lundi 7 mai 2018

Promesses Israëliennes Russes

En Novembre 1947, L'ONU, les communautés arabes et juives, s'entendent pour partager la Palestine.

La Seconde Guerre Mondiale a été si dure envers les juifs, et ceux-ci étant une diaspora sans réel pays, réunissons ces gens quelque part afin qu'ils y trouvent une vie saine et sauve. On choisit une partie de la Palestine. 

À l'origine, on parlait d'un État Juif et d'un État Arabe. Les deux États sont compris dès le départ. Mais on en voudra jamais chez les Juifs. Jamais on ne réussira à s'entendre là-dessus. La guerre de 6 jours, 20 ans plus tard, confirme les écarts de raisonnabilités entre les deux peuples, Arabes et Juifs. 

Les Arabes refusent ce qui a été entendu par l'ONU (et les autorités juives et arabes) en 1947. Ils ne veulent pas des Juifs. D'aucune manière. Le sens du mot territoire est devenu galvaudé. Personne ne s'entend sur qu'est-ce qui est à qui. La colonisation israélienne est perpétuelle. On en prend toujours plus large. 40 000 habitants à Ma'ale Adumim, 20 000 à Ariel. Colonisé légalement. Les colonisations du Sinaï et de la bande de Gaza, pas légales du tout, depuis l'arrivée de la droite nationaliste religieuse en 1977. Les premières colonies seront "évacuées" en 2005, les secondes, démantelées. 

Israël promet toujours de cesser d'investir les territoires arabes, mais les militaires, les soldats, leurs familles restent là où ils campaient. S'y choisissent foyer. 

Si les Arabes font parfois preuve d'immaturité, se posant en victime pour des territoires qu'ils n'utilisaient de toute manière pas, les Juifs sont ridicules avec des dizaines et des dizaines de promesses de cessez de coloniser, mais ayant atteint la crédibilité zéro puisque recolonisant sans cesse depuis toujours. Infreinable à ce niveau. Et se livrant à une campagne d'image et de victimisation à savoir qui est le plus opprimé: l'Arabe ou le Juif?

Israël ne veut pas cesser de naître et les Palestiniens ne veulent pas de leur croissance. 
Et veut son État promis.
C'est une guerre de promesses.

Quand Israël promet, ça a une valeur russe de crédibilité. 
  
Nulle.

(La population d'origine juive oscille d'ailleurs autour de 500 000 en Russie actuelle)

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On a permis à notre fils, il y a trop longtemps de manger dans sa chambre. 

Une des plus grande liberté qu'on s'est découverte, l'amoureuse et moi, en quittant nos maisons, plus jeunes, et en s'établissant en appartement, était cette totale liberté de manger à peu près n'importe où. Quand nous avons eu nos enfants, nous n'avons pas sacrifié cette jolie liberté. Et leur avons offerte. 

Devant la télé. Dans le sous-sol. Dans la verrière. À l'ordi. Debout autour du cube de la cuisine. Dehors. Dans une chaise autour de la piscine. 9 fois sur 10, on ne mange pas tous ensemble à la table. Quand on le fait, c'est parce qu'on reçoit. On est donc en partie coupable de l'Israélisation russe de notre fils. 

Comme il mange dans sa chambre, à l'étage, il ne prend pas toujours la peine de redescendre sa vaisselle. Il a 9 bouches (puisque 9 verres différents y traînent souvent). Sa chambre est une litière à chat. Y traîne des boîtes de pizza, des sacs de McGros, des restes de La Belle Province (il travaille et conduit nos voitures, il se permet donc), des assiettes avec du ketchup séché dedans, des fonds de lait caillés, du véritable compost involontaire, c'est foncièrement dégueulasse. Par simple principe de dignité, on lui demande de tenir sa chambre comme du monde. 

Tous les jours. 

On évite même inconsciemment de passer trop près de sa chambre comme on se tiendrait loin de la benne à vidange dans le stationnement d'un commerce. 

Tous les jours on lui parle de sa chambre.

Tous les jours, il nous promet que ce sera fait.

"Ce sera fait avant demain matin, c'est promis"

129 jours plus tard, il a maintenant atteint le niveau des promesses de l'Israélien russe. 

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