Une personne masculine se comportant sans souci pour la morale, sans principes, sans sens des responsabilités, très souvent sexuellement.
Edward était tout ça. Connu sous le sobriquet de Bertie, et par d'autres comme Edward le carresseur, il avait de larges appétits pour les aliments, l'alcool, le jeu et un enthousiasme qu'il peinait à contrôler à ne pas toucher les Femmes en les amenant continuellement au lit avec lui. Il n'avait aucun rôle de valeur, tout juste un titre de prince, et avait un arsenal de valet et de servants à sa totale disposition.
Le futur roi Edward VII prenait ses envies au sérieux et adulte, sa circonférence gagnerait par moins de 48 pouces de débauche. Il passait la majorité de son temps à manger, boire, jouer, tirer du fusil, regarder les courses de chevaux, gager dessus, et à faire du bateau.
Bien que marié, il avait apparemment 4 douzaines de maitresses. Il faisait affaire régulièrement avec Les Grandes Horizontales, un bordel de Paris.
Ce qui l'a mis dans l'eau chaude est toutefois un plat jeu de baccara.
Le baccara est un jeu de cartes où le banquier affronte les joueurs, appelés pontes. Surtout joué dans les casinos, Edward avait fait de sa vie un casino permanent.
En juin 1890, Edward et son entourage, ce qu'il y a de plus riche en milieu Britannique alors, sont invités chez le magnat de l'expédition Sir Arthur Wilson pour une soirée de Baccara. Edward, prince de Galles, est, bien entendu, sur place. Son ami de longue date, le lieutenant colonel sir William Gordon-Cumming. Autour de Gordon-Cumming, aucune Femme ne pouvait être rassurée.Il était illégal de jouer au Baccara en Angleterre alors. 6 hommes, dont Edward et William, se sont installés afin d'y jouer chez Arthur Wilson. Pendant le jeu, il semble que Gordon-Cumming eût triché. Mais personne ne l'a vraiment vu. Ce n'est pas une tricherie visuelle. On note qu'il semble réduire les montants qu'il dit avoir avoir perdu et augmente ceux qu'il encaisse. Il dément tout, bien entendu. La chicane est réelle autour de la table et le lendemain, les 5 autres hommes le forcent à signer un papier disant qu'il ne jouera jamais plus aux cartes en échange de leur silence sur sa tricherie.
Le prince pouvait faire cesser tout ça, lui qui était issu d'une noblesse qui n'était pas étrangère au monde de la tricherie de tout genre, mais n'a rien fait en ce sens. Tout le monde signe. Mais un secret à 6...ce n'est qu'en 1969, à la NASA, qu'on apprendra à garder ça secret, ou en Russie, Chine ou Corée du Nord parfois, encore aujourd'hui qu'on arrive à le faire.Sa tricherie est exposée par une maitresse d'Edward, Babbling Brooke qu'on la nommait tellement elle était friante de racontars. Insulté, Gordon-Cumming poursuit l'élite britannique qui l'accompagnait pour atteinte à sa réputation. Le procès fera sensation. D'emblée, tout le monde est considéré comme criminel, le prince Edward inclus, pour avoir joué à un jeu illégal. Mais tout comme de nos jours, tout le monde sait le prince Andrew a un passé pédophile, et qu'il reste intouché par la justice, Edward sera non seulement protégé par la Couronne, mais fait roi aussi. Gordon-Cumming s'est défendu en disant qu'il avait signé dans le simple but de protéger Edward d'un scandale et non afin de confesser quoi que ce soit d'autre. Tout le monde a témoigné, incluant Edward.Le jury n'a pris que 10 minutes pour trouvé coupable Gordon-Cumming. Toutefois l'opinion publique était du côté de William Gordon-Cumming. Une caricature publique montrait le Prince et là où on aurait dû lire I serve, y était écrit I deal. Publiquement la Rein Victoria supportait son fils, mais en privé lui aurait passé le plus grand des savons.Une mise en scène d'un mari jaloux avec complicité de tout le monde n'est pas écartée de ce qui s'est peut-être passé ce soir là. en jouant au baccara. Après tout, il était emmerdant cet arrogant célibataire qui charmait toutes les Femmes. Gordon-Cumming est condamné à l'extinction sociale, perds tous ses titres est expulsé de l'armée. Edward sera fait roi.
C'était la dernière fois qu'un membre de la famille royale était appelé à témoigner en cour.
Le prince Harry est maintenant le dernier en lice à le faire. Après trois procès gagnés contre la presse où il n'avait pas à le faire, un 4ème procès, en cour, toujours contre la presse, l'a contraint à témoigner cette semaine.
La presse avait piraté son téléphone.
D'un pirate à l'autre, on aime se sabrer l'un et l'autre. Chacun existant encore moins sans l'autre.
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