"Appelle ton médecin"
C'est la ministre de la santé qui a dit ça.
À qui?
Ces 3 mots, cette phrase, est totalement surréaliste pour ma famille et moi. Ma conjointe et moi sommes de la génération X. Celle sur laquelle on appose une croix. Celle par dessus laquelle on passe. Celle qui n'a vraiment pas tous ce qu'on appelle "un médecin de famille". Chez nous, parents et enfants, c'est 0 en 4. Personne n'a de médecin de famille. On a même été " désinscrits" trois fois. Pas assez payant pour les docs.
Greenjelly, ma plus jeune soeur (née en 1975) n'a pas plus de ce qu'on appelle "un médecin de famille". Mon autre soeur, J.J. (née en 1973) a été acceptée par le médecin de famille de mes parents, et encore là, après d'âpres négociations, pour la seule et unique raison que mon père était mort. Et qu'il laissait alors une place vacante. Je crois que le médecin de mes parents s'est sentie un brin redevable, elle pleurait avec nous le départ du padre. Elle venait tout juste, la veille, de lui renouveler ses pilules. La bouteille de comprimés n'étaient même pas entamée. Il avait omis de prendre ce qu'il devait prendre. (Ce n'est quand même pas cela qui l'a achevé).
"Appelle ton médecin"
Appelle, oui, je peux
Ton, ça dépend qui /quoi?...
Médecin, HAHAHAHAHA!
Quand tu arriveras chez moi à dos de licorne, doc.
Les groupes minoritaires crient souvent plus fort que les autres. Aux États-Unis, en ce moment, même ici, à St-Hilaire, se trouvent des gens anti-confinements, et surtout, pro-économie. La vérité, soyons francs, est qu'i y a beaucoup moins de gens anti-confinement qu'il y a de morts en raison de la pandémie actuelle et aux États-Unis, et ici. Il y a très certainement quelques lunes qui joignent les rangs du mouvement de manifestation de manière tout à fait volontaire et convaincus de leur propre idiotie, mais il y a surtout, aussi, des gens très très très près du gouvernement républicain qui commanditent, assurent le paiement des avocats en cas d'arrestations et organisent en sourdine ces mêmes manifestations.
Le grand idiot en chef a lui-même gazouillé très publiquement qu'Il fallait "libérer" la Caroline du Nord" et le Maine, le Kansas, le Missouri et combien d'autres ont suivi le pas de la révolte. C'est pas mal ce que les anciens membres du Tea Party aux États-Unis, les ultra conservateurs et les libertariens, ainsi que l'éTrump de président veulent.
Trump, en lâche professionnel, a d'abord nommé Micheal Pence à la tête de ce qui touche à la crise. Question de pouvoir accuser et limoger quelqu'un si ça ne tourne pas comme souhaité. Pence, en aussi lâche, a tout de suite voulu qu'on change le nom du virus et qu'on le racise en l'appelant le virus de la Chine ou le Virus de Wuhan. Escroquerie déjouée, personne n'a mordu à l'hameçon. Puis, Trump a demandé aux gouverneurs de chaque États Étatsunien, de gérer la crise. Question encore, de se réresponsabiliser et d'être aussi en mesure d'un jour pouvoir dire (et il le dira) que si New York est une catastrophe, c'est de la faute à Cuomo. Ce ne sera jamais de la faute à l'orange président.
On en est pas à une absurdité près avec cet énergumène.
Aperçu dans les rangs des pauvres (très pauvres d'esprit) gens dans les rues en train de manifester, sur une pancarte d'anti-confinement, le slogan de l'État du New Hampshire: Live Free or Die.
Ce qui n'a jamais été plus vrai. On pourrait même remplacer le "or" par "and".
Ceci a donné naissance à une très pertinente caricature canadienne que je n'arrive pas à retrouver, où dans une première case on voit un manifestant avec cette inscription sur sa pancarte, et dans la seconde, 1 mois et demi plus tard, le même, avec sa pancarte à ses côtés auprès de son médecin, qui lui confirme la Covid-19 qu'il a contracté et lui dit : "Eh bien mon cher monsieur, vos deux choix seront exaucés!"
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