Je comprends soudainement quelque chose. Si nous avions eu un troisième enfant, l'amoureuse et moi serions probablement un couple séparé.
Moi qui voulait (plus jeune) 4 enfants, je me suis fait à l'idée quand nous avons choisi d'espacer nos deux amours de presque 4 ans, qu'on se limiterait probablement à deux. Comme nous avons réussi le coup du roi, on a arrêté cela à 2.
Mais ce bébé chat, est un peu devenu notre troisième enfant. Honnêtement, il nous sépare tous. Les deux enfants et moi le trouvons adorable, mignon, joli, aimable, parfait. L'amoureuse lui trouve un "nez", peine à le dire "beau", aurait voulu avoir une chatte pas un chat, se plaint de son poil pas assez long. Les enfants sont convaincus qu'elle a dit qu'elle ne le voulait pas gris (ce qu'elle nie avec raison je crois) mais peu importe. Elle est complètement à l'antithèse de nos ardeurs à son égard. Parfois, nous sommes trois à rager contre
Cet adorable boule d'amour poilue au moteur de petit avion.
C'est un peu comme moi en vacances la semaine dernière. Nous étions au Nouveau-Brunswick. Je ne suis pas un super fan du homard. Mes parents en mangeait beaucoup, enfant/ado, et chaque fois je trouvais l'entreprise extrêmement salope, dégoulinante, et je n'ai jamais tellement compris le plaisir de s'envoyer de l'eau marine par la tête autour d'une table. De plus, une fois le repas longuement outillé, des appétits comme les miens restaient toujours très peu rassasiés. Ce fût encore le cas en vacances avec les amis. J'ai fait mon effort, mais l'effet est resté le même. Je ne savoure franchement pas assez le homard pour me donner tout le trouble qu'on se donne à en faire de la chirurgie animale grossière dans nos assiettes. Là, c'est moi le prince.
Et bien, en vacances, les amis qui nous accompagnaient ont tant savouré, là où je ne le faisais pas du tout, la première fois qu'ils ont choisi de recommander du homard fraîchement pêché de la mer, un peu plus tard dans la semaine, et de cette fois le faire livrer directement de la mer sur une île où nous étions parfaitement seuls pour nous y baigner, y cuire les homards et les mangers sous forme de banquet fantasmique.
Quand j'avais entendu les amis suggérer de recommander du homard dans la semaine, j'avais glissé à l'amoureuse que je me soustrairais de l'équation (Punkee aussi) le plaisir des autres n'étant pas vraiment au rendez-vous pour moi et ma fille (J'ai dévoré toute la salade à moi tout seul après le premier repas de homard). Si bien que quand l'équipée a fait son banquet de homard sur l'île, je suis resté charmant et de la meilleure compagnie possible, mais il était inévitable de ne pas penser que j'étais plate figurant dans le rêve mouillé d'un autre. Étrange sensation marginale tout de même. Je conviens que le concept peut paraître charmant et tout (et l'est), mais je n'aurais jamais pu être dans la situation de ma mère qui (virtuellement) nous jalousais tous sans savoir vraiment que son fils et sa petite fille mangeaient pour leur part de très bons sandwichs au thon et au jambon/fromage. Préparés avec autant d'amour, mais un peu moins de romance.
Pour revenir au bébé chat, l'amoureuse semble pour sa part rester aussi en marge de notre bonheur commun de voir grandir cette petite panthère grise. Elle devient peu à peu l'ennemi.
Sa gestion de Spookie (son nom) est terrrrrrrrrrrrrrrrrible! Si nos chats précédents s'interdisaient eux-mêmes certaines pièces de la maison (le sous-sol, le garage, les chambres des enfants). Notre bébé chat ne s'interdit rien. Il explore absolument tout. On l'a même retrouvé dans les murs alors qu'il a réussi à passer son minuscule corps dans un trou tout aussi minuscule. Là où on poussait nos autres chats à se rendre où il ne le voulait pas, Spookie, on le freine. En fait, à un seul endroit dans la maison: dans le garage. La raison est simple et logique. Les sacs de poubelles y traînent, ce qui est toujours attirant pour les bestioles. Mais aussi parce que mon ancien chat y a lui-même trouvé la mort. Les odeurs du garage ne sont pas celles des autres pièces. Les poubelles, oui, mais aussi les poches de hockey, les pots de peinture. Que ça nous plaise ou pas, ça parfume tout ça. Et mon chat d'alors, vieillissant, et pissant de plus en plus partout comme un Donald Trump sur Twitter, avait choisi le garage et la poche de Monkee pour y prendre ses habitudes. On a choisi d'en finir avec lui à ce moment. Après 14 ans d'amour.
Ce chat naissant (8 avril) n'a donc , à mes yeux, pas besoin de cette zone d'exploration où il peut entre autre se faufiler loin derrière les étagères, percer/vider nos vidanges et y rester longtemps si il le souhaite. Il peut aussi se blesser sur des tonnes de choses coupantes (comme les patins qui traînent derrière les étagères) qui s'y trouvent et bref, ce n'est pas un endroit pour jouer. Pour Monkee, Punkee et moi, mais pas pour l'amoureuse qui est horrrrrrrrrrrrrriblement négligente sur sa gestion de la porte du garage. Le chat est intelligent et là où il se sait bloqué par les trois autres, il trotte presque en nous bravant du regard en s'y glissant tout le temps quand c'est la belle qui ouvre la porte. Avec le temps de réaction d'un fonctionnaire haïtien et c'est presque toujours nous qui courrons le chat dehors quand elle est aussi poche avec les portes menant dehors. C'est sa vengeance inconsciente de ne pas avoir choisi le félin elle-même. (tâche qu'elle devine facile en plus).
Et dehors, on ne s'entend pas là-dessus. Comme on l'a fait dégriffé et ne lui avons fait subir seulement les vaccins de base, deux raisons qui devraient le garder au strict minimum de ses visites dehors, on le barre en dedans où on le suit à la trace. L'amoureuse le laisse aller n'importe où et sans supervision aucune. Nous faisant courir comme des singes chez les voisins lorsque (souvent) perdu. Nous transformant tous du même coup en chien jappeurs.
La princesse se moque de ses pions.
Quand elle choisit de le laisser sortir, j'ai lâché le morceau et me prépare à sa perte possible.
Elle joue à la roulette russe avec lui et je ne suis pas partisan de cela non plus.
Je préférerais me saloper en mangeant du homard que je trouve bon, sans plus.
Sa princessité est pire que mon princier snobisme.
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