mercredi 30 juin 2010

3 degrés de séparation


Quand j'ai commencé à fréquenter mon amoureuse il y a 17 ans, je ne sais pas si c'étais un rituel d'avec les filles que je fréquentais ou par simple curiosité mais nous nous trouvions à feuilleter un vieil album photo de ma famille.

Sur l'une des photos, ma mère et ma plus jeune soeur qui prennent place dans un avion photographiée toute deux par mon autre soeur. C'étais dans le cadre d'une compétion de parinage de vitesse qui avait lieu à Winnipeg et les trois filles de la famille se rendaient toutes excitées dans cette direction. C'étais 4 ou 5 ans avant le moment où nous regardions la photo, à peu près 1987, mes soeurs devaient avoir respectivement 12 et 14 ans chacune. Ma blonde et moi avions regardé des centaines de photo mais sur celle-là. derrière ma soeur et ma mère, en train de s'assoeir en regardant légèrement de côté, LE PÈRE DE MA CONJOINTE. Nous ne nous connaissions pas encore et comme je commençais tout juste à fréquenter l'amoureuse, jamais je n'aurais pu identifier son père moi-même, je n'avais que le doux visage de la belle dans la tête en tout temps et c'est elle qui a hurlé "Hé c'est mon père!!!!".

On lui a apporté la photo, il a forcément été obligé de constater que c'étais bien lui et on a fait toute sorte de blague sur la personne qu'il regardait et qu'on ne voit pas sur la photo et sur le but de ce voyage (on a finalement identifier un passage à Toronto dans le cadre de son travail mais les blagues de maitresses ont fusées de toutes parts:)

On s'était dit que le monde étais drôlement petit. Que ce doit être vrai. À 6 personnes près, on se connait tous. De là la règle du six degrés de séparation. Mais au Québec on est pas beaucoup. 5 millions et demie de francophones encerclés par les anglos. Je crois que le niveau de degré de séparation se situerais plutôt à 3.

Ce week-end, avec la belle-maman, nous rageions autour de Monseigneur Ouellet et la conversation a glissé sur le curé Vadeboncoeur. Un crotté qui a porté atteinte à la pudeur de plusieurs jeunes garçons dans un pensionnat de Québec et qu'on a protégé en le parachutant en Europe (où il a continué ses crimes restés impunis).

La belle-maman a soudainement dit en parlant d'une de ses amies:
"Le fils de Nicole Girard, Philippe, vient de faire un livre sur lui"

Et là j'ai allumé...

Philippe...

Phillipe Girard...

PHILIPPE GIRARD!?!?!

MAIS C'EST UN DE MES BÉDÉISTES PRÉFÉRÉS!!!!!
J'en bloguais en juin 2008 et j'ai acheté Les Ravins. Je crois même que c'est lui qui a collaboré avec l'ex-collègue Stéphane Dompierre (dit Dompie) avec qui j'avais déjà travaillé et qui a eu beaucoup de succès avec Un Petit Pas Pour L'Homme et Mal Élevé.

Je ne connais pas Phillipe Girard l'homme, mais je connais l'oeuvre et je la respecte grandement. D'avoir croisé la mère de l'artiste chez le beau-père à quelques reprises m'a fait tout drôle.

Le monde est devenu beaucoup plus petit avec le web et tout.
Le Québec, minuscule.

Même si on est quelque chose comme un grand peuple.

1 commentaire:

Unknown a dit...

lol! Un grand peuple!

... de peureux, oui!

À part ça, j'aime beaucoup te lire! Lâche pas!