Chiffres (Fuck no!)

Plus je vieillis, plus je deviens misanthrope. 

Et je ne crois pas que ce soit tellement anormal. On découvre tous les jours comment la vie se développe et souvent, ça ne plait pas tant que ça.

Le monde ne devient que chiffres. Combien de morts à Gaza? 17 ? Oh ! c'est pas tant. C'est pas le 7 octobre 2023.

Chaque jour, le pédoshitler président des États-Unis fait du micro pour vomir toutes sortes de chiffres qui ne font aucun sens et qui sont impossibles à croire. Et quand il reçoit les chiffres de son désastreux séjour à sa seconde présidence, il limoge celle qui lui donne la vérité pour pouvoir mieux engager un menteur qui acceptera de dire ce que le gouvernement lui aura dit de mentir. 

Playbook du dictateur page 348. 

C'est plus que dégueulasse ce qui se passe aux États-Unis. C'est historiquement infâme. Il coule son pays et refuse de voir que les chiffres confirme la noyade. On ne peut plus croire un seul chiffre sorti de la bouche du clown orangé, et il ne parle que de chiffres.

Comme au travail, au bureau. On a des réunions tous les matins orchestrées par un patron obsédé par les stats et les chiffres. Il est le patron, donc oui, quelques fois, il n'arrive pas à assister à toute la réunion. On inscrit nos chiffres de la veille sur un tableau et on les explique chacun notre tour. Si on ne valide que 120 au lieu de plus de 300, on devra dire ce qui était les quelques heures qui gnagnagna...une forme de laisse bureaucratique. Qu'est-ce que tu fais chienchien ? Une horreur en soi. Une évaluation tous les matins. Une cible sur le dos, chaque fois. What the fuck ? 

Nos chiffres ne veulent rien dire. 120 validations peuvent être aussi longues que 387. Chaque validation est différente et ouvre son lot de tiroirs qu'il faudra refermer proprement. Vous avez suivi la série Severance ? on est un peu là. 

L'autre tantôt, notre boss ne peut pas assister au début de la réunion, il est pris au téléphone dans un appel conférence dans un autre bureau. En salle de conférence nos fucking stats sont à l'image sur le mur. Mes chiffres ne sont pas impressionnants, j'ai formé un nouveau collègue sur mes tâches car depuis le 1er août au soir, je suis en vacances et il me remplace. Je suis aussi responsable de la boite courriel de l'entreprise, dont les courriels se sont accumulés, j'ai dû répondre à plus de 50 courriels. On l'a tout expliqué en réunion où il n'assistait pas. 

Il se plante dans le cadre de porte en fin de réunion simplement pour voir les chiffres au mur et sans demander rien à personne et repart...

Je répète, IL SE PLANTE DANS LE CADRE DE PORTE SIMPLEMENT POUR VOIR LES STATS ET REPART SANS PARLER À PERSONNE!

Calisse !

Est-ce que ça peut être pire ? Qu'a-t-il compris de mes 88 validations ce jour-là ? que je n'en faisais pas assez ? Je me le suis fait reprocher peu de temps après. Je me suis retenu pour ne pas l'envoyer chier. Engage des robots si tu ne veux que des chiffres.  

À la maison, une jeune fille vient sonner à notre porte pour essayer de nous vendre un forfait télé/internet/caméra sonnette/système de sécurité. Je lui dis que je ne prendrai pas cette décision je ne sais même pas combien on paie, c'est madame, qui n'est pas revenue du travail encore, qui voit ces fucking chiffres. Je prendrais bien une de ses cartes d'affaires pour la rappeler, et lui parler des offres qu'elle m'a faite. Après en avoir discuté avec ma dulcinée. 

Elle n'a pas de cartes. Non, la manière est plutôt la suivante: Vous prenez rendez-vous pour l'installation et c'est notre prochain rendez-vous..

What the fucking fuck ? décrisse ! C'est pas comme ça que ça fonctionne chez moi. Tu me forces l'engagement que je n'ai pas pris. Dégage moneygrabber !  Jamais ta compagnie. Jamais! C'est ça votre technique pour grossir vos chiffres ?  

Pour me rendre au travail, j'ai l'option de prendre un pont payant, qui raccourcirait ma route de 5-10 minutes. Il s'agit d'un pont au tarifs variables selon les heures du jour et le niveau de trafic. Je n'ai jamais été tenté par ce pont car en partant, il me propose de dépenser, ce que je fais déjà en essence tous les jours. Mais aussi , quand je passe tout près, vers 15h10, je vois un trafic souvent semblable à celui que j'affronte et n'y voit pas d'avantage. je sais aussi les tarifs plus chers à cette heure. On ne sait jamais combien on paie. On m'a informé qu'une des manières de payer est de payer à la fois, en recevant des comptes mensuels de nos passages. L'autre est de verser un montant mensuel discrétionnaire et la firme qui gère le pont soustrait de ce que vous avez misé pour le mois. Un montant jamais clairement connu ou déterminé. Variable. Donc on peut prendre ce qu'on veut du 75$ que j'ai donné dans le mois.

FUCK

NO

Ce qui est aussi discrétionnaire est aussi ce qu'ils choisissent de piger dans vos poches. 

Au travail, tout juste avant les vacances, un de mes patrons, m'a isolé pour me dire avant de partir qu'il était très content de mon rendement des derniers mois. Il ne me lançait que des fleurs. 

"On voit que tu a fait des changements et que tu travailles fort"

Fuck no AGAIN.  

Je n'ai fait aucun calisse de changement. J'ai toujours rushé fort. 

Seulement maintenant, vous nous voyez pour vrai. C'est différent. 

J'agnis les chiffres. Si je m'y intéressait vraiment j'aurais une meilleure paie. Et pourtant ma conjointe baigne dans les chiffres. Et si vous me demandez un # de joueur de hockey la LNH, peu importe l'équipe et l'époque, depuis 1980, je peux vous le donner, j'ai une sorte de mémoire d'autiste à ce niveau. 

Ceci dit, j'espère que vous avez compris que peu importe le chiffre sorti de la bouche du pédoprésident des États-Démunis, sera faux. Toujours. Rien à y croire. Jamais. Fuck. No.