Je suis tombé sur le plus subtilement violent des poèmes de 11 mots qui soit.
Might.
I might hurt you
I might not
Up to me.
J'ai trouvé ce poème très 2018.
Très États-Unis.
En ligne directe avec les affronts quotidiens du bipolaire au pouvoir, Donald J. Trump.
Il commence chaque journée avec ces quatre lignes inconsciemment tatouées au cerveau.
Voici quelques bribes de ce qu'il a craché contre les journalistes:
...We have so many dihsonest reporters...
...phony and lowlives...
...the world most dishonest people...
We have to fight the media!
The New York Times is totally dishonest, I think the NY Times is the most dishonest media I've seen in my life.
They are snobs and horrible people
They are the ennemy of the people.
Moments de disgrâce dans la bouche d'un intimidateur de naissance, terrorisé par le concept de l'échec, et qui ne veut des voix des journalistes à peu près rien qui ne soit pas selon ses propres critères, et sous son angle personnel exclusivement. La guerre est toujours à la hanche de Donald Trump. Une journée Omara Marisault est une très bonne employée simplement parce qu'"elle dit de très belles choses sur moi." (la vanité, comme les insectes, se repaît de petits riens) Le lendemain, elle est un chien et une folle. Trump est en guerre avec les médias.
La première victime de la guerre?
Toujours la vérité.
Donald Trump a déclaré la guerre aux "médias", qui ne seraient qu'une seule et unique grosse boule de mensonges, et la vérité est de nos jours est devenue une variable extraordinairement confuse.
Chaque fois que Donald Trump utilise le terme fake news media, on tue un peu plus la valeur du mot "faux". L'ennemi, dans un monde démocratique, ne sera pas les journalistes. Certains seront douteux. Il y en aura toujours. Tout comme il existe des hommes d'affaires douteux, partout.
Le Boston Globe a choisi de manifester, hier, sous le vocable #EnnemyOfNone, pour la sauvegarde du tout premier amendement de la constitution des États-Unis : le droit à la liberté d'expression. On veut que cesse cette inutile guerre sale contre les journalistes. "La presse ne peut pas rester sans rien faire et subir, elle doit se défendre lorsque l'homme le plus puissant du monde tente d'affaiblir le premier amendement" a dit l'ancien rédacteur du USA Today. Beaucoup de journaux et de médias électroniques se sont joint à la manifestation hier aux États-Unis. Pas le Washington Post. Ce qui n'est pas une fâcheuse idée non plus. TOUS les médias réunis auraient alors confirmer qu'ils ne seraient qu'une seule voix.
Ça a été plus ou moin contre productif de toute manière et a donné de la chair à canon aux grosses légumes de l'autre côté.
"Regardez comme ils sont tous ligués contre nous!".
Ce pays est dans la merde. La brune merde. On parlait de renommer l'émoticône "étron souriant" Trump with two eyes and a smile sur les téléphones intelligents, mais voilà...il fallait qu'il y ait ombre d'intelligence...
Plus sérieusement, l'ennemi du peuple n'est certes pas les journalistes.
Pas plus que ce n'est le président.
C'est l'ignorance. Grugeant actuellement la raison des citoyens moyens Étatsuniens.
La grande majorité des journalistes est un rempart contre cette ignorance.
Pas une arme.
Mais les États-Unis et les armes, c'est toujours resté brouillon.
Hier à Washington
Manifestation
Sur la Liberté d'Expression
Regénération d'arguments pour morons.
Nouveau poème irascible.
Presque 11 mots.
Rajout: Ce sera finalement plus de 350 éditoriaux....encore moins efficace puisqu'au final, ce ne sera que faire son travail.
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