samedi 9 juillet 2022

Trilogie de Pink Floyd sans Waters

Quand Roger Waters l'un des trois membres co-fondateur de Pink Floyd, avec Nick Mason et Rick Wright traîne le groupe en cour pour les droits d'utilisation du matériel et du nom de Pink Floyd sans lui, Rick Wright a déjà quitté le groupe et n'y revient que comme musicien invité.

Le problème n'est donc qu'entre Mason, Gilmour et Waters. On trouve un arrangement. Mason et Gilmour peuvent continuer à utiliser le nom et le matériel de Pink Floyd, mais pas The Wall qui appartiendra à Waters. Sauf les deux morceaux Run Like Hell et Confortably Numb qui étaient co-écrits par Gilmour et qui seront partagés. Le cochon volant appartient aussi à Waters. 

Bien peu pense que Pink Floyd survivra. Et pourtant...

Gilmour travaillait sur son troisième album solo. Il n'avait que des idées non terminées. Un jam de synthé avec John Carin deviendra le premier single du premier album lancé en 1987. La même année que Waters lance son second effort solo.

A Momentary Lapse of Reason (1987)
Bob Ezrin est vite intégré au projet d'album, producteur qui avait aiguillé The Wall avec le band et même co-écrit un morceau. Après avoir expérimenté avec Eric Stewart et Roger McGough, Gilmour co-écrit avec Anthony Moore la majorité des morceaux. Gilmour et Mason ont pris des cours d'aviation ensemble, le premier single en sera un hommage à leur passion commune. L'album sera formidablement intéressant. Très Pink Floyd remodelé à notre époque. Plus David Gilmour Band que Pink Floyd, mais très très bon tout de même. Tous les morceaux ont quelque chose de bien. Même Waters avouera qu'il est surpris mais parle de brillante contrefaçon. Rick Wright y participe comme musicien invité. La production est fameuse et, ironiquement, l'utilisation de la base, sans Waters, est extraordinairement bonne. 

Suivant une prolifique tournée. Rick Wright est cette fois pleinement réintégré au groupe. Le chanteur de The Dream Academy, dont Gilmour avait produit le premier album, co-écrit aussi deux morceaux et Anthony Moore en écrit un tout seul sur de la musique de Wright. Le groupe, avec ses tournées et ses babioles est devenu une machine à marketing fort productive. Sam Brown, dont Gilmour avait aussi produit le premier effort solo, et qui avait commencé sa carrière comme choriste de Pink Floyd est aussi intégrée au projet. L'album et la tournée seront très payantes pour le band. On est de plus en plus The David Gilmour Band.


En janvier 1993, Gilmour, Mason & Wright improvisent et aiment ce qu'ils travaillent sous l'influence de Guy Pratt, qui les avaient accompagné en tournée avec l'album d'avant. Ce ne sont pas moins de 65 morceaux qu'on travaille ensemble. Sur le bateau studio de Gilmour, on enregistrera et peaufinera le matériel qui fera le 14ème album du groupe. On passera à un système de vote pour l'élimination des chansons qui passent de 27, à 11. Grâce à un système de vote et de points, à l'interne. Wright collabore difficilement, se donnant toujours 10 pts pour ses propres chansons et 0 pour celles des autres. Il aura ses premiers crédits d'auteur depuis 1975, sur un album des Floyd. La fiancée de Gilmour, Polly Sampson, co-écrit 6 morceaux et participe beaucoup. Elle aide particulièrement Gilmour qui se sort d'une dépendance à la cocaïne. Micheal Kamen s'occupe d'arrangement des cordes. L'album et la tournée qui suivra seront de gros succès public, mais la critique reste divisée.  

The Endless River
(2014)
Rick Wright décède en 2008. Dans le but de créer un Pink Floyd du 21ème siècle, Mason et Gilmour concoctent en studio un dernier album, en hommage à la fois à Rick Wright et à la fois en pensant à Storm Thorgeson, collaborateur des design de pochettes et memorabilia du groupe depuis longtemps. Thorgeson décède en 2013. On reprend des morceaux commencés et travaillés avec Wright dans les sessions précédentes, on les réhabille, sur un album presque 100% instrumental et ambiant. Presque de la musique de l'au-delà. Un seul morceau sera chanté. Produit par Youth, Andy Jackson et Phil Manzarenna, anciennement de Roxy Music, celui-là. Très intéressant pour planer d'un nuage à l'autre.


J'ai le premier en cassette, très usée tellement je l'ai écoutée en secondaire 4, je n'ai pas le second, et j'ai eu, un certain Noël, le dernier, il y a quelques années.

Ce soir, au Scotia Bank Arena de Toronto, Roger Waters, absent de ses trois albums, se donne en spectacle, tout comme il l'a fait hier. 
  
Je ne sais pas si je me tannerai un jour de l'univers de Pink Floyd.
Paradis des sens. 

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