Il y a cette chanson de Maïa Leia dont je veux vous parler depuis quelques temps et je ne savais pas comment.
C'est que je n'avais pas 100% compris pourquoi je l'aimais tant.
Cette chanson a tout pour me faire hurler. Un accent de France habitant Montréal, probablement le plateau (AAAAAArgh!), un refrain inutilement en anglais (AAAAAAArgh!), un clip scolaire que j'ai d'abord cru être le clip original de la chanson (AAAAAAAArgh!) et des paroles somme toute assez banales dont une évocation de Facebook (AAAAAAAArgh!).
Mais c'est justement le propos qui me plait tant. Une femme jasant de sa débauche sexuelle de la veille comme n'importe quel homme l'aurait fait. Sans complexe aucun. Une femme LIBRE!
Je me suis même réconcilié avec le clip que j'ai d'abord cru clip original qui était effectivement un effort scolaire, réalisé pour un cours, efforts avec lesquels il faut toujours rester indulgent. Et quand j'ai lu le générique, avec le nom de 5 arabes (où qui semblent d'origine arabe) j'ai eu des frissons de bonheur.
Non c'est pas vrai, mais je m'en fous.
J'étais ravi.
Les pays Arabes ne sont définitivement pas les meilleurs pour le traitement d'égal à égale entre hommes et Femmes. Et voilà que 5 jeunes Femmes aux noms arabes se prêtaient au jeu de l'insolence d'une folle soirée au gré de leurs pulsions À ELLES!
C'est encore trois siècles en avance sur bien des civilisations.
Je ne sais pas si le clip scolaire a été réalisé au Québec (Gatineau, je crois), mais Chakie, Alix, Haidar, Zadori et Yassine, vous êtes FABULEUSES!
Parce que Québécoises et LIBRES!
Ce qui n'était pas le cas, au Québec, d'une jeune fille de 15 ans, dont on taira bien entendu l'identité, et dont la famille à immigré ici en 2016 d'on ne vous dira pas où, protégeant toujours son identité.
L'histoire qui suit se passe bien au Québec, en 2019.
La semaine dernière, une jeune fille de 15 ans, appelons-là, Freefly, a gagné, phénomène rare, devant la cour, sa cause voulant qu'elle soit arrachée à sa famille et placée en famille d'accueil. Rompue à jamais de sa famille immédiate.
Dès 2018, la DPJ était dans le décor pour des mauvais traitements physiques et psychologiques contre la pauvre enfant, on parlait aussi de contrôle excessif et de mariage forcé. En deux ans, la DPJ était convoquée deux fois. Les parents de Freefly niant tout, en bons manipulateurs.
Ce qui compliquait la cause de Freefly était qu'elle avait verbalement consenti au mariage forcé.
En avril dernier, Freefly a fuit la maison, s'est réfugiée chez un voisin, la famille l'a pourchassée, des coups de poings ont été échangés, la police a été appelée, Freefly a été confiée à l'urgence sociale, où c'est là qu'elle a confié qu'elle devait se marier de force en mai dernier, et voulait être expurgée de sa propre famille toxique.
Le fiancé choisi pour Freefly contrôlait tout, surveillait les communications de son téléphone, lui interdisait de parler avec l'un et choisissait qu'elle parle avec d'autres, il insistait sur le port du hijab, elle a traîné toutes ses là chaînes en cour.
Le traumatisme est si grand, la peur de sa propre famille si lourde, que Freefly a refusé d'assister aux procédures en cour de peur de les recroiser. L'avocate de la DPJ parlant en son nom toutes les fois. Transmettant sa voix.
L'acte de mariage signé a été déposé en mai 2018, signé par le père, par le fiancé, l'imam, jamais par la jeune fille de 15 ans.
Quand on ne signe pas son propre contrat de mariage, le juge n'a pas été dur à convaincre du contrôle excessif.
Le père de Freefly a dit qu'elle avait consenti à l'imam, que le mariage était signé et qu'il ne restait que la célébration publique à présenter à la communauté. Il a aussi nié avoir prétendu que son refus de se marier le plongeait dans le déshonneur, niant aussi que le fiancé devait lui rembourser la dotte de 3000 dollars, et disant que si on croyait la version de Freefly, la famille vivrait donc en des temps primitifs, ce qui ne serait pas le cas.
Ça, personne ne l'a cru.
Il a prétendu connaître les lois canadiennes, mais a été incapable d'expliquer le "don" d'une mineure à un homme adulte, ne pouvant pas plus expliquer pourquoi l'imam peut cautionner toute la démarche, puisque marier un(e) enfant reste illégal au Canada.
Le père concèdera finalement que c'est un acte de fiançailles. Que sa fille n'aura jamais signé et qui aura fuit la maison en avril, on ne sait pas pourquoi.
Le juge a été pur et dur, "le mariage projeté rencontrait certainement les coutumes du pays d'origine, mais les coutumes ne peuvent pas prévaloir au Québec, il n'y a qu'une règle de droit au pays, et elle s'applique à tous les résidents. Cette adolescente est en droit de s'émanciper et d'aspirer à des réalisations personnelles des plus légitimes, comme marier quelqu'un qu'elle aime et qu'elle aura aussi choisi, exercer une profession, décider de tous ses choix vestimentaires, choisir toutes ses fréquentations" ordonnant qu'elle soit en famille d'accueil jusqu'à sa majorité, sans aucun contact avec sa famille, sinon obligeant une tierce partie dans la rencontre.
Une enquête sur l'imam, en mariant peut-être plusieurs autres comme ça, est dans l'air.
FEMMES, AU QUÉBEC,
VOUS
ÊTES
LIBRES!
C'est la beauté de mon pays.
Vivre avec les garçons, ce n'est pas comme ça, ici.
Ne sois pas sage si c'est ce que ton coeur te recommande.
Il n'y a plus que lui qui compte en toi, maintenant.
L'empire des saletés est détruit.
À toi de devenir indestructible.
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