre.
Dans la semaine 1 du confinement, au jour 2, une garderie de Mascouche a dû suspendre ses activtiés alors que 12 enfants sur 27 étaient infectés, ainsi que quelques employés. Ce serait venu d'un parent travaillant dans le bouillant système de santé.
On est les seuls en Amérique du Nord qui ont renvoyé leurs enfants à l'école.
Toutes les provinces du Canada d'Amérique nous regardent en ce moment. Confinés.
Et aussi fascinés qu'anxieux.
Parce qu'on est sur le vaisseau fantôme.
Qu'on contrôle assez peu. Et parfois, mal.
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