Mal nécessaire.
Mal nécessaire?
Rien ne m'intéresse moins que les recettes d'un film lors d'un premier weekend.
Qu'est-ce que ça veut dire? Ça veut simplement dire que la campagne de marketing précédent la sortie a bien fonctionné. Est-ce une garantie que le film sera intéressant? Pas du tout. Ça veut aussi peut-être dire qu'il y avait bien peu à faire ce weekend là, sinon de se rendre au cinoche.
Mais christ de christ que ça ne veut rien dire. Ce n'est pas une nouvelle. The Avengers franchit le cap du milliard. Ils n'auront donc pas besoin de ma présence en salle.
Socialement, ça ne fait que me questionner. Qu'est-ce qui pousse tant de gens à aller voir des films de superhéros? Une immaturité mondiale? Une planète extrêmement jeune? Des imaginations faibles?
J'ai écouté Wonder Woman parce que socialement, j'y voyais une valeur. Mais très vite, j'ai commencé à pianoter à l'ordi. Pas juste de l'agacement, de l'ennui aussi. Je verrai peut-être Black Panther. Parce qu'on y ferait une brillante histoire de l'évolution (la dévolution?) des noirs d'Amérique.
J'y reviendrai, ce choix reste aussi un léger problème.
Je réalise que les films sont maintenant faits par des gens, une génération, de gamers. La télé (Prison Break, Lost, Walking Dead, The Fast & the Furious etc.) est écrite par des gamers, les trames narratives sont des tableaux duquel il faille se sortir. Depuis Batman dans les années 90, les films de superhéros ont contaminé nos écrans avec sursaturation.
Iron Man, Hulk, Iron Man 2, Thor, Captain America, Avengers, Iron Man encore, Thor encore, Captain America encore, Guardians of the Galaxy, Avengers encore, Antman, Civil War, Deadpool, Doctor Strange, Guardians of the Galaxy volume 2, Spiderman, Superman, Superman vs Batman, Thor ENCORE, Wonder Woman, Black Panther et le 17, Deadpool 2...et je ne couvre pas les années 90, je ne prends que tout tout récemment. Genre hier. Et demain.
Oh! je ne parle non plus de X-Men, Logan, Wolverine, X-Men Origins, X-Men The Last Stand, X-Men First Class, X-Men Days of Future Past, X-Men encore, Spider Man (un autre) Spider man 2, Spider Man 3, Daredevil, Fantastic Four et Fantastic Four encore...
C'est ça nos films en salle? Long live Netflix.
Quand on fait plus d'un film avec les mêmes personnages, ce ne sont plus des films, à moins d'être une trilogie pré-programmée, c'est une série de films. Et plus une série qu'un film. Une série grand budget. Et ce que vous regardez à l'écran est moins une histoire qu'une justification de l'argent investi.
Une bonne histoire n'a jamais besoin d'une tonne d'effets spéciaux. Heavenly Creatures, The Curious Case of Benjamin Button, The Network, sont trois films qui font une utilisation très intelligente des effets spéciaux, mis au service de l'histoire, pas l'inverse. L'inverse c'est de la boucane. Du "M'as tu vu?". De la poudre aux yeux. Un truc de magicien face auquel il faudrait faire la bouche bée.
"Mais c'est mon enfance! je lisais tout ça en magazine, enfant!"
O.k. fair enough. Mais personnellement je faisais la même chose, enfant, et je ne suis jamais attiré par une version cinématographique de ce que je lisais. J'ai halluciné et parfaitement adoré les deux premiers Star Wars, (devenus les 4 et 5), ceux de 1977 et 1980. Mais assez rien du reste.
PARCE QUE JE N'ÉTAIS PLUS UN ENFANT. (Dès la cinquième année semble-t-il, parce que The Return of the
Michelle Obama a tweeté son admiration sur les recettes de Black Panther et sur le fait qu'enfin, des milliers de jeunes pourront se reconnaître dans un superhéros de couleur...
Vrai. Mais il est aussi vrai qu'en tant que blanc, je saurais me reconnaître en personnage noir dans Atlanta ou en asiatique dans un Kurosawa. Qu'est-ce qui empêche quelqu'un, qui n'a que la peau noire, de se reconnaître en Dirty Harry? Elvis Wong a tout à fait le droit d'exister, non?
Pourquoi viser la peau? qui n'est qu'une couleur. Qui ne devrait pas avoir plus d'importance que celle des yeux ou des cheveux.
Antman 2
Qui attends ce film? QUI?
Quelle école primaire?
Pas moi.
Les films qui me plaise n'ont pas besoin de beaucoup d'argent*.
Simplement de bonnes histoires.
Ça ne remplit plus les salles.
On ne veut qu'éblouir des yeux.
Plus du cerveau.
*Ma vie en fait, s'y intéresse trop peu
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