lundi 7 mars 2022

Théâtre Slave Oriental


Depuis l'invasion Russe en Ukraine, on a vu un élan de solidarité internationale assez rare dans les pays mondiaux démocratiques. Un élan d'amour et de soutien au président Vlodymyr Zelensky. 

Cet ancien comédien, assez jeune, démontre un leadership qu'on a pas vu souvent, en étant lui-même en tenue de combat forcé, en allant sur le terrain, casqué. C'est le type d'interventionisme sur le terrain qu'on lit dans les livres d'aventures ou qu'on voit dans le films, et ça place en totale opposition le crapaud Putin, seul au bout de sa table ou autour de somptueux décors avec quelques poulettes à ses côtés, tandis que l'autre, fuient les bombes et tente de défendre, littéralement, bec et ongles, son peuple. 


Vlad coffre le sien. Et le garde dans l'ignorance. Les images nous venant de l'Ukraine, sont tout simplement bouleversantes. Les enfants montrés hier...les plaidoiries de Zelenski exigeant des avions au plus christ, sinon c'est un aveu international de complicité de morte lente de son peuple. Le choc est immense, mais cette guerre contre la démocratie, qui suscite l'admiration du chef, ne fait pas bouger le reste du monde, très vite. 


Les États-Unis ont offert un refuge à Zelenski, mais celui-ci, après les avoir remercié, a dit qu'il n'avait pas besoin d'un moyen de transport pour fuir, qu'il avait besoin de munitions. L'idée qu'un leader politique serait prêt à mourir pour son peuple frappe toutes les imaginations. C'est extraordinairement brave et juste. Pas des qualités de politiciens, en général. Zelenski est devenu un héros nouveau genre pour le reste du monde. Ça a inspiré des étrangers à se porter volontaire pour se battre avec eux contre cette grave injustice. Dans les coeurs, et au niveau de la guerre de l'information, l'Ukraine gagne ce conflit, haut la main, déjà. Une guerre de l'information qu'il faudra étudier pour les années à venir. Putin a tout fermé dans son pays, ça ce niveau. Télé comme réseaux sociaux. Un journaliste Russe a été suspendu parce que le gouvernement trouvait que sa couverture de l'invasion en Ukraine ne suivait pas assez les menteries du parti communiste. L'équipe entière des nouvelles a démissionné en direct. Il y a encore espoir que les Russes, eux-mêmes, lâchent leur corrompu président. 


Les bars ne servent plus de vodka. Les succursales n'en vendent plus non plus, importées de la Russie. Visa, Paypal, Mastercard, ne fonctionnent plus là-bas, les sanctions économiques fusent de partout. On attaque pas un pays du tiers-monde ou sous-développé, on attaque qui n'est pas riche, mais un pays démocratique. L'occident se sent touché. Pas assez mais à force d'avoir ça dans nos télés et sur nos téléphones tous les jours, peut-être que ça fera bouger un peu. 


Zelenski était déjà un héros de la télé. Il avait déjà cet instinct dramatique pour la caméra. Son histoire est stupéfiante d'originalité. Dans un de ses rôles, il incarnait un enseignant dont la tirade anti- corruption devenait si virale qu'on en faisait un président. Le public avait trouvé son homme. Et l'a élu...président pour vrai. 

Son clip, en t-shirt, pas rasé, visiblement fatigué, et rageur, où il dénonce la barbarie russe est aussi devenu viral. Les vidéos de survie du président sont les plus relayées en ce moment, il parle à son peuple, à ses frères et soeurs, il a dénoncé les jeunes soldats russes qu'ils considèrent des enfants perdus, presque tous incertains de ce qu'ils font en ce moment. Zelenski comprend complètement la force des médias.


Et peut-être pour une rare fois dans l'histoire des guerres internationales, ce sera celle-ci qui les sauvera du théâtre cruel actuel.

Les maudits merdias, disent les fiers ignorants, n'est-ce pas ? 

Mais ce moment de drame n'a pas été choisi par les acteurs qui les incarnent. C'est du triste vrai qu'on nous présente tous les jours. Alors que Putin, promets de son côté, davantage de faux encore. 


Je n'arrive pas à croire que des Québécois, les moins nantis intellectuellement, trouve une once de soutien moral possible au génocidaire Putin. Lie de la lie, de la lie, sociétaire. 

Parlant de merdes, rappelez-vous que Donald Trump voulait retirer son pays de l'OTAN. Et que maintenant, on supplie l'ONU et les organisations humanitaires mondiales, de s'unir pour aider le pays qui meure très lentement de la pire forme de cancer, celle où on ne fait que se défendre avec presque rien. Qui fait du surplace dans la survie, ou qui meurt, mais qui ne progresse pas. Peuple qui encaisse, jour après jour, les agressions de ses frères.


Les Ukrainiens se comportent en héros parce qu'on les découvre héros. Les Russes ratent complètement le même moment.  Les dernières images que j'ai vu des Russes était des policiers qui arrêtaient n'importe qui sur la rue, leur soutirait leur téléphone, et étudiait au hasard, de force, les conversations que les Russes avaient entre eux par textos/SMS. La paranoïa russe qui ouvre la porte aux abus. 


Présentement, le théâtre auquel on assiste, c'est l'héroïsme involontaire de survivants Ukrainiens et la folie Russe. 

Un peu comme avec le virus pandémique, difficile de prédire la suite des choses. 

Prions pour les Russes se retournent complètement contre leur président. 

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