Deux leaders américains, Donald Trump et Jail Bolsonaro, respectivement président des États-Unis et président du Brésil, sont deux personnes s'admirant l'un et l'autre et peuvent être liés par un même trait commun: La masculinité toxique.
Le terme a atteint ses sommets de popularité en janvier 2019 quand la compagnie Gilette avait alors lancé une controversée campagne publicitaire qui avait à la fois suscité des réactions négative sur la toxicité masculine et à la fois amené son lot de compliments faisant aussi dire à plusieurs que la masculinité n'était pas une maladie.
Chez certains, oui, c'est une grave maladie.
Ce qui rend toxique la masculinité c'est quand elle devient non nécessairement dominante, agressive et risquée. Des comportements qui font percevoir à certains type d'hommes, comme Bolsonaro et Trump, les problèmes de santé et les maladies comme quelque chose d'éfféminé et de faible. Les faisant alors choisir le risque et l'inconfort au lieu de l'attention médicale, ce qu'ils perçoivent comme émasculant.
Ces types d'hommes, en position d'autorité, deviennent alors le plus grand risque à la vie humaine.
T et B sont tous deux tatoués de cette toxicité. Ils attaquent verbalement ou virtuellement tout ce qui menace leur domination. Ils puisent dans la misogynie et la violence afin de se gonfler l'ego. Ils dénigrent les Femmes et la féminité afin de "rehausser" leur fragile compréhension du mâle. Au Brésil, on les associe facilement aux putes. Aux États-Unis, elles sont chiennes et bien pire encore. Trump a défendu le format de son pénis (oui, oui) et son niveau de testostérone. Bolsonaro a fait pire.
Il a dit préférer avoir un fils mort qu'un fils gay. Les deux encouragent ou/et excusent la violence et ragent publiquement contre ceux qui sont ouvertement contre leur avis ou qui ironisent sur eux. Ce sont deux gouttes d'une même eau. Bolsonaro s'applique religieusement à copier l'autre. Leur masculinité toxique est actuellement un danger mortel.
Trump, alors qu'on annonçait que la pire journée de morts aux États-Unis et qu'on confirmait que les É-U étaient dorénavant les pires au niveau des morts et du meilleur endroit pour attraper la Covid-19, vantait les cotes d'écoutes que se conférence de presse avait suscité...Il a fait, en une semaine seulement, 2 conférences de presse de parfait abruti se cherchant un ennemi à intimider.
Le même homme avait invité les gens à se masser dans les églises pour Pâques (les gens ont été plus intelligents), il s'est vanté de ne pas avoir subi le test de la Covid-19 après avoir fréquenté des gens atteints, il s'est aussi vanté de ne pas respecter le deux mètres de distanciation sociale, ni de porter un masque, bref, il a été parfait covidiot. Bolsonaro, fidèle valet de pisse, s'est alors vanté de son passé "d'athlète" (il tirait de pois (sic) je crois;) pour expliquer qu'il serait toujours protégé du virus. Bien qu'il soit facile de se moquer de l'absurdité des deux hommes, le taux de morts des États-Unis et du Brésil, en raison de la Covid-19, s'est lourdement aggravé.
Maintenant que la réalité est devenue insupportable pour les deux, ils ont tous deux été forcés de tourner leur veste et de changer d'attitude. Les deux ont la même stratégie de vouloir jouer au dur mâle et de paraître comme le héros de guerre. Protéger son peuple, seul et bravement, face à l'invisible ennemi. Une forme de musculation égoïste en remplaçant une autre.
Ces auto-portraits militaires sont tout à fait dans des buts électoralistes. On veut gagner la prochaine élection, pas nécessairement sauver des vies.
Le patriotisme et le bluff militaire n'est pas du tout utile. La recherche médicale, la sécurité sociale, le programme de santé des citoyens des États-Unis, voilà sur quoi il serait nécessaire de se pencher. Des experts de santé respecté à écouter, comme ici, ou ailleurs dans le monde, et non des leaders inquiets de leurs propres intérêts (les cotes d'écoutes, Dong...?).
Plus que jamais, nous sommes à une époque où nos leaders auraient besoin de traits féminins.
Pas juste des attributs plus souvent perçus chez les Femmes, des Femmes au pouvoir aussi. Une sensibilité de Femme à la gouverne.
De l'empathie, de la solidarité, de la compassion, de la prudence, de la bienveillance, de la générosité, de l'altruisme, du zèle.
On a surtout pas besoin de masculinité toxique du genre.
Une menace tout aussi mondiale que la Covid-19.
Idiote et mortelle.
Nos sociétés ont besoin d'échos de la part de leurs leaders, pas de pioches.
On voit tous la même montagne. Pourtant pas les mêmes choses.
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