La nature est tout simplement les deux.
La nature humaine aussi.
C'est dans mes notes pour mes amis martiens pour mon étude de votre espèce.
Un gnou, dans tout sa simplicité un peu lourdingue cuit au soleil. Ça lui donne soif. Il se rend près d'une rivière et y penche son museau afin de se rafraîchir les sens. Le crime du Gnou? avoir eu soif.
Un crocodile du ruisseau lui saute au cou, le mord à pleines dents et se gorge de son sang et de sa viande pour les heures qui suivront.
Kate McKinnon est une femme formidablement belle. Dans toutes les inclinaisons du mot belle. Du moins, à mes yeux. Elle est pleine d'humilité, d'humour, d'esprit et d'intelligence. Et mes yeux s'accrochent tout seuls à elle, même cachée entre 4 chasseuses de fantômes furtivement dans un bande annonce. Et je ne suis pas grand fan de blonde.
Elle est aussi amoureuse d'amoureuses. Ce qui lui fait un point commun avec moi. Elle est sensible aux belles femmes.
Vous vous demandez pourquoi elle a choisi de ne pas se retrouver du tout sur les réseaux sociaux?
Parce qu'elle est capable de s'imaginer en gnou.
Et que voilà un ruisseau dont elle ne veut pas boire l'eau.
Une gazelle court dans la prairie. Elle est splendide, libre, elle brille sous le soleil mondial, elle entrecoupe ses courses de grands bonds. Elle est formidable à regarder courir. Elle peut courir jusqu'à 100 km/h.
Mais le lion peut courir jusqu'à 112 km/h. Et la repère. La rattrape. Lui mord une patte, puis le reste du corps. Il la tue, mais ne la mangera pas toute.
Le crime de la gazelle? avoir montré sa splendeur aux yeux des lions.
Valérie Kaprisy avait 22 ans en 1984. Elle est très belle femme. En 1984, Andrezj Zulawski et Christopher Frank la font tous deux tourner cette année là. Des premiers rôles. Dans les deux films, son corps est lourdement exploité. Dans l'un d'eux, celui de Frank, elle est à 80% nue ou demie nue dans le long-métrage. Comme Caroline Cellier, celle qui incarne sa mère. On se trouve hypnotisé par sa beauté. Nue comme habillée. On la boit des yeux. Mais la nudité n'est pas 100% justifiée. Elle est même assez accessoire. Valérie est accessoirisée. Quand les producteurs la veulent pour 37 degrés 2, Le Matin, il se trouve qu'elle est enceinte de quelques mois. Elle ne pourra donc pas faire le film sans que ça ne paraisse. Ça tombe bien, il y avait encore beaucoup beaucoup de nudité, et elle ne voulait plus l'offrir aux yeux du monde. Elle a dit aux projets suivants "je ne ferai plus de nu, c'est la seule chose dont on semble se rappeler de moi".
Elle ne fera plus que 17 films sur les 33 ans qui suivront.
Elle a voulu être gazelle sans lions affamés à ses trousses. Elle s'est gardée une dignité de gazelle libre. Sans crocs près de ses cuisses.
Un scorpion demande à une grenouille de l'aider à traverser la rivière. La grenouille ne mord pas à l'hameçon.
"Bien entendu, et en plein milieu, tu me piqueras et je mourrai bêtement!"
"Mais ce serait gratuit de ma part! Tu me rends service! Et en plus, ce serait bête comme tu le dis puisque je me noierais aussi, alors ce serait donc inutile que je te pique"
Devant ce raisonnement plein de bon sens, la grenouille prend le scorpion sur ses épaules et le traverse par la rivière. Mais en plein milieu, le scorpion le pique.
"Mais t'es idiot ou quoi? nous allons tous les deux mourir!"
"Je sais, mais nous sommes effectivement des bêtes. Et c'est dans ma nature, je ne peux rien y faire"
La grenouille meurt et coule, le scorpion avec.
Reese venait de graduer et s'apprêtait, à l'automne, à commencer des études comme infirmière. Intelligente, à son affaire et déterminée à se rendre utile sur terre, elle se promenait par une belle nuit d'été en Ontario, dans un quartier adorable où Gordon Downey, chanteur des Tragically Hip, avait même habité. Elle s'était choisie une crème glacée. Sa dernière.
Juliana, 10 ans, mangeait au restaurant dans le même quartier. Au sein d'un groupe dans un restaurant, accompagnée de son père. Elle savourait un dessert avec papa, la soirée se terminait après un bon repas. Elle était trop près de la fenêtre. C'était son crime.
Quand un déséquilibré mental est passé sur la rue, fusil en main, acheté aux États-Unis comme c'est si facile de le faire, et à laissé parler sa psychose, une balle a fauchée les vies de Reese et Juliana.
Qui à eux deux n'avaient même pas l'âge du tueur.
C'était imprévisible.
C'était dans sa nature.
La nature est si belle
et si brutale à la fois.
Notez, amis martiens.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire