Drôle de semaine à la commission Charbonneau.
On a appris cette semaine que la première personne à avoir délibérément choisi la désobéissance civile face au comportement du gouvernement Charest n’est pas un membre de la CLASSE. C’est plutôt un ancien chef de police mandaté par le gouvernement pour enquêter sur les apprences de collusion dans le monde de la construction, Jacques Duchesneau.
Il a coulé son rapport à la journaliste Marie-Maude Denis, une amie, car il avait compris que Sam Hamad et Jean Charest se calissait* de son rapport et le ferait collectionner la poussière sur une tablette. Pas con le Duchesneau, il en a vu d'autres. Il s'agit du même gouvernement qui fait semblant de faire des études sur les risques des gaz de schiste ou de négocier avec les étudiants.
Il a commencé la semaine en gars indépendant qui avait le sens du devoir, le sens de la justice propre. D'un gars foncièrement honnête comme il ne s'en fait plus beaucoup. Forcément plus son enquête avançait, plus il s'éloignait du gouvernement puisque celui-ci est totalement trempé dans toutes ses magouilles. Duscheneau a même choisi de sortir du sentier de son mandat, sans permission, et de faire une enquête parrallèle sur le financement des partis. Une enquête en soi illégale mais il l'a fait quand même. Rebelle le Duchesneau. Mais habile aussi. Qu'il ait le droit ou non, la graine est semée dans l'opinion publique.
Il a été contre interrogé par la suite par l'avocat des Libéraux qui avait l'air d'un petit mafieux et par l'avocate du Parti Québécois qui avait l'air d'une enseignante du primaire à la retraite. Jusqu'à maintenant Duchesneau, en une toute petite semaine de commission Charbonneau sur l'indsutrie de la constuction, a prouvé par 1000 que les filous règnent en rois et maîtres dans ce milieu et que le gouvernement est complice, ou trop lâche pour intervenir. Et nous ne sommes qu'au tout début de la commission. Le doute populaire confirmé.
Les surprises sont toutefois venues d'ailleurs.
Tout d'abord de ces noms qui sont apparus à gauche et à droite. Ces confidents à l'équipe de Duchesneau savaient-ils que leurs noms allaient sortir en ondes pour des millions de paires d'oreilles? Duchesneau craint des poursuites mais moi j'ai spontanément craint pour sa/leurs vie(s). Dans mon coin, l'industrie du ciment-porteur-de-cadavre se porte plutôt bien. Particulièrement pour les paniers-percés. Plus tard, il a plutôt protégé ses sources mais on lui a alors reproché de le faire l'accusant de faire semblant de tirer des conlusions hâtives en inventant des choses.
La plus grosse surprise est arrivée mercredi dans la chaleur accablante.
Le parti Québécois est celui qui a le plus insisté sur une commission d'enquête. Pendant 20 mois, le ménage dans le milieu de la constuction a été la réclamation la plus récurrente du parti de l'opposition.
Mercredi, un peu comme si on trouvait qu'on lavait un peu trop blanc, l'avocate du PQ, avec son air de soeur de couvent, a torturé Duchesneau en tentant de miner sa crédibilité et réussissant bien souvent à le faire mal paraître. L'acharnement était tel qu'il ne mettait pas autant en lumière la potentielle non-crédibilité des conclusions du rapport de Duchesneau, que la peur des gens du PQ de voir étaler sur la place publique les sources de financement de leur parti.
Duchesneau prétend que 70%,
70%
Du financement des partis politique est issu de l'argent "sale".
Avant que la commission n'éclate, on s'inquiétait du fait que les DEUX vieux partis, ne trempent depuis des années dans les mêmes eaux de corruption.
D'autant plus que pas plus tard qu'hier, Louise Harel, une ancienne péquiste, loin d'être une recrue, a plaidé coupable après avoir été accusée de financement illégal au municipal.
La question se pose maintenant:
Sont ils vraiment tous des pourris?
Semblerait que oui.
La commission Charbonneau fait maintenant relâche pour l'été et reprend les hostilités le 17 septembre prochain.
Après les élections...
*Calisser, verbe utilisé dans les mena...les négociations entre le gouvernement et les dirigeants de firme de Génie-conseil. Décalisser en est un dérivé, généralement utilisé lorsque les termes du contrat ne sont pas respectés.
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