mardi 11 mars 2025

Conneries Musicales

L'univers du rock'n roll peut être très très étrange. Le star système en fait.

C'est un milieu rempli de bizarres créatures, d'offres artistiques discutables, de gérants véreux, de fans dérangés et intenses, et d'entourage de gens naturellement en marge. Les gens y sont attirés souvent parce qu'il semble n'y avoir aucune règle. Même que le mauvais comportement est souvent encouragé. On présente l'impression qu'on peut faire tout ce qu'on veut et que les conventions de la société ne s'appliquent pas à nous. C'est attirant.

Et ce n'est pas une insulte de dire que les artistes sont différents des autres gens. Nous Ils sont construits intérieurement de manière complètement différentes que la majorité des gens. C'est ce qui en font des artistes. Ils pensent différents, ressentent les choses différemment, donc réagissent de manière différente du traditionnel citoyen. Si on y ajoute la drogue, l'alcool et autres toxicités, on attire aussi le chaos.

Voici trois moments hors de l'ordinaire dans l'histoire récente de la musique. Des conneries   


I Fought The Law
avec The Clash.

Le jour des 7 ans de ma conjointe, le 11 juin 1977, le chanteur/guitariste Joe Strummer & le batteur Topper Headon de The Clash ont été arrêtés en rapport avec un crime qui aurait été commis à un hôtel Holiday Inn de Seaton Burn au Nord de Newcastle. C'était une époque où le punk faisait peur et les artistes qui le pratiquaient musicalement étaient tous perçus comme suspects d'emblée. Sinon vu avec facile dégoût. On parle d'un vol de clés et d'une...taie d'oreiller. Strummer avait aussi été arrêté auparavant pour avoir écrit sur un mur à Dingwalls à la bonbonne de peinture rouge The Clash. Il devait comparaitre en cour pour ça, le 12 juin. Le lendemain. Ce qu'il a fait, et il a été mis à l'amende pour vandalisme...il a dû payer 5 Livres Sterling. Rien. Comme ça entrait en conflit avec la mise en accusation de Strummer et Headon le même jour pour les arrestations de la veille, Strummer ne s'est pas pointé à celle-là. Mais Headon n'avait pas de raisons de ne pas s'y présenté et le ministère de la justice à pris ceci comme une insulte et les as menottés publiquement pour les caméras et les as amenés à Newcastle pour les faire comparaître. Sachant ce qu'ils faisaient, un vendredi, la cour était fermée quand ils sont arrivée, forçant Strummer & Headon à passer le week-end, en prison. 

Quand ils sont passés en cour le lundi suivant, ils ont été mis à l'amende pour 100 Livres Sterling chacun. Ce qui était tout juste un peu plus que rien. Ils avaient plaidé coupables. sachant très bien que oui, ils étaient partis avec tout ça, plus ou moins consciemment, parce que régulièrement, plus ou moins égarés et toujours chaotiques dans leurs déplacements. La perte de temps autour de tout ça a inspiré un morceau, reprise des Crickets, chantée par Mick Jones & Joe. Celui qui titre cette séquence, présentée au public sur scène en octobre 1978, enregistrée sur disque en janvier 1979. 

C'était bénin.  On passe maintenant sous la ceinture. Sans censure. 

Crazy Drain avec Ozzy Osbourne.

En février 1982, Ozzy et son band, qui n'était plus Black Sabbath, étaient dans leur tournée Diary of a Madman Tour. Ozzy, dans cette période, était dans une forme terrible. Plus souvent qu'autrement il est presqu'en permanence intoxiqué. Drogue et alcool. Son amoureuse et gérante Sharon en a tellement assez qu'elle cache tout son linge, un soir qu'il tombe sous mort en caleçon, dans son lit une nuit à l'hôtel, à San Antonio. Afin de s'assurer qu'il ne sorte aucunement de la chambre pour se procurer whateverfuck avant le prochain spectacle. Ça ne fonctionnera pas. Ozzy trouve une jaquette à Sharon, l'enfile, se rend en ville avec pour virer une brosse. Mais quand on boit beaucoup, on pisse aussi beaucoup. Comme l'endroit où il avait viré sa brosse était près du cénotaphe d'Alamo, sa trop pleine vessie devait être trop pleinement vidée assez souvent et maintenant dehors du bar, il s'est soulagé au pied du sacré cénotaphe. 

Sacrilège. La bataille qui y a eu lieu est historique et fondamentale dans la Guerre d'Indépendance qui a créé le Mexique. C'est un endroit pour rappeler le sacrifice de milliers de Texans dans cette bataille. C'est une immense fierté locale. C'était un cas parfait de profanation d'un bijou sacré. Le britannique chancelant Ozzy a vite été aperçu et arrêté sur le champs. Compromettant entièrement le spectacle prévu au Centre des Conventions de San Antonio, en soirée. Sharon a dû travailler encore plus fort afin de sauver son twit de mari. Elle leur a dit que si il n'était pas sur scène en soirée, ce serait une émeute qu'ils devraient gérer. Et non une histoire de pipi. On lui a donné une amende de...hmm...40$ et il a été libéré afin de faire son spectacle. Toutefois, il a eu des menaces de mort de tous les groupes de déséquilibré(e) des États-Unis et du Texas. Et ils sont nombreux. Il a ensuite été banni d'y jouer pour les 10 années suivantes. Il n'a pu y revenir qu'après une excuse publique et un don de 10 000 aux gestionnaires du cénotaphe de l'Alamo. 

Un artiste a immortalisé la chose avec une statue de taille humaine en cire munie d'un détecteur de mouvements montrant Ozzy pissant au pied de ce qu'on pourrait penser être le cénotaphe. Quand on y passe assez près, le détecteur de mouvement actionne quelque chose qui fait qu'il pisse. Ça s'appelle Fountain Ozzy Visits the Alamo de Jim Mendiola et Ruben Ortiz-Torres.

Ça a en fait, attiré beaucoup de publicité pour cet endroit sacré. Historique pour les États-Unis d'Amérique. Ozzy y est retourné 33 ans plus tard pour s'en réexcuser.

Le Pénis de Jim Morrison

Ça a été rejoué dans le film d'Oliver Stone sur le band, c'est connu. Revisitons puisque nous discutons de sous le pantalon.  Le 1er mars 1969, au Dinner Key Auditorium de Miami, un ancien hangar d'avion, Jim Morrison, chanteur de The Doors, cause l'anarchie. Le band ne va pas si bien. Principalement parce que Jim verse dans les multiples excès intoxiqués, déraillant beaucoup un train de John Densmore, Ray Manzarek et Robbie Krieger ne dirigeraient pas toujours au même endroit. Quelques mois auparavant, Morrison avait été le premier artiste à être arrêté sur la scène en plein spectacle après avoir harangué un policier qu'il avait aperçu dans la foule et lui avoir crié des obscénités. À Miami, il y a plus 14 000 personnes au spectacle. Il y fait très chaud. Jim avait vu récemment une performance du Living Theater, un groupe expérimental qui aimait beaucoup faire tomber le 4e mur avec le public. Jim voulait fait la même chose avec The Doors. Tout le band est d'accord. Mais ce soir-là, Jim arrive sur scène plus alcoolisé que jamais. Très défaillant. Le groupe a volontaire ouvert le spectacle avec Break on Through afin de faire passer le foule de son côté et les forcer à interagir avec eux.

Ils l'ont jouée plus d'une heure. Forçant des huées et de l'agitation. On criait de jouer Light My Fire, ce que Morrison avait la ferme envie, de ne pas faire de la soirée. Mais le band a commencé à la jouer, ce qui a fortement agacé Jim. Il a alors soulevé son gilet pour montrer sa poitrine au public en leur demandant si ils voulaient en voir plus . Il a demandé au public ce venir plus près, leur a dit d'avoir "a good time", leur a suggéré de partir une révolution avec lui. Il a invité les gens à monter sur scène ce que quelques un ont fait. Il leur a demandé "do you wanna touch me ?"

C'est là que çe devient flou. Il y alors quelque 60 personnes sur scène. Du champagne est versé sur la tête de Morisson. Ce dernier a pris la casquette d'un agent de police sur scène et l'a tiré dans la foule. Il s'est agité de manière suggestivement sexuelle. Certains gens sur scène ont alors insisté pour dire que Jim a alors exposé son pénis aux gens. Mais Ray Manzarek aux claviers et le gérant du band tout près confirment aussi que c'était une parfaite hallucination collective. Le directeur de tournée aussi. Aucune des centaines de photos prises ne montrent Jim et son ding dong au vent. OUI, il a baissé se fermeture éclair et y a passé son propre doigt créant l'illusion que c'était son weeniebeeniechickydwip. Ça ne l'a aidé en rien. 

Mais une chose était claire, on perdait alors le contrôle. Dès le début du show. Enfin, 1h30 après son début. Très vite le spectacle a été arrêté, mais rien n'était terminé. Jim était accusé de 6 statuts de grossière indécence et de désordre public. Des spectacles à venir ont été annulés par crainte de répétions des gestes, et des mouvements anti The Doors sont nées des stations radios. Les mouvements religieux ont aussi réussi à faire annuler des spectacles d'autres artistes musicaux aucunement en lien avec cet évènement, car selon eux, le rock'n roll était désormais Donald Trump ou Vladimir Putin le mal absolu. Il n'a pas eu le temps d'être condamné, il est mort avant.

Le rock'n roll ce n'est pas toujours ça. 

Oui, c'est un état d'esprit. Oui c'est un sentier hors des voies déjà tracées parfois. Votre Notre planète est bizarre. Les artistes ont leur propre fichier de bizarreries. Les subissent, les créer, les active. 

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