Oooh ce ronflant titre...
Je me sens ridicule de vous parler de cela alors qu'un de mes meilleurs amis, un vrai frère, fait face à la mort tous les jours dans son combat contre les nénuphars qui poussent en lui.
Mais chaque jour, plus que jamais, je meurs. On le fait tous. Mais moi, particulièrement, je me sens vraiment disparaître. Pressé par cet ami qui combat le pire, je me suis inscrit pour avoir un médecin de famille. "J'en aurai un" d'ici 2022 qu'on me dit. Je le croira rendu là. Si je m'y rends.
Je m'explique. Depuis l'an dernier, pareille date, j'ai les sinus apparemment si congestionnés (je ne m'en rend pas complètement compte) que la pression se fait sur le flanc gauche des mes dents de manière insupportable. En allant voir un médecin vendredi dernier pour savoir comment dompter, sans toujours affaiblir mon coeur à coups de double Advil, la doc a aussi pris ma pression.
Et là, ce fût la catastrophe. Moi qui ai toujours oscillé entre 120, 124, (pris à la pharmacie) soit la santé optimale, je défonçais à 146 sans arrêt.
"Zêtes nerveux?"
Pas du tout.
"Zavez fait du sport?"
Un jogging qui a pris fin quelques 40 minutes plus tôt.
"Zavez mangé?"
Pas encore mais j'ai faim.
On aimait tellement pas ma pression qu'on l'a prise près de 10 fois. On m'a donné (deux heures plus tard, on m'avait oublié, j'ai toujours cette chance en santé) des gugusses pour mes sinus, un rendez-vous dans 6 mois pour un test d'allergies, une autre prise de rendez-vous pour dans un mois avec un médecin pour revoir tout ça, et l'achat d'un mesureur de pression personnel, que je prends depuis, deux fois par jour. En me levant vers 5h00 et en soirée entre 20h30 et 22h.
J'ai beau faire du jogging aux deux jours, ne plus prendre de sel, ni de liqueurs, manger santé, faire deux séries de 25 redressements assis matin et soir (les jours où je ne cours pas) sentir la différence et me sentir en santé, je défonce des scores entre 148 et 154 tout le temps. J'ai eu un 134 l'autre tantôt, mais c'est la seule fois que j'ai fait le test debout et je crois que ça a eu une influence positive sur le résultat. Donc, malgré le changement de mes habitudes, ma pression, si belle il y a un an ou deux, est devenue une horreur. Et je ne me sens pas particulièrement stressé davantage. Mes très minimes heures de sommeil doivent y être pour quelque chose. Je me lève à 5h00 du matin et me couche entre 22 et 23h, 5 fois par semaine. Vers 6 ou 7 les week-ends (par habitude) et encore plus tard le soir (pas toujours).
Je ne suis pas seulement plus conscient de ce que je mange, de ce que je fais, de mon corps, mais tout le monde autour de moi l'est aussi. On passe son temps à s'inquiéter. Ce, avec quoi je négocie assez généralement mal. Certains soirs, je me couche tout de suite après avoir pris ma tension, déçu d'un résultat sur lequel je ne peux pas exercer davantage de contrôle en ce moment.
Frustrant.
Quand je travaille, une de mes tâches, quand les citoyens ne sont pas assez clairs sur les modèles des bacs qu'on doit réparer, je dois me rendre sur Google Map, Street View et souhaiter que le bac en question soit dehors, bien en vue. Ce faisant, j'ai remarqué récemment que la camion qui enregistre les images, de Google Street View, était passé dans nos secteurs, en automne 2019 et en automne 2020. Des fois je me promène volontairement loin des maisons et des bacs, simplement pour savourer le décor. Pour le respirer.
Ça m'a rappelé à quel point l'automne reste ma saison préférée.
L'automne de la vie est une locution qu'on peut utiliser pour décrire l'âge adulte, ou bien la période précédent la vieillesse. C'est aussi à peu près lorsque commence l'âge d'or, soit la retraite. Je ne crois pas en ma retraite, je suis encore loin de l'âge d'or, mais je suis adulte et à un âge précédent la vieillesse.
Et ma santé, sans médecin de famille, me dicte que je n'ai plus ce que j'ai déjà eu.
Je ne suis plus la saison forte.
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