Jeudi marquera le premier anniversaire du cataclysme causé par l'ouragan Maria à Puerto Rico.
Celui qu'a nié le raciste Donald Trump.
Pour rendre la chose plus insultante encore, il a réitéré (sur fucking twitter) que le nombre des morts et les études scientifiques sur les conséquences du ravage de Maria n'étaient que le fruit de fake news. Voulant servir les intérêts de différents groupes politiques, écologiques, aux frimeurs.
À Puerto Rico, on pleure les tweets du plus stupide des présidents des États-Unis. Quelle type de cruauté animale traiterait la mort d'innocents Puertoricains et les désastres écologiques et architecturaux comme des mensonges? On estime le nombre de morts à autour de 4000.
Ce serait plus de morts que l'ouragan Katrina ou plus que le nombre de victimes des tours jumelles. Donald refuse d'accepter cela.
Les Portoricains sont principalement morts par manque d'accès aux infrastructures, maintenant démolis. Des problèmes de santé devenus urgents parce que non traités, qui ont eu raison de centaines de Portoricains dans les semaines qui ont suivi. Ces morts sont encore plus tragiques car elle étaient soignables. Elles n'étaient pas causée directement par des vagues monstres ou des édifices qui s'écroulaient. Les Portoricains mourraient parce qu'abandonnés par toute forme d'aide hospitalière. Ils sont décédés par négligence gouvernementale, un gouvernement incapable de protéger ses citoyens. La première cruauté était là. Ouf! nous avons survécu! un premier espoir. Un faux. Le foie qui faisait si mal devait être traité, mais les hopîtaux et les services de soins n'existaient plus. Et Trump n'y croit pas.
En tentant de dépeindre les Portoricains comme de faux geignards, Trump a involontairement forcé tout le monde à regarder cette partie du monde de manière différente. Les problèmes portoricains étaient plus profonds. Les administrations précédentes (Obama, Bush, Clinton) ont toujours feint de ne pas les voir les problèmes de cette petite île de 3 millions et demi d'habitants.
Donald Trump, pour sa part, ne feint rien. Il s'en calisse.
Ces gens ne sont pas blancs.
Quand Obama est passé en 2011, il a charmé les coeurs en dansant la salsa et en goûtant les mets locaux avec appétit. Plusieurs ont alors cru que le président afro-américain allait y voir dans les structures inégales est dans les politiques qui gardent le territoire hors des normes des États-Unis. Mais au contraire, quand on a présenté l'état de la dette au président des États-Unis, la disparité n'a fait que s'accentuer.
Le même président qui allait sauver les banques et les fabricants de voiture, allait aussi fermer la porte de la réserve fédérale afin de restructurer la dette, comme plusieurs observateurs le recommandait. Obama a glissé le problème sous le tapis du congrès qui a lui, choisi d'imposer une centre de contrôle fiscal qui coûterait un deux millions supplémentaires à Puerto Rico. Ce qui a forcé l'île à couper dans les services, les pensions, les salaires, tout en faisant grimper les taxes et le coût de la vie.
Le désastre était déjà bien en place avant tout ouragan.
Ce qui a inspiré une menterie à Donald qui a prétexté que l'électricité n'était déjà qu'occassionnelle, sinon manquante avant même l'ouragan meurtrier.
Plusieurs secteurs sont toujours sans électricité depuis un an.
Trump sera probablement le seul président à dire ouvertement que les morts portoricaines sont de moindre importance. Qu'ils n'ont même pas besoin d'être comptés. Mais il n'est certainement pas le seul président à penser que les Portoricains comptent moins que les gens vivant en sol Étatsuniens. Du côté républicain comme du côté démocrate, on a voté à répétition CONTRE une parité dans les services de santé, les services sociaux, les salaires, les bénéfices sociaux ou encore les droits des vétérans de la guerre.
Ces soldats pouvaient mourir sans bruit. Sans suite. Sans hommages.
Tous les Portoricains sont maintenant des vétérans.
Les horreurs de Puerto Rico ne commençaient pas avec le déni de Donald Trump. C'est plutôt 100 ans de politique colonialiste qui a créé cette économie tordue, qui rend riches quelques corrompus aux lourdes poches entre San Juan et Montana et partout entre les deux.
Et une crise migratoire qui a généré une crise d'imagination pour s'en sortir.
Le climat s'en est mêlé. Ça non plus Donald n'y croit pas, le climat.
Puerto Rico essaie de subsister.
Malgré l'outrancier mépris des États-Unis.
Dont ils sont l'enfant rejeté.
Et pas aimé.
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