Né dans la commune italienne de la province de Coni appelée Cavallermaggiore, Gianmaria est dans une famille d'agriculteurs qui privilégie le chant et la musique. Il apprendra la guitare de lui-même mais n'en fera pas tout de suite un métier.
Il est d'abord et surtout chef de gare à Coni.
Il est d'abord attiré par le rock dans un groupe, mais verse vite dans l'idée de la carrière soliste. Il aime intégrer clarinette, trompette, saxophone, contrebasse, hautbois, ce qui ne se marie pas toujours bien avec les impératifs rock.
Il gagne les concours de nouveaux talents d'auteurs au festival musical de Recanati en 1993. Il a déjà 35 ans. Il est toujours chef de gare. Le restera encore longtemps. Il enregistre un premier disque l'année suivante en France avec une productrice française.
Sur scène, David Lewis (à la trompette), Jon Handelsman (à la clarinette et au saxophone) les frères Moutin (batterie & contrebasse), Leonardo Sanchez (Guitare), René Michel (Harmonica, Piano) l'accompagnent dans les festivals où on le classe aussi bien jazz que folk. Il lance un second effort dès 1996. Il collabore beaucoup avec son ami écrivain Erri de Luca.
Il se lance ensuite en tournée partout: en France, en Italie, au Portugal, au Canada. Partout on salue son côté suave et son parti pris pour les plus démunis.
En 1999, son troisième album réunit Glenn Ferris au Trombone, Vincent Segal au violoncelle, Riccardo Tesi à l'orgue et Rita Marcotulli au piano. Même si sa carrière de musicien est bien en scelle, il reste aussi partiellement en poste à la gare de Coni,
En 2000, il lance sa valse d'un jour, un album composé en collaboration avec le poète et guitariste Pier Mario Giovannone. Un bijou. Sur l'album se trouve un morceau écrit par son ami le romancier Jean-Claude Izzo, tout juste avant que celui-ci ne meurt prématurément d'un cancer à l'âge de 54 ans.
Il collabore étroitement avec de pointus musiciens qui le rapproche du jazz. Il fera l'ouverture du Umbria Jazz Festival en 2002. Il lance peu de temps après son cinquième album. Les excellentes ventes de cet album lui permettent de se faire une tournée aux États-Unis. Testa fait le Festival de Jazz de Montréal sur sa route.
En 2006 est lancé l'un de ses meilleurs albums qui traite, 10 ans avant que ce ne soit complètement d'actualité, la question du traitement des migrants.
En 2007, il quitte définitivement son poste de chef de gare à Coni.
Un an plus tard, il rend hommage à Léo Ferré avec un album entier de ses chansons. Il enregistre cet album avec Paolo Fresu, Roberto Cipelli, Attilio Zanchi et Phillipe Garcia. Ils passent de festivals de jazz à festivals de jazz.
En 2009, il lance un album en spectacle enregistré à l'auditorium de Rome.
En 2011, il lance Vitamia.
Deux ans plus tard, il lance son dernier album.
Il apprend en mai dernier qu'il est atteint d'une tumeur incurable.
Il tombe hier matin à l'âge de 57 ans.
Buona notte poeta piemontese e grazie
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