On ne sait plus trop ce qu'il reste du dit "rêve américain".
Cette semaine, dans ce qu'on a appris des audiences sur la dramatique invasion du Capitol du 6 janvier 2021, on découvrait que le 19 décembre précédent, Donald Trump annonçait sur Twitter de ne pas rater le rallye, là où a eu lieu, le 6 janvier suivant, ce serait une contestation des résultats du vote et ce serait "wild".
Ceci a mené, comme on le sait tous, a la tentative de détournement de la démocratie, par sa destruction, par le biais de l'invasion du Capitol, né de la non reconnaissance des résultats finaux, un évènement qui a mené à la tragédie pour 5 familles et leurs proches et qui a terni le côté humain des Étatsuniens, valorisant l'animalité.
Le tweet de décembre de Trump avait été précédé par une rencontre de 6 heures qui avait des airs de cirque où tout le monde criait et tout le monde rageait comme des bêtes de foire. Selon des témoins. La situation aurait commencé à se détériorer quand un membre junior de l'équipe de Trump aurait escorté, Rudy Giuliani et Micheal Flynn, entre autres invités, à la soirée folle du 18 décembre, à la Maison-Blanche. On a formé une réunion impromptue, impulsivement, afin de tenter de monter un dossier "de fraude électorale pertinent". L'avocate Sidney Powell a suggéré de parler de machines défectueuses qui auraient ainsi falsifié les votes. Qu'un comité spécial devait être formé par le président afin de "corriger tout ça. " (Lire: rajuster les chiffres en faveur des Républicains) Powell a demandé à Trump de donner la mission...aux militaires. Trump a aussitôt nommée Powell conseillère spéciale. Épousant le mensonge de celle-ci. Flynn a produit une carte stratégique pour attaquer certains États de leurs accusations de fraude. Giulani a traité ceux qui ne voulaient pas suivre le narratif de "pussies". C'est de eux que viennent les témoignages actuels. Flynn a accusé certains qui ne voulaient pas embarquer dans ce mensonge d'être des lâches. Ce à quoi les invitations à régler cela hors des bureaux à coups de poings ont fusé. Sans suite. Deux employés de la sécurité ont texté à d'autres que ça devenait chaotique, unique et déstabilisant. On a aussi noté que l'alcool se buvait soudainement beaucoup. Quand la soirée s'est terminée, Giulani est longtemps resté seul, sans explications. Comme si le film de sa vie venait de rejouer dans sa tête et qu'il y découvrait du dramatiquement pathétique. Il était peut-être devant un miroir. On a dû l'escorter afin qu'il ne hante pas la Maison Blanche toute la nuit. C'est dans cette nuit, vers 1h42 que DJT a lancé son invitation publique au "wild" 6 janvier.Des vidéos extraordinairement menaçants de supporteurs promettant les armes et la violence ont alors commencé à circuler sur Youtube ou ailleurs et ils ont été montré en cour. Beaucoup promettaient violence, renversement, chaos et guerre.
La dignité humaine en prenait un coup.
Quand il y a eu la terrible tuerie de l'école Uvalde qui a assassiné 19 enfants et 2 adultes, la vidéo montrant les moments suivant l'attaque, des corridors de cette école, qui filmait les équipes d'intervention, en pleine intervention ont montré des choses intéressantes. Deux choses ont sauté aux yeux des plus humains d'entre nous. Deux gestes d'intervenants d'équipe tactique. Le premier est un intervenant choisissant de tenir d'une main, son arme (on ne sait alors pas encore si le tueur est toujours actif ou si ils sont plusieurs) et de son autre main, de tenir son téléphone sur lequel il a regardé pendant un temps trop long, une photo du Punisher de la série Marvel. Une sorte de héros des escouades policières depuis qu'il a été présenté dans les films. Contrairement au Punisher, cet homme prenait une drôle de décision dans un moment critique, et ne faisait rien. De manière assez irresponsable il dirigeait son attention sur autre chose que le danger potentiel du moment. Une fois le danger éliminé, on peut en voir un autre, quand tout le monde est "détendu" (l'es t'on vraiment dans de tels moments?) choisir de se prendre dans les mains du purel d'une distributrice du mur de l'école.Deux moments extrêmement humains dans une histoire qui n'avait rien d'humain. La bête, c'était le tireur.
Avec ce qu'on entend et découvre de tout ce qui a mené au 6 janvier 2021, entre le 18 décembre 2020 et le 6 janvier 2021, on est surpris du contraire. Du côté animal qui a pris le dessus sur le côté humain.
Qui a ébranlé les grandes colonnes de la démocratie, supprimé inutilement 5 âmes, et porté un immense coup bas à la dignité humaine aux États-Unis. On en a, de nos jours, les témoignages humains.
Donald Trump devrait annoncer prochainement qu'il sera à nouveau candidat républicain aux présidentielles de 2024. Il est tant peinturé dans le coin, la soupe est si chaude, qu'il a besoin d'un refuge. La moitié des Républicains souhaitent son réel départ.
C'est ce refuge qu'il tentera de choisir. L'autre moitié des Républicains veut revenir au pouvoir et tricher beaucoup mieux qu'avant. Le meilleur pour tricher, c'est encore lui.
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