J'ai toujours détesté le mois de mai. Dieu merci, il est terminé.
Je ne suis pas seul, Ian Curtis, Dédé Fortin et combien d'autres, se sont tous enlevé la vie dans ce mois difficile.
Ce matin-là , en sortant les vidanges un des sacs, celui contenant la litière, a percé et a laissé une longue trainée de poudre sur 30 pieds entre la porte de garage et le trottoir. Sous la pluie battante, j'ai commencé ma journée en aspergeant à l'arrosoir la litière fugitive. Restait encore des tonnes de petites graines vers 9h00. Fallait que j'arrête, on m'attendait ailleurs.
J'avais un xème rendez-vous avec l'ergothérapeute. Je me croyais guéri. Cibole, encore trois semaines de port de maillet traumatique et d'exercice...Ce qui m'a à moitié consolé ce jour-là c'est que mon cheveux fin, source éternelle d'insatisfaction, se portait bien sur ma tête. J'ai trouvé la recette pour aimer mes cheveux. Les shampooiner sous la douche, les exposer à la pluie fine, les exposer au grand vent à 8 degré Celsius pendant 15 à 20 minutes. La journée doit aussi avoir un facteur d'humidité de plus de 50% et des vents soufflant de 22 à 36 km/h. Facile. Je sais quand et comment me rendre beau.
Le hasard a voulu que j'ai entre les mains le premier long métrage du réalisateur québécois Sébastien Pilote quand j'ai entendu à la radio qu'il venait de rafler un prix à Cannes pour son deuxième effort. J'ai écouté son film. Dès la quatrième minute j'étais gagné. Voilà enfin quelqu'un qui a compris la valeur et l'unicité de notre hiver sur grand écran. Quand tous les acteurs secondaires (Jean-François Boudreau et Nathalie Cavezzali entre autre) sont aussi parfaits que dans son film, c'est que le réal. a du flair. L'ami Oli travaillait au son sur ce somptueux effort.
Ça fait oublier la rage de voir une bande-annonce, vue avant le film de Pilote, annonçant le film d'un autre ami sans jamais mentionner son nom.
"...du co-scénariste de Québec-Montréal et L'Horloge Biologique"...
Oui...mais encore? Qui est cet homme?
Moi je sais qu'il s'agit d'un film de Jean-Phillipe Pearson, puisque comme je l'ai dit c'est un ami, il s'agit de son premier film en tant que réalisateur, il était d'abord scénariste. Son film, il l'a écrit et tourné. Mais vous ne le saurez que si vous faites pause sur un générique de fin de bande annonce qui ne met en valeur que le producteur. Le seul qui a son nom aussi dans la bande-annonce, (sans acteurs non plus j'imagine) . Ou si vous le lisez ici.
Le cinéma appartient parfois peu aux artistes. Mais j'ai aussi vu la bande annonce du prochain Coen & Coen et j'ai entendu de l'impensable à la radio sur les ondes de la radio-poubelle de Québec, et là j'ai su que OUI! le bonheur existe!
Nous sommes sur une certaine tension depuis la fin avril car nous changeons la toile de notre piscine creusée. Ils sont bien venus l'enlever mais ont prit une éternité à venir prendre les mesures de la piscine. De mauvaises communications en communications pires encore, on ne sait même pas si on l'aura d'ici la mi-juin. Il fait caniculaire et on est là, à regarder le ciment bêtement...
Un cardinal, qu'on s'est toujours à la rigolade imaginé être mon père réincarné, (car il se pointe toujours dans des moments importants pour nous), est passé régulièrement sur la clôture de la piscine.
Tout ira bien chantait-il. Tout ira bien.
Le voisin qui fait des phrases sans verbe, s'est ouvert à moi comme jamais. Il est venu me parler du deuil de sa femme. Non, elle n'est pas morte, le couple a perdu leur chien qu'ils avaient depuis 14 ans. Leurs deux grands enfants ont quitté la maison depuis bientôt 4 ans et maintenant leur toutou chéri qui meurt. Ça semble très bouleversant pour eux. Assez pour qu'il soit en mesure de placer des verbes dans ses phrases et de confesser sa peine à moi, une race étrangère à la sienne.
Puisque nous étions sur le sujet du chien, j'ai confessé à mon tour que toute ma vie chez mes parents j'avais eu un, deux, parfois trois chiens (et toujours deux chats) dans la maison familiale. Nous avions gardé l'habitude des deux chats mais n'avons jamais tenté l'expérience du chien depuis 1990, année de départ de chez mes parents. Appartements obligeaient, puis les voyages que nous faisons régulièrement qui forceraient quelqu'un à venir s'occuper de la bête en notre absence.
Et bien voilà, aussitôt que je lui ai dit ça, que ma fille poussait beaucoup pour qu'on ait un chien nous aussi depuis quelques temps, il a bondi sur l'idée et s'est proposé pour s'en occuper toutes les fois qu'on ne serait pas là. Surtout maintenant, ne serais-ce que pour faire passer le deuil.
Ma fille et moi on est convaincus de l'idée du chien.
L'amoureuse, pas son genre du tout...Faudra qu'il soit aussi cute qu'elle est jolie. Pas évident, mais possible.
La chatte? oulala les yeux de tigre qu'elle me fait dans son costume de bébé-panda...
Fiston serait surement d'accord mais ne s'en occuperait jamais, ou enfin trop peu, trop ado.
Mais comme dit mon ami Louis Paromonimili,
This could be the beginning of a great adventure...
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