Que j'aime pas mal bien.
Née en mars 1966, Delphine suivra des études en communications avant de vivre de quelques emplois, puis de devenir directrice d'une maison de sondage.
À 35 ans, elle réussit à faire publier un premier roman, largement autobiographique et si trop près d'elle, qu'elle utilisera un pseudonyme. Les Jours Sans Faim raconte les désordres alimentaires d'une jeune fille. La maladie mentale est présente dans la famille de Delphine de Vigan et elle n'y échappe pas. Le livre est publié sous le nom de Lou Delvig.
Le second roman sera publié sous son vrai nom, en 2005, Les Jolis Garçons, et est un court recueil de trois nouvelles, concernant trois conquêtes d'Emma. L'intérêt reste moindre. Le style d'écriture, décevant.
Toutefois, deux ans plus tard, elle fait publier ce qui lui fera gagner le Prix des Libraires avec No et Moi, l'histoire d'une jeune fille de 13 ans, surdouée, faisant une recherche sur les sans-abris pour un exposé mais la rencontre qu'elle fait avec une jeune SDF ouvre la porte sur bien des choses...Le livre sera adapté au cinéma par Zabou Breitman.
Le quatrième à paraitre est en fait le second à avoir été écrit. Un Soir de Décembre se rapproche d'avantage du récit. On y raconte l'histoire d'une écrivaine, de son premier roman, de tout ce qui suit ce premier roman. Delphine de Vigan sera toujours aussi intéressante dans le récit que dans le roman. Arrivant à brouiller les pistes si habilement que fiction et réalité ne fasse plus qu'un et qu'on arrive plus à distinguer le vrai du faux. Le livre ne fait pas 200 pages et se lit très bien.
Elle participe à un collectif chez Flammarion avant de faire publier Les Heures Souterraines qui gagne le prix des lecteurs de Corse et le prix du roman d'entreprise. Cette chronique du quotidien au travail et des petites guerres politiques qui nous rappellent que nous sommes toujours assez seuls. Et que cette planète est d'abord peuplée de gens qui ne pensent qu'à eux.
C'est en 2011 qu'elle me tombe vraiment dans l'oeil avec un titre tiré d'une chanson d'Alain Bashung, artiste que j'adore encore, par delà, la mort. Delphine y raconte la biploarité de sa mère. C'est un livre fascinant, parfois spectaculaire et troublant. Je ne serai pas le seul séduit, elle gagne avec Rien Ne S'oppose à La Nuit gagne le prix du roman de la FNAC, le prix du roman France Télévision, le prix Renaudot des Lycéens et le Grand Prix des Lectrices de Elle.
4 ans plus tard, je demande et reçoit à Noël D'Après Une Histoire Vraie, simulant le récit, une écrivaine appelée Delphine, cesse d'écrire suite à une série de lettres anonymes l'accusant d'avoir fait beaucoup de mal à la famille (ce qui est probablement vrai dans sa vie). Une femme prend le contrôle de l'écrivaine et la force à écrire ce qu'elle souhaite lire. Stephen King avait un peu couvert cette thématique, mais pas comme elle. Le livre gagne le Renaudot et le Prix Goncourt des Lycéens. Roman Polanski adapte platement son livre, au cinéma.
En 2018, elle lance Les Loyautés sur des adultes qui n'en sont pas vraiment et des enfants qui n'en sont plus. Entretemps, elle avait eu le temps co-signer un scénario de film avec Gilles Legrand, de réaliser son unique film jusqu'à maintenant, sur le doute sexuel et d'en co-scénariser un autre, un téléfilm celui-là.
En 2019, elle publie Les Gratitudes, plus court (pas même 200 pages) plus poétique et bâti sur les sentiments intimes qui nous construisent. Le précédent, traitait des sentiments intimes qui nous détruisent.
Ses livres sont tous facilement accessibles et se lisent presque tout seuls. Elle ennuie franchement peu.
Elle a lancé, son 11ème roman, Les Enfants Sont Rois, présentant deux jeunes et leur chaine de réseaux sociaux, dans un univers à la fois très réel et dystopique, en posant la question si nous faisons vraiment ce qu'il faut afin de protéger les enfants.
Je projette de lire tout ce que je n'ai pas lu d'elle jusqu'à maintenant, c'est à dire, 8 de ses 11 romans, d'ici la fin de l'année.
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