mardi 12 novembre 2024

États-Désunis Sexistes & Calque Canadien

Maudit. Je ne vous parles que de ça, mais un traumatisme, ça doit se dissiper.
Comme le dit si bien le grand philosophe Chumbawamba:
"I get knocked down, but I get up again, you're never gotta get me down!"

Une femme d'origine Finlandaise, une artiste désormais établie aux États-Unis qui a donc voté, nous disait que l'élection lui a rappelé quand elle avait pris l'avion quelque part dans les années 90 et croisé, à l'entrée, le pilote de l'avion, qui était en fait, UNE pilote. 

Une grande blonde, probablement dans la quarantaine, au regard brillant, (tout se lit dans les yeux) et cette Finlandaise s'est rappelée qu'elle avait aussitôt senti une nette inquiétude et a eut peur. Elle se rendait, comme beaucoup d'artiste rêvant d'une carrière en musique, à Nashville. Elle est devenue anxieuse. Elle n'avait jamais croisé de femme pilote d'avion. 

Le message qu'elle recevait du monde entier alors était que les femmes ne savent pas conduire, qu'elles ne peuvent pas être leader, qu'il y a plein de choses qu'elles ne peuvent jamais être, ni faire. Dont piloter un avion. Même si elle avait grandi dans un pays considéré progressiste comme la Finlande, c'était inscrit dans sa psyché. 

Bien entendu, elle s'est rendu sans problème à Nashville. Même que son vol avait été plutôt plaisant. Mieux que bien d'autres qu'elle aurait par la suite ou fait avant. 

Ce qu'elle ne saisissait pas complètement alors était que pour devenir cette pilote, elle avait assurément dû devenir dix fois l'homme qui aurait voulu faire cette même tâche. 

Ce qui vient aussi de se produire aux États-Unis. Les citoyens voteurs sont entrés dans l'avion, ont regardé la pilote et n'y ont pas cru. Ils ont perdu confiance. Ils se sont convaincus qu'elle ne pourrait pas faire le travail alors qu'elle a prouvé s'être battu contre vents et marées toute sa vie, et mené à terme de splendides batailles, transformant des injustices en victoire dignitaires. Son adversaire politique n'a pas eu plus de votes que la dernière fois. Ce sont les mêmes égarés. 74 millions au compte final. Mais elle a fait pire. Elle a obtenu 10 millions de moins que Joe Biden la dernière fois. En 2020. Ça a fait toute la différence. 

Malgré tout ce qu'on sait de l'incohérent au pouvoir, qu'on sait que Kamala était beaucoup plus qualifié que Trump absolument partout, dans le jugement entre autre, qu'elle était assurément 10 fois l'homme que Trump ne sera jamais, les États-Unis se sont choisi le malade mental, le sénile, le criminel trouvé coupable, l'abuseur réactionnaire. Mais les Femmes ne se laisseront pas démonter. 

Au contraire, elles seront désormais convaincues de ne jamais vouloir, d'aucune manière tenter de plaire aux hommes. Qui la mépriseront de toute manière d'emblée. Convaincues qu'elle ne sera jamais à leur hauteur de toute manière dans leur tête à eux, le boy's club.  Jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qui la verra à égale valeur. Peut-être ne rencontrera-t-elle jamais cet homme. Je suis de ces hommes qui considèrent les femmes parfaites égales des hommes très majoritairement partout. Ça existe. Pas assez. Je ne dis pas que je suis mieux que quiconque. Mais je suis ça.

Elle aurait été une magnifique présidente. Ne serais-ce que par l'espoir qu'elle faisait naitre. La dure réalité à laquelle il fallait faire face la semaine dernière, et encore pour longtemps, est que notre prétendue "progressiste" Amérique du Nord est sexiste, raciste et c'est profondément enraciné en chaque Nord-Américain. Autant au Canada qu'aux États-Unis, ne nous comptons pas d'histoires. 

Nous ne voterons pas Katya Freeland. Nous ne voterons pas un Ontarien d'origine indienne. Ils ne veulent plus élire un Québécois. 

Ces profils n'ont pas à travailler plus fort, le monde autour d'eux doit évoluer davantage. Mais des sociétés, ça changent lentement. 

On ne les votera pas encore en tout cas. 

C'est à la fois le sexisme latent, la religion, racisme, l'intérêt pour l'argent, qui a gagné. On a jugé qu'elle ne saurait pas faire fleurir l'économie alors que des deux candidats, ce n'est pas elle qui a 6 faillites, ni fait plonger une économie lors d'une présidence précédente. Ce que personne n'a relayé correctement dans les médias comme ailleurs, non, même que tout le monde a fini par croire le mensonge que Biden/Harris ont fait chuter les finances communes, alors que non. Ils ont d'abord relevé les erreurs Trump, et PARTOUT SUR TERRE, les marchés ont chuté post pandémie. Et Biden/Harris s'en sont sorti assez bien. 


Mais pas aussi bien que Trudeau au Canada.

Ce que Poilièvre ne vous dira jamais non plus. 

Préférant même mentir là dessus. 

Ne s'embarrassant jamais avec les faits.

Parce qu'homme abject. Qui sera notre premier minus dans 11 mois. Parce qu'il n'a pas le nom Trudeau et crache là où les canadiens anglais on envie de cracher. Sans réfléchir.           

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