Au risque de soulever l'ire à nouveau du ministre des affaires étrangères chinois, qui semble détester se faire poser des questions, tout ce qu'il y a de plus légitimes, par les journalistes, revenons sur la connerie de son être la semaine dernière.
Donc, mercredi dernier, Wang Yi était à Ottawa avec notre ministre des affaires étrangères Stéphane Dion. Ce dernier prétend avoir abordé avec lui la question des droits humains, je n'en crois rien.
À Ottawa donc, après un tête à tête avec Dion, une conférence de presse a suivi. Wang Yi a été surpris et outré par une question nettement prévisible. Amanda Connolly, reporter pour le site IPolitics a demandé à Stéphane Dion si son gouvernement allait réparer les liens brisés par l'abominable administration précédente et si son gouvernement allait mettre de la pression sur Pékin afin d'améliorer les droits humains, plus particulièrement ceux de la famille de Kevin Garratt, un propriétaire de café canadien en Chine emprisonné depuis 2014 par la Chine parce que soupçonné d'espionnage militaire. Les questions avaient été préaprouvées par un regroupement de journalistes, mais les fils dans la tête de Wang se sont alors touchés.
"Votre question est pleine de préjudice contre la Chine et d'arrogance" a -t-il tonné à l'égard de la journaliste. "C'est totalement irresponsable et inacceptable". à-t-il continué et sur le ton sévère de la grogne pendant encore 2 minutes. Moi, j'aurais probablement coupé l'olibirius et lui aurait dit "en effet, votre vision des droits humains est totalement irresponsable et inacceptable" et j'aurais perdu mon accréditation de journaliste et probablement mon job. Mais la journaliste a sagement absorbé le coup.
Dion est resté immuable à ses côtés, pensant probablement au type de colle à utiliser afin de réparer les pots cassés.
Mais il ne devrait exister AUCUNE relation avec la Chine si celle-ci n'accepte pas de parler de l'éléphant dans la pièce: la perpétuelle violation des droits humains en Chine. Human Rights Watch a multiplié les alertes d'abus sur la violation des droits fondamentaux, incluant la liberté d'expression que ce pignouf tentait à son tour de museler.
Ta gueule Wang!
On va te poser les questions qu'on se doit de te poser!
Or we will kick your sorry ass.
Je l'écris pour qu'il me lise et me comprenne. Your attitude was pure shit. La question de Connolly était la bonne. Le Canada, si il a des couilles (donc sans Dion aux affaires étrangères) parlera des droits humains avec la Chine.
L'attitude de pure marde de Wang Yi à l'égard d'une question tout ce qu'il y a de plus légitime, prouve par 1000 toutes les accusations contre le viol de la liberté d'expression chinoise.
Mais ici, vous êtes au Canada d'Amérique.
Prend ta lèvre inférieure Wang, passe là par-dessus ta tête et avale, mon sale!
Sa crise de zouf a été piquée, non sans grande ironie, quelques jours seulement avant le 27ème anniversaire du massacre de la Place Tianamen où des tanks ont tués des centaines (peut-être des milliers, la Chine cache la chose) d'étudiants non-armés qui réclamaient un minimum de démocratie au pays. Des commémorations de la tragédie sont interdites au pays et en parler ou l'évoquer est tout aussi illégal. Ce moment ne s'est pas passé. Les familles des victimes qui ont demandé des compensations pour la mort de leurs proches sont depuis 1989 victimes d'harcèlement et sont sous surveillance en permanence. 4 Personnes la semaine dernière ont été arrêtées pour avoir voulu souligner le massacre.
Si Wang Yi avait l'intention de faire taire les journalistes canadiens sur le sujet, j'espère qu'il comprend qu'il a créé tout à fait le contraire.
Au Canada, se faire sermonner par des Wang Yi, ça éveille des sentiments de terrorisme social.
Prochaine visite Wang, tu pourras décommander si tu veux.
Ici, on se parle.
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