mardi 15 juin 2010
Une Année Sans Sexe (la mort?)
Il est déjà grandement ininteressant de lire sur la vie sexuelle des gens alors imaginez lire 300 pages sur le contraire.
L'auteure Hephzibah Anderson s'est fait offrir une belle enveloppe pleine de sous par sa maison d'édition pour explorer une année complète sans sexe.
Seule une femme aurait pu penser s'handicaper ainsi.
Son but étant de continuer à faire des rencontres, les documentner, mais de ne jamais coucher avec le gars rencontré. Dans le but de rencontrer le grand amour (!?!) le vrai, le pur.
Le pur amour amour serait donc dénué de désir.
Duh!
Les amours homosexuelles ne sont-elles pas par nature différente exclusivement dans leur approche physique?
Elle ne devait pas être très bonne en mathématique ni en chimie la Anderson. C'est qu'elle est très jolie en plus. Logiquement désirable. Mais je me mets à la place de tous ses hommes que personne ne désire. Jamais. Qui n'ont pas la chance ni le luxe de pouvoir dire "cette année je ne baise pas". Je me mets aussi à la place de ses femmes, plus nombreuses je crois, qui sont dans la même situation. Qui ne font jamais l'amour mais pas par choix.
Ce livre est-il une gifle supplémentaire ou un guide vers l'oiseau rare?
Existe-il cet oiseau rare?
Existe-t-il réèllement des hommes qui pourraient vivre sans sexe?
C'est ça la réèlle question du livre.
Je ne sais pas comment le livre se termine, je devine qu'une pléiade d'hommes qui l'ont rencontré ont quitté son appartement assez déçu et que peut-être à la fin un de ceux-là a voulu jouer le jeu un temps. Jouant avec sa merguez dans sa toilette quand elle ne regardait pas. Mais il est assuré que cet homme n'est pas resté dans sa vie bien longtemps.
La passion se consomme. À tout âge suivant la puberté. Une année sans sexe quand on a la chance de le faire c'est comme une année sans manger.
Et pour un ittinérant c'est une insulte.
Et il y en a beaucoup des ittinérants de l'acte sexuel j'en suis certain. Susan Boyle, vous vous souvenez d'elle?, en voilà une connue. C'est vachement pas de nos affaires mais en voilà une dont la couchette n'a aucun intérêt.
Je me rappelle aussi avoir eu une réaction aussi outré au visionnement du film 40 Days and 40 Nights mettant en vedette Josh Hartnett et Shannyn Sossamon en 2002.
l'Histoire raconte le grossier pari d'un adolescent qui prétend être capable de passer 40 jours sans faire l'amour, sans même se branler le moulinet. Bine entendu il croise des femmes qui deviennent toutes plus attirantes les unes que les autres au fur et à mesure que sa raversée du désert se déroule. Quand l'extraordinairement belle Shannyn Sossamon arrive dans sa vie, le défi est d'autant plus difficile.
Et nul.
Les deux se désirent et finissent par trouver leur "non contact physique" fort désagréable. Quand le personnage de Shannyn Sossamon apprend qu'elle fût outillée dans une gagure, elle est fâchée et déçue.
Je me souviens m'être dit "Pour certains passer 40 jours, peut-être même 4000 jours sans faire l'amour est le plus grand drame de leur vie. Ce film fait une comédie d'un gars qui choisit le désert. Pas cool pour ces gens dont le métro ne franchit jamais de tunnel"
J'imagine que ce livre de Hephzibah Anderson en est l'équivalent féminin. Les hommes aguichés pour ce livre ont aussi le droit de sacrer de la même manière.
C'était dangereux son plan. Elle aurait pu s'attirer des désaxés qui lui aurait forcée la main.
À la fin de 40 Days & 40 Nights, Sossamon joue quand même dans les draps avec le beau Josh.
Une fois le chèque de Hephzibah Anderson encaissé peut-être se fera-t-elle plaisir elle aussi.
Car si tout ça reste "tongue-in-cheek" comme on dit.
Faudrait encore que les langues se logent dans les bouches et les joues des autres justement.
Sinon portons tous la robe des monastères.
Et partons nous une guerre.
Ce que Anderson semble bien capable de faire.
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