Vous vous souvenez de la dernière campagne électorale au Québec?
Ce qui devenait stupéfiant, et qui semblait falloir accepter comme une nouvelle norme, était que les partis n'avaient absolument RIEN à proposer. Avant on se plaignait qu'ils promettaient trop de balivernes, puis, comme un animal bipolaire, on s'est mis à ne plus rien promettre, ni présenter du tout. Sinon nous-même. Et encore, en en révélant le moins possible. Comme une premier rendez-vous amoureux quand on a 19 ans et qu'on aurait oublié de se parler de projets d'avenir.
"Ah? tu voulais être pompier à Montréal? moi je voulais être infirmière de nuit à Québec" dirait-elle 15 ans et trois enfants trop tard.
Vous savez pourquoi ils ne promettent plus rien nos partis? Je l'ai déjà écrit, parce que nous ne sommes plus du tout un souci. Phil Couillard en tête.
On peut ne pas être d'accord avec ces gens dans la rue qui manifestent, mais quand on se rend au pouvoir avec 68% de la population qui n'a pas voté pour vous, il ne faut pas s'étonner d'entendre de temps à autre la gronde.
Lors de ma première diplomation universitaire en 1994, on ne nous racontait pas d'histoires, de mes propres parents aux enseignants qui voulaient nous garder à l'école encore un peu, ne serais-ce que par dignité. on nous disait que personne, PERSONNE, ne nous attendait sur le marché du travail. Que même, on nous craignait car nous avions parfois (souvent) plus d'éducation que ceux qui auraient pu nous engager. Le poids du nombre générationnel ne jouait pas en notre faveur. Enfants de "grosse" familles de 3 enfants, nous allions devoir lutter à forces inégales pour des emplois tenus par des parents, jeunes quarantenaires, issus de familles de 7 ou 8 enfants. Quelques fois si effrayés par l'anglais qu'ils n'auraient jamais osé quitté le Québec pour y travailler ailleurs. Nous forçant à un exil qu'encore aujourd'hui, les plus vieux peinent parfois à comprendre complètement.
Depuis deux mois, ce sont des étudiants qui n'ont pas envie du refrain "Ce ne sera pas votre tour" qui prennent la rue. RIEN à l'horizon n'est promis comme coupe dans l'éducation. Les marches dans les rues, de jour comme de nuit, sont donc des frappes "préventives". Mais il n'est pas difficile d'imaginer que c'est là qu'on coupera en premier. Les écoles, ce n'est pas payant pour un gouvernement qui ne pense qu'à l'argent.
J'ai évoqué la dignité. Dur de ne pas grincer des dents quand on voit la vidéo de Guy Nantel réalisée le 2 avril dernier. Je comprends qu'on ne garde que les réponses les plus honteuses pour faire réagir. Toutefois je ne crois pas du tout à son échantillon de 13/15. De plus, étrangement, le sourire de Nantel m'évoque le même sourire manipulateur de Phillipe Couillard.
Ce dernier, s'est dit indigné mercredi dernier. alors que le Saguenay hurlait enfin "Alleluia", d'être associé aux débâcles louches de Hans Peter Black.
Phil...
Phil, Phil. Phil. Phil...
Bien que l'article associe Couillard à la compagnie potentiellement frauduleuse dont il a été Président de 2010 à 2012, si il n'a rien à se reprocher, il n'y a pas de raisons de crier au loup. Après tout, le Journal de Montréal n'en serait pas à sa première bourde professionnelle. C'est même en général une spécialité chez Québécor.
Mais on peut tout de même se demander qui sont ses amis à ce barbu de premier ministre.
Arthur Porter est si honnête qu'il a dû se pousser au Panama avec sa femme pour se cacher après avoir empoché le gros lot avec l'argent d'un super hôpital en construction. Il s'est auto diagnostiqué un cancer ressemblant davantage à une variation adulte de l'excuse "ma mère est morte" pour justifier une absence pré-adolescente à l'école primaire. Sa femme n'a plus souhaité jouer à la cachette et a largué la bombe qui fera de Porter l'escroc en cour prochainement.
Porter et Couillard étaient comme deux doigts d'une même main à une certaine époque. Hans Peter Black, si il n'était pas de la même main, était probablement de la main voisine.
Avec des amis comme ça Phil. tu trouves indigne qu'on puisse se poser des questions sur ces corps malhonnêtes?
On a pas toujours l'avantage d'un montage comme Nantel a le loisir de le faire avec des hommes. Mais c'est vrai que ceux que tu aimes fréquenter s'intéressent moins à l'homme qu'à l'hommerie.
Des fois on ne fait pas que ramasser la pomme au pied de l'arbre.
On lève la tête aussi pour l'étudier cet arbre.
Lever la tête, c'est aussi de l'ordre de la dignité.
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