Castle Rock Entertainment

Martin Shafer, le réalisateur Rob Reiner, le producteur Andrew Scheinman, Glenn Padnick et le directeur créatif Alan Horn fondent la maison de production Castle Rock Enternainment en 1987, le nom inspiré d'une ville fictive du Maine souvent utilisée dans les nouvelles de Stephen King. King empruntait lui-même ce nom à une ville fictive du roman The Lord of The Flies de William Golding, en 1954.

Horn sera directeur général, Shafer supervise les divisions, Reiner et Scheinman, qui avaient déjà une autre maison de productions ensemble, sont les développeurs de contenus, Padnick s'occupe des projets télés. 

On essaiera de garder un rythme de 3 films par année pour les 5 prochaines années. Un projet de 15 films.

Et ce sera assez intéressant. 

Ce ne sont pas les 15 films tournés, mais jusqu'en 1994, mais on score assez souvent avant d'être acheté par Columbia Pictures. Voici 10 fois où on fait mouche, du divertissement issu du château de pierres.

Juillet 1989, When Harry Met Sally... de Rob Reiner.

Chef d'oeuvre signé Nora Ephron chroniquant 12 ans d'une relation sel & vinaigre entre Harry & Sally, entrecoupées de témoignages de vrais amoureux sur de longues périodes nous expliquant leur recette. drôle et touchant. 16 millions à tourner, 93 millions de recettes. 

Juillet 1989, Seinfeld de Jerry Seinfeld & Larry David.

Glenn Padnick score fort en donnant la chance à deux humoristes qui veulent parler de rien. Jerry, George, Elaine & Kramer séviront sur 180 épisodes pendant 9 saisons. Soit toute les années 90. Cette série à elle seule tient les guidons du succès de la division télé. Ils sont encore la série la plus écoutée quand ils se retirent. Seules deux autres séries réussissent cette chose dans l'histoire du pays qui implose.

Novembre 1990, Misery de Rob Reiner.

Seconde adaptation de Reiner d'une oeuvre de Stephen King, après Stand By Me, 4 ans avant. Kathy Bates y trouvera grâce en incarnant la superfan d'un auteur incapable de bouger suite à un accident survenu près de son terrain isolé. Elle gagne l'Oscar de la meilleure actrice pour sa performance. 20 millions à tourner, 61 de recettes. 

Juillet 1991, City Slickers de Ron Underwood.

Trois amis offre à un des leurs un cosplay dans un univers western où Jack Palance les guide de manière si spectaculaire qu'il gagnera l'Oscar du meilleur rôle secondaire masculin pour sa performance. 26 millions à tourner, 179 de recettes. 

Août 1992, Honeymoon in Vegas d'Andrew Bergman.

Écrit et réalisé par Bergman, Nicolas Cage, Sara Jessica Parker et James Caan sont les vedettes d'une sorte de copie d'Indecent Proposal avant l'heure, où un couple voulant se marier mais récoltant une perte de 65 000$ au casino, accepte qu'un riche playboy passe le week-end avec madame afin d'éponger la dette. Qui mariera-t-elle ? 25 millions à tourner, 10 de plus en recettes. 

Décembre 1992, A Few Good Men de Rob Reiner.

4 nominations aux Oscars, dont meilleur film et meilleur acteur de soutien, (Jack Nicholson), le film raconte un avocat militaire tentant de prouver en cour que 2 marines en ayant tué un autre ne faisait qui suivre les ordres qu'on leur avait donné. 40 millions à tourner, plus de 243 en recettes !

Juillet 1993, In The Line of Fire de Wolfgang Petersen.

L'unique agent secret qui était de service le jour où John F. Kennedy a été assassiné, doit désormais composer avec un habile fouteur de trouble qui veut lui rappeler son échec passé en refaisant sensiblement la même chose au président actuel. 3 nominations aux Oscars, dont meilleur scénario (Jeff Maguire) et meilleur acteur de soutien masculin (John Malkovich). 40 millions à tourner, 187 de recettes.   

Octobre 1993, Malice d'Harold Becker.

"Vous me demandez si j'ai le complexe de Dieu ? laissez moi vous dire que je suis Dieu" dira le docteur Jed. Le couple Tracy & Andy le découvrira, forcé de le trainer en cour quand une opération ne tourne pas comme prévu. Alec Baldwin en détestable est toujours payant. 20 millions à tourner, 61 de recettes. 

Juin 1994, City Slickers II: The Legend of Curly Gold de Paul Weiland.

Un an après leur aventure cosplay, on refait le même coup, tentant cette fois de trouver un trésor. C'est toujours ça, une suite, ou presque, une envie de tenter le même coup, pour refaire fortune. Comme un musicien referait toujours la même chanson qui avait marchée la première fois. 40 millions à tourner, 32 de plus en recettes.

Septembre 1994, The Shawshank Redemption de Frank Darabont.

Étrangement le film, lors de sa sortie est un échec époustoufflant. L'histoire adapté d'une nouvelle de Stephen King, lancée contre Pulp Fiction, Interview With a Vampire et Forrest Gump et bientôt Legends of the Fall, ne fera que 16 millions de recettes contre 25 à tourner et sera retiré des salles après quelques semaines seulement. Toutefois, Andy Dufresne & Red émeuvent. Le bouche à oreille fonctionne. 7 nominations aux Oscars en 1995, le remette en salle, l'achat du film par Ted Turner qui lance TNT et le fera jouer toutes les semaines, la sortie vidéo aussi, font gonfler les recettes jusqu'à 73 millions. 

C'est d'ailleurs le projet d'enfin écouter ce film, que j'ai en DVD, mais dont je n'ai jamais senti l'urgence d'écouter puisque la planète entière l'avait déjà fait et que je crois en avoir deviné la majeure partie de la narration m'est né en vacances. 

Je projette de l'écouter pour la première fois cette semaine. L'amoureuse, de le réécouter avec moi.      

On sortait ensemble en 1994, mais elle habitait Québec et moi Montréal. On avait nos soirées séparées fréquentes les mardis soirs à 7$.