"Nous étions si bien, si heureux, pourquoi nous?"
Des milliers de parents se sont un jour posé cette question.
En visionnant un film des frères Dardenne, un excellent film des frères Dardenne, il y avait au préalable, des bandes annonces. Souvent, un film en attire un autre. C'est comme les gens dans la vie, on se ligue avec ceux qui nous ressemblent. Qui se ressemble s'assemble*. Avant le film des Dardenne brozers, il y avait donc une bande-annonce de film de guerre. La pire des guerres. Le montage m'a happé. La trame sonore aussi. J'ai donc aussi pigé dans la vidéothèque locale pour me le procurer et m'en satisfaire le cerveau.
Avant le film, quelques autres bandes-annonces...oulàlà...pas mon genre mais pas mon genre du tout...de la guimauve autour du feu, du sirop d'érable au déjeuner, du café avec Marc Lévy, du Rafaëlle Germain, du TVA, nonononon...les bandes-annonces trahissent parfois le film à venir. Je ne suis pas du public auquel s'adressait les bandes-annonces. Toutefois, à la fin, la bande-annonce du film des frères Dardenne dont je vous parlais plus haut. Et celui-là je l'avais aimé. Ce n'était donc pas peine perdue.
Mais voilà, le film démarrait et après 20 minutes, le film me tombait légèrement des yeux. J'ai alors pris la tablette de Ipad qui traînait à mes côtés et j'ai pianoté dessus. M'informant du film que je regardais au lieu d'aller couper une branche sur le terrain derrière comme mon statut de banlieusard à la con me l'ordonnait (mais vous savez moi les ordres...pfff!).
Holà...Ce que je regardais racontait la bataille d'un couple de jeunes parents pour sauver leur petit garçon d'une tumeur rare au cerveau, film qui a surtout la particularité d'être écrit, réalisé et interprété par ces mêmes parents qui ont vécu la dite histoire.
Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm.
Tous deux comédiens français, ils ont vécu l'enfer de l'injustice aléatoire par rapport à la santé de leur enfant naissant. Au chapitre 10, j'avais besoin d'une éponge afin de sécher mes larmes. Beaucoup plus loin, je nous voyais, l'amoureuse et moi en plein party, avec nos amis, mais avec 97% moins d'épreuves en banque que ce que ses deux-là on pu traversé. Pour moins que ça, les gens se désunissent. C'est un film dur, mais un film beau aussi. On oscille entre les larmes de joie et la peine partagée. La trame sonore, qui va de Vivaldi à Higelin et Laurie Anderson en passant par Morricone est impeccable. La réalisation de Valérie Donzelli fort habile. Très très beau. Fort touchant. En revoyant la bande-annonce les larmes me sont montés aux yeux. C'est touchant une équipe amoureuse.
Une splendide réussite qui nous reste en tête et au cœur.
On voit la séquence finale et on voudrait se la jouer en famille.
Mais on se passerait de tout ce qu'ils ont dû traverser comme épreuves.
Voilà un autre témoignage qu'il n'y a pas de Dieu et que rien n'est écrit.
Sinon des injustices du genre n'existeraient pas.
Ce film est tout le contraire d'une torture.
Ce film est amour pur.
C'est un film qui nous rend meilleur Homme.
C'est le 10ème anniversaire de ma fille aujourd'hui.
J'ai dû lui montrer 150 fois dans la journée à quel point elle comptait pour moi.
"Lâche-moi papa!"
Jamais.
*Ça s'apelle les films Séville, ça s'épelle t-a-l-e-n-t.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire